IVRESSES ET PASSIONS (mort sûre d’amour)
7 mai 2020 par vincent
Le baiser frigorifique de la mort enlace l’esprit. L’alchimiste provoque des excès. Tourmenté et perdu, enflammé et confus, le sablier se diffuse sur la démesure. Il s’infiltre en perfusion neurasthénique. Il l’invite encore à la dévergondée en moi, à ce qu’elle souille et salisse mes entrailles. Confusion, désespoir, amertume mélancolique. Ivresse de tendresse, addictif à la sensualité névrotique, je me noie dans les caresses virtuelles d’elles, immortelles. Je m’asphyxie de périlleuses promesses d’un cantique des cantiques avec les déesses d’Éden. Elles ondulent avec charme et arrogante désinvolture, un parfum enivrant de désir sexuel apocalyptique. La Vie s’est inclinée face au déclin. L’obéissance à l’offense. L’offense est devenue religieusement l’obédience des favorites de la cour, le paroissial carrousel. L’illusion devient un petit évangile de survie instinctive. L’appât passera du fragile à docile pour devenir la proie facile. Inquisition cruelle et accusation tactile. Alors elles dansent avec abondance sur l’aigreur des victimes désignées. Les prêtres modernes ont nommé la sentence à leur accusé idéal, déclarant que le condamné irait lécher les vertiges de l’enfer. Décès viscéral, agonie lente et diffusée, chaos proliféré dans les versets. Tutoyant la Vie et la souffrance, la mort tente encore de m’aguicher dans son glacial baiser. Elle cherche à galocher furieusement son prêche insidieux mais j’aimerais tant la gifler avec l’insouciance naïve d’un timide enfant encore épargné par cette fatalité et la démence qui font nos expériences et qui forgent l’existence. Il y aurait-il un souffle de braises au paradis, je sens du soufre ?!
La nuit s’enrage, la nuit s’orage. La nuit s’égare…
À présent je le vois perdre la raison, perdu au milieu de toutes ces jeunes âmes livides & affamées d’excès, St Jean le Baptiste ne cesse de s’époumoner à scander des missels salutaires face à tous ces corps fêtards, organiques et exsangues. Submergé, à court de prière, il baptise à vau l’eau dans le vide et l’invisible. Il essaie de lutter contre lui-même mais il est tenté de succomber à sa dualité, y répondre enfin, pour s’y libérer dans une grâce onirique. Elles attisent, elles fascinent. Le désir en est asphyxiant, suffoquant même. Se sentir seul. Seul à comprendre le cirque qui grossit les défauts autour de nous. Seul à ressentir ce que nous traversons. Seuls à savoir que l’on souffre dans un profond silence. Parfois l’enfer se revêt de paillettes, de lumières d’artificiers de la contrebande. Certains accuseront le Fils d’avoir essayé de nous aimer à en mourir, sacrifice au solstice déploré. Le sang ruisselait autrefois sur les verbes des psaumes, à présent il se déverse sur la mesure mélodique des renégats pop-victimaires de la ruelle. Le paradis serait-il en flammes ?
Je regarde la mort droit dans les yeux maintenant, parfois je la toise avec arrogance. Certaines fois j’ai de la nonchalance avec défiance. Beaucoup de siècles sont passés, ils ont traversé chaque parcelle ensanglantée de mes plaies. J’ai touché l’excès avec désinvolture frivole. Alors que la nuit avait déposé son manteau énigmatique, j’observais avec stoïcisme les guerres frôler la Vie. L’enfer a subjugué le seuil d’Éden de telle manière que le paradis se vida de ses convives. Ils eurent tous envie d’aller festoyer avec les hérétiques et les blasphèmes, alors que la lune éclaire les victimes de ce génocide frontalier. Je déambule sur les cendres poussiéreuses d’un apocalyptique fratricide, je me noie dans les diverses incohérences du règlement. Je contemple le ballet désenchanté de flammes dansantes, avec amertume cynique, sur une éternité qui n’aura jamais un sens. Sauf si on ne prend pas la peine d’écouter uniquement les verbes de l’Incontestable à sens unique, et que la paroisse ne chante pas à l’unisson mais à bénitier de béni oui oui. Alors que l’enfer progresse sa mutinerie, alors que St Jean le Baptiste trébuche sur le front des légions en brandissant un grand crucifix de bois élimé, croyant encore qu’il peut ainsi transmettre un espoir dans ce marécage de désolation amère. Présent au loin, caché tel un potentiel déserteur, je scrute l’horizon se colorier de rouge sang. L’enfer étend ses versets et agrandit son royaume, d’une invitation philosophique, il terrasse méticuleusement nos armées, lesquelles succombent à l’abnégation. De loin, caché, j’observe les flammes danser farouchement et obscurcir le crucifix élimé de St Jean le Baptiste. La prairie devient rouge feu.
La nuit s’enrage, la nuit s’orage. La nuit s’égare…
Ils marient aisément l’hérésie, le blasphème et la croix. Les flammes habillent les prières et les cathédrales, la vertu d’un crucifix masquera la violence de l’incompréhension arbitraire et revancharde d’inquisiteurs, déguisés en arcs en ciel. Nombreux sont les procès d’instruction contre les innocents, lesquels ont eu la désobligeante erreur de s’exprimer avec leurs propres poésies expressives. Il y a plusieurs barbecues médiévaux qui ont incendié les victimes de l’intolérance. L’allumette de l’indifférence a illuminé furieusement la paroisse de la discrimination. Vestige chaotique, chronique du carnage. Les époques se réitèrent, elles innovent au degré des consciences, toutes affectées par la culpabilité des monarchies politiques, travesties en « république démocratique ». Au début on brûlait au nom de la croix, maintenant on crame parce qu’on a prié devant des croix. Les monastères cloisonnent les voix, les confessions écartent la confidence, les élections pervertissent les bonnes intentions. L’hérésie se réinvente au travers des siècles, à présent elle se mêle aux virtuels et nous condamnent, nous tous anges, Dieux, Diables ou humains. Le digital se mit à écrire des Évangiles transgressifs. Relayé en masse, à la chaîne, le digital est en position d’effacer la noblesse d’une caresse sensuelle pour instaurer un mur réglementaire entre les sexes et détruire la Vie telle qu’elle fût créée. Les flammes et les croix se marieront encore car l’enfer attise les désirs, le paradis pactise à foison dans l’hérétique « angélique ». Le déclin anoblit la décadence, la chute vertigineuse des âges retranscrira l’apocalypse en un recommencement. L’éclipse en sera l’an zéro. Le paradis serait-il en train de cramer ?
Le temps s’écoule et nous traverse, il est rude, acide et lent. Le temps s’écoule et nous broie les entrailles, il scarifie nos pensées et sa longueur invite la folie à danser avec nos souffrances. Le Sablier arbitre et cadence l’allégeance à la dévergondée sentence qu’offre notre démence. Alors que St Jean Baptiste ne cesse de hurler la vertueuse espérance, je ne vois rien d’autre que la douleur et la déshumanisation du Jardin, lequel a rapidement été transformé en gazon maudit où l’onctuosité des blasphèmes a fructifié la raison des prédateurs. Des renards machiavéliques assez rusés pour tirer profit de l’apocalypse et revendre les cadavres, tombés sur le champ de bataille éternel pour corriger le Bescherelle judiciaire et pénal des Dieux. Revendre les cadavres recyclés mais nécrosés au prix forfaitaire de ces marchés financiers & des traders Olympiens alors que nous sommes terrorisés et terrassés par le marteau du Tribunal qui titille de frapper la condamnation dans n’importe quel contexte. Je déambule avec nonchalance sur la prairie embrasée du génocide frontalier des Royaumes. Alors que les Ténèbres sont en équilibre, je regarde au-dessus de moi et j’observe les lumières du soleil se coucher afin de laisser la lune étendre son manteau. Les flammes dansent, les charognards du purgatoire viennent s’approvisionner de graillons pour dîner et parfois même certains ont la satisfaction de purifier leurs verges dans des trépassés de fortune. Si l’immortalité est un cadeau de Dieu, il est clair que l’emploi réglementaire des empires en a bafoué la saveur. Ils ont souillé la texture. Le temps nous traverse et nous infecte avec sadisme. Au cœur de l’horreur j’entends le Baptiste s’égosiller, s’époumoner même, alors que je vois un vaste champ de croix brûler de plus belle pour servir d’icône rituelles à des charognes, gagnées par la folie rageuse. C’est dire si la dyslexie politique peut aggraver l’orthographe et qu’une virgule mal placée peut faire éclore un océan de massacrés pour assouvir l’appétit dictatorial des gouvernants totalitaires du banquet. Là où les mensonges égayent les festivités et multiplient les victimes. Comme il est écrit « le temps est assassin », il est froid, méthodique, implacable. Le paradis brûla à foison.
La nuit s’enrage, la nuit s’orage. La nuit s’égare…
Devons-nous nous soumettre en nous confinant dans des cercueils pour apprécier l’agonisante souffrance de l’existence ou alors devons-nous toiser la faucheuse et nous moquer du destin si nous souhaitons VIVRE ? Controverse des paradoxes, le sortilège ne se désamorce que sur le fil, funambule est notre seul exil. Le paradis serait-il déjà parti en fumée ?
#IvressesEtPassions #MortSûredAmours
J’aimerais quitter les Enfers et trouver la lumière. J’aimerais éteindre l’apocalypse et te plaire. J’aimerais démystifier leurs Éden et t’emmener dans l’éphémère. J’aimerais que les soleils vampiriques soient moins amers et que nous fassions tendrement l’amour sans virtualités intermédiaires. J’aimerais que mes sentiments ne t’infligent aucune forme de blessure. J’aimerais t’aimer aussi fort que les flammes sont la quintessence du brasier des Enfers. J’aimerais que tu puisses découvrir que par-delà mes ténèbres, je n’ai qu’un seul désir, celui d’enivrer tes soupirs d’extase et autres milliers de plaisirs. J’aimerais te combler d’extase et te ravir. J’aimerais sortir de l’enfer et à nouveau écrire. J’aimerais calmer les douleurs pour renaître par mon écriture. J’aimerais réinventer les aubes gothiques et redécouvrir la musique de mon âme littéraire. J’aimerais beaucoup retrouver l’acrylique de la poétique et repeindre cet exile infernal qui a marqué la brûlure de mon subconscient. Qu’à travers la folie et la violence qui ont enlacés ma raison, j’aimerais revivre et respirer inlassablement, langoureusement, intensément et éternellement ce qui est mon être & OXYGÈNE : l’écriture. J’aimerais à nouveau réorchestrer des milliers d’émotions littéraires et exorciser mes sentiments non pas de maux mais par des mots.
Les jeunes vivent à travers le mensonge. Ils sont remplis de labyrinthes et d’excès. Ils exultent leurs énergies positives et négatives à outrance jusqu’à atteindre un état comateux où ils sont dépouillés de Vie, limite léthargiques. Ils t’abordent avec sympathie et te montrent un sourire à l’écoute et si tu le vois pas, ils parviennent à te faire croire qu’ils étaient sincères avec toi. Le plus douloureux n’est pas tant le mensonge qui semble être de la courtoisie mais ce qui est blessant c’est de comprendre qu’ils se sont joué de moi-même. J’ai exposé mes émotions et mes expériences avec franchise. J’ai entendu un chuchotement et j’ai grillé une tactique en forme de supercherie. Pourquoi, comment, qui est qui ? Au final qui a été vraiment sincère avec moi maintenant, qui a été honnête avec ses discutions échangées ? Les jeunes exultent, ils hurlent. Ils cassent et recassent de partout, cela les amuse infiniment. L’alcool n’est plus un exutoire de tensions sur le quotidien, c’est l’hostie dogmatiquement correcte par excellence. Ils attirent et attisent les énergies négatives et agressives, voire les égrégores d’un matérialisme narcissique. Ils s’identifient à des produits de consommation, ils se tarifient de tout & en tout, ils se jettent dans la poubelle après avoir été consommés (psychisme, sexe, sensualité, amitié). Ils ne calculent pas l’avenir mais vivent leur existence telle une allumette qui s’embrase violemment et s’éteindra sèchement pour ne laisser que des cendres poussiéreuses.
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