réfflexions sur la danse établie !
23 juil 2015 par vincent
CORALIE
Au seuil du Royaume sous la résonance des clochers nous chargeons contre l’adversaire millénaire, nos ailes toutes déployées et nos yeux immortels illuminés nous fixons l’ennemi en chantant les Psaumes. Le Baptiste hurle des Rosaires près du Trône et certains de nos frères sonnent la retraite avec les trompettes. Malgré notre fougue ésotérique depuis chaque aube des siècles, le temps use petit à petit l’essence de ma Foi.
Certes je suis un messager du Père et j’ai fait allégeance à la Sainte trinité, je crois en Dieu mais plus en la beauté des mortels. J’ai beau hurlé les Saints évangiles Rédempteurs à l’adversaire lors des assauts au Royaume, j’ai beau excellé dans l’Art de la guerre Biblique, il n’en demeure que ma Foi en est élimée au fil des Âges. Que dire aussi de cette jeune fille en qui je voyais toutes grâce et qui s’en est partie dansé dans la décadence. L’enfer charme et attire de nombreux mortels à sa paroisse, ils n’ont d’éloges qu’à défier la Résurrection. Cette jeune mortelle est si innocente, elle respire la fraîcheur, sa dévotion pour autrui est menacée par le sadisme de la jalousie. Elle était ma prière lors des affrontements, pendant que les hordes de démons rusent pour déstabiliser nos troupes, je scande son nom en chargeant contre l’ennemi. Le soleil s’embrase et le Père observe ses messagers pris au cœur de la danse du conflit spirituel, pour ma part je défi l’adversaire avec effronteries car il n’y a plus de raison qui subsiste. Ma Foi s’en est élimé avec les siècles traversés.
Cependant, lorsque les guitares du Hellfest résonnent et que les prêcheurs heavy métal scandent leurs tourmentes au seuil de mon immortalité, j’existe avec frénésie. Le Hellfest est une église qui ne peut laisser indifférent chaque témoin de l’éternité. Nous y allons en pèlerinage pour nous ressourcer afin de combattre les démons, car si un mortel est en mesure de déchaîner des vagues humaine rien qu’avec ses émotions bousculées, nous pouvons vaincre les cantiques de la perdition. Le Hellfest traverse toutes oreille au Royaume, il est un murmure attrayant où même le Père s’y est penché. Il y admire l’effervescence des Artistes en transes – entouré des ailes du vent qui prient les Psaumes – le Père sourit face à l’euphorie des festivaliers. Durant nos messes, Dieu fait parfois référence ou utilise des parallèles avec le Hellfest afin de motiver tous ses messagers avant d’aller au seuil du Royaume afin d’expulser les démons, cela me ravi et lors de leurs exodes je fixe l’ennemi à travers la braise de mes yeux archaïques et je canalise mes observations des Artistes heavy métal ainsi que la fureur salvatrice du Hellfest pour être en mesure de vaincre l’adversaire. Il en est ainsi.
Les exorcistes ne cesse de lutter avec les contraintes matérialistes, alors qu’il est impossible de terrasser ce qui ne se voit pas et qui utilise le pouvoir de l’esprit. Lucifer a la main gouvernante sur le monde, les mortels le croient sympathique et ont acceptés ses préceptes au sein de leurs cultures ainsi que dans leurs besoins existentiels. La débauche est lucrative donc attrayante dans leurs église sociale, plus la rébellion est forte plus le désir en est croissant. Défier le Père et nier l’existence du Royaume est d’ordre de salut contemporain au cœur de leurs vertus idéalistes. Le temps humain est notre ennemi secondaire et nous ne pouvons le combattre. Il ne nous est que méditation au cœur de la Prière, je cherche un sens à tous nos affrontements où les vertiges spirituels transpercent l’Horloge. Les Psaumes m’aident.
Chaque siècle achevé ouvre le voile sur une culture décadente et une vague d’hypocrisie, c’est en ces instants de réflexion qu’elle hurle dans mon âme l’écho de l’absence éternelle. Elle est mon symbole de pureté lors des assauts au Royaume, à chaque démon chassé par l’épée je scande son nom et je sillonne le seuil d’Eden afin de vaincre l’ennemi sous la cadence des clochers. J’entends les cantiques du Hellfest et ça me fortifie dans nos batailles, je bannis l’adversaire avec frénésie. Le Baptiste en profite pour évangéliser le Royaume et repousser les démons avec des Rosaires et des Capelets Rédempteurs, les « Ailes du Vent » sonnent la retraite stratégique sous la prédication du Père. Je déambule entre chaque adversaire et je vaincs la perdition qui élime la stabilité philosophique des messagers non expérimentés.
L’interrogation me gagne régulièrement, comment trouver une justification à mes tourmentes ? Elle me traque inlassable ment et j’ai le temps qui lasse ma Foi à chaque devoir. Les Séraphins orchestrent les Angélus dans mon esprit à bout des Règles, pourtant je reste fidèle au Père car son Amour est plus doux que la vie elle-même. Dieu ne trahis pas, la vie oui, elle est tellement corrompue aux vertus de l’enfer. Dieu aime, la vie non. Dieu soigne, la vie traumatise et crucifie votre âme. Alors il est vrai que nous sommes une énigme pour les mortels, il en est de même avec la plupart des croyants qui ne s’adressent presque pas à nous, nous sommes obsolète dans le schéma spirituel. C’est à me demander si à l’exception des Cieux, nos affrontements ne regardent que nos préceptes, étant donné que les mortels n’ont aucune Foi en nous mais plein de moqueries méprisantes. L’Horloge est mon adversaire.