LE JOUG DE LA TERREUR (St Gens)
J’ai toujours considéré mes aptitudes théologiques comme un don amical des Cieux, ainsi qu’une qualité de taille envers quelqu’un qui n’a fait aucune étude poussée spécifique. Je me sentais chanceux de capter des réponses à communiquer à ceux qui me questionnent sur certains sujets, notamment sur le célibat monastique. J’expliquais donc qu’un prêtre qui s’engage à faire le lien spirituel entre l’Homme et le Royaume ne peut être distrait par le désir charnel à la vue d’une poitrine attrayante dans n’importe quelle circonstance. Sans quoi il ne peut rester concentré sur sa conscience théologique. Il est une certitude qu’à la messe si le prêcheur essaie d’évangéliser l’église sur les Psaumes alors qu’il reste troublé à la vue d’une belle femme aux formes et au charisme redoutables, il ne risque que de bégayer, la bave aux lèvres, tout en essayant de dissimuler l’érection massive bien gênante pour les hordes de grenouilles de bénitier qui sont venues écouter les Louanges de l’expiation des pêchés.
Souvent lors de mes sommeils épisodiques mes rêves sont assez particuliers, parfois ça m’effraie d’être obligé de traverser la nuit en m’inquiétant sur ce que mes songes vont me faire subir, mais à force de lutter contre la fatigue j’en arrive à voir des illusions d’optique. Si vous vous retenez de dormir, votre esprit n’arrive plus à faire la distinction entre la réalité et ce que votre subconscient imagine, aussi vous voyez des hallucinations et vous êtes confus. Mes cauchemars sont influencés par mes traumatismes enfouis, bien que je doive lutter et gérer chaque jour toutes les angoisses, frayeurs multiples et tant d’autres qui valsent férocement à la cadence des avions transatlantiques qui entrent et sortent à l’Aéroport JFK de New York. Une nuit par exemple, j’ai rêvé que j’étais incarcéré dans un hôpital psychiatrique satanique en flammes, j’avais les entrailles ouvertes et les démons me bouffaient en éclatant tous de rire, comme des beaufs sudistes alcoolos à l’apéro, puis à table en bouffant la volaille qu’ils ont flinguée sauvagement à la chasse du matin, pendant que au dessus de moi il y avait des lieutenants de la Weimar qui faisaient des Saluts nazis en récitant le Reich de manière symphonique et militaire. Je voyais tout ce chaos et l’euphorie des démons ravis de ma frayeur pendant qu’ils se délectaient de mes organes. Je comprenais tant l’insignifiance de mes émotions et de ma présence dans le cadastre existentiel de la Genèse. Je n’existe que pour régaler les fantasmes de l’enfer ou pour torcher les étrons des gens dans le bordélique fonctionnement négationniste de la société.
En effet, entre mes souffrances en psychiatrie à l’âge de 16 ans et la terreur des 6 mois à la clinique où les drogues m’ont ravagé l’esprit à zéro, ou encore lors d’un de mes appels à un slameur, avec qui j’avais eu des conversations à Paris chez mon éditeur, ce dernier, suite à l’annonce de la diffusion d’une vidéo Youtube où nous parlions de nos œuvres respectives, me sort violement « je ne veux pas être mêlé à toi, ta vie est satanique, ton œuvre est satanique. Les démons t’attendent pour te brûler, ils lèchent tes entrailles avec joie. Tu as choisi de mélanger Dieu avec Satan (c’est-à-dire Marilyn Manson, mon héros créatif identitaire), tu seras châtié du Jardin d’Eden et on s’en fout que ta grand-mère soit morte, elle va payer à Dieu à cause de toi. Tu es le diable, repens toi devant le Seigneur ». Je suis sous le choc, mais il poursuit « si tu veux que Dieu ne te condamne pas, viens te repentir dans mon église et soumets toi aux principes que je suis. Obéis à la Puissance Divine et renonce à ta culture néfaste, rejette Lucifer immédiatement (c’est-à-dire cramer tous mes CD de Marilyn en insultant cet Artiste) et clame que Dieu est souverain en tout » ajoute t il. Un soir, je rencontre une connaissance qui me demande de mes nouvelles. Je lui raconte l’enfer des médicaments qui m’handicapent régulièrement « si les cachets te rendent débile, retourne à l’asile et reste interné à vie. Vaux mieux être enfermé et cinglé, plutôt que d’être libre et mongol dans la société » me conseille t elle, « je suis en double file, bisous » ajoute t elle avec un sourire très naturel. Que dois-je penser ? la confusion est omniprésente en moi et elle se conjugue avec la peur, j’ai même des black-out en pleine rue dans le froid sur des marches d’escaliers, ça me contraint à rester loin de mes amis normaux et de rentrer pour éviter de nourrir les moqueries aryennes des jeunes arrogants qui s’esclaffent sur ma différence et jugent ma souffrance comme psychotique.
Hier soir, je vais chez un ami que j’aime beaucoup dans l’espoir de partager des idées de situations humoristiques pour des fictions avec Marilyn et une fiction avec Ozzy Osbourne. Je suis régulièrement terrorisé par le manque d’inspiration, surtout avec le cerveau défoncé, effrayé et envahi de tristesse, que parfois j’ai du mal à masquer afin de ne point faire peur à ceux que j’aime, et qui ne peuvent comprendre tant de douleurs récurrentes depuis toujours en moi. Nous mangeons une super Domino’s pizza crusty, un délice, en regardant le film les affranchis sur une chaîne Franco-Allemande où parfois les programmes abstraits et zarbe sont des audimats à branlettes sous ecstasys. Les mecs en régie doivent expérimenter E=M6 pour stupéfiants pendant qu’ils éjaculent sur la table de mixage, je plains les agents d’entretien qui doivent taxer leur survie à l’état qui jacte des foutaises dans l’hémicycle de l’Assemblée Nationale qui ne sert à rien…
Durant le film je médite sur l’attrait des gens sur le charisme du mode de vie des mafieux en tous genres, argent à flots, pouvoir social, orgies quotidiennes et arrogances sur les faibles. Ce sont là les promesses sataniques pour asservir l’Humanité à rejeter la Grâce du Pardon et à oublier afin de nier la Résurrection, pour les codes sociaux contemporains se repentir et effacer sa vanité égoïste, c’est un truc de Cathos transcendés. Pourtant ça demande réflexion sans avoir à convertir qui que se soit. Après le film, mon pote zappe sur M6 où des journalistes nous font croire à la révélation de l’existence du monde pseudo clandestin des trafics de drogues, avec des tas de jeunes consommateurs insouciants. D’abord cela est une réalité trop familière pour la plupart des gens dans notre société et certains ne sont pas tous dealers pour la frime, ils essaient d’être en mesure de régler les caprices de l’état ou de la mairie car les fonctionnaires qui glandent avec un café pour débattre pendant 2 heures comment ils vont répartir leurs jours de congés, ou bien lorsqu’un politique chie une loi absurde pour briller à l’Élysée afin de branler les connards hautains des G8 ou G20, c’est le contribuable qui taxe sa sodomie fiscale à coup d’huissiers. La nouvelle mafia raquette en tout tranquillité, ça s’appelle le progrès et le respect de la République. Par contre, pour expliquer l’engouement des gens à se droguer, les consommateurs racontent que c’est pour ressentir des émotions de bien être et pour avoir des gestes humains. Il est vrai que les codes sociaux sont très fascistes et intransigeants, ne jamais montrer ses faiblesses, toujours souriants même quand on t’ampute des bras et des jambes. Là ils t’envoient au Téléton pour te stigmatiser afin de rassurer les normaux et taxer pour des chercheurs qui sont des feignasses bourges, mais aussi pour faire de l’audimat à la télé lave cerveau en nous faisant croire que les handicapés sont écoutés. Mère Térésa, l’Abbé Pierre, Gandhi et autres personnes courageuses sont torchés et gazés par le conformisme lucratif établi par la mafia gouvernementale avec l’aide des médias rascistes et bien pensante qui nous font sans cesse la morale pour tout.
Si les gens se cament c’est pour exprimer toutes ces émotions interdites par vos codes contemporains aliénants, genre être affectif ça fait peur, donc en se droguant pour faire des câlins aux gens ça excuse qu’on fout toutes ses pensées dans une prison de verre blindée hermétique. Même pour être aimé par une jolie fille ou pour avoir une relation sexuelle avec un (ou une) partenaire attrayant(e), il nous faut faire la bataille navale schizophrénique pour juste flirter avec la fille de ses rêves, quant à goûter la saveur délicieuse de ses lèvres il faut gagner la guerre en Afghanistan, libérer Stalingrad et snipper les avions piratés par Al Quaïda pour le World Trade Center le 11 septembre 2001, le tout avec un bouquet de roses fraîches de chez Interflora sinon t’es un naze rustre. Ces addictions chimiques nocives existent pour libérer le subconscient humanitaire emprisonné à chaque seconde des gens pour des raisons de société et pour ne pas finir à l’asile. Cependant on m’a toujours foutu une pression monstrueuse qui m’effraie tout le temps avec des gestes de malveillance des gosses, des profs, des sales psys, des filles qui ont crucifié mon cœur sans vergogne, des amis qui ont aimé m’abandonner et me trahir parce que je ne suis rien, ou encore ma famille qui me hait et me condamne d’emblée pour me gazer du paysage. Toutes ces pressions justifient qu’il faut me karchériser le cerveau de neuroleptiques destructeurs en me ressassant que je suis un dangereux psychopathe satanique en liberté par erreur, afin que je gobe les niaiseries destructrices et fascistes de la norme sociale complexe « marche aux pas de la société et obéis à nos règles car tu n’es rien qu’un parasite » me disent certains et ceux de ma famille. Même mon père qui me voyait comme un schizo obèse satanique qu’il avait honte d’avoir sorti de ses couilles « j’ai honte que tu sois mon fils, t’es raté et tu ne me rapporte pas du pognon, minable » disait il parfois, quand il me parlait en me criant dessus je comprenais qu’il aurait du m’éjaculer dans les chiottes, je suis le sperme du blasphème qui a infecté ma maman et qui pourrit la vie de tous.
Quelques vrais amis m’expliquent gentiment qu’il faut aller de l’avant et me dire que ma grand-mère est morte, vu qu’elle ne reviendra jamais, je dois vivre comme si de rien n’était car c’est la vie. Je ne suis absolument pas en accord avec ça, je n’avais pas de vie à part l’écriture et Marilyn, mais la mort de mamy marque à jamais l’Arrêt définitif de mon sourire discret ! Quel est le sens de l’existence, tu te fais défoncer en scolarité et tu branles l’ego des profs snobinards qui t’inculquent que tu dois faire l’esclave pour l’état afin de payer toutes les taxes et d’être content qu’on te traite de minable dans les statistiques. Tu dois éjaculer des gremlins à la con qui vont t’user et te coûter un bras fiscal massif, endettements Sofinco et guillotine Maif qui te narguent avec des pubs où des rugbymen te prennent pour un bourrin stupide. Tu vieillis dans la précarité et tu te demande à quoi t’as servi, tes gremlins te considèrent comme des boulets honteux pour leurs vies sociales insipides, ta groniasse en a marre de tes performances ratées à coup de Viagra périmé. Divorce assuré, t’es parqué dans une HLM en décomposition, dans la solitude, pendant que ta bourgeoise totalement liftée à mort se tape des petits cons bodybuildés. La solitude te bouffe et tes gosses sont zombies devant les émissions à la noix de télés réalités où il est indispensable de savoir si Élodie couche avec Kévin ou bien qu’elle a oublié de trahir ses potes pour de l’audimat. Ou bien les chroniqueurs mondains qui médiatisent leurs idioties en direct comme si on en avait quelque chose à torcher. Tes morpions avides de toucher ton héritage, te placent à l’hospice afin que tu claque rapidement sous assistance légale et drogué de cachets parce que c’est la pseudo loi de la vie comme disent les gens sur ces sujets (véridiques phrases qu’on m’avait dit pour m’expliquer comment devait finir mamy selon eux). Tu clamse seul et méprisé par tes gosses qui se mutilent la gueule pour s’approprier le peu qui te reste, ton ex femme fête ton décès dans un gang bang échangiste libertin aux champs élysées sous un déluge de Dom Pérignon encaissé par ton American Express Gold card. T’es enterré comme une merde pendant que ceux qui font illusion de présence amicale se racontent les records de bénéfices de leurs entreprises ou du crack à Wall Street. Le prêtre se fiche de savoir le sens de ta vie ou de ce que tu pensais sur des questions sérieuses, il est rétribué par le service funéraire qui balance les cercueils dans le four comme à la boulangerie.
Tous se cassent à leurs vies minables et sans intérêt pour payer les caprices des Ministres et pour regarder la télé débile qui te lave le crâne aux 20 Heures en diffusant la corruption honteuse et discriminative de 2 mecs mis en taule pour rien depuis 20 ans parce qu’ils sont pauvres. Le vrai coupable est riche patriotique et il a des potes à l’Assemblée, après les journalistes changent direct de sujet avec leurs sourires Colgate préformâtés sur comment dépenser davantage dans les centres commerciaux afin de se payer des chaussettes à la con ou une friandise qui sera blâmée dans l’émission nutritionniste fasciste où une anorexique habillée fashion vient chez une mère de famille pour jeter ses courses à la poubelle. C’est bien, on vient chez toi pour te dire à la télé que t’es un gros lard inculte qui sait pas bouffer et nourrir tes marmots sans capter que les courses qui finissent à la poubelle ont coûté la moitié de la paie mensuelle du travail esclavagiste imposé par les règles gouvernementales. Parce que l’argent est roi dans cette planète, il est conseillé de faire des tas d’études supérieures, non pas pour le développement intellectuel mais pour avoir une situation de PDG milliardaire qui méprise les salariés présents depuis 30 ans dans l’usine et qui finissent licenciés comme des déchets encombrants, afin de rentabiliser le budget vaniteux des cadres complètements abrutis par leurs diplômes en carton. Un bleu bite qui a tous les diplômes du monde et qui est incapable de capter les besoins des employés ou bien de calmer les crises syndicales, alors qu’ il y a des hommes et des femmes qui triment depuis des lustres dans les entrailles de l’entreprise et qui connaissent tout sur tout (les revendications diverses, les salariés et leurs familles) et que les patrons sous estiment parce que ils n’ont pas fait cadre SUP ou bac + 20. Ça c’est considéré comme logique dans la hiérarchie négationnistes « la France d’en haut et la France d’en bas » disait un pèquenot sous acides UMP aux médias…
Chez mon pote je finis par m’endormir, il me conseille aimablement de dormir chez lui. J’ai donc fermé les yeux et ce que j’ai vu m’a choqué et interpellé profondément. Ce rêve était plus un message éducatif théologique sur mes fautes. En effet moi aussi, j’ai des défauts de fabrication vis à vis de ma spiritualité, ma vie terrestre est à chier. J’ai tous les défauts de tous les univers et je vais découvrir dans ce voyage astral que j’ai vécu cette nuit que pour une désinvolture provocatrice, je vais morfler et comprendre des tas de choses qui me troublent encore maintenant.
Je me trouvais dans un parc sur une colline, des tas de gens se parlent et je passe en regardant des jeunes qui sont vêtus de capes rouges. Je les insultent parce qu’ils me regardent de travers « tu sais qui on est connard » me menacent t ils sous mon mépris provocateur. Ils vont se mettre en cercle et récitent des versets sataniques en exposant leurs bijouteries explicites, je voyais écrit sur leurs capes 666 et ils tuent des innocents qui m’ont dit de ne pas insulter ces satanistes, avant de venir avec des lames géantes dont une avait un pentacle au bout. Totalement méprisant envers les innocents exécutés par mon inconséquence infâme, je m’allonge pour que les satanistes me tranchent le corps afin de mourir enfin. Je ne pensais qu’à rejoindre mamy et papa, je sentais les couteaux me transpercer le dos et l’abdomen, ils me soulèvent en enfonçant l’épée avec le pentacle au bout, je les toise avec mépris sans capter que j’ai contribué à flinguer des victimes innocentes qui ne m’avaient rien fait, mais je ne pensais qu’à quitter toute la souffrance subie par ma vie pourrie. Les satanistes n’arrivent pas à me tuer, ils viennent donc en masse et me matraquent avec des massues cloutées dans la tête et me plantent toutes les lames dans mon cadavre. J’ouvre les yeux et croit être pour de vrai dans le Paradis, alors qu’en réalité je suis toujours endormi chez mon pote qui dort tranquillement. Je voyais le Monoprix avec des inscriptions de l’Ariège, mamy est originaire de Saint Girons et c’était sa fierté, je voyais aussi le tram en forme de locomotive des années 50 comme dans la jeunesse de mamy et papa. J’exultais de joie, ivre d’impatience de rencontrer Jésus et les Anges qui me fascinent tant…
Tout était somptueux et calme, je déambule en pensant à mamy et j’interroge tout le monde pour voir les Archanges que j’aiment beaucoup, Gabriel et Michel par exemple. Je ne pensais absolument pas à ma complicité criminelle égoïste sur le sort des innocents massacrés pour avoir réagi en provocateur désinvolte face aux satanistes. Puis je ressens qu’on me demande si j’ai rien à dire de particulier, j’affirme par vanité masquée et je me retrouve dans un parc semblable mais là il s’agit de l’enfer. Je ressens de la peur, toutes les âmes qui vont et viennent pensent à duper, voler, vendre ou tuer n’importe qui afin de ne pas être jeté dans une arène où les démons bouffent les perdants. J’entends qu’on me dit « tu as été égoïste, des gens sont mort par ta désinvolture » je commence à réaliser ma faute et je me mets à prier comme je ne l’ai jamais fait. Je comprends que ma punition pour avoir pensé à ma tronche et d’avoir méprisé la vie d’autrui est répréhensible pour l’éternité. Là-dessus je me faufile dans le parc avec peur d’être attaqué par les autres fautifs comme moi. J’ai un instinct de survie si on peut dire qui se manifeste. Je dois passer dans une forêt sombre mais obligatoire avec la trouille en constance, je repense à mes fautes prétentieuses d’avoir cru être au fond quelqu’un de moins grégaire spirituellement que les gens en général, avec toujours ma science infuse sur comment capter les Psaumes et me croire technicien chez Cieux FM avec une arrogance dissimulée. J’arrive dans une ruelle assez étroite en me répétant que j’ai mérité mon châtiment, mais dans ma tête je me ressasse mon envie indéfectible de rester Chrétien, inconsciemment mon esprit refuse d’être complètement fautif et je me dis que l’horreur va cesser. Il y a une descente de démons qui viennent capturer des âmes pour être torturées, tous ceux autour de moi ne savent pas ce qui arrivera aux capturés, on a tous très peur, moi inclus.
Je me mis dire dans ma tête « au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit, je mérite ce qu’il m’arrive mais puis je avoir la force de ne pas flancher ? » cela inlassablement. Une âme me pousse par solidarité dans une impasse cachée, je tremble de peur mais je repense à la leçon qu’on a voulu m’inculquer. Je dois penser à ceux qui m’entourent et ne pas rester en sécurité par égoïsme personnel, aussi tout en priant Jésus je ressors et dis aux autres âmes qui se sont tues par solidarité sur ma présence de prendre ma place et de se cacher, j’insiste vivement car le temps avant l’arrivée des démons est imminente. Je fais rentrer quelques âmes et me colle contre le mur de la ruelle afin d’être pris à la place des autres. La peur me dévore et je demande à Jésus d’être fort sur ma pénitence éducative, ainsi que de rester chrétien. Les démons m’attrapent et m’emmène comme un plateau repas au dessus d’une colline « Satan t’attend, chair fraîche » disent ils avec un sourire sadique. Je vois une lumière aveuglante et blanche, je repense au fait que Lucifer était autrefois l’Ange de la lumière, le préféré de Dieu, celui qui jalousa le Trône et qui se rebella contre l’Obéissance du Père avant d’être chassé du Royaume par Saint Michel. Au dessus de la colline se trouve un Trône où siège Satan et un démon gradé à ses côtés, ce dernier me regarde avec appétit « toi qui voulais toujours regarder ce qui est en dehors du monde terrestre et voir ce que les humains ne peuvent comprendre, tu vas comprendre ta perdition » dit-il. Je comprends à cet instant dans une dimension où le temps chronologique n’a pas d’emprise, un millier d’années à être brûlé dans l’agonie en enfer est une seconde terrestre pour nous les Vivants. Je comprends aussi ma seconde faute aux yeux de Dieu, j’ai toujours été fasciné par les Anges et le Paradis, voir toujours ce qui n’a rien à voir avec le monde social des Hommes où tout n’est que douleurs, peurs, folies, deuils, tristesses et droit à rien pour moi durant toute ma chienne de vie maudite.
Cela est répréhensible à Dieu car je suis un minable mortel raté et ma place est au milieu du troupeau, où je dois me réjouir d’être un attardé au milieu des normaux. Que les psys sont célestes, que bouffer les merdes de France Télévision et autres saloperies aliénantes sont un devoir obligatoire pour rester en liberté, que ceux qui me jugent ont toujours raison, que ceux qui me martyrisent sont vertueux et qu’ils ont tous les droits, etc… En somme, je n’ai qu’une seule qualité valable en ce monde contemporain Humain, celui de me taire, prendre mes drogues chimiques imposées d’office par les enculés de psys et de revendiquer « oui la société est grande, le psy c’est Dieu pour le mécréant que je suis et j’aime sucer la bite de mes oppresseurs, c’est bien car je ne suis qu’un minable trisomique qui le mérite » et enfin continuer à prendre des baffes tout le temps. Je suis fautif de me mêler de ce qui ne devrait pas, que je pirate les ondes de Cieux FM comme un vulgaire parasite à merde, que je suis vaniteux de croire que je comprends ce qui je ne dois pas car je n’ai absolument aucune distinction. Je ne suis pas prêtre mais je crois qu’être avec mes amis monastiques Dominicains ou mon ami Paul qui a étudié au séminaire pendant 7 ans et qui vient d’être ordonné prêtre dans le Vaucluse, ça me donne une légitimité de parler au nom des Anges. Pures calomnies diffamatoires de ma part, donc je suis fautif et coupable d’Hérésies Répréhensibles aux yeux de l’Esprit Saint.
Puis Satan m’observe et il s’approche sous ma tétanie de peurs « si tu veux que je t’épargne, tu vas faire prosterner les âmes damnées à ma volonté, je veux qu’on m’obéisse et vu que tu te vante d’être le porte parole des Anges dans tes écritures… » Me dit il. Pris par la terreur, je me mis à lui proposer d’écrire un portrait sur lui et sa doctrine en lui disant qu’il en retirerait des avantages et que tous auront son Testament de force. Je mets au défi n’importe quelle personne bien pensante que je croise à la messe chez les Doms, ou n’importe quel prêtre, Archevêque, évêque, Archidiocèse et autres de faire le fanfaron provocateur exorciste devant Lucifer qui te fais capter que tu n’as pas une seule issue possible en vue, autre que te taire et collaborer ! Quiconque ose me dire une connerie dans le genre « soyons fort dans l’adversité et dressons nous face à l’ennemi » pour vanter son ego patriotique, c’est un menteur. Quand tu as peur tu ne pense pas, tu obéis même si c’est mal et que tu es contre, tu ne pense qu’à survivre au détriment de ce qui t’entoure. Un chrétien convaincu face au diable, c’est un futur traître parce qu’il aura peur pour lui, c’est identique pour tous ceux que l’Histoire a considérés comme traîtres. Il est plus facile de juger autrui lorsqu’on se goinfre de Mc Donald et Burger King à l’abri avec les vainqueurs une fois le carnage balayé à l’Ajax de l’armée US. Tous ceux qui ont perdu la vie dans la clandestinité pour sauver certaines personnes ou pour faire traverser des rosbifs de la fucking Reine d’Angleterre qui jacte pendant que DJ De Gaule nous remix sa devise, planqué à Londres en buvant du thé. Eux sont les véritables Héros car ils ont essayé de sauver des enfants et des innocents des enfoirés barbares SS complètement torchés à leurs idéologies débiles en récitant comme des connards de mongols attardés leurs fucking Mein Kempf. Mamy a fait passer un soldat Britannique clandestinement et a aidé des Résistants, quitte à être interrogée par la Gestapo pendant des heures. Elle m’avait expliqué qu’elle risquait d’être envoyée en camp de concentration pour participation et aide à un réseau terroriste, elle était effrayée profondément mais ne voulait pas balancer les Résistants. Heureusement un mec d’origine Allemande qui est infiltré dans l’armée SS pour aider la Résistance et qui a la fonction de Capitaine important, vient dire qu’il s’occupe de l’interrogatoire. Puis après des heures pour faire croire aux nazis qu’il a vraiment cuisiné mamy, elle est relâchée…
Tous ceux qui font les forts devant tout le monde, peuvent toujours retourner leurs vestes afin d’être sauvés, cruelle mais implacable et intransigeante loi de la survie. Lorsque j’étais face aux chiens de psys, je n’en menais pas large et faisais toutes leurs exigences. Un exemple absurde mais qui explique ce qu’on est capable de faire quand on est kidnappé par le destin et que l’espoir vous serre la gorge, ils m’aurait dit de leur tailler une pipe pour avoir la permission de passer l’après midi chez ma maman et que je puisse voir ma grand-mère qui me manquait atrocement, j’aurais avalé leurs éjaculations et j’aurais baissé mon pantalon pour qu’ils me sodomisent, ça c’est une réalité chez nous autres qui sommes faibles, c’est même une garantie !
Je ne me souviens plus du reste de mon voyage astral, à part les leçons à retenir : je suis égoïste au mépris des autres, je n’ai pas à comprendre la théologie car je parasite les ondes de Cieux FM et je me mêle de ce qui n’est pas mon business. J’ai beau raconter à tous que Satan c’est une enflure à gazer, devant lui j’en menais pas large et je ne suis pas Jésus ou un Ange dans ma conscience pathétique périmée. Lorsque je me scarifie ou lorsque je me frappe la tête jusqu’au sang pour défier la société qui me nargue et pour me défouler face à toutes mes pressions diverses, je suis coupable d’offense et d’agression à Jésus « le corps du Christ » disent les prêtres à la messe pour prendre l’Hostie. Mamy et papa doivent me détester, je suis coupable de leurs décès, mamy a payé pour tous les blasphèmes de mon existence et tous les excès que je lui ai imposés dans notre quotidien à tous les 2. Quant à papa, le soir où il a claqué, j’étais au téléphone en centre ville et j’ai fait pour plaisanter « mon enfoiré de père est à l’hosto, je vais me venger sur tout ce qu’il m’a infligé et je vais lui foutre une crise cardiaque en le traitant de sale bouseux » ai-je dit en riant avec insolence. Le lendemain mon frère m’appelle pour me dire que papa est clamsé. Papa est parti entre minuit et minuit 2, exactement l’horaire où j’étais en train de dire des horreurs avec mépris au téléphone avec une connasse qui ne faisait que de me critiquer sur tout. En voyant que les employés de Grammont balancent le cercueil de papa dans le four crématoire pour mettre les cendres dans un columbarium payé pour 30 ans, c’est pareil que si j’avais foutu papa vivant dans le cercueil et que je le poussais moi-même dans le four pour le faire flamber. Autre leçon, Dieu me déteste et me chasse de ses terres, je ne dois pas croire quoi que ce soit sur le bien fondé de mes actions car je ne suis rien ni personne pour en conclure quoi que ce soit. Je ne dois pas saigner mes bras ou autre mais accepter de me faire frapper par les gens car je suis une merde qui le mérite, je dois rester à ma place de schizo inutile qui coûte des impôts à la société et qui est un poids pour les gens. Quand tu vois une crasse tu l’effaces bien comme il faut pour que tout soit propre et irréprochable ? Ben c’est pareil pour ma sale gueule à crachats, faut me gazer à l’Ajax afin de ne plus salir les chiottes, je ne suis rien à part l’erreur de mes parents.
Lorsque je fréquentais Pascal, celui que j’appelle le nazi et que j’ai vu pendant 4 ans presque tous les soirs, il m’apprenait à la limite de la lobotomie que les gens autres que lui sont des mongols qu’il faut gazer à Auschwitz, que les étrangers sont des rats qui servent à rien, que les femmes ne sont que des garages à bites (surtout pour ses couilles SS). Que ma grand-mère est à euthanasier et que ma mère est débile, même qu’elle est responsable que je sois niqué de la tête, que je suis une merde trisomique etc… Un soir après m’avoir noyé d’insultes négationnistes en me disant qu’il avait raison et que j’avais qu’à fermer ma gueule. Je rentre chez moi et pendant que mamy dort sans se douter de rien, je me mutile le bras droit avec jouissance, plus les morceaux de chair partaient dans l’évier et que l’entaille était profonde, plus je pensais que je faisais ce qui est juste aux yeux de la société normale et qu’un sale schizo ne mérite que d’être enfermé à l’hôpital psychiatrique ou de se corriger parce que c’est un parasite ambiant. C’est ce que je pense de moi toujours. En quittant mon domicile, j’affiche avec provocation mes plaies sanguines afin de défier les gens qui me traitent toujours de cinglé démoniaque pour un oui ou pour un non, j’arrive au travail du nazi qui découvre mon œuvre de repentance sociale « t’es complètement mongol, t’as tranché dans le mauvais sens, t’es même pas foutu de te finir » lance t il. Lorsque je sortais des pièces de monnaie pour me prendre une bouteille d’eau dans le distributeur et que je demandais à Pascal de m’arrondir la monnaie parce que j’avais des centimes insignifiants « t’as sucé les travellos aux Arceaux ou t’as braqué une vieille en fauteuil pour me sortir de la caillasse ? C’est bien tu fous quelque chose d’utile pour la société » souriait il avec suffisance.
Je parle de Pascal afin de vous expliquer que ce qu’il me disait ou m’enfonçait dans le crâne pour m’éduquer dans une négation approfondie, ça c’est la seule compétence que je dois entrevoir chez moi, je suis une erreur avortée. Les gens pensent comme lui, les codes stéréotypés sur l’apparence sont la Bible des Hommes, il faut glorifier l’image rassurante des statistiques où les normaux colgate ont droit à tout et ceux qui sont désaxés par le broyeur du système sont des minables qui le méritent. Cependant avec toutes mes frayeurs et ce que j’exprime à travers mes angoisses, j’ai peur de constater que ceux que j’aime vont m’abandonner comme tous ceux qui m’ont jeté comme une sucette engloutie, que je ne peux rien faire à part voir tous mes amis me haïr sans qu’ils comprennent ce que la vie m’a forcé à avaler. Mes pensées vont à Marie Pierre, Prudence Cognet, Malik. Mais encore à Jean Marie, Mireille, Sœur Rachel, Frère Emmanuel, Paul, Catherine, Delphine Volange, Fabienne et Catherine… Que vont-ils penser de moi ?
Je les aime tellement, Marie Pierre par exemple s’est montrée très humaine avec moi, elle a accepté de garder le dialogue amical avec moi de temps en temps. Prudence Cognet a eu la merveilleuse bonté de partager de la sympathie à mon égard via Facebook, cette personne m’est très chère en amitié, elle me renvoie à être quelqu’un de bien et prévenant envers mon prochain. Et elle aime Marilyn comme moi, c’est ce qui m’a permis de la rencontrer elle et Marie Pierre. Quant à Malik c’est un homme très intelligent et très lucide sur des tas de choses, il est responsable et réfléchit dans ses choix et dans ses gestes. Malik se sent souvent déprécié par certains jeunes branleurs qui viennent casquer des cocktails à hautes doses à coup de cartes bancaires (offerte par papa PDG et maman descendante d’une famille de bourges) et qui considère que le fait que Malik soit barman, cela démontre qu’il ne sait pas grand chose à part torcher les gremlins à la chaîne, c’est Malik qui me l’avait confié dans des termes plus cool et moins extrêmes que ma façon de l’expliquer.
Désormais je n’arrive plus à voir le Paradis comme avant, mais je vois encore cette forêt sombre en enfer où la peur est constante, il n’y a pas d’échappatoire pour mes offenses à Dieu. J’ai parasité la fréquence de Cieux FM sur Vanités TV, « les Voix du Seigneur sont impénétrables » dit le dicton ecclésiastique… !