after à l’église !
24 avr 2016 par vincent
LE GRAND BAZAR (St Gens)
Traverser l’immortalité lorsque la vénalité de l’existence infecte les parcelles de mon âme ésotérique. Les millénaires me semblent insurmontables sans elle, ma raison n’y survivra pas. Cependant l’atrocité de mon amertume, en manque de la magnificence de ce petit bout de femme pleine de vitalité, dont les sourires qui ne m’étaient pas destinés, éclairaient le cierge de ma Foi de Messager de l’Eternel. Sans elle, l’Adversaire peut me murmurer la négation.
Aux portes du Royaume, les légions démonologiques galopent en exode et nous glacent le sang par le regard provocateur du néant victorieux. Les démons sont des prédicateurs présomptueux sur nous autres Archanges du Père, ils utilisent les techniques de l’assurance de soi afin d’inoculer le doute pour chacune de leur proie, aussi l’enfer n’en est que triomphant sur la Genèse. Nous leur répliquons par un regard stoïque de feu à travers nos yeux d’immortels, puis nous déployons nos ailes avec fierté et nous embrassons l’Oméga par l’affrontement vertigineux, mais nécessaire à l’équilibre spirituel des univers. La violence me traverse avec une irrésistible saveur nihiliste envers les lois de l’existence, depuis longtemps je me considère orphelin de l’Esprit Saint et abandonné des Cieux. Je sers Dieu sans conviction, mais je préfère être invisible au Jardin que festin dans l’alphabet Luciférien. Partagé entre rébellion et résignation, j’ingurgite l’anéantissement d’une révolte déjà mise au silence et méprisée : mes émotions ! Combien est immense la satisfaction carnassière lorsque mon glaive terrasse une lignée de démons, que je puisse cracher sur les braises de leurs dépouilles en déployant mes ailes et enflammant mon regard d’éternité, la victoire dans le palais. Les Séraphins orchestrent les chorales de nos clochers cadencés, ainsi que le Baptiste qui scande le Missel en défiant les cavaliers de l’Ange Déchu, par la force du Pardon évangélique, à mes yeux le seuil du Royaume est similaire aux collines dévastatrices des suicidés, condamnés aux limbes où nombre d’entre eux tourmentent le chaos sulfureux et violent des péchés que la vie leur a infligé. Et elle me hante inlassablement, la fille qui traque ma raison théologique.
Cette jeune femme tourmente mes prières, lorsque nous faisons Allégeance à Dieu durant les messes évangéliques du Royaume, je mutile mes cantiques afin d’être insoupçonnable à mon devoir d’obligé du Père. La fille ronge mon être par son innocence trompeuse de stratégies, aussi mes révérences trahissent le mépris des Dogmes imposants pour nos silences d’éternité. Parfois je vagabonde dans les festivals de Rock, là où rejet et désespoir génèrent une frénésie existentielle purificatrice. L’abandon des Cieux – prêché par des Archevêques aristocrates et élitistes du Vatican – exorcise les plaies sanglantes des écorchés, à travers un expressionnisme agressif et vindicatif, les oubliés de Dieu hurlent leur rage afin de purger leurs âmes. La Bible est un code Pénal du rejet aux démunis, au final, les oubliés des Psaumes sont révulsés à toutes formes d’espoirs, mais si proches de La Vérité promise par Abraham et du Royaume qui fane de ne pouvoir les convier au Banquet de l’Eternel. De retour sur le Front, aux Portes des Cieux, je m’avance vers les cavaleries Lucifériennes et je hurle les refrains ostentatoires aux évangiles Vaticanistes interprétés dans les concerts de Rock, en fixant l’Adversaire les ailes déployées et mon regard de feu illuminé, avec un visage stoïque et glaçant. Plus je ressentais que la mort allait m’épouser par les glaives enflammés des soldats sataniques, plus je canalisais mon Mantra spirituel suicidaire sur l’indolence mensongère de celle qui saigna mon cœur asphyxié par la corruption évolutive des siècles, marié à la décadence des Âges.
L’acharnement de violences jubilatoires se démasque de mon être évangélique, même la luminescence de l’auréole de mon grade d’Archange se met à transmuter en flamme hérétique, mais une hérésie favorable au confort de Dieu. Les clochers résonnent durant la barbarie Dantesque, ils cadencent ma fureur dévastatrice et à chaque ennemi terrassé, je scande le nom de celle qui est responsable du deuil de ma raison théologique compassionnelle. Je flirtais avec le même Mantra destructeur et nihiliste de mes adversaires, ces derniers ne sachant pas me contrer psychiquement, firent entrer de l’hésitation stratégique dans leurs actes guerriers. Mais lorsqu’on est au seuil du néant prêt à embrasser l’abnégation sur la paix intérieure, alors ceux qui menacent ma logique ne peuvent y survivre. J’enchaine les mises à mort Apocalyptiques ; puis je me hausse au dessus de tous mes Frères Célestes, les ailes déployées et mon regard de feu visible jusqu’aux portes de l’enfer, quitte à m’exposer à la colère rancunière de Lucifer ; je scande les Psaumes et Cantiques de l’Annonciation et ceux de la Résurrection du Fils Rédempteur et Sauveur avec rage dans l’intonation. Mes yeux et les flammes de mon Auréole illuminèrent l’ensemble du champ de bataille qu’est devenu le seuil du Jardin d’Eden, je ressentis le crachat sulfureux de Lucifer à mon égard et je m’en félicitais. Je le fixais avec défiance stoïque et un sourire suicidaire provocateur. Je rendis hommage à celle qui brisa mon cœur en lui dédicaçant cette haine ésotérique dévastatrice ainsi que la vengeance du Diable envers notre Royaume. Je scandais le nom de cette fille comme un cri de guerre, certains Anges se mirent à m’accompagner, même Dieu fut perplexe que l’amour d’une mortelle puisse exulter une révulsion solidaire et cadencée, favorable aux Evangiles.
L’hérésie est la clé pour sauver l’héritage des Saintes Ecritures de la plume du Malin. Dans une perspective kamikaze, je descends dans les entrailles de l’enfer, au milieu des plaines enflammées j’affiche une assurance ostentatoire et déstabilisante face aux démons qui s’éclipsaient par le baiser de mon glaive en leurs cadavres de souffre. Les braises jaillissantes de mon regard Apocalyptique, en deuil de la douceur volée de cette fille, et les flammes de mon Auréole devenue symbole de résistance Divine chez tous mes Frères Messagers, résonnaient dans toute la Genèse. J’enchaîne les trépas démoniaques en leur Patrie de Feu, tourmenté pendant que les Séraphins exultaient leurs violons purificateurs, faisant trembler l’Adversaire. L’Armée de Saint Michel galopa derrière moi pour exorciser de la Perdition en masse, le Baptiste exhorte les Tentateurs infidèles hors du Royaume en hurlant des Rosaires Marials avec véhémence une croix à la main et soutenu par quelques Séraphins chantant des Cantiques exorcistes. La pureté de leurs voix rendit fou l’esprit des démons, ces derniers se suicidèrent plutôt que de s’incliner sur notre victoire, de plus Lucifer n’épargne aucune de ses troupes porteuses de défaites. Progressivement le Royaume redevint lui-même.
Lors de mes observations dans les night clubs où l’ensemble gigote puérilement sur la frénésie du disc jockey, certains traquent le fantasme aux traits de la fraîcheur parfumée d’innocence. J’absorbe le nectar aguicheur et je m’enivre de cette sensualité désinvolte qui trouble mes prières. J’entends alors les murmures rusés des Tentateurs démonologiques, ils prêchent la confusion évangéliste au sein de ma conscience charmée par les doux délices symbolisés de ces libertines attrayantes. Elles obéissent aux codes sociaux conformistes des normes établies par les dominants, sacralisés par les enseignants pseudos pédagogiques institutionnels. La beauté qui m’induis en perdition, à travers la symphonie érotique suggestive de ces jolies filles qui prostituent leurs vertus dans une quête lucrative et éloquente de popularité par la cadence du disc jockey, il en est de même pour les prétendants machistes. Ils camouflent leurs désirs dominateurs de fornication bestiale conjugués à de la virilité vulgaire. La pudeur en est débauchée et ces filles, qui émanent ma frénésie de goûter aux saveurs intimes féminines, rongent ma Foi et mon devoir de réserve imposé, ça affole mes sens vertigineusement. Le spectacle décadent des inconscients croyant à l’harmonie de leurs routines pseudo sécurisées par les vaniteux gouvernementaux bien dérisoires, est utile à mes tourmenteurs sataniques, je ne comprends pas pourquoi nous frôlons les lèvres de l’enfer et la déclinaison fataliste du Royaume pour sauver la Descendance d’Eve, déjà captive de ses propres vices. Rien qu’à scruter leurs pensées de séduction entre eux, entre les soi disant proies qui stratèges la rentabilité de leurs charismes aguicheurs et les prédateurs qui salivent sur leurs ébats barbaresques éventuels, ils masquent leurs vices incendiés avec du velours aristocrate. Je n’y vois que continuité de la prostitution passive et rigoureuse, le profit allèche les rêves des mortels pendant que nous mourrons pour prier à leur Salut spirituel.
Celle que j’aime passe devant mon être en souffrance, la voir et songer qu’elle ignore qu’elle fut l’emblème hérétique qui sauva le Royaume. Dieu orchestre l’Alpha et l’Oméga avec les aiguilles chronologiques du Destin, nous écoutons les écorchés en pleurs et la Vie coule encore dans les veines des philosophes arrogants. Tout cela parce qu’elle possède la fragilité émotionnelle qui fait flancher ma raison face à l’éternité. Mon Mantra ésotérique se mit à devenir instable, une forme de démence négationniste ravageuse envahit mon équilibre théologique et ma raison franchit les portes spirituelles des légions Lucifériennes. Ma bien aimée me fut projetée en Astrale enflammée afin que mes sentiments me poussent à jouer dans l’orchestre Wagnérien des corrompus Célestes en faveur du Malin, grâce à des promesses ambitieuses illusionnistes. Certains de mes Frères ayant ressenti mon cri interrogatif en souffrance, se mirent à charger dans les Adversaires, le night club était dans l’effervescence des excès en tous genres. Les poètes mystiques de l’antiquité y auraient été fructueux en inspiration, la Littérature de l’excellence aurait ressurgie des entrailles abyssales des limbes intellectuelles, réservés à des élites studieuses infantiles, dont la motivation n’est alimentée que par l’attrait de l’immunité pécheresse. La résurrection d’une littérature en cendres, dont nombre de mes Frères pleure le deuil, cachés par la sournoiserie cruelle chronologique de l’Evolution, le temps nous est meurtrier dans la fatalité. Il est insoupçonnable de songer pour autrui, que malgré l’immortalité, nous subissons les caprices des Hommes.
Oh Père, pourquoi cette mortelle conjugue avec hypocrisie négationniste autant de tourmente spirituelle et sentimentale ? Au sein de mon âme prisonnière de mes larmes invisibles, mon cœur dissimule avec réticence mes cantiques de Paix. Méditatif dans les cimetières et cathédrales millénaires, provocateur kamikaze sur les Terres enflammées de l’Ange Déchu et témoin adductif de la décadence des chasseurs pornographiques des dancefloor… Puisses tu éclairer ma conscience, je t’en prie oh Père, afin de donner une raison de ne point flancher dans les filets rusés et agiles des Renégats démonologiques. Dois je croire en nous, malgré la lame glacée qu’elle me plante avec irrévérence, dans les méandres de mon cœur brisé par elle ?