Témoignage de Catherine Meylan
15 août 2018 par vincent
L’amitié avec Vincent remonte à 4 ans. Nous nous sommes rencontrés à la sortie de l’église … chez les dominicains dont je fais partie comme tertiaire dominicaine. Là sur le parvis, un jeune homme m’intrigue. Je me dirige vers lui et nous parlons à bâtons rompus pendant une heure. Rencontrer Vincent à la sortie de la messe était prophétique d’un monde ou nous allions cheminer l’un avec l’autre, l’un à côté de l’autre. J’habite Genève et lui le sud de la France mais n’est pas un obstacle à nos échanges fructueux. Avoir Vincent comme ami est un cadeau inestimable tant il est attentionné, délicat et sensible. Son intelligence est vive. Je n’ai jamais aimé la compagnie des tièdes. Il est authentique, pas de faux semblant Je suis en présence d’un être écorché mais vrai. Alors de là à entrer dans son monde littéraire il n’y avait qu’un pas à franchir et une grande joie de faire grandir cette profonde amitié.
Je fais de la calligraphie chinoise depuis quinze ans et nous avons pensé faire une création à quatre mains. Lui écrivait ses textes et moi je les illustrais par des phrases en chinois, en commun accord avec lui. Phrases ou il nous a fallu faire des recherches pour redonner en chinois un titre aux textes de Vincent. Par exemple nous avions pensé écrire à un moment « Se retourner contre son maître pour le frapper » La traduction chinois classique donne la même idée traduite par une sentence chinoise qui dit « J’aime mon maître mais j’aime encore plus la vérité ». Il est intéressant de voir que tout ce qui touche l’aventure humaine de la pensée trouve son équivalent dans une autre civilisation ou langue. Touchante universalité de l’homme et de son vécu. Calligraphier ces phrases titres de chapitres a été un vrai challenge. J’ai déjà fait des expositions de rouleaux de calligraphies sur soie en Suisse ou en Chine mais jamais mes calligraphies n’ont été publiées dans le livre d’un auteur français. J’ai choisi de les faire sur un beau papier chinois avec une texture fine. Le travail fini j’ai envoyé ces rouleaux à Paris à la maison d’édition « la Compagnie littéraire » ou l’Editrice Monika Kliava a fait un énorme travail d’insertion en scannant les calligraphies et en les intégrant dans la maquette du livre. Nous sommes extrêmement ravis du résultat. Voila que depuis les deux derniers livres de Vincent nous cheminons ensemble. Main dans la main…cœur à cœur…soutenus par la publication bienveillante et la diffusion de cette éditrice.
Nous avons profité d’un séjour de Vincent chez moi à Genève en avril 2018 pour rencontrer un merveilleux photographe qui a fait le film de lancement du livre Gazhell et des photos impressionnantes de nous deux à travers la ville de Genève. . Quel art… j’avais pris pendant deux ans des cours de photo d’Art à Genève et j’ai pu apprécier le travail de cet artiste accompli, professionnel et exigeant. Nous saluons sa grande patience et son talent inégalé pour nous. Nous avons même eu un passage du film photographié par un Drone…dernier cri de la technique pour un cinéaste. Que cet artiste soit remercié. Nous avons passé avec lui des moments forts…sa Société de production de vidéo s’appelle « Grande image ».
Le livre Gazhell respire la poésie et me fait penser à Baudelaire dans les « Fleurs du Mal ». Vincent a un talent littéraire méconnu. La thématique de ses livres touche le monde spirituel de Dieu, des anges et démons et l’expression de son vécu souvent douloureux et de son être déchiré entre désir et réalité. Ses mots choisis entre mille autres me fascinent. Il sait parler « en cinquante nuances de gris », de son monde et en douceur de ces anges et de ces jeunes femmes qui l’attirent…Quand tout semble perdu, une touche d’espérance apparaît et nous partons dans un envol littéraire…de rêve éveillé. Ce monde spirituel de Vincent nous montre bien vers quel croisement de chemin il se trouve. Il est toujours en équilibre entre rêve et réalité, monde terrestre et monde spirituel. Vincent est un écartelé- rêveur qui se cherche. Un observateur du monde dans lequel il vit, sans filtre ni faux fuyant. C’est parfois cru mais l’humour y est présent et donne une note de légèreté. Je vois tout le travail intérieur de Vincent en lisant ses textes qui me donnent de voir dans quel monde il se balance et où il marche sur le fil du rasoir… il m’arrive de lui dire casse-cou…Un vrai ami doit être franc par moment. Sa grande souffrance vient du rejet des jeunes femmes qui ne lui laissent entrevoir aucune chance. Elles ne savent pas à côté de quels déploiements de tendresse et attentions elles passent. Vincent est très respectueux des femmes. Elles ne le savent pas. Il a été aux côtés des femmes pour les défendre. Il les a placées sur un haut piédestal. Ce respect il l’a reçu de sa chère grand mère Hélène, son binôme comme il l’appelle, et de sa maman Marie-Madeleine qu’il admire beaucoup, femme au caractère trempé et d’une grande beauté. Il parle des femmes avec volupté et désir et n’hésite pas à vanter leurs courbes et leurs attraits. Il aime chez elles la grâce, la beauté, la douceur et l’innocence. Il me fait penser dans ses écrits à l’érotisme et la volupté des chansons de Gainsbourg.
Les livres de Vincent sont accessibles aux personnes qui cherchent la vérité avec le cœur. Ils sont adressés à des chercheurs, à des spéléologues de l’âme. On flirte dans ses livres avec les abîmes les plus profondes et avec les plus grands sommets. Tout ce qui touche l’âme humaine m’intéresse et la vérité me passionne. Rien dans ses textes n’est indécent mais il nous arrive de rencontrer des phrases choc et crues. Dans la littérature il me fait penser au spleen de Baudelaire. Mettre en lumière un talent véritable chez Vincent est une évidence pour moi. Si je n’étais pas véritablement convaincue de cette force créatrice et unique en Vincent je ne pense pas que j’aurais été propulsée dans cette participation à son livre. Je le fais avec grande amitié et estime. Avec tous les curieux et chercheurs de l’âme humaine cherchons avec Vincent ce qui fait sens dans nos vies.
Catherine Meylan