Jésus pour TOUS (Humanité et Cœurs émus) !
14 sept 2018 par vincent
LE CONFIDENT DU CHRIST
Par Vincent Blénet
Galilée, sommet d’une montagne. Jésus et Joseph sont assis, ils observent le paysage.
JOSPEH (émerveillé par la vue)
C’est magnifique, non ?
JOSEPH
Tout à fait, c’est paisible même.
JOSEPH
C’est mon refuge privé ici.
JESUS (intrigué)
Comment ça ?
JOSEPH
Quand je suis agacé par quelque chose ou par une journée difficile avec la charpenterie, je viens ici pour contempler l’œuvre de ton père notre Seigneur, et ce apaisement que je trouve ici me rend plus serein et m’aide à traverser le reste de ma journée. Mais to tu as cet avantage d’avoir la sagesse du père et la bénédiction du Saint Esprit, alors que moi je ne suis qu’humain.
JESUS
Tu es celui qui m’a tenu la main quand J’ai fait mes premiers pas avec maman, tu es celui qui m’a protégé quand J’avais peur, tu es celui qui m’a donné ton pain pour me nourrir au détriment de ta propre faim. En vérité, Je te le dis, tu es une présence nécessaire à ma vie.
JOSEPH
Je ne serais pas tou jours là, tu dois voler de tes ailes et nous guider à présent, tu es destiné à faire de grandes choses au cours de ton existence !
JESUS
Je ne me sens pas prêt tout de suite, J’ai toute la vie devant moi pour me préparer à les guider.
JOSEPH
Il le faut bien, le peuple d’Israël désespère, ils attendent que tu l’aides, chaque Jour l’espoir leur est volé.
JESUS
Je le sais, J’en suis conscient, ma mission est une tâche difficile à accomplir et la perspective dans mon esprit de l’accomplissement de ma venue dans ce monde est difficile à assumer et m’effraie par la même occasion. Je n’ose pas m’y préparer.
JOSEPH (souriant en admiration devant Jésus)
Ne t’inquiète pas, un jour tu te sentiras prêt, le Père éternel t’en donneras la force. (ils observent le paysage en silence pendant quelques minutes). Ce silence est remarquable et cette vue impressionnante, Je ne m’en lasse Jamais.
JESUS (taquin et espiègle)
Si Je réussis ma mission, les hommes évolueront et les choses changeront. Donc le calme l’esthétique de ce lieu ne pourra pas durer.
Ils sourient, complices. Dans leur maison, Jésus, Joseph et Marie mangent avec insouciance. Ils conversent entre eux de choses et d’autres, ils rient. Marie demande à Jésus de prendre derrière lui de l’eau et de le lui en donner, ce qu’il fait. Marie l’embrasse sur la Joue d’un baiser maternel ; dans un coin, un ange les observe, surtout Jésus. Il laisse entrevoir un sourire léger et son regard est à la fois tendre, admiratif et emplit de compassion. A ce moment là, Jésus ressent cette présence et réfléchit aussitôt sur sa mission. Il regarde ses parents avec l’inquiétude de leur absence probable. L’ange ressent cette émotion et s’y laisse traverser en fermant les yeux.
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Sur la place du village, une fête bat son plein. Jésus vient se mêler à la foule et discute avec des amis. Il observe toujours avec attention. Quelques sourires s’esquissent lorsque arrivent des messagers du Roi Hérode. La fête s’interrompt.
CAVALIER (à l’assistance)
Sous les ordres du Roi Hérode, il vos sera imposé de donner une partie de vos récoltes et de votre argent à sa Majesté en plus de l’impôt romain, afin que vous soit accordé le droit de rester sur vos terres sous peine d’emprisonnement.
Le silence est présent. Les messagers repartent. Les villageois sont sous le choc ; Jésus les regarde : il pense, pense… ressentant imperceptiblement que sa mission se met en marche. Il devrait agir pour les aider, mais il se demande comment il va trouver le courage de se lancer dans cette destinée .l’ange profite de cette réflexion pour observer son visage. Et lui aussi, réfléchit. Il essaye de comprendre Jésus, ses tourments, et de se mettre à sa place.
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Le lendemain, Jésus travaille sur un meuble à la charpenterie, puis mange seul en attendant Joseph, légèrement inquiet de son retard. Il reprend ensuite le travail, lorsque un voisin vient le voir, affolé.
LE VOISIN
Jésus ! Dépêche-toi de venir, Joseph est chez moi, il est tombé du toit alors qu’il le réparait, il se meurt…
Sans attendre, Jésus lâche tout et se précipite avec le voisin chez ce dernier. Jésus y retrouve Joseph agonisant.
JOSEPH (souriant)
Jésus, tu es là, écoute moi bien mon enfant… sache que Je t’ai aimé comme un père, que tu comptes énormément à mes yeux. Je te suivrais tou Jours où que tu ailles et Je serais fier de toi.
JESUS (pleurant)
Ne te fatigue pas, tu vas t’en sortir, on va te soigner, tu vas pouvoir rentrer pour dîner, Je demanderais à maman qu’elle te prépare ce que tu préfères.
JOSEPH
Mon Jésus écoute-moi. Il est temps que tu nous guide, tu es la voie de la rédemption, la sagesse de Dieu, tu es notre berger qui conduira son troupeau vers les verts pâturages afin qu’il s’abreuve dans les eaux du repos. (Jésus, en larmes, essaie de le préserver en vain). Ecoute bien ce que Je vais te dire, c’est très important. Ecoute ton cœur et ton âme. Ne sombre pas dans le dogmatisme. Sur ton chemin tu auras des oppresseurs puissants qui feront barrage face à toi, ne les écoute pas, n’écoute pas tes craintes et ne te laisse pas guider par tes émotions… A présent, envole-toi de tes propres ailes, guide-nous, montre-nous la voie et libère-nous… Fais ceci en mémoire de moi !
Des larmes traversant ses Joues, les yeux encore attendris par les paroles de son père adoptif, Jésus fixe le regard de Joseph qui s’éteint à petits feux.
JESUS (regardant Joseph)
Je les guiderais, Je sauverais leurs âmes, tu verras tu seras fier de moi…
Jésus s’effondre, la tête posée sur le corps de Joseph. L’ange à tout observé. Il comprend la souffrance de Jésus. Celui-ci n’a Jamais semblé aussi fragilisé et aussi fort de toute sa vie. Devant la tombe de Joseph, Jésus se recueille avec réflexion, repensant aux dernières volontés de Joseph. Le regard déterminé, il va se lancer dans sa mission. A quelques mètres, l’ange observe la scène avec intérêt et a de la compassion pour sa souffrance. Dans sa maison, Jésus est auprès de sa mère.
JESUS
Maman, Je pars accomplir ma mission.
MARIE (versant une larme)
Te reverrai- Je ?
JESUS (faisant de même)
Je l’espère du plus profond de mon cœur mais il est temps d’aller prêcher la bonne parole.
MARIE
Je t’aime mon fils.
JESUS
Sais-tu où puis- Je trouver le baptiste ?
MARIE
Il prêche au Jourdain.
JESUS
Puisses-tu être dans la paix du Père Eternel.
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Le Jourdain. Jésus s’y approche, il découvre une marée humaine venue chercher la rédemption auprès du Baptiste qui enchaîne les baptêmes les uns après les autres.
LE BAPTISTE (slogan à voix haute)
Venez recevoir le Saint Esprit, repentez-vous, changez de vie car le royaume des Cieux est proche et faites-vous baptiser, au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit !
Jésus observe attentivement la scène et regarde les baptêmes qui se font à la chaîne. Il découvre à ce moment précis la nécessité de l’homme pour le pardon divin, et commence à entrevoir l’en Jeu de sa mission. A côté de lui, l’ange l’observe avec attention et suit le défilé de baptêmes avec lui. Le baptiste prêche le même sermon à la suite lorsque Jésus s’approche dans la file d’attente…Il attend son tour en réfléchissant. Vient son tour. Le baptiste cesse de parler immédiatement ; ils échangent un regard silencieux, comme si le premier passait le flambeau au second. Le baptise s’agenouille.
LE BAPTISTE
Seigneur, Je suis indigne d’être baptisé par toi et c’est toi qui viens à moi.
JESUS
Fils, en vérité Je te le dis, laissons les choses se dérouler ainsi. Car par tes actes tu contribues aux guérisons de l’homme. Maintenant relève-toi et baptise-moi.
Le baptiste se relève, ému et émerveillé par les paroles de Jésus qui s’agenouille à son tour. Le baptême se fait par le versement de l’eau du Jourdain et la main du baptiste sur la tête baissée de Jésus en signe d’humilité, les yeux fermés, se concentrant sur son message et sa mission.
LE BAPTISTE
Par cette eau, Je te baptise au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit ; et reçoit la bénédiction du Père Eternel. Qu’elle t’accompagne pour toutes les actions que tu accompliras en son nom.
JESUS
Qu’il en soit ainsi. Amen.
Après ce baptême, Jésus quitte le Jourdain. Face à lui une lumière pure et éblouissante surgit. L’ange Joseph apparaît. Jésus est intrigué.
ANGE JOSEPH
N’est crainte Seigneur, Je suis envoyé par ton Père. Il m’a chargé d’être auprès de toi afin de te soutenir et de t’aider à assumer ta mission en ce monde.
JESUS
Qui es-tu réellement ?
ANGE JOSEPH
Je suis un messager de Dieu. Je m’appelle Joseph. Je faisais partie des anges qui ont annoncés ta naissance.
JESUS
Pourras-tu prêcher avec moi face à mes futurs oppresseurs ?
ANGE JOSEPH
Hélas… Seul toi peux me voir et m’entendre. Mais sache que Je serais tou Jours présent à tes côtés afin de t’aider le plus possible et te conseiller quand la nécessité se fera ressentir, Je te suivrais partout où tu iras, Seigneur.
JESUS
Quelle est la nature de ma mission ?
ANGE JOSEPH
Tu dois prêcher la bonne parole de Dieu, mais aussi la conversion et le pardon du pêché des hommes. Ouvrir les portes du royaume des Cieux aux plus démunis. Mais ta mission finale est de te rendre à Jérusalem, d’ouvrir la lumière à ceux qui vivent dans l’obscurité. Les pharisiens se dresseront contre toi. Ils te feront condamner par les romains qui te battront et ont te crucifieras pour te faire mourir. C’est par cette mort que tu rachèteras toutes les fautes et les pêchés du monde. Et trois Jours après ta mort tu ressusciteras. Cette résurrection sera le symbole de la vie éternelle au royaume des Cieux.
Jésus est sous le choc. Il n’a aucune idée de comment il va pouvoir mener et assumer cette tâche.
JESUS
Comment aurais- Je la force d’accomplir cette mission ?
JOSEPH (parlant de Dieu)
Il t’en donnera la force.
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Parcourant la Galilée de village en village, Jésus essaie de se faire connaître auprès des gens. Sur une place de l’un d’eux, il prêche face aux gens. Joseph le regarde attentivement.
JESUS
Combien de temps allez-vous accepter l’avarice et le système capitaliste de l’impôt du Roi Hérode et des romains ? A cause de l’argent, vous ne pensez qu’à dépouiller votre prochain. Vous n’avez plus de compassion pour vos frères, vous devenez égoïstes et vous reprochez la paille dans l’œil de votre voisin alors que vous êtes aveuglés par la poutre dans le votre.
Jésus, sur une plaine en dehors d’un village, essaye de se préparer mentalement, avec l’aide de Joseph, à réussir une prédication dans une synagogue.
ANGE JOSEPH
Comment te sens-tu ?
JESUS
J’appréhende. Je sais que là ce sera différent des prêches habituels. On m’attend au tournant.
ANGE JOSEPH
Le bouche à oreille sur toi et la nature de ton message on plutôt bien fonctionnés Jusqu’à présent.
JESUS (soupirant, avec inquiétude)
J’angoisse.
ANGE JOSEPH (rassurant)
Non, concentre-toi, pense à ton discours. Respire profondément et expire afin de te détendre (Jésus s’exécute). Dis-toi que tu vas y arriver, que la force du Père et du Saint Esprit fait partie de toi. Mets-toi en condition.
JESUS (fermant les yeux)
Louange à toi, O Seigneur. Père, donne-moi la force de béatifier et de bénir en ton nom les Hommes, de servir l’Esprit Saint.
Jésus inspire et expire sous l’œil de Joseph.
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Dans le village, Jésus se fraye un chemin vers la synagogue. Il s’arrête sur la place du marché et regarde deux hommes se quereller. Le client a une altercation avec le vendeur sur le prix du pain et du poisson. Ils en viennent aux mains et se battent violemment en saccageant tout. Certains s’en mêlent, alors que d’autres tentent de calmer le conflit. Les insultent fusent et la violence monte d’un cran. Jésus regarde la scène, choqué, accompagné de Joseph. Les autorités romaines viennent apaiser le problème… Une révolte générale s’enclenche. Affrontements et panique totale envahissent le lieu. La garnison romaine arrive en renfort et dissipe la révolte en procédant à quelques arrestations et dispersant les autres avec force. Ils recadrent le marché et la vie reprend son cours habituel. Jésus est inquiet en fixant les protagonistes de cette rixe, emmenés par les romains alors qu’ils hurlent et se débattent.
ANGE JOSEPH
N’aies crainte ô Seigneur. Par ta résurrection et ta mission, l’agneau et le loup dormiront ensemble… Inspire et expire, mets-toi en condition… Tu vas y arriver. (Jésus s’exécute, puis il arrive enfin face à la synagogue. La foule l’acclame en levant le poing. Les battements de son cœur s’intensifient. Il inspire et expire à nouveau) Tu es leur berger, leur guide vers la liberté de l’âme et de la rédemption. Ils attendent ta venue depuis longtemps avec l’espérance. Tu sauras y arriver. Joseph sera fier de toi si tu accomplis cette mission. N’oublie pas : bénit soit celui qui vient au nom du Seigneur.
Le regard de Jésus est déterminé. Il semble pour le moment prendre confiance en lui et laisse apparaître alors un léger sourire. Puis il s’engouffre dans la synagogue sous l’acclamation intensive de la foule qui lèvent le poing frénétiquement comme un rythme saccadé,la foule scandent le nom de Jésus de façon identique afin de donner le tempo. Alors que quelques romains surveillent avec attention la scène, un peu plus loin. Jésus prêche face à son assistance attentive ; il intensifie son message.
JESUS
Je vous le dit en vérité, aimez vos ennemis et priez pour ceux qui vous persécutent. Mais aussi aimez les plus démunis, tendez-leur la main. Aidez les plus oubliés, isolés des autres, accueillez-les chez vous, réchauffez-les, et partagez vos repas avec eux.
Les prêches et les apparitions publiques de Jésus faisaient le tour de la Galilée. Jésus si fit connaître de plusieurs mouvements importants, comme les zélotes et les pharisiens, au point qu’un Jour, sur une plaine, Jésus devait prêcher en public, quelques représentants des deux organisations sont venues chacun de leur côté, sans être en contact avec lui, afin de l’observer. La forêt d’anonymes amassés les uns sur les autres acclament Jésus en levant le poing. Dans un rythme continu
LA FOULE (lancinante et frénétique)
Hosanna au plus haut des Cieux !
Jésus arrive, se met en place sur le sommet de la colline, levant à son tour les bras en croix. La foule hurle de Joie…euphorique
LA FOULE (scandant, le poing levé)
Notre sauveur ! Notre Seigneur !
JESUS (à voix haute et en levant les bras)
Allez en paix, mes frères !
LA FOULE (un peu plus posé et unie en levant de poing par saccades)
Bénit soit celui qui vient au nom du Seigneur !
Les pharisiens et les zélotes observent la scène avec attention. Joseph est présent derrière Jésus.
JESUS
Heureux ceux qui se savent pauvres en eux-mêmes, car le royaume des Cieux est à eux. Heureux ceux qui sont dans la tristesse car Dieu les consolera. Heureux ceux qui ont pitié des autres car Dieu aura pitié d’eux. Heureux ceux qui sont purs en leurs cœurs car ils verront Dieu. Heureux ceux qui créent la paix autour d’eux car Dieu les appellera ses fils. Heureux êtes vous si les hommes vous insultes et vous persécutent car vous êtes mes disciples ; ré Jouissez-vous car une grande récompense vous attend dans le royaume des Cieux… la vie éternelle. Car c’est ainsi, en effet, que l’on a persécuté les prophètes qui ont vécu avant vous.
L’assistance est très attentive. Joseph esquisse un sourire, émerveillé et euphotique.
ANGE JOSEPH (à Dieu en regardant le ciel, les bras en croix)
O Père Eternel, votre fils est magnifique. Il a vôtre grâce.
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Après le sermon, les gens se bousculent auprès de Jésus afin qu’ils les bénissent de sa main. La confusion règne. Un homme riche s’approche et interpelle Jésus. Les zélotes et les pharisiens observent le scène avec intérêt.
HOMME
Que dois- Je faire pour mériter la vie éternelle et aller au royaume des Cieux ?
JESUS
Vends tes biens et distribue l’argent aux pauvres.
HOMME (choqué)
Vendre mes biens… Perdre tout l’argent que mon père a durement gagné…
Il se retourne et repart, abasourdi.
JESUS
Voyez cet homme, Je comprends son raisonnement face à la réalité des lois de l’impôt procuré par les romains et Hérode. Mais enlevez l’argent de la vie sociale et vous vous ôterez une écharde du pied… vous effacerez la symbolisation du vice. C’est pourquoi en général il est plus facile pour un chameau de passer par le trou d’une aiguille qu’un riche d’entrer dans le royaume des Cieux.
ANGE JOSEPH (encourageant Jésus)
Bénit soit celui qui vient au nom du Seigneur.
Jésus sourit en regardant Joseph d’un regard affectueux. La foule se bouscule à nouveau auprès de Jésus qui est l’objet de toutes les convoitises salvatrices. Les zélotes regardent Jésus et comprennent qu’il a un charisme utile à leur combat pour Israël. De leurs côtés, les pharisiens marmonnent.
PHARISIEN 1
Cet homme à un pouvoir charismatique sur la foule. C’est indéniable.
PHARISIEN 2
Il a l’air pacifiste dans son message.
PHARISIEN 3
Nous devons en savoir plus sur lui et connaître ses intentions.
PHARISIEN 1
Pourquoi ne pas l’inviter à partager notre repas ?
Face au palais du Roi Hérode, des zélotes manifestent leurs révoltes, sur la mort du Baptiste, en lançant des pro Jectiles sur les murs et invectivant Hérode : « A mort Hérode, nous vengerons le Baptiste ! ». La garde passe à l’assaut et s’en suit une émeute opposant les zélotes à la garde.
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Dans une rue, des zélotes sont réunis clandestinement et débattent entre eux. Parmi eux, ceux qui étaient sur la place publique venir voir Jésus.
ZELOTE 1
Nous devons venger le Baptiste et tuer le Roi Hérode.
ZELOTE 2
Nous devons surtout trouver le prêcheur de Galilée et le rallier à notre cause. Grâce à son charisme et à sa force spirituelle nous pourrons libérer nos chaînes et ainsi libérer le peuple d’Israël.
ZELOTE 3
Comment peux-tu en être aussi sûr ?
ZELOTE 2
J’étais présent, Je l’ai vu répondre à un riche de façon expéditive. Mais aussi convaincante.
ZELOTE 4
Quoi qu’il en soit, nous devons suivre les ordres de Barabbas : on l’observe.
ZELOTE 1
Quand est-ce qu’on rentre en contact avec lui ?
ZELOTE 4
Pas tout de suite ! On ne fait que l’observer, pour le moment. Il ira sûrement à Jérusalem. C’est à ce moment qu’on en profitera pour entrer avec lui par l’intermédiaire de Barrabas.
Un autre zélote qui faisait le gué prévient le groupe de l’arrivée d’une patrouille romaine. Il se disperse alors aussitôt.
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Le soir, Jésus est près d’un feu sur une plaine avec Joseph. Deux hommes s’approchent. Ce sont André et Philippe, les apôtres du Baptiste.
ANDRE
Rabi, nous sommes les apôtres du Baptiste qui nous a dit avant sa mort de te suivre, aussi bien accepte-nous tu à tes côtés ?
Jésus marque un temps d’arrêt. Il regarde dans le vide. Il est profondément attristé par la mort du Baptiste. Joseph le regarde, puis Jésus reprend ses esprits.
JESUS (souriant)
Bien sûr, Joignez-vous à moi et partageons ce feu.
Les deux premiers apôtres s’installent et partagent le feu avec Jésus. Quelques heures après, ils dorment alors que Jésus interroge Joseph.
JESUS
J’ai peur de la souffrance que Je dois surmonter. J’ai peur de ne pas y arriver. Comment serais- Je à la hauteur ?
ANGE JOSEPH
Ne crains rien, tu es le Seigneur, le sauveur envoyé par Dieu pour accomplir cette tâche. Tu as la force et la sagesse de Dieu et de toi-même.
JESUS
Si Je l’avais Je ne serais pas si effrayé.
ANGE JOSEPH
Il est normal que tu ressentes cette émotion. Tu es conçu par l’Esprit Saint, il t’a donné une âme. Ton amour pour les Hommes et partage avec eux de ce monde t’a procuré les angoisses des hommes, leurs doutes mais aussi leurs Joies…
JESUS (inquiet)
Regarde ; ils ont tué le Baptiste parce qu’il s’opposait à eux, et ils ont gagné. Comment vais- Je réussir à donner mon message et accomplir avec réussite ma destinée ? Comment sauverais- Je les Hommes si l’ont me crucifiera ? Ils vont me faire souffrir après m’avoir condamné. A leurs yeux Je serais coupable. Comment quelqu’un de coupable peut montrer la voie du Salut ? Si ce Salut est la souffrance… cela me fait peur…
ANGE JOSEPH
C’est par cette souffrance que tu rachèteras les pêchés des hommes.
JESUS
Combien de temps aurais- Je pour avoir le temps de diffuser la bonne nouvelle aux gens ?
ANGE JOSEPH
En principe suffisamment. Mais tu devras réunir encore dix autres apôtres afin qu’ils t’aident à véhiculer ton message maintenant, et après ta mort. Il faut aussi se rapprocher de Jérusalem afin de prendre vraiment conscience de ta venue sur Terre et de ta Mission.
Jésus regarde profondément Joseph et regarde ensuite l’horizon avec appréhension sur l’avenir.
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Dans le début de l’après-midi, Jésus, accompagné par des apôtres au complet ainsi que quelques milliers de fidèles atteignent les alentours de Jérusalem. Les fidèles sont euphoriques et s’y précipitent. Les apôtres – en discussion entre eux- précèdent Jésus qu se confit à Joseph, tou Jours à ses côtés.
JESUS (redoutant)
C’est ici que le message doit être accomplit ?
ANGE JOSEPH (compatissant)
Oui Seigneur.
JESUS (essayant d’apaiser la pression)
Tu ne me rassures pas plus…
ANGE JOSEPH
Je suis désolé Seigneur.
JESUS
J’appréhende.
ANGE JOSEPH
Tu as encore le temps avant que cela arrive. Concentre-toi plutôt sur le présent. Prêche d’abord la bonne parole et n’oublie pas (il sourit) inspire et expire.
Jésus le regarde avec tendresse et lui sourit en retour. Jean le rejoint.
JEAN
Jésus ? Jésus ? Vient voir Jérusalem comme c’est magnifique.
Ils s’approchent et regarde de loin l’enceinte de Jérusalem. Jean est euphorique vu son sourire. Jésus semble l’être un peu moins, se disant en la contemplant que le compte à rebours à commencé. Celui de sa souffrance, pour la rédemption des Hommes. Cette souffrance le terrifie à l’avance, craignant de ne pas avoir la force de la supporter mais aussi la force de l’affronter et de l’assumer afin d’y faire face. La vue de Jérusalem l’affole presque. Joseph ressent cela et le regarde avec inquiétude.
JEAN
Pense à tous les pèlerins. Et tous les hommes que tu vas éclairer par ton amour, Seigneur.
Jésus fixe Jérusalem avec la peur d’une armée. Mais il tente de se concentrer sur l’impact de sa mission. Jean re Joint les autres apôtres, laissant Jésus seul avec Joseph.
JESUS
Quoi que tu penses, J’appréhende encore plus…
ANGE JOSEPH
Pense plutôt pour t’aider aux âmes que tu vas sauver.
JESUS
J’ai peur ; J’ai très peur de faiblir et de ne plus être en état pour faire front, et vaincre la mort.
ANGE JOSEPH (mettant sa main sur l’épaule de Jésus)
Jean a raison, pense comme lui. La seule chose que tu dois penser c’est que ton père t’en donnera la force. Il ne t’abandonnera Jamais. Moi non plus. Je serais à tes côtés Jusqu’au bout. Aide-toi et le ciel t’aidera. Garde cette phrase en mémoire comme un leitmotiv. Pense à Joseph, il sera fier de toi si tu réussis ta mission. (il sourit) Inspire et expire.
JESUS (il esquisse un sourire)
Dois- Je mettre les autres au courant ?
ANGE JOSEPH
Il le comprendras assez vite Il vaut mieux ne pas les inquiéter d’avance sinon tu ne t’en sortiras plus, vu que tu sembles assez stressé, si en plus ils le sont aussi on en aura pas finit. Concentre-toi sur ton entrée à Jérusalem, ressent l’amour que les gens te donneront pour te redonner de la force. Profites en car cela ne durera pas longtemps.
Jésus et Joseph se regardent mutuellement. Puis Jésus inspire et expire en regardant Jérusalem pour me redonner de la force. Dans l’enceinte de la ville, Jésus, entourés de ses apôtres et de Joseph, acclamé par la foule qui brandissent des rameaux pour le saluer respectueusement. Un respect éphémère ? Les pharisiens l’observent d’un coin en retrait, perplexes. Joseph les regarde également, inquiet. Jésus et ses apôtres poursuivent leur entrée triomphante dans la ville. Les rameaux s’agitent. La foule scande son nom et lèvent quelques poings. Jésus commence enfin à sourire, il profite. Lorsqu’il aperçoit les romains qui le surveillent et le scrute avec méfiance, Jésus pense à nouveau à sa mission, à ce système qu’il doit combattre. Il se sent épié et aperçoit l’éventuelle menace qu’il pourrait représenter dans ce système dé Jà établit.
ANGE JOSEPH (observant le romains)
L’humanité est d’abord notre propre ennemie avant d’être notre salut.
Jésus regarde les romains avec intensité. Puis ils continuent leur entrée triomphale. Jésus aperçoit le temple et observe précisément le marché devant lui. Il est choqué par cette vision de capitalisme, des plus bas, qui se nourrie de l’engouement des fidèles afin de se multiplier. Jésus observe le marché avec intensité. Il pense qu’il doit agir un Jour ou l’autre. Pour lui, cela devient un objectif, une obsession, dans son enseignement du monde.
JESUS
Pierre ?
PIERRE
Oui Seigneur, qui y a-t-il ?
JESUS
Peux-tu m’organiser un repas avec les insistances religieuses du temple pour ce soir ?
PIERRE
Ce soir ? Nous ne devrions pas dîner tous ensemble ce soir ?
JESUS
Oui, mais au moins boire un verre d’eau à leur repas pour que Je puisse leur demander le droit de prêcher dans le temps. Il ne faut pas perdre de temps.
Joseph regarde le temple, pensif.
Au repas d’un pharisien nicodème entourés pas des collègues, Jésus est sur le point d’arriver. Son cœur bat la chamade. Il inspire et expire et pris silencieusement en fermant les yeux quelques secondes. Au cours des repas, Jésus –concentré- faut acte de candidature pour le droit de prêcher dans le temple. Joseph observe les pharisiens avec méfiance.
PHARISIEN 1
Quel est ton message ? Et comment comptes-tu faire respecter nos lois alors que tu en oublie certaines, comme des prêcher le Jour du sabbat ?
JESUS
Dieu a créé le Sabbat pour l’homme et non l’homme pour le Sabbat. Mon message est simple : aimez-vous les uns les autres, respectez-vous et ne choisissez pas d’embrasser le capitalisme au détriment de votre prochain.
PHARISIEN 2
Oui mais le reste de la loi… Moïse nous dit de m’aimer et ne vivre que pour glorifier Dieu. Avec ce que tu nous dit, cela ne risquerait-il pas d’amener de a confusion chez les hommes saints ?
ANGE JOSEPH (à Jésus)
Fais attention, c’est une question piège.
JESUS
Dieux vous aime. Nous sommes ses enfants. Que penserait-il, si nous, ses enfants, nous nous détestions, nous dépouillions par égocentrisme ou avarice ? Dieu nous a créé à son image, non ? En vérité, Je vous le dis, il ne veut que la paix et la tolérance entre tous les peuples. Il ne cherche pas à ce qu’on le couvre d’or, à s’enrichir à notre détriment. Il nous aime, ne nous moquons pas de lui.
Nicodème est sous le charme du discours de Jésus. Il est même émerveillé du charisme de Jésus, bien qu’il soit plus Jeune que lui, supérieur dans ses mots de tous les prêches des pharisiens réunis. Micodème trouve même que Jésus a une connaissance, une vision plus forte de la foi que tout ce qu’on a pu lui enseigner depuis son enfance. Dans un abri où ils logent, Jésus et les apôtres dînent ensemble. Pierre et Jean sont attentifs aux paroles de Jésus.
PIERRE
Comment c’était ? As-tu obtenu le droit de prêcher dans le temple ?
JESUS
Oui. Ca s’est bien passé. Ils ont été d’accord sur le principe.
JEAN
Ils ont été conciliants ? Raconte !
JESUS
Il n’y a pas grand-chose à dire. Ils m’ont posé beaucoup de questions, J’y aie répondu correctement. Voilà.
PIERRE
Etaient-elles sournoises, leurs questions ? Essayaient-ils de te piéger ?
JESUS (embarrassé)
Je ne sais pas. Que veux-tu que Je te dise ? J’ai réussit l’examen, point final.
PIERRE
Croient-ils que tu es le Messie venu pour nous sauver ? Comprennent-ils le sens réel de ta mission et de ton message ?
JESUS (gêné, en essayant d’être discret)
Attend ; Je ne leur ait pas sortit un laïus afin de me présenter directement. J’ai Juste plaidé le droit de prêcher dans le temple, ce que J’ai obtenu, Voilà. Une chose à la fois.
PIERRE (il sourit, tout en cachant sa méfiance sur les
Pharisiens)
Je comprends.
JESUS (aux apôtres attentifs)
Mes frères ; Je vous demande ce soir de partir au matin pendant quelques Jours. Et d’aller par deux, prêcher dans toute la Galilée. Faites des disciples des plus nombreux, car le Jour du pardon approche et le Monde doit savoir.
LES APOTRES
Oui Seigneur.
JESUS (à Pierre et Jean, inquiets)
Il vaut mieux être discret avec les romains qui surveillent le moindre changement et de nous faire remarquer comme « à part ».
JEAN
Les autres peuvent partir, mais Pierre et moi pouvons rester avec toi afin de t’apporter notre soutien…
PIERRE
Je suis d’accord ; nous te serons plus utiles auprès de toi que très loin.
JESUS
Non. Partez ensemble et allez convertir, cela vous donnera de la force.
JEAN
Bien, Seigneur.
Pierre se méfie de la situation. Il craint qu’il n’arrive quelque chose à Jésus. Mais il accepte sa décision, redoutant le pire. Le Jour suivant, pendant que les apôtres prêchent dans la Galilée, Jésus prêche dans le temple à une foule attentive, sous la surveillance étroite d’un groupe de pharisiens resté au fond. Quelques zélotes sont présents, menés par Barrabas, « infiltrés » dans la foule, et attendent un signe de leur chef pour une action visant à montrer patte blanche envers Jésus. Barrabas semble attentif au sermon de Jésus.
JESUS
Dieu est amour. Ne lui versez point de vos richesses. Servez-vous en plutôt à aider les plus démunies. Ceux qui ont besoin de votre aide. Ne soyez pas avar,e ni égocentriques. Aidez et le ciel vous aidera, Dieu vous aimera. J’étais affamé et vous m’avez nourrit ; J’étais assoiffé et vous m’avez donné à boire ; J’étais malade et vous m’avez soigner ; enfin, J’étais seul en prison et vous m’avez rendu visite. Evidemment vous allez me demander quand est-ce avez-vous fait tout cela pour moi. En vérité, Je vous le dis : quiconque a fait cela au plus petit de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait. (Barrabas est sous le charme et le regarde avec intensité. Les pharisiens commencent à se méfier) Mes frères, si Dieu est amour, comment pouvons-nous tolérer la présence du capitalisme dans la maison de Dieu ? Comprenez-vous, mes frères, que l’argent n’est pas le symbole du bonheur, c’est Juste une façade. En vérité, Je vous le dit : l’argent représente le pouvoir écrasant les faibles et la division des peuples. Pourquoi tolérons-nous ce capitalisme dans la maison de Dieu Insurgeons-nous !
BARABAS (à voix haute)
Il a raison mes frères. Le capitalisme nous a été apporté des romains pour nous détruire afin qu’ils n’aient pas à se salir les mains eux-mêmes. (Jésus se sentant compris, sourit) Insurgeons-nous mes frères !
Les pharisiens, inquiets, observent la scène. Les zélotes se regroupent autour de Barrabas munis de bâtons. Barrabas en possède un, il en donne un autre à Jésus en l’invitant à le suivre. Jésus –heureux de trouver un allié- se laisse aller et le suit. Ils se précipitent sur le marché et le détruisent en brisant les amphores.
JESUS (emporté par une euphorie)
N’avez-vous pas vu ? N’avez-vous pas entendu ?
En démolissant tout, Jésus se défoule, il extirpe son stress et son appréhension à la crucifixion approchante. Sachant que la foule le haïra plus tard, il fracasse le marché comme par vengeance, mais aussi pour ne pas faire de mal à quiconque et ne pas garder haine aux innocents. Mais en même temps, il a un déclic. Il se demande si la vengeance et les actions comme celles-ci ne seraient-elles pas un échappatoire à la souffrance approchante, qu’il peut nourrir en martyre sans affronter la douleur, mais aussi du courage d’y résister pour aller au bout. La violence devient donc thérapeutique, et apaisante. Les zélotes libèrent des animaux et des colombes de leurs cages. Les pharisiens râlent en silence par un regard haineux mais stoïque envers Jésus. Une fois le marché dévasté, Jésus et Barrabas se portent un regard d’affection mutuel, malgré que Joseph déplore cet accès de violence de Jésus tout en ne lui en tenant pas rigueur. Il le comprend mais se demande comment il va le convaincre de faire quand même face à cette souffrance tant redoutée. Pour l’instant, Joseph observe Jésus et Barrabas se souriant l’un à l’autre, fasciné par l’émotion affective des êtres et leurs solidarité.
Chez Barrabas, dans son logis, des zélotes vaquent à leurs occupations habituelles. Barrabas fait la visite guidée et –tout en montrant ses brouillant désignant des stratégies d’attaques- commente ses plans pour se libérer de l’oppresseur romain. Jésus semble attentif et respectueux face aux convictions agressives de son guide, n’étant tout de fois pas d’accord avec les méthodes prévues. C’est la déception pour lui, comprenant qu’il n’y a pas d’autre issue et que la souffrance est inévitable pour accomplir sa tâche divine avec réussite. A ce moment précis, il s’en veut d’avoir pour principe et mode de vie de respecter et servir la vérité. Ne pas agir dans la vérité aurait été une torture ; la souffrance est la résolution. L’affronter et y faire face est une obligation à assumer. Elle est donc inévitable… c’est la seule solution. Cela n’empêche pas que Jésus ait de l’affection pour cet homme qui se bat avec ses propres moyens pour sauver les siens de la dictature constante.
BARABAS
Pourquoi tu ne te Joindrais pas à nous ? Avec ton charisme et ta verve, tu nous aiderais beaucoup à rassembler les combattants, pour la liberté d’Israël, dans toute la Galilée… Tu pourrais les éclairer sur notre combat, avec tes prêches ils seront prêts pour la bataille.
JESUS (stoïque, cherchant à comprendre mais en total
Désaccord)
Pourquoi me demandes-tu cela ?
BARABAS
Dans mon testament, un prophète respecté nous a dit de te faire confiance.
JESUS
Je vais te décevoir, Je ne peux accepter. Mais Je respecte ton curage et tes convictions.
BARABAS (déçu mais respectueux)
Dis moi pourquoi ?
JESUS
C’est simple. Mon message est un message d’amour et de tolérance de toutes les nations. Dieu ne cherche pas à ce que nous nous entretuions. En vérité, Je te le dis : celui qui lève l’épée périra par l’épée. C’est un cercle vicieux qui dure depuis des années, si J’accomplis ma tâche la rébellion sera plus subtile. Elle ne sera pas fondée sur la haine et le meurtre. L’agneau dormira avec le loup. Nous serons tous égaux devant le Père. Les armes ne sont pas forcément la solution. Ne meurs pas, mon frère, Je t’en prie. Cela dit Je comprend ta foie et ta fougue : elles t’honorent. Ton opinion sur les romains est fondée ; ils doivent cesser de vouloir mener le monde à leur guise. César est un dictateur ignoble et ivre de capitalisme. Sur ce point nous sommes d’accord.
Barrabas est séduit. Il enregistre et grave les paroles de Jésus dans son cœur, ému, trouvant là son alter ego, la facette innocente de son activisme. Mais il reste persuadé de ses convictions impulsives. Un certain changement intérieur l’envahit toutefois, comme un choc psychologique ; il éprouve une affection véritable et gravée pour Jésus. Il reste le même mais il boit ses paroles…. Fasciné.
BARABAS
Comment comptes-tu t’y prendre ?
ANGE JOSEPH (à Jésus)
Ne lui donne pas les détails ; sois vague afin qu’il ne l’ébruite pas. L’Humanité ne doit pas savoir qu’après ta mort que tu vas ressusciter. Gardons l’impact au dernier moment.
JESUS (à Barrabas)
En vérité Je te le dis, Je suis venu pour prendre tous les pêchés du Monde sur mes épaules.
Barrabas sourit mais compatit, pensant à une douleur que Jésus devra affronter. Barrabas croit que cette douleur ne vient que du re Jet des Pharisiens… Mais il ignore l’ampleur de la souffrance à surmonter. Sur une colline dans les environs de Jérusalem, Jésus prend l’air en compagnie de Joseph. Il observe la cité dans le crépuscule.
ANGE JOSEPH (souriant)
Je suis fier de toi
JESUS (étonné)
Pourquoi ?
ANGE JOSEPH
Tu as résister à tes pulsions et accepter ta mission
JESUS
Tu l’as sentis ? (Joseph acquiesce) Oui J’ai accepté, mais J’appréhende cette souffrance. J’ai peur de capituler.
ANGE JOSEPH
N’aie crainte Seigneur, pense aux gens qui comptent sur toi.
JESUS
Tu rigoles, ils vont me détester et réclamer ma mort.
ANGE JOSEPH
Oui; mais quand tu seras sur la croix, ils comprendront et seront devant le fait accomplit. Et dit toi que tu fais cela pour le Monde et ses générations à venir.
Jésus soupire en regardant Jérusalem. Pensait sur les dernières paroles de Joseph.
JESUS
Ce ne sera pas la fin mais plutôt un commencement, alors ?
ANGE JOSEPH (souriant)
C’est exact. C’est dans cette ville que le Jour du pardon commencera. Maintenant et tou Jours Seigneur.
JESUS
Et Barrabas ?
ANGE JOSEPH
Lui aussi sera dans le pardon du Père.
JESUS
J’ai de l’estime et de l’affection pour lui. Tu te rends compte qu’il défit l’oppresseur au péril de sa vie afin de libérer son peuple ?
ANGE JOSEPH (admiratif)
C’est un homme bien, et extrêmement courageux.
JESUS
Il mérite le pardon… Je voulais te dire, Joseph, J’ai de l’affection aussi pour toi, J’apprécie ton soutien à mes côtés. Il est capital pour moi.
ANGE JOSEPH
Ce me touche, Seigneur. Merci. Moi aussi J’ai beaucoup d’affection pour toi. Je suis fier d’être à tes côtés et d’avoir l’honneur de te guider et te soutenir dans ta mission.
Ils se sourient mutuellement et se lance un regard complice avant de contempler ensemble Jérusalem sous les couleurs crépusculaires.
ANGE JOSEPH
Méfie-toi des pharisiens quand même. Ils sont cruels.
JESUS (inquiet)
Dé Jà, ils sont rapides. Je pensais qu’ils me lapideraient dans un peu plus de temps.
ANGE JOSEPH
Vu comment tu as détruit leur marché, ils n’ont sûrement pas apprécié ton action expéditive et improvisée. Ils vont commencer par t’exclure. Prépares-y toi.
Le soir, barbas marche dans les rues de Jérusalem en pensant à Jésus, mais une patrouille de romains l’aperçoit. Vu qu’il est recherché pour quelques agressions envers d’autres romains, il fait l’ob Jet d’une vérification d’identité. Barrabas prend alors la fuite, mais est vite rattrapé, arrêté et battu par les romains avant d’être emmené en prison pour y être condamné à mort. Il le sait et pense qu’il ne reverra plus Jésus. Jusqu’au choix crucial de l’humanité.
Quelques jours passent. Dans leurs logis, les apôtres sont de retour. L’entente est conviviale entre eux. Ils retrouvent Jésus qui observait le ballet habituel de la vie sociale de Jérusalem. Jésus est arrivé, hormis Joseph qui commence à se sentir un peu seul. Ils s’installent au complet pour le repas de Midi
JESUS
Comment c’était ? Vous vous en êtes bien sortis ?
APOTRE 1
Ben moi quand j’ai fait mon premier village, je ne savais pas comment prêcher. J’ai plus l’habitude d’écouter tes paroles que de parler moi-même. J’avais un trac, je ne te raconte pas.
JESUS (souriant)
Comment t’as fait ?
APOTRE 1
Et bien au début, il y avait un silence. J’ai bégayé et je me suis lancé. Je ne sais pas si mes arguments ont été convaincants, mais qui sait. En tout cas ils ont été attentifs.
APOTRE 2
Ils t’ont posé beaucoup de questions ?
APOTRE 1
Beaucoup non. Ils m’ont juste interrogé sur des détails concernant Jésus et ses origines. D’où vient-il, qui est-il, que fait-il ? Enfin ce genre.
APOTRE 3
Alors moi, j’ai eu droit à la série de questions « Comment il les guérit ? D’où vient sa force ? A-t-il vraiment ressuscité Lazare ? » Et j’en passe. Il y en a même qui m’ont demandé des détails sur le jour du pardon que je n’ai pas su répondre.
JESUS (provoquant un choc)
Mais quand on vous demande des détails sur moi, qui je suis, etc. … vous répondez quoi au juste ?
Le repas devient silencieux tout à coup. Les apôtres cherchent une réponse à tout prix, comme si leur vie en dépendait, mais en vain.
ANGE JOSEPH
C’est une très bonne question. Maintenant reste à savoir qui va répondre en premier.
Miracle. Pierre réagit.
PIERRE (parlant de Jean et lui)
Non, nous on a dit que tu étais le Messie, le fils du Dieu vivant, le Christ venu nous délivrer.
ANGE JOSEPH
Bonne réponse !
JESUS (souriant)
Merci.
Jésus tient la main de Pierre et Jean – unis ensemble-. Il est prit d’une sensation de chaleur, de réconfort et de solidarité de la part de ses deux plus fidèles apôtres. Celui lui donne de la force. A cette minute, il a envie de se dépasser lui-même et se convainc lui-même de supporter la souffrance à accomplir.
JEAN
Comment tu le voulais, on est passé voir ta mère.
JESUS (très attentif)
Comment elle va ?
JEAN
Bien, elle t’embrasse. Et elle me charge de te dire qu’elle t’aime très fort, qu’elle soit fière de toi et qu’elle espère te voir bientôt.
Bien que les nouvelles de sa mère lui fassent plaisir, Jésus flanche. Il stress à l’idée de mourir avant de revoir sa mère. Elle lui manque et il ne l’a pas vu depuis un certain temps. Il ne pas même pas si il va la revoir à temps.
ANGE JOSEPH
Ne crains rien. Tu la reverras après ta mort, lors de ta résurrection… Surtout garde le cap pour elle. Tu as entendu, elle est fière de toi.
Jésus semble rassuré. Mais ce n’est qu’une apparence.
APOTRE 3
Quand on est revenu à Jérusalem, on a entendu des romains qui conversaient entre eux. D’après ce qu’ils on dit, il paraît qu’ils on arrêté un certain Barabbas pour certaines tentatives d’agression sur plusieurs forces de l’ordre. Vous savez qui c’est ?
JESUS (sous le choc)
C’est un Zélote. C’est même le leader de leur organisation.
Jésus est effondré. Il a de la peine pour Barabbas et sait qu’il sera condamné à mort par les romains. Jésus compatit et connaît là sa première douleur à surmonter. Cette souffrance, il va s’en servir pour accepter, endurer et digérer les autres. Un mal pour un bien, pense-t’il inconsciemment. A cette minute, il a de la détermination de se dépasser lui-même et se motive intérieurement à supporter la souffrance. Barabbas deviens un moteur pour Jésus afin qu’il n’y ait plus de victime dans ce système dictateur. Donc Jésus souffrira pour qu’il n’y ait plus ce cercle de la haine fabriqué par les hommes, qui ne cesse d’évoluer chaque jour… en mémoire de barabbas. Joseph compatie et regarde Jésus – ressentant ce qu’il pense-, admiratif. La fierté qu’il éprouve envers Jésus augmente encore. Il sait qu’il devra le soutenir plus intensément.
En allant vers le temple, Jésus et ses apôtres observent la vie qui suit son court habituel. Des gosses pickpocket en plein travail, des altercations virulentes, voir physiques, des tabassages par règlement de compte… La vie sociale poursuit son cour. Jésus est énervé parce que les pharisiens laissent les gens dans ce chaos le plus total. Ils n’essayent pas d’inciter la paix entre les hommes. Sa haine sur les eux commence puisqu’il en voit un petit groupe passer, dédaigneux envers les autres en faisant attention que les étoffes ne se salissent pas en touchant un enfant ou un homme pauvre qu’ils considèrent comme impurs. Eux n’auront jamais de quoi payé un animal en sacrifice, fréquentent les prostituées. Pourquoi les considérer ? En attendant, Jésus les observe avec colère, eux qui étalent leurs richesses en se payant un fruit devant un enfant pauvre, un laquais. Puis ils poursuivent leurs chemins. Jésus et ses apôtres font de même. Jésus regarde une patrouille de romain qui surveille l’ensemble avec arrogance. Il pense aussitôt à Barabbas et à l’importance de sa mission. Il se concentre pour réussir en se répétant intérieurement : « je vais réussir. Je me dois pour eux. » Jésus n’en reste pas moins effrayé de l’avidité de l’avidité de la vie sociale et du côté obscur de l’homme. Il se retourne discrètement vers Joseph.
ANGE JOSEPH
Oui je sais. Et c’est cela que je tu dois changer.
Ils montent les marches du temple et esquivent quelques regards hostiles de la part des fidèles. Il semble qu’ils n’aient pas apprécié son ancienne action coup de poing du marché. Jésus es ses acolytes entrent. D’autres regards hostiles prennent le relais. Jésus commence à les sentir. Les apôtres eux ne comprennent pas. Des pharisiens approchent d’eux.
ANGE JOSEPH
Ca y est, ça commence… N’oublie pas. Inspire, expire. Ne te laisse pas décourager par leurs arguments. Ils seront virulent, d’accord, mais n’oublie pas : tu es plus fort qu’eux. Tu as la force de l’esprit Saint. Dieu est avec toi.
Jésus inspire et expire. L’altercation est proche.
PHARISIEN 1 (agressif)
Partez. Vous n’êtes pas les bienvenus dans ce temple.
JESUS (nerveux)
Ceci est la maison de Dieu. Tout le monde y est invité. Riches, pauvres, tout le monde. Comment osez-vous proclamer qui doit y entrer ou non ?
PHARISIEN 2
Qui te permets de me juger ? Nous sommes des sages, nous avons la connaissance des Saintes écritures. Alors nous savons mieux que toi qui a le droit d’aller et venir dans ce temple.
JESUS (colérique)
Si vous aviez une meilleure connaissance des écritures, vous ne seriez pas avares et égocentriques ! Vous seriez purs et sans pêchés. Vous cautionnez ce système capitaliste et sans vergogne, au détriment des plus faibles. Conducteurs aveugles ! Vous sacrifiez des animaux pour vous sentir supérieurs à Dieu, alors que Dieu, lui, proscrit la mort d’un être vivant dans ce monde, conducteurs aveugles ! Vous bannissez les prostitués de l’amour du père alors que vous-même, vous vous prostituez aux romains, aux plus forts, conducteurs aveugles ! Vous refusez le royaume des Cieux à ceux qui le désirent, conducteurs aveugles ! Vous êtes comme ces tombeaux, propres et beaux en apparence, mais laids et pourris à l’intérieur, conducteurs aveugles ! Alors, un conseil, ne vous préoccupez pas de l’écharde dans l’œil de votre voisin. Occupez-vous plutôt de la poutre devant le vôtre ! En vérité, je vous le dis : je n’ai qu’à vous afficher mon plus sincère mépris, ignobles faussaires.
ANGE JOSEPH
Bien répondu. Tu as marqué des points. Là je crois que tu les as profondément vexés.
PHARISIEN 3 (hors de lui)
Blasphémateurs ! Comment oses-tu ? Part sur le champs et quitte définitivement ce temple !
Jésus et les pharisiens s’échangent un regard haineux.
PHARISIEN 1
Si tu nous barres la route, nous nous occuperons de toi…
Nouvel échange de regards. La tension monte. Jésus voit là ses vrais ennemis et sait qu’ils le feront chuter. Au fond de lui, la peur est présente, parce que la mort et la souffrance approche à grand pas. Sa vie défile à toute vitesse. L’appréhension apparaît au fond de lui et les questions fusent dans son esprit. « Vais-je être la hauteur ? Vais-je flancher ? Serais-je assez fort afin d’accomplir ma mission ? » Elles passent en boucle. Une certaine confusion ponte le bout de son nez intérieurement. Mais extérieurement, il reste stoïque et ne baisse pas les yeux face à ses détracteurs. Il se dit qu’il doit les vaincre, et aller jusqu’au bout, en mémoire de son père adoptif et de Barabbas. Mais aussi pour rendre fière sa mère, Joseph qui le soutient depuis le début de sa mission, et Dieu son père. Ils se regardent encore.
JESUS (provoquant)
N’oubliez pas. Bénit soit celui qui vient au nom du Seigneur.
Un pharisien commence à perdre le contrôle et il est retenu par les autres pour éviter un affrontement.
PHARISIEN 1 (enragé)
Blasphémateurs !
Jésus et les apôtres quittent le temple avec fierté sous le regard exterminateur des pharisiens qui comprennent qu’éliminer Jésus devient alors une priorité absolue pour garder le contrôle. Ils sentent que Jésus représente un danger dans leur système.
JEAN
Que s’est-il passé pendant notre absence pour qu’on t’interdise dans le temple ?
PIERRE (bougon et légèrement amer)
Surtout après le mal que tu t’es donné pour prêcher dedans.
JESUS
J’ai détruit le marché du temple avec l’aide des zélotes.
PIERRE
Et ben il s’en passe des choses quand on n’est pas là !
JEAN
Pourquoi tu l’as détruit ce marché ?
JESUS
Parce que j’ai prêché sur le capitalisme et j’ai été pris par la colère. Je me suis emporté et j’ai tout détruit.
PIERRE
Et les zélotes.
JESUS
Ils m’attendaient avec ce Barabbas qui est prison. Ils m’ont aidé à tout saccager et m’ont demandé de les rejoindre.
PIERRE
Et t’as répondu quoi ?
JESUS
Ben non évidemment. Qu’est-ce que tu voulais que je réponde, à ton avis ?
JEAN (étonné mais souriant)
Et ben, on a raté des choses.
A l’extérieur de Jérusalem, Jésus prêche face à quelques fidèles. Après il s’isole u peu et regarde la cité, pensif. Il a réfléchit au fait que son temps sur Terre est comté. Cette ville pour lui est synonyme de souffrance et de fin. Il ne la voit plus – en cette seconde-, comme le point central de la rédemption universelle, mais comme une chute, la sienne, et la haine des hommes. Il se dit qu’il doit accomplir sa mission, mais se demande pourquoi l’humanité est réticente face à la foi. Il se donne de la force mentalement pour aller jusqu’au bout, mais la réaction des hommes le décourage un peu. Il essaye de s’adapter et de se faire une raison sur ses sentiments contradictoires. Il doit vivre avec et c’est difficile. Mais il sait que l’enjeu est important.
PIERRE
Jésus ? Tu as quelqu’un qui voudrait te voir.
Micodème approche. Jésus est inquiet de cette visite car il croit qu’on vient le menacer et sait que si un pharisien vient à lui, vu les circonstances, c’est qu’il y a un problème quelque part. Il est attentif. Pierre les laisse.
NICODEME
Je viens te prévenir Seigneur. Tu dois t’éclipser un moment de Jérusalem. Mes confrères sont très remontés contre toi. Ils vont chercher à t’écarter violemment, voir t’éliminer par vengeance. Ils ne croient pas en toi. Ils pensent que tu représentes un danger pour eux. Moi je sais que non, j’ai foi en toi. Je suis persuadé que tu es la porte parole et un guérisseur de Dieu. Tu dois fuir et sauver ta vie. Tant de gens ont besoin de toi.
JESUS (souriant avec tendresse)
C’est en restant ici est en affrontant mes détracteurs que je serais digne d’entrer dans le royaume des cieux.
NICODEME
Mais Seigneur…
JESUS
En vérité, je te le dis. Si je pars, j’aurais échoué et n’aurais pas remplit ma tâche. Je dois affronter cette souffrance afin que les hommes et femmes qui croient en moi naissent de nouveau.
NICODEME (étonné par la formule)
Comment ça ?
JESUS
Sache que tout ce qui est issu de chair est chair et tout ce qui est issu d’esprit est esprit. La renaissance est spirituelle, elle symbolise l’amour du Père aux hommes. Le cycle de la paix entre les peuples pourra n’exister que par elle.
Nicodème est fasciné et admiratif du discours et de la pensée de Jésus. Jésus, lui, est touché de la démarche de ce pharisien exceptionnel à ses yeux. Jésus comprend alors que tout n’est pas noir ou blanc. Il y a sûrement des gris. Donc l’homme n’est pas forcément complètement mauvais. Jésus comprend que c’est pour cette l’Humanité qu’il doit combattre et vaincre l’ordre établit. Une chaleur l’envahit et lui donne du courage pour la suite. Il se contente pour l’instant d’un sourire tendre et d’une main amicalement posée sur l’épaule de Nicodème.
Les jours passent. C’est Pâques. Jésus il se retrouve à table pour son dernier dîner avec apôtres. Il ignore à quel moment exact il sera arrêté, si c’est demain ou dans les jours qui suivront. Là il est tétanisé. Il se demande si c’est ce dîner là qui sera le dernier. Il espère qu’il y en aura d’autres. Mais il ne montre pas sa crainte aux apôtres pour ne pas les inquiéter. Il profite de ce moment de peur que ce soit le dernier. Il envisage quand même de prendre des précautions. Les apôtres ne se doutent de rien et semblent euphoriques.
JEAN
Tout va bien ? Tu n’as pas l’air dans ton assiette. C’est la nourriture qui te gêne ?
JESUS (souriant par convenance)
Non, c’est très bon. J’étais juste en train de réfléchir. Tout va bien. Ne vous inquiétez pas. (Pierre et Jean se regardent. Ils ne se sont pas dupes. Ils sentent un léger malaise chez Jésus. L’inquiétude se dessine et lance à l’ensemble) Mes frères, je sais très heureux de partager cette Pâques avec vous. Je vous remercie de m’avoir suivit depuis le début.
APOTRE 1
Nous sommes fiers de t’avoir pour Pâques nous aussi, Seigneur.
Pour Pierre et Jean, l’inquiétude s’installe.
JESUS
Au fait, j’ai un service à te demander. Ca fait quelques jours que j’y pense et je me demande si vous accepteriez de faire un geste symbolique en mémoire de moi ? Car je sais que je ne serais pus longtemps parmi vous, mon temps est compté. (Pour Pierre et Jean, l’inquiétude est présente, voir angoissante. Cette phrase provoque un moment de silence chez tout le monde. Personne ne mange) S’il vous plait, rendez-moi ce service.
JEAN
Que devons-nous faire ?
JESUS (essayant de détendre l’atmosphère)
Ben j’ai mis du temps à trouver, je ne savais pas ce qui serait symbolique… (Souriant) J’ai travaillé et cherché pour trouver l’idéal. (Il prend le pain et découpe en deux pour la droite et la gauche de la table) Prenez ce pain et mangez-le. Il représente mon corps. (Les apôtres se le partagent et le manges. Jésus remplit un verre de vin et le montre aux apôtres) Buvez ce vin car il représente mon sang. (Ils boivent chacun à leur tour) Faites ces gestes à chaque messe pour vous convertir. Je saurais ainsi que vous ne m’avez oublié et que vous avez compris le sens de la mission que j’aurais accomplit…Faite ceci en mémoire de moi s’il vous plaît !!!
PIERRE
Nous le ferons Seigneur.
JESUS (sentant l’inquiétude de Pierre et Jean, en
En passant sa main sur leurs épaules)
Soyez dans la paix, mes frères, car j’ai prié pour vous.
Jésus échange avec ses deux apôtres un regard tendre et complice afin de les apaiser. Plus tard, Jésus prend l’air dans la rue et devant son logis, il se confit à Joseph et laisse ses doutes l’extérioriser.
JESUS
C’est mon dernier repas avec eux, à ton avis ?
ANGE JOSEPH
Effectivement, oui.
JESUS
C’est demain le grand jour ?
ANGE JOSEPH
Oui.
JESUS (angoissé)
Donc ils ne vont pas tarder à venir me chercher ?
ANGE JOSEPH
Oui. C’est plus qu’une question de minutes. (Jésus inspire et expire difficilement pour se donner du courage). Prend ton temps pour respirer, sinon tu seras épuisé avant l’heure.
JESUS
Là je n’appréhende pas, j’ai carrément peur. J’ai évolué de stade. Je ne vais pas y arriver… Je n’aurais pas du être impulsif et détruire ce marché, ça m’aurait laissé du temps. Et maintenant… Je ne suis pas prêt. Je vais échouer.
ANGE JOSEPH (rassurant)
Ne t’inquiète pas, tu vas réussir. Tu en as la force. Ta foi est la lumière du monde. Elle éclairera les hommes en détresse. Elle t’aidera à supporter ta souffrance plus que tu ne le croit. Sache que tu es capable d’aller au bout.
JESUS
On dit ça maintenant. Et après.
ANGE JOSEPH
Seigneur ; je ne peux pas ressentir la souffrance à ta place. Mais soit certain que je ne t’abandonne pas. Je serais présent à chaque moment, à chaque douleur que tu traverseras. Je te soutiendrais jusqu’au bout.
JESUS (confiant)
N’empêche que j’ai un peu raté la conversion des gens, je n’ai pas pu rendre fier mon Père adoptif.
ANGE JOSEPH
Mais Seigneur… Nous sommes tous fier de toi… tu as été à la hauteur. Le Père est fier de toi.
Jésus est rassuré. Une chaleur monte en lui et il ressent la force et le courage monter en lui. La peur laisse place à l’adrénaline. Il veut accomplir sa mission. Il sourit à Joseph, réciproquement. Soudain, une patrouille de romain arrive accompagnée de Pharisiens venus l’arrêter.
PHARISIEN 1 (pointant du doigt Jésus)
C’est lui ! Le blasphémateur !
Jésus les observe et se prépare intérieurement. Il inspire et expire. Les apôtres se mettent à la fenêtre et regardent la scène, impuissants. L’arrestation suit son cours. Jésus ne résiste pas et laisse le cours des choses se faire. Il regarde Joseph et ses apôtres en souriant. Ils partent. Pour Pierre et Jean, l’inquiétude est fondée.
Le jour tant redouté pour Jésus est arrivé. Il se tient face à la foule, en hauteur -là ou Pilate fait ses discours-, exhibé avec Barabbas. Il est marqué par cette journée. La flagellation a été dure mais il l’a supporté. Il est fier de ne pas avoir flanché et d’avoir la force morale pour la suite. C’était la première étape de ses doutes. Il ne réfléchit plus trop à ce moment là, concentré, la seconde étape étant le chemin de croix, et l’ultime, la crucifixion. Heureusement Joseph est présent dans ces moments difficiles.
ANGE JOSEPH
Tu t’en es bien sortit. Maintenant il nous reste plus que deux étapes. N’aies crainte, tu vas les surmonter.
Jésus regarde la foule qui lève le poing et scande « Barabbas ! », entraînés par les pharisiens qu donne le mouvement. Ils regardent en même temps Jésus avec haine pour lui montrer qu’ils se débarrassent de lui et qu’ils sont les plus forts. Il en paye le prix fort. Jésus leur envoie un regard identique. Il sait qu’à cette minute, ils sont en pleine gloire. Il se console néanmoins en pensant à leur chute qui s’amorcera quand tout sera accomplit. Il se dit alors que ce sacrifice sera utile et reste stoïque face à ses oppresseurs. Bien que sa couronne d’épine le fasse souffrir, il l’assume car il pense qu’elle symbolise bien sa situation et son identité actuelle. Il se tourne vers Barabbas avec un regard tendre. Celui-ci le regarde avec confusion, attristé et torturé à la fois. Son regard crie « pardonne-moi d’être gracié à ta place ». Barabbas pense que Jésus doit continuer à prêcher, qu’il n’a rien fait de mal et qu’il est innocent. Jésus le comprend et l’absous d’un clignement des yeux. Il lui pardonne. Les romains détachent Barabbas qui descend en lançant un dernier regard tendre cette fois-ci envers Jésus. La foule est euphorique. Barabbas est défait. Jésus lui rend un sourire tendre.
Les portes de la prison s’ouvre et dévoile une marée divisée en deux d’une foule virulente. Jésus, entouré de quelques romains et portant la croix sur son dos effectue sa dernière route qui le conduit vers la Passion. Les projectiles et les invectives fusent sur lui. Il reste stoïque et affronte la colère – sa dernière étape, en se concentrant sur le fait de ne rien sentir et de ne rien entendre. Il se dit que c’est un mauvais moment à passer, mais que si il arrive au bout l’homme sera sauvé. Il s’accroche à cette pensée pour supporter la douleur. Il ne réfléchit plus, il y a top de choses autour de lui, concentré, fixé sur des pensées fixes, dans un état second. La foule lui crache dessus, l’insulte, poursuit les projectiles et lèvent le poing. La tâche de Jésus n’est pas aisée. Son arrivée triomphale parait bien loin. Mais il supporte encore. Il essuie les scandes de la foule qui hurle « Blasphémateur ! a mort ! A mort le faux prophète ! ». A l’instant, il avance dignement.
ANGE JOSEPH (posant sa main sur l’épaule de Jésus)
N’aie crainte, Seigneur, reçoit l’amour du père. (Jésus inspire et expire, Joseph récite un psaume) Le Seigneur est mon berger. Je ne manque de rien. Sur de frais herbages il me fait coucher, près des eaux du repos. Il me mène. Il me ranime. Il me conduit par les bons sentiers, pour l’honneur de son nom. Même si je marche dans un ravin d’ombre et de mort, je ne crains aucun mal car tu es avec moi, ton bâton et ta canne, voilà qui me rassure. Devant moi tu dresses une table face à mes adversaires. Tu parfumes d’huile ma tête, ma coupe est enivrante. (Jésus ferme les yeux quelques secondes afin d’être en communion avec Dieu et sa mission. Il écoute attentivement et fixe le chemin, déterminé pour se concentrer, se donner du courage, de la force – et aussi pour oublier la souffrance qui commence à peser sur lui plus que le poids de la Croix) Oui bonheur et fidélité me poursuivent tous les jours de ma vie et je reviendrais à la maison du Seigneur pour de longs jours… Inspire, expire. (Jésus s’exécute) Prions ensemble la prière qu’on a travaillée ensemble. Notre Père (Jésus répète avec lui) qui êtes aux cieux, que ton nom soit sanctifié. Que ton règne vienne. Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour. Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous not offensez, et ne nous soumet pas à la tentation, et délivre-nous du mal. (Jésus ouvre les yeux avec volonté). Amen. Inspire. Expire.
Jésus s’exécute et regarde un instant Joseph pour se renforcer. Joseph lui tend un sourire tendre et solidaire. Et jésus fixe à nouveau le chemin et poursuit son destin vers la troisième étape afin d’officialiser le jour du pardon. Joseph maintient sa main sur l’épaule de Jésus –solidaire- pour lui montrer qu’il ne l’abandonne pas. Les projectiles fusent encore, ainsi que les crachats, les insultes et les poings levés frénétiquement… les romains bousculent Jésus… comprendront-ils un jour ?
Un jour s’est levé. Jésus marche à l’extérieur de Jérusalem. Ce serait un jour ordinaire pour lui d’habitude, sauf que là, c’est le jour de sa résurrection. Il observe les alentours, les arbres, le vent dans les feuillages, les oiseaux qui chantent. Il respire à plein poumon ce calme et cette plénitude. Il se sent léger et heureux ; il a accomplit sa mission avec succès et n’as pas flanché durant ses trois étapes. Un poids s’est levé et il se sent soulagé. Joseph arrive près de lui.
ANGE JOSEPH
Ca y est. Je leur aie annoncé ta résurrection.
JESUS
A qui ?
ANGE JOSEPH
Ta mère, ta cousine et Marie-Madeleine. Elles arrivent, tu vas les croiser.
JESUS (heureux)
C’est vrai ?
ANGE JOSEPH
Ouais, je t’assure. Elles vont par tarder, je les ait vu il n’y a pas cinq minutes. Je leur ait dit : « pourquoi cherchez-vous parmi les mort ? Jésus n’est point ici. Cherchez parmi les vivants. Car il a ressuscité d’entre les morts ! » (Souriant) Tu aurais de voir leur visage étonnés, elles n’y croyaient pas.
JESUS
La surprise sera partagée.
ANGE JOSEPH
Tu es anxieux avant de les voir, elle et les autres ?
JESUS
Oui mais c’est différent. C’est sur que je préfère cette appréhension comparé aux précédentes.
ANGE JOSEPH
Je suis d’accord avec toi. Je ne te contredirais pas là-dessus.
Jésus et Joseph se regardent complice et rient ensemble. Ils marchent et croisent Marie, sa cousine et Marie-Madeleine. Elles s’arrêtent aussitôt. Elles n’y croient pas et pourtant Jésus est bien face à elles. Elles le fixent, il les regarde en souriant tendrement. Marie-Madeleine s’agenouille les bras tendus vers lui
MARIE MADELEINE (sous le choc et pris d’émotion)
Seigneur, tu es parmi nous !
Marie a les larmes qui envahissent ses yeux. Elle ne peut les retenir et laisse paraître son émotion devant son fils. Il sourit devant cette scène.
JESUS (à Marie-Madeleine)
Relève-toi ma fille.
Elle s’exécute.
MARIE (très émotive)
Mon fils.
Elle éclate en sanglot, pour extirper le chagrin, l’angoisse et l’inquiétude d’une mère auquel elle a fait face durant les jours précédents. Elle pleur alors de joie. Jésus, émut, s’avance auprès d’elle.
JESUS (rassurant)
Ne pleure pas maman, je suis là tu vois.
MARIE (sanglotant)
Je sais, mais c’est l’émotion.
JESUS
Ne t’inquiète pas, je suis là quelques jours pour témoigner au monde ma résurrection. On aura du temps ensemble. (Elle cesse de pleurer, il la prend alors dans ses bras) Allez sèche tes larmes maman. (Elle s’exécute, il se tourne vers Marie-Madeleine et lui pose sa main sur l’épaule) Je sais à quel point tu étais inquiète pour moi et mes frères, je t’ai vu quand la foule m’a crucifié que tu criais mon nom de toutes tes forces. Je sais que tu as précieusement aidé ma mère et mes frères. Je t’en remercie profondément et je tenais à ce que tu saches ma fille que ta fois t’a sauvé. A présent tu es née de nouveau. (D’un air redevable) Merci beaucoup ma fille.
Elle sourit.
MARIE
Qu’est-ce que tu fais ensuite ?
JESUS
Après je vais voir mes frères et quelqu’un d’autre après eux. T’inquiète, je passerais du temps avec vous et avec mes frères durant mon séjour. Aujourd’hui je fais mes visites personnelles et demain avec mes frères j’apparaîtrai en public… (Souriant, ironique) J’ai hâte de voir le visage des pharisiens. (À Marie-Madeleine) Peux-tu aller voir mes frères et leur dire que je suis revenu ? Je voudrais discuter avec maman u peu, ça ne te dérange pas ?
Marie-Madeleine opine et court annoncer la bonne nouvelle aux apôtres. Jésus en profite pour discuter avec sa mère. Joseph, lui, sourit. Jésus travers Jérusalem discrètement sans se faire remarquer. Il veut garder la surprise pour le lendemain. Il arrive dans son logis et entre. Les apôtres restent sans voix. Ils le fixent.
JESUS (plaisantant)
Arrêtez de me fixer comme ça sinon je vais avoir peur. (Les apôtres restent éberlués) quoi ? Je ne vous ai pas dit que je reviendrais ? Vous le saviez !
JEAN
Oui bien sur Seigneur, mais là tu nous étonne quand même.
PIERRE
Moi j’en étais sur.
JESUS (souriant et taquin)
Je le sais que le savais, tu crois que je t’entendais pas par tes prières dans les cieux ?
PIERRE
Tu pouvais m’entendre ?
JESUS
Evidemment, qu’est-ce que tu crois ? Si tu pries du plus profond de ton cœur et que tu t’adresses à moi quand tu es désespéré, sache que je t’écouterais toujours. En vérité, je te le dis : la prière est un message que tu envois, comme une lettre.
PIERRE
Alors ?
JESUS
Oui mon fils, je t’absous. Soit rassuré car je comprend que tu as souffert et ta souffrance et foi, ta peine est lumière. A présent tu es né de nouveau. (Ils s’étreignent) Je te confie mes frères et la tâche du berger. Puisse tu emmener le troupeau ers le royaume des cieux. Tu en es digne. (Il s’avant vers Jean). Rend-moi un service, veux-tu ?
JEAN
Lequel ?
JESUS
Raconte mon histoire et notre vision à tous sur ce que vous avez vu et ce que nous avons vécu ensemble, dans un manuscrit qu’on baptisera « Le nouveau testament ». Afin de le livrer au monde pour qu’ils sachent.
JEAN
Compte sur moi, nous l’écrirons.
JESUS (souriant)
Merci.
APOTRE 1
Tu dois repartir bientôt.
JESUS
Non j’ai quelques jours pour témoigner au monde ma résurrection. Je vais partager mon temps libre avec vous, maman, sa cousine, Marie-Madeleine et une autre personne. D’ailleurs demain vous m’accompagnerais dans la ville pour que j’apparaisse en public.
JEAN
Ne te fais aucun soucis Seigneur, nous viendront avec toi, ça nos fera plaisir, ô combien.
APOTRE 2
Tu déjeunes avec nous, no s’apprête à manger.
JESUS
Bien sûr…
Ils s’installent et attaquent le repas. L’euphorie est collective. C’est un moment volé. Joseph regarde cela en souriant, il est ravi pour Jésus. C’est un moment unique qui compense tout le stress accumulé auparavant. Tous profitent de cet instant magique, l’euphorie se poursuit. La visite se poursuit, Jésus, toujours accompagné de Joseph, arrivent chez barabbas. Il a cessé ses activités depuis la crucifixion de Jésus, depuis qu’il a été choisit par la foule. Il se sentait coupable d’avoir été sauvé parce qu’il se considère comme un criminel alors qu’en fait il agissait pour le bien de son peuple et pour ses convictions… sa foie. Jésus pour lui était l’innocence absolue. Donc il ne méritait pas la mort. Barabbas culpabilisait aussi sur le fait que s’il poursuivait ses activités terroristes il aurait joué avec sa vie et n’aurait pas tenu compte du pardon de Jésus. Que Jésus se serait sacrifié en vain, donc il ne pouvait vivre avec cela sur la conscience. Durant ces jours, il a fait un mea culpa et s’est résolu à stopper les activités de son organisation. Il a beaucoup réfléchit sur lui-même et a cherché à se repentir. Il a rencontré les apôtres et se sont soutenus mutuellement en mémoire de Jésus. Là, ils voit Jésus arriver et se fige. Quelques larmes traversent son visage. Jésus lui lance un sourire et ils s’étreignent.
JESUS (plaisantant)
Ce va ? Je ne suis pas partit depuis si longtemps !
BARABBAS (émotif)
Merci pour tout Seigneur… maintenant je comprends le sens de ton message et de ta rébellion que tu as mené. Merci à toi, Seigneur…
Jésus lui pose la main amicalement sur l’épaule comme pour le remercier. Joseph le regarde, regarde la scène en souriant. Il est admiratif devant un tel tableau d’humanité. Le lendemain, Jésus traverse les rues de Jérusalem, se dirigeant vers le temple. Les pharisiens l’observent. L’échange de regard entre eux et Jésus est tout à fait particulier : ce dernier semble fier et droit, les pharisiens effarés. Au dessus du temple, face à la foule qui scande son nom en levant les poings dans un rythme frénétique, Jésus se tient droit. Face à eux.
JESUS (les bras tendus)
Ce qui est issu de chair est chair, ce qui est issu de l’esprit est esprit. (La foule scande « hosanna au plus haut des cieux ! » comme un rythme saccadé, les poings toujours levés). La résurrection est une renaissance, et devant moi, de m’avoir cru, tous, vous renaissez à nouveau. Car je suis mort pour vous.
Devant lui, la foule est hystérique et une marée de bras, levés et le poing fermé, s’active en mouvement comme des vagues folles. Jésus observe tout cela avec un grand sourire, tend les bras vers le ciel avec ferveur face à la foule surexcitée. Joseph se souvient de tout cela et espère que le Monde un jour ré appendra cela.
De nos jours, il observe encore l’Humanité évoluer dans ses défauts, ses facettes multiples mais aussi ses qualités… elles existent. Il a l’espoir que les gens comprennent. Joseph observe un père chrétien qui offre la bible à son fils, dans une librairie, qui perpétue le cycle de la transmission. « Faites ceci en mémoire de moi ».
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