INFERNAL CARROUSSEL (666 Nuances de Braises)
25 juil 2019 par vincent
Passer quelques millénaires et des poussières maquillées en siècles aux vestiges déchus. Traverser les miroirs oubliés, fragmentés d’espérances brisées. L’immortalité en enfer n’est guère plus attractive pour celui qui est habitué aux alphabets narcissiques et machiavéliques qui festoient nombre d’âmes damnées. Habitué à une oxygénation de flammes inquisitrices, côtoyer les vices et les voix de la perdition. L’immunité satanique est davantage un fardeau carcéral ici-bas. Parfois lorsque les chapelles de l’Occulte font résonner les clochers de feux et de sang, les pasteurs démoniaques exultent dans les frémissements sadiques à prêcher la bonne parole et approuver le règne d’un chaos éternel. Chaque âme perdue se réjouit de subir le châtiment corporel au goût de punition ésotérique. La joie de se détruire. Observer à l’infini des âges le ballet sulfureux d’étreintes entre les flammes de l’excès, embrassant les tourmentés Pécheurs, tel un ping-pong sans fin où le désespoir est précepteur, là où l’absence de vie rêvée est maîtresse des lieux. Être l’ange de feu, jadis ange de lumière, égaré dans un royaume de braises et de folies. Peut-être y ai-je laissé ma raison quelque part, caché dans ce FEU infernal.
Conjuguer la brutalité à travers les mots, danser avec la démence à travers les maux. Toucher la brûlure à vif et effleurer l’incisive dague des souffrances avec panache. La routine en est que trop lascive. Tutoyer les excès et jongler avec les brasiers ‘enjoués’ qui dansent furieusement à l’intérieur de moi. Respirer un air de vengeance contre mon existence, un air si carnassier qu’il suffoque la présomption d’indulgence. Avec elle et en (H)elle…
« Demandez-moi s’il y a de l’eau en enfer ?! » « Et il y a de l’eau en enfer ?… »…
J’ai l’habitude des ténèbres, j’y erre souvent avec nonchalance tel un Sinatra sous la pluie New-yorkaise. Je suis habitué à m’infliger moi-même le châtiment de rétribution que j’estime devoir envers mon Papa, régnant à travers les Cieux. M’allonger dans la punition et me torturer personnellement est cette délicieuse Grâce dont je récite vertigineusement les cantiques. L’auto flagellation est la douce caresse des mains de l’enfer, j’ai pris goût à me tuer moi-même à chaque fois que j’ai la faiblesse de laisser l’espérance frôler mes ailes embrasées par la damnation que j’estime être. Au fond de moi rugit un incendie de haine, de tourments et de frayeurs terrifiantes qui bouillonnent furieusement au delà de mon âme. Je regarde le Ciel et je prie Père de pardonner l’abominable blasphème qui l’oblige à ne point éliminer ce maudit fils déchu. Egaré dans mes psychoses interrogatives, je fixe ce Ciel bleu, par delà l’orage rougeâtre qui assombrit tout espoir ici-bas en Enfer. Derrière les flammes qui dansent en cadence insouciante, je recherche l’amour. Amour & fierté d’un Père qui scrute son échiquier stoïquement avec un sang froid saisissant, alors qu’avec moi, sous mes ailes rugit une sanguine incendiaire, bouillant de paradoxes et de contradictions schizophréniques. Les Enfers ont élimé progressivement ma raison. J’y ai déjà présenté mes condoléances à toutes possibles romances, même la saveur charnelle m’a craché à la face. Je ressens encore l’acidité du molard traversant mon visage soumis aux brasiers hérétiques, lesquels asservissent ma destinée… Avec elle & en (H)elle…
Perdu au milieu des enfers, planqué derrière l’église des damnés, isolés dans le cimetière truffé de tombeaux oubliés. Observant les démesures des flammes chaotiques à l’excès aguicheur, rêvant de toiser de haut ma terrifiante frayeur et narguer ma propre immortalité. Je médite sur le fil des événements. Je marche à tatillon sur le rasoir de la Vie, tel un funambule autiste, et complètement tiraillé par une schizophrénie endiablée de mes émotions. Chaque lever de soleil est un duel avec pensées et décisions. Avançant à pas de loup vers l’inévitable feu punisseur, je regarde affolé les vestiges des vertiges aux milliers de reflets et j’apprends à avaler l’échec de la renaissance, sans murmurer un soupçon de protestation, accepter dans un profond silence d’absolue résilience. Pardonnes-moi très cher Père, car je ne suis que l’éclipse d’un fils que tu méritais de recevoir. Pardonnes-moi très cher Père pour l’indécence qu’est ma triste présence. Je ne suis qu’effroyable taxation sur ta lignée. Je pense à l’insolence qui t’a permis de faire éclore l’horreur hérétique, depuis les entrailles sanctifiées de ton sein, au seuil des Portes du Ciel. Je suis le deuil de tes espérances messagères aux ailes nacrées. J’inflige immondices à ton omniprésent regard éternel. Pardonnes moi très cher Père d’être l’inlassable HONTE qui se cache dans la pénombre de ton ombre. La puanteur dévastatrice qui souille tes veines est recluse dans la prison dantesque aux flammes inquisitrices, et elle en reste impardonnable.
La distorsion se rythme avec une certaine frénésie assez ‘infernale’, époux d’un paradoxe ou se bataille en moi-même l’ange & le diable. Dessiner sa peau de lys parfumé. Effleurer ses lèvres veloutées avec délicatesse. Me plonger passionnément dans l’océan infini de ses yeux. Parcourir langoureusement la pureté voluptueuse de ses formes si exquises, à travers d’éternelles caresses. Être l’angélique pianiste des pudeurs les plus intimes de cette délicieuse mortelle. Dans des enfers chaotiques, ELLE, est ma prière oubliée… Avec elle et en (H)elle…
« Demandez-moi s’il y a de l’eau en enfer ?! » « Et il y a de l’eau en enfer ?… »…
Parfois, lorsque je traque le sommeil avec malice et duperie, j’essaie de m’évader par le biais du subconscient, ainsi que de l’inconscient de mon âme et de mon esprit. Lors de mes errances clandestines, je vais la rejoindre dans ses rêves. Elle m’y offre le plus merveilleux des sourires. Elle me transporte dans de purs océans transparents, par l’éclaircie de ses yeux. Je caresse, par imaginaire, sa peau féminine si délicate et si douce. Je sillonne ses majestueuses courbes attrayantes avec pudeur et désirs passionnés. Je savoure les éternités de la vie par un divin « French Kiss » langoureux où nos lèvres se caressent et s’effleurent dans une innocence sacrée. Ma langue danse sensuellement avec la sienne et mes ailes, embarrassées par la fragilité de cette délicieuse demoiselle, ajoutent quelques légères caresses sur le linéaire pudique de son dos si pur. À cet instant précis, ma ténébreuse et terrifiante immortalité se fige dans ce moment là. Je savoure la joie d’être, par la grâce de pouvoir être blotti contre elle, dans ses petits bras féminins. Et la grâce de pouvoir toucher sa douceur avec une exquise tendresse infinie. Le brasier qu’il y a dans mon regard écorché, devient deux cierges qui s’inclinent face à Dieu. Pour elle, je courberai l’échine devant une existence traversée dans la souffrance… Avec elle & en (H)elle…
Ici-bas dans ces interminables Enfers dantesques & occultes, la cruauté côtoie le sadisme avec une frivolité quasi insolente. Emmuré par un oxygène de flammes, j’apprends à la longue que la faiblesse est un savoureux festin pour torturer les victimes oubliées dans les cercles dantesques des royaumes déchus. La VIE est un avant goût de la Damnation éternelle. Les pauvres âmes à l’émotionnel fragiles ne sont rien d’autre que des proies langoureuses pour tout inquisiteur de l’enfer. Depuis des millénaires, j’ai connu à l’usure de siècles rongés par l’avarice, l’opportunisme, la corruption et l’amusement d’un profit perdicieux. J’ai vu tant de pêcheurs se « repentir » avec un certain talent Shakespearien, je dois l’admettre. Au final je ne parviens plus à respirer le doux air d’espérance en ce donjon carcéral de FEU immortel.
La distorsion se régale avec une frénésie ‘infernale’, époux d’un paradoxe ou se bagarre en mes entrailles l’ange & le diable. Dualité tenace d’une déchirure d’âme. Dans de chaotiques enfers, ELLE était ma prière jadis oubliée… Avec elle et en (H)elle…
« Demandez-moi s’il y a de l’eau en enfer ?! » « Et il y a de l’eau en enfer ?… »…
Seul et oublié dans les Enfers. Enfers si précieux aux Pairs. Soudé à l’immortalité. Assis sur un trône de feux & de sang. Je contemple les infinies perspectives d’acquérir une forme de ‘Sainteté’, inestimable vision du Pardon, voire d’un Pardon. ‘Sainteté’ qui dévore mes désirs et mes souhaits les plus coriaces. La fatalité ronge mes entrailles et je ne peux m’empêcher de penser qu’au bout de la réflexion, je suis vos Péchés les plus savoureux. Délicieux et prestataire, je suis l’irrévocable doute. Irrévérencieux de la faiblesse, je suis le plaidoyer & l’avocat. Je suis la victime & le bourreau, l’inquisition & le pardon salutaire. J’exerce la débauche et la vertu, l’hérésie et la prière. Je sollicite votre brutalité et vôtre sensibilité. Je déploie la vengeance et l’acquittement. Je suis à la fois Roi, Bouffon et mendiant. Je suis la facture des conséquences du blasphématoire. Je suis également un laïus expiatoire de la rédemption, vestige d’un vétuste Temps. J’invite à la provocation, à ce qu’elle aguiche vos rêves. Je murmure aussi la raison, secrètement à vôtre subconscient. Certains diront que je suis le Diable, d’autres diront que je suis une voix schizophrène de la tentation, laquelle résonne dans vos pensées apeurées. Certes je suis votre délicat Péché, mais avant tout, je suis vous. Je suis votre obédience Pécheresse. Votre conscience indécise. En vérité, je suis l’irrévocable nature humaine. Avec elle & en (H)elle…
Virtuose de ma prose auto destructrice, esclave des Sorbets à l’obsolescence. Parfum de l’offense, délices à la déliquescence. Messe de la délinquance, promesses falsifiées d’une espérance. Mesure obscure & obscurantisme de la démesure. Missel de l’abstinence, stigmates de la faiblesse. Œil en chien de faïence. Obédience à l’attrayante décadence. Et qu’en est-il de l’addition de Madame démence ?!… Avec elle et en (H)elle…
« Demandez-moi s’il y a de l’eau en enfer ?! » « Et s’il n’ y avait pas d’eau en enfer ?… »…
@ANGELAWHITE : Nous ne parviendrons jamais à entendre les clochers enjoués du Paradis, cependant nous avons toujours su faire fructifier les verbes irréguliers Blasphématoires de l’enfer, nous sommes enclavé dans l’attrait opportuniste du marché Dantesque éternel. Oublions de respirer les parfums délicats des fleurs d’Éden, l’onctuosité nacrée des nuages d’un Ciel immortel n’a plus qu’à s’embrasser de rouge sang incendiaire et colérique. Car nous avons toujours été attiré et bien plus proche de l’avare gourmandise du profit. Le péché circule en insolence dans nos veines. Les délices de la dérive, la saveur de l’interdiction, l’appétit de la défiance provocatrice, le désir pornographique de brûler les règles afin de les réécrire à sa propre guise. Traverser les âges et illustrer les siècles par le tableau chaotique de nôtre nature humaine, misérables créatures boulimiques de conquérantes, de domination, Assoiffés de règne. Ce n’est pas l’enfer qui est notre perdition, c’est nous-mêmes qui sommes les architectes de l’enfer. Les millénaires prouvent que nous sommes les produits lucratifs de l’éternel Enfer. Dante ou Milton n’ont été que des éclaircissements sur la « Chute ». Avec elle & en (H)elle… #666NuancesDeBraises
Éveil des sens, Ode à l’invitée. Plaisirs de la chaire, Ode à l’excès. Excitation sulfureuse, Ode à mes Désirs. Sourire à l’inconnue, parfums enivrants. Marchés des rumeurs ou Bazars des apparences. Brutalité inoffensive ou circonstance de la violence. Âmes dérobées par les télé-réalités, ou vampirisation de l’incontournable orgueil de comptoir. Raison ou pulsions irréfléchies. Illusions ou lucidités. Substance chimique ou ‘placebo’ à 90 degrés. Décliner l’offre ou fructifier la demande. Frivolités foisonnantes, danses des dagues traîtresses & des Roses empoisonnées. Opulence des assassins, parade des mensonges & des trafics d’influences virtuelles. Avec elle & en (H)elle… #666NuancesDeBraises
@ANGELAWHITE : Être en Enfer, c’est vivre avec la PEUR. L’enfer est dans la souffrance. Il est à travers la solitude. Il se respire dans le reflet abyssal d’une déshumanisation charnelle punitive. L’enfer est dans les miroirs oubliés de la folie où la vie n’est qu’intendance. L’enfer se lis dans les pages neurasthéniques. Il se faufile partout en zigzag au sein de l’espace temps, perdu à travers les scarifications énigmatiques du labyrinthe. Bien des chandeliers éclairent le Ciel où s’amassent d’innombrables prières en attente. Même le Passeur d’âmes est intéressé pour y commercialiser un petit trafic hérétique, le soudoyer en sera la Blasphématoire louange. Car parvenir à toucher le Paradis n’est pas d’effleurer Éden. Le Paradis se cache dans la douceur d’une fille attrayante. Il se faufile dans l’insolence d’un « French Ki$$ » langoureux & passionnel. Le Paradis se lis dans les verbes sulfureux d’étreintes sensuelles avec elle. Le Paradis se définit par le désir d’être en VIE. Il est à travers la joie de vivre parmi ceux qu’on aime si fort. Alors quoi qu’il s’écrit dans la prose littéraire de John Milton, celui-là même qui « Régnera en Enfer plutôt que de servir au Paradis ». Savoir contempler la beauté de l’éternité, ceci est la clé de l’énigme spirituelle. Avec elle & en (H)elle… #AnaisNin
#666NuancesDeBraises : La Folie des Hommes & la Sagesse de Dieu, ou est-ce la Folie de Dieu & la Sagesse des Hommes ? La religion de la Science ou la Sagesse de la Doctrine religieuse ? La démence des Prophètes ou la prophétie des illuminés ? La Politique des fous ou la Folie des Passions ? #Hell36 #HELLBRAZZERS
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