DIRE CES MAUX AVEC NOS MOTS (mort sûr d’amours)
13 fév 2020 par vincent
Les sentiers enflammés sont devenus des pèlerinages, quant aux brasiers dantesques ils se sont commués en bénitiers sacralisés. La main de l’Éternel a baptisé ce fils maudit qui n’était jamais assez parfait lorsqu’il était à côté de l’assemblée, une fois que ma fratrie avait, genoux pliés, prêté serment et scellé l’allégeance à l’humanité. J’ai grandi en écoutant les menteurs. J’ai prié des versets mensongers. J’ai béni des cierges de trahison. J’ai loué la vertu des assassins. J’ai prêché pour des balivernes célestes. J’ai marié le profit et la souffrance en conjuguant la bassesse et la perdition éternelle. Désormais mes yeux sont ouverts, à présent que ma conscience s’éveille et que j’entends l’accusation qui rôde sur mon auréole de ‘Feu(x) & de blessures’, je commence à me familiariser avec les génocides de l’éternité. Confesseur des tyranniques. Désormais j’ai acquis la leçon glacée, l’Enfer m’a appris à grandir. L’apocalypse est le seuil du désespoir, l’éclipse de l’espérance. Éden a privatisé ses convives hérétiques dans une garden-party empoisonnée d’élitisme. À présent j’officie à la messe damnatoire du tombeau carnavalesque, dans la cacophonie des excès. À présent les mensonges sont désormais des promesses. L’amour est une dague aiguisée, la méfiance est un chapelet salutaire. Quant au paradis, celui-ci nous giflera d’une main froide et Il nous expulsera d’une main déshumanisée, sans remords ni même un pardon.
Là-haut les cantiques ne sont plus des caresses, les mensonges en sont les promesses…
Nombre d’entre nous ici-bas sont à l’affût du plaisir, la traque lancinante des sensations extrêmes. Les voix de l’enfer hurlent à l’agonie et la souffrance se trame également dans la lassitude, ainsi que dans la solitude extrême. Les âmes vicieuses sont celles qui sont tourmentées et à la longue il se passe que l’agonie est devenue un marché en bourse. La douleur est un appel d’offres, des stocks options qui rugissent. Soumis à la pulsion névrotique, nous répondons rapidement à l’ivresse de sensations fortes. Bien des millénaires se sont-ils écoulés qu’il m’ait été impossible d’échapper aux fureurs aphrodisiaques des charognards des Ténèbres. Pour mes convives c’est jour de fête, certains ont l’occasion de se faufiler dans un corps et tourmenter un brin d’heure, à travers le Sablier de l’Horloger, une vie humaine, là où l’ange déchu délivrera un fax à Père, là où Dieu saisira le message, dans la chair de sa créature hypocrite et monnayable.
Pour ma part cela fait des siècles que la souffrance a détourné mon désir autodestructeur. À présent je nourris mon châtiment d’expiation, mon blasphème filial d’être un fœtus non conforme aux exigences prédéfinies, donc inutile à l’exécution des volontés de Père. Mon inquisiteur attitré est ce doux parfum érotique qu’elles ont la grâce de manier avec indolence et insolence. Avec irrévérence et indécence vertigineuse elles m’aident à perdre la tête et à me ronger l’esprit avec un cannibalisme spirituel effroyable. Je meurs d’envie d’être en elles et de m’enivrer de leurs caresses. À la fois propice et prolongé, le désir qui m’enflamme de passion et qui brûle mon âme à l’infini. Il parvient à me détruire, ce désir qui m’empêche de JOUIR avec elles, il finit par me faire mourir encore et encore plus intimement. La lettre que j’écris à Papa est on ne peut plus claire, elle éclate au grand drame de la nuit que chaque cercueil contenant un bout de mon âme, chaque deuil officié sur mes résignation, je finis par découvrir mon cœur et laisser mon corps en pâture au vestige du chaos.
Pendant que les vers se délectent de mes entrailles et alors que j’entends les rires des fous là-haut qui s’inondent de jeux interdits et de parties légères avec elles. Je bois à outrance et par défiance un calice de vengeance. La négation se pratique à deux, entre soi et soi-même. J’embrasse farouchement la punition d’être et je pelote les hanches de ce désir qui se refuse à moi. J’embrasse la destruction à travers la séduction qu’est cette maudite frustration imposée, voire imposable et taxée par force. Même lorsque je me fais pleurer la verge, je n’ai pas de sensation mais un plaisir de me battre l’esprit avec les flammes aiguisées de mes ailes. J’ai limé les plumes d’anges rebelles et transformé le don de naissance en une arme de sentence. Pourquoi ne pas aller à l’étage suivant, pourquoi ne me lacèrerais-je pas la verge pour pleurer du sang, mon sang, plutôt qu’un bout inutile de la semence dérisoire, celle qui ruisselle par erreur dans mon corps et qui ne pourra jamais satisfaire une déesse de l’enfer éternel car les dieux ont trop belles réputations. Certains anges rebelles ici-bas ont cette puissance de Feu qui les aguiche langoureusement mais elles frémissent de baiser dans les bras d’un dieu. Fade cimetière est mon OXYGÈNE, mortelles sont les saveurs. Je décline de siècles en siècles. L’amour a dévasté les cœurs purs, les mensonges ont déifié les génocides. L’amour a tué les vertueux et les mensonges ont loué les paroisses. L’apocalypse & l’éclipse ne sont qu’une prière. « INRI » n’est-ce pas l’Aube d’un solstice ou une chimère hallucinogène ? Est-ce une fable allégorique ou un rêve d’aliénés ?
Là-haut les cantiques ne sont plus des caresses, les mensonges en sont les promesses…
Alors que certains ont l’obsession d’emprisonner celles du Seigneur, ici-bas les voies du Sheithanien résonnent plus fort en l’humain que le divin. Le cheminement du sang s’arpente plus aisément qu’un pèlerinage vers le pardon et l’absolution. La nuit a diabolisé le jour, la grâce existe dans la laideur hérétique. Elles ont souri lorsqu’elles ont calomnié et elles ont aimé salir le tourmenté, lequel était déjà brûlé par la soude de la pisse des pantins de Dieu. L’acidité de l’urine des forains avec la jacasserie éhontée de la jouvencelle insouciante, enfarinée à souhait. La folie de la Vie, la souffrance de la damnation sensuelle, la haine festive des convives. Cette nuit là j’ai regoûté à l’hostie d’ivresse suicidaire et autodestructrice, à la cérémonie d’allégeance aux fous de là-haut. Maintenant elles frémissent de répandre l’épidémie de mort dévastatrice au-dessus de mes ailes, terrifiées davantage. Elles aiment propager la peste noire sur les cœurs écorchés, les âmes apeurées sont leurs victimes attitrées. Et si le châtiment dépassait le crime, la cruauté des sanctifiés excelle dans l’art de torturer les sentiments avec un vice prodigieux. Bien que les gens m’ai surnommé « le diable », moi-même ange éternel de lumière, une lueur qui s’est éteinte, mais laquelle a ressurgi à travers le ballet incessant des flammes désenchantées. C’est ce même « DIABLE » que je vois dans leurs yeux. Dans leurs regards et à jamais. Comme Père m’a si souvent répété « l’hérésie te va à ravir », Il m’a toujours ressassé qu’en Enfer était ma place. J’écouterai la messe des blasphémés et que j’irai confier mes pleurs aux tombeaux abîmés. Mais jamais Dieu n’eut voulu être mon papa, un parent attentionné et aimant son enfant. J’ai prié mais ça n’a pas été. J’ai dû renaître dans la flamme des accusés et réssusciter par le Feu des damnés. j’ai le sceau des hontes & la marque des horreurs gravés sur mon front pour l’éternité. Je traverse les siècles avec une nonchalance neurasthénique et j’ai arrêté de prier, il y a déjà trop de voix bruyantes qui résonnent ici-bas.
Passer d’un cercle au suivant encore et encore pour l’éternité et sans fin, puis retraverser l’enfer de cercle occulte en cercle damné & de cercle damné en cercle occulte sans arriver à inspirer un peu de paix. Ici-bas j’exulte l’envie d’écrire le péché plutôt que retranscrire un des quatrains du divin, ici et là, perdu dans ce dictionnaire à l’oratoire. Elles m’inspirent à défier, elles m’inspirent à vouloir les effleurer. Ici-bas le seul fond que je parviens à toucher c’est les cendres des Enfers. La seule porte qui s’ouvre c’est la gifle glaciale de Père. Le sexe est ma confesse, la fille est ma promesse, la rage est ma prouesse. Ici-bas encore et encore.
La fraîcheur et l’innocence semblent être un seul & même corps, dans une symbiose proche de la perfection, nous y sommes nombreux à succomber dans les griffes vénales de ces effroyables mais tellement désirables créatures jouvencelles angéliques. Et si on pissait sur Éden et qu’on y cramait le jardin ? Il y aurait-il une délivrance ?
Là-haut les cantiques ne sont plus des caresses, les mensonges en sont les promesses…
St Michel est mon frère de sang, mon frère d’arme jadis. St Michel est aussi mon protecteur, mon tuteur. Il est toujours dans les parages du Royaume pour veiller sur mes gestes et surtout veiller que mes « pamphlets déséquilibrés » ne franchissent guère trop de limites. Je me rends compte, progressivement, que c’est une chance d’avoir un frangin qui va plaider ma cause à Père chaque fois que je suis en crise et quand je m’égare. Souvent et inconsciemment, je médite à la ténacité de St Michel, il se doit de préserver sa raison pour deux, lui & moi. J’ai conscience d’être régulièrement insouciant, impulsif et trop sensible. Je pars au quart de tour lorsqu’une émotion heurte mon âme.
La schizophrénie d’un Père peut engendrer la démence d’un fils, un fils qu’il baptisera « l’hérétique ». Un Enfer héréditaire où flirte la malédiction des anges déchus. Autrefois je fus un porteur de lumière, à présent j’ai entre les mains la principauté des Ombres. Je suis le maître des festivités dans le cimetière aux milles tourments. Je préside le syndic de copropriété des Ténèbres. Je suis l’épine du rosier, l’acidité du pommier. Je suis Lux Ferre…
#DireCesMauxAvecNosMots #MortSûrdAmours
#StValenTUNES : Aujourd’hui c’est jour de festivités, c’est la « St Valen-TUNE$ ». Désormais il nous faudra payer pour croire sentir qu’elles peuvent nous aimer. Il faut taxer les exorbitantes richesse afin de dégoter une once de sincérité. Il faut casquer pour croire qu’il est possible d’être aimé par ELLES. Tout devra être facturé, encaissé et monnayé pour toucher profondément la sensualité ainsi que la douce caresse d’être aimé par ELLES. St Valen-TUNE$ est le messie du mouvement des putain soumise et des michetoneuses éhontées, assumant l’irréversibilité de cette triste réalité. St Valen-TUNE$ est la province des modernités, le sauveur des illuminées du #metoo revendiquée avec haine et fierté. Désormais j’ai qu’une seule action à exécuter, celle de masturber avec frénésie le canon scié chargé d’une arme à feu chromé et verser une petite balle dans ma tête de monstre avéré. C’est la Vie, la vie est une fatalité et Dieu lui-même n’en discutera jamais les modalités. Aléa jacta Est telle en devient ma normalité, me suicider pour m’absoudre de mon péché. Celui là même d’avoir pu imaginer que mon âme était lié à une quelquonque forme d’humanité.