ERRARE HUMANUM EST (mort sûre d’amours)
28 juin 2020 par vincent
L’enfer se resserre autour de mon être. L’enfer se sert et s’y délecte de la douleur qui à l’air d’être un dessert. Privation des sens, virtualisation des sexes, frustration des sensuelles indolences. L’enfer resserre cette serre trop arbitraire. Il énumère les fautives prières. L’enfer a l’air d’être un paradis éphémère aux parfums frelatés.
Traverser l’enfer aux mille charmes. Parcourant ce Ciel aux mille femmes.
Ici-bas en enfer, perdus dans le labyrinthe d’un cimetière élimé, perdus là où le parfum est fade et où les tombes se déclinent. Ici-bas où les souvenirs vétustes ont l’emblème des oubliés. Vadrouiller avec nonchalance dans une symphonie de flammes chorégraphiques et jouer avec les brasiers de la folie ou des excès. Fredonnant l’hymne des ténèbres avec insouciance, alors qu’autour de mes ailes le chaos se divertit, il s’émerveille à foison. Le souffre caresse sensuellement son évangile de fureurs, il chuchote doucement son cantique de la haine dans mon âme. Mes veines s’enflamment à cogiter, à ressasser inlassablement ce poison insidieux qui enivre l’expressionnisme de mes impulsions et qui brûlent mes lèvres. Je traverse la Vie dans une mort désenchantée, mon être trépasse puis il est le souffre-douleur des désirs qui m’entourent et assèchent mon cœur. Je meurs, je me relève puis je crève, je fane, j’essaie de me relever et je me meurs encore, puis rebelote. Le cycle se réitère à chaque siècle défenestré. L’objet de mon propre homicide c’est l’envie, envie de vivre, envie de ressentir. Envie de la sentir, langoureusement, sensuellement, charnellement, tendrement, pornographiquement. L’envie est une lame aiguisée à double tranchant.
Tourmenté à l’extrême, asphyxié au paroxysme de mes désirs, parfois je m’invite à tricher aussi. Je vais squatter Éden, je suis un resquilleur chez ces « fraudeurs » du Ciel. Je laisse la culpabilité m’envahir à travers mon être, je savoure le poison de l’incivilité me ronger les veines parce qu’elles me plaisent tellement, elles m’attirent si insidieusement et magistralement qu’il m’est insoutenable de ne jamais craquer et frauder à mon tour aujourd’hui. Oui je veux voir la lumière, oui je souhaite respirer un peu de cet onctueux parfum de lys et de jonquilles qui odore les prés verdoyants là-haut. Oh mon Dieu, comme c’est bon de sentir le parfum des fleurs, mon Dieu que c’est merveilleux de voir toutes ces demoiselles attrayantes, mon Dieu le rêve érotique et les désirs me font tourner la tête en abondance, j’ai le vertige, j’ai le tournis et j’en raffole de grâce. Je regarde ces belles nymphes sensuelles qui martyrisent toutes mes prières, mes pensées sont submergées par l’envie de vivre dans une orgie majestueuse avec elles et en elles pour l’éternité toute entière. Oh mon Dieu, leur jeunesse est une délicieuse caresse qui offre quelques frissons à mes ailes de feu. Leur jeunesse est une délicieuse offense à ma raison qui brûle et se calcine dans la torture. Mon Père, l’Éternel, je m’enivre de ces saveurs vertueuses interdites jusqu’à en perdre la tête. Je n’arrive même pas à réaliser que la frustration est en train de me tuer maintes et maintes fois à l’infini des sens. Encore une fois mon âme se meurt, celle-ci accumule les décès successifs au fur et à mesure que l’horizon offre à mes yeux de flammes désenchantés cette partouze de songes pornographiques en réel, pas dans mon psychisme désarçonné par l’enfer habituel où j’erre ici-bas. Le sexe est omniprésent autour de moi, l’envie ainsi que le désir aguichent mes soupirs, ils brûlent mes sens, mon cœur est en larmes amères, mon mantra frise la folie.
Alors que l’ivresse sexuelle me perturbe et m’inspire à me laisser périr par le désir, un grondement effroyable rugit, un Séraphin mandaté pour surveiller le bal des indécents s’interpose devant moi. Une marée de flammes rouges sanguines, accompagnées d’un vent violent surgissant pour me chasser et me renvoyer aux abysses de mon enfer carcéral. Le séraphin reçoit quelques renforts d’autres séraphins, puis en cœur ils me battent agressivement car j’ai osé resquiller pour vivre, j’ai trompé la confiance des classes afin de sentir l’air de la vie à laquelle je suis banni, et cela d’emblée. Battu sauvagement puis jeté froidement d’Eden, la chute vertigineuse est douloureuse mais éducative, je réapprends où se situe ma triste place. En tombant progressivement j’aperçois les nuages du Ciel former un sombre visage colérique, ce visage est le talion des conclaves et des tribunaux célestes, il me fixe avec rage et me hurle « blasphèmes » incarnant l’effroyable justice, le châtiment des vertueux falsifiés d’un paradis corrompu à outrance. Alors que je plonge vers l’enfer j’échange un œil de défiance envers ce sombre visage terrifiant, malgré mon assurance je suis terrorisé et j’incorpore ce visage cataclysmique à la suite des nombreux cauchemars qui demeurent dans mon âme, lesquels hantent mes moindres pensées et gèlent les moindres déclics d’idées optimistes de ma part afin de me remémorer ma place, soudée ici-bas.
Dès que ma triste dépouille lécha violemment les plaines embrasées d’ici-bas, que mes ailes embrassèrent l’enfer, je vis les flammes danser avec la poussière afin de m’accueillir, si je puis dire. Le visage continua de gronder sa fureur à mon encontre, traumatisant chaque parcelle de mon être, sans que je lui fasse la complaisance de lui révéler la peur que ce visage infernal m’inspire. Une symphonie d’orages et de braises endiablés vinrent tenter de m’intimider davantage, mais c’est à travers l’aide des deuils intérieurs consécutifs qui ruissellent dans mon psychisme que je parvins à simuler une vaillance ‘provisoire’. Alors que le visage poursuit sa colère en hurlant « blasphèmes » d’une voix sombre et terrifiante, ressentant encore ces quelques plaies ouvertes à vif provenant des coups infligés par les séraphins, je toise le visage avec une insistance narquoise. Je lui affiche un sourire provocateur, un sourire nihiliste et suicidaire car bien qu’il puisse me sanctionner ou me blesser atrocement, jamais il ne pourra m’assassiner car le châtiment est également présent dans mon immortalité. Vivre et survivre pour souffrir sans relâche. Vivre pour mourir intérieurement sans relâche et cela pour l’éternité entière, telle est la loi des Cieux. La vie éternelle pour les fraudeurs et les menteurs, la mort prolongée pour les écartés et les méprisés. Pendant que le visage me hurle « BLASPHÈMES » en multipliant les orages et les brasiers sataniques, moi je le regarde en léchant mon propre sang éjecté de mes plaies, je savoure le goût de la blessure avec une nonchalance pornographique. Quitte à ne jamais jouir avec elles et en elles, je prouve que j’arriverai à jouir de la haine et du désespoir, j’attesterai, j’affirmerai que dans la sentence carcérale qui est mienne je jouis dans ce néant, dans ce chaos. N’en déplaise à ce visage, j’apprends parfaitement le talion de la damnation, du trépas et de la résilience à l’espérance.
Pendant que je danse avec onirisme dans mes cauchemars les plus effroyables, pendant que les hurlements d’agonie entourent amplement le royaume infernal de cet enfer si carcéral, j’entraperçois que là-haut, au Paradis, le bal est dans une opulence d’orgies festives, oniriques. Je vois les petits malins descendre dans ma prison afin de récupérer quelques passeports mal acquis par du trafic criminel. Ces passeports à l’odeur sale ruissellent de privilèges aux Cieux pour les petits chenapans fourbes. Les justes sont tombés en enfer, les fraudeurs ont infesté le Paradis. Ici-bas l’amertume enlace la résonance du clocher de l’église des Damnés, les anges déchus chantent l’hérésie avec précision mélancolique, les Feux de l’enfer embrassent les croix abîmées par l’oubli.
Traverser l’enfer aux mille charmes. Parcourant ce Ciel aux mille femmes.
Ici-bas en zigzag dans l’enfer éternel, royaume séducteur de feux et de sang, prison de haine et de cendres, j’ai le sentiment d’avoir traversé mille fois l’existence. J’ai la sensation d’être le bilboquet inusable qui passe de cercles dantesques en cercles occultes. J’ai vécu un océan de vie et de mort, j’ai tutoyé les condoléances de mes expériences, j’ai décomposé mon âme un millier de fois comme un puzzle qu’on démantèle progressivement. Chaque pièce ôtée représente une vie, chacune de ces vies porte une part de mon cœur. Au final ce cœur s’éteint lentement pour laisser place à l’ange révolté, un ange qui brûle et se consume dans la vengeance. Le désir non assouvi, si longtemps frustré, devient un mantra de violence abyssale dont l’appétit n’a jamais d’égal. J’entends parfaitement les hurlements d’agonie monstrueuse des âmes pécheresses qui payent leurs offenses passionnées et je regarde les fraudeurs qui s’amusent avec gaieté, là-haut, dans ce paradis hérétique, dans ce Ciel qui n’a de vertus que pour les mensonges, des Cieux qui anoblissent les traîtres et les assassins, les tricheurs et les magouilleurs pathétiques. Je vois ce Ciel rongé par un cancer machiavélique et je respire un Enfer qui n’a jamais de fin.
Parfois lorsque le sommeil terrasse ma vaillance, j’entraperçois dans mes songes cauchemardesques le ballet érotique de ces sublimes nymphes dansant langoureusement à Eden. Mon émerveillement assoupi frôle le ravissement jusqu’à ce que, même par-delà le rêve, le visage réformateur, effrayant à souhait, me hurle « BLASPHÈMES ». Puis il exhorte ces attractives jouvencelles à revêtir une apparence de croquemitaines vampiriques assoiffées d’envies flagellatrices sur mon corps désarmé entre désirs et terreurs. Les nymphes devenues succubes inquisitrices à l’agressivité bestiale, si renversantes que déconcertantes, se mirent à s’acharner dans la maîtrise du tabassage collectif, toutes guidées par le sombre visage, lequel répéta bruyamment dans une fureur démoniaque « BLASPHÈMES » faisant apparaître deux yeux de feux rouge sang qui me fixèrent atrocement. Paralysé d’angoisses dans mon songe, tout en restant plongé dans le sommeil, le visage ordonna aux succubes vampiriques de dévorer mes entrailles ainsi que mon cœur, un cœur coupable de désirer ce qui est aux fraudeurs d’Eden. Je fus le spectateur privilégié du cannibalisme pornographique féminin sur ma personne, en ‘rêve’. Une des succubes attrapa mon cœur et l’arracha froidement afin de planter ses crocs et d’en déchiqueter les parcelles de chair. Inondé par mon sang je regardais celle qui, lorsqu’elle était nymphe, fit frissonner mes fantasmes et maintenant qu’elle exécute la besogne me regarde avec haine en mâchouillant mon cœur et me hurle « hérétique » avant de broyer les restes non délectables, le cœur ayant déjà assimilé le désespoir et divers deuils bien auparavant.
C’est alors que retentit promptement la résonance stricte des clochers de chaque église en enfer ici-bas. Le réveil, quoique brutal fut miraculeux, celui-ci me sauva in extremis de cet affreux cauchemar, bien qu’il soit métaphoriquement, et dans l’inconscient, bien réel et qu’il s’agisse d’une sévère mise en garde contre le prochain faux-pas de ma part ou d’autres de mes frères ailés. Bien que sauvage, mon réveil au sein de mon donjon désenchanté eu l’effet d’une savoureuse mousse onctueuse au chocolat praliné, nappée d’un succulent caramel parfumé. La réalité affreuse qui m’entoure, les cris d’agonies, les flammes, le souffre, les milliers de croix calcinées en constance tout autour de moi, tout cela rassura l’ébat catatonique de mes ailes qui réagissaient encore au cauchemar éducatif d’Eden. La souffrance est une mélodie sans échappatoire où il est conseillé de louer les vandales qui souillent vicieusement l’Éden sans jamais recevoir réprimandes de Dieu, pieds et mains liées par le règlement Divin et incontestable. Tutoyer l’enfer, côtoyer ce désert, sans jamais goûter aux desserts.
Mourir et revenir pour souffrir encore et encore. Périr et repartir dans le chaos, apprendre et désapprendre à tenir le maudit fil sans un souffle de répit. S’égarer et rechercher sans cesse une issue de secours dont la vertu fantasmagorique ne vous lâchera pas sans remord ni état d’âme. Réaliser qu’après avoir fait le tour du brasier labyrinthique il n’y a pas de sortie, mais surtout qu’il n’y a pas d’espoir. Comprendre, apprendre, assimiler et digérer que l’espérance étaient un mensonge. Comprendre, apprendre et accepter que les prières n’étaient que duperies ici-bas, apprendre et comprendre que les rêves sont la tâche cancéreuse du chemin évolutif dans ce purgatoire qui n’a pas d’âme mais qui est l’épreuve de la vie et de l’éternité qu’il nous faut braver, nous tous immortels et humains. Pour grandir il nous faudra mourir un peu plus chaque jour que Dieu fait. Apprendre à se délester de soi-même un peu plus à chaque cataclysme traversé, apprendre à laisser les deuils vous enlacer davantage afin d’éviter de rechuter dans les travers de la jeunesse. Laquelle fût un obstacle permanent d’une désobéissance infatigable et entrava le processus évolutif du temps. Le désir est à la fois un miracle et un poison féroce. Il sera le stratagème vicieux, voire pervers, qui pousserait de nombreuses âmes à embrasser le déclin de l’apprentissage.
Traverser l’enfer aux mille charmes. Parcourant ce Ciel aux mille femmes.
On meurt en opulence pour elles, on est apte à souffrir les blasphèmes et les damnations avec enthousiasme pour elles. On avalera l’enfer éternel parce qu’on désire tant être avec elles et en elles. Seul et reclus avec moi-même dans mon désespoir et ma souffrance, je m’assieds au pied des tombeaux et je regarde le vaste champ de crucifix qui brûle joyeusement et furieusement. Pensif, et dans un calme absolu, je contemple le récital de la chute vertigineuse qui se renouvelle à chaque éclipse des royaumes. J’entends l’agonie se conjuguer avec les frivolités empoisonnées narcissiques qui se passent à Éden. Alors que j’écoutais les ébats sulfureux et pornographiques de là-haut, je tentais de me masturber en imaginant faire l’amour avec les déesses de mes songes les plus beaux, les plus doux et les plus intimes, en essayant de faire abstraction du spectacle chaotique qui se déroulait devant moi ici-bas. J’essayais de comparer les flammes calcinant les croix à d’attrayantes jouvencelles célestes, en train de danser avec indolence sensuelle et érotique. Malgré la folie, malgré la violence et la douleur, je cherche à jouir avec obstination.
Envie de fuir sans avoir à partir, envie de fuir et désobéir, envie d’aller me cacher sans avoir à exprimer de la pudeur, envie de jouir sans avoir à fuir mes cauchemars omniprésents. J’essaie de trouver de la beauté sexuelle grâce à un peu d’imagination fantasmatique pour remplacer l’horreur hérétique qui s’incarne devant mes yeux de feux. J’essaie de chanter un hymne de beauté sexuelle pour oublier le sortilège qui marqua mon immortalité. Chaque éjaculation réussie, mon esprit décompresse et accepte le deuil du jour prochain. Je peux continuer d’aller à tort et à travers dans le brasier labyrinthique de cette démence qui orchestre mes nuits. Apprendre à mourir afin d’éviter de fuir, apprendre à embrasser la folie et se nourrir de la trahison afin de mieux survivre dans l’esclavage qui règne ici-bas pendant que les fraudeurs s’amusent joyeusement là-haut. Je suis une erreur hérétique qui errera inlassablement ici-bas, dans les méandres du chaos, de la violence et de la démence. La survie est une guerre à traverser, à endurer, à déguster sans cesse et sans fin. Les remords sont un salaire de l’existence afin d’établir la loi hiérarchique des immortels qui sont en haut ou des immortels qui sont déchus en bas. Ainsi en est-il déclaré et validé par le conclave judiciaire de l’éternité.
Le jour se lève, les traîtres se révèlent. Dans la pénombre de mon ombre je cogite sur le surnombre de tricheurs, d’assassins ou de menteurs hypocrites qui perdurent à souiller les parfums enchanteurs de cette jolie sexualité qui rend docile ma folie. Dissimulé dans l’obscurité je digère avec lenteur l’air pollué d’urines qui lacère mes narines, hanté par le désir sensuel qui lacère mes babines enfiévrées d’envies sulfureuses. Je déambule dans le cimetière, zigzaguant comme un possédé à travers les tombes, provoquant une marée de poussières et de cendres, dérangeant le repos des braves et perturbant le sommeil des ancêtres oubliés. J’exulte à réveiller la contestation libérale sans avoir à rechigner les décisions du gouvernement arbitraire qui m’a condamné et assigné à résidence. Je déploie le chaos ensanglanté de mon âme et j’orchestre un opéra de regrets à incendier les morts. Je hurle avec férocité la douleur qui ronge mes pensées et enlace mes pamphlets. Je clame la vengeance qui entrave ma raison et incendie mes pulsions asphyxiées par la névrose fataliste et neurasthénique. J’exhorte les flammes à m’embrasser et les damnés à me scarifier froidement. J’appelle l’enfer à s’allonger dans un lit satiné de péchés pour forniquer avec moi. Pendant que l’horreur caresse sensuellement mes sens, je toise fièrement le terrible visage qui règne sur les nuages d’Éden. Ce dernier m’observe pantois, il est interloqué par mon attitude autodestructrice, quasi suicidaire mais belle et bien provocante. Je regarde le visage me dévisager, je lui offre un merveilleux sourire tout en m’enlaçant des feux apocalyptiques et des brasiers dantesques qui baisent mon esprit farouchement. Les cendres se conjuguent dans le souffre et l’urine, les ancêtres sortirent des tombeaux pour vilipender mes excès, jamais les ténèbres eurent telle allure dans l’offensive outrancière et jamais l’enfer éternel eu une prestance diabolique à faire pâlir les artificiers d’un Ciel transformé en virtualités capitalistes.
Et depuis cette nuit à chaque fois que ma raison s’égare, lorsque l’appel du sexe fait appel à celui du sang revanchard dans mon être, moi-même et l’effrayant visage des nuages nous échangeons des excès, inoffensifs pour l’équilibre des éternités mais décisifs pour expurger le trop-plein d’amour machiavélique qui parfume l’herbe desséchée ici-bas. Si le jour révèle les traîtres, la nuit exorcise l’excès. Le soleil danse farouchement dans l’agonie d’une amère lune. Il essaie d’oublier qu’il s’est lui-même dupé par ses promesses bafouillées, tristement illusoires. Le jour s’éveille, l’hypocrite s’émerveille, les rumeurs étincelles.
Traverser l’enfer aux mille charmes. Parcourant ce Ciel aux mille femmes.
Tutoyer avec aisance ces démences, embrasser un millier de souffrances, danser avec les blasphèmes, valser avec l’hérésie dépressive. Oh Dieu, il m’est accablant de toujours bluffer avec nonchalance. Le théâtre de la délinquance souligne la déliquescence d’une nouvelle ère plongée dans l’obsolescence, le péché en est la promesse. L’histoire s’est écrite sur les tombes des âmes oubliées. C’est en s’inspirant de la décadence qu’il est possible de peindre la magnificence. Traverser l’enfer aux mille charmes, parcourant ce Ciel aux mille femmes.
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