Les croix s’embrasent, les prières se crament, l’hérésie est un charme. Tapis dans l’ombre et dans la pénombre, rongé par la honte, chaque ange déchu a la trouille de ce feu si purificateur.
Terrifié par ce feu absolu, un feu qui sanctionne, un feu qui condamne, un feu qui lacère tous ceux qui s’aventurent vers le seuil de la lumière.
Oh mon Dieu, Seigneur tout-puissant, que cette jeune femme est jolie.
Dame lune émerveille les traîtrises, resplendissante, éblouissante.
Dame lune enchante et éclaire la bassesse des jeux de cartes.
Là où les bluffs se convoitisent, là où le mensonge en est le souverain, là où le menteur domine la règle du jeu, là où il cadence la corruption, la jolie nymphe, la délicieuse jeune déesse nous incite à braver le feu punisseur, le feu destructeur, détruisant encore et encore.
Aller vers elle, en corps contre corps, pour périr dans les flammes du soleil, ce maudit soleil. Brûler ou rester cloîtré dans la chapelle damnée, vivant mais se mourant de l’intérieur ?…
Oh Seigneur, Dieu tout-puissant, l’aimer c’est une éclipse.
Éclipse de notre solstice. Éclipse de la raison. Éclipse de notre existence.
Les prémices de l’abysse, un abysse trop lisse.
Un abysse étreignant nos âmes dans l’abime. Un abime qui frôle nos ailes en peine, un abime qui flirte et reflirtera la mélancolia près des rivages de ce triste Styx. Alors nous y plongerons avec dégénérescence et déliquescence, sous l’enivrant parfum d’apocalypse.
Dieu aime la caresse des traîtres, il est un amoureux friand des insolents qui lui renvoient son amour par d’arrogants crachats, tous bouffis d’animosité.
Croire à son amour si vous êtes fauché par la désespérance, croire qu’il vous réconfortera dans un cantique de compréhension et d’écoute c’est vous mettre l’index voire même votre majeur le plus vindicatif dans l’œil.
Le pardon de Dieu tout-puissant est une féroce gifle agressive dans notre visage, déjà lacéré par la tornade de brasiers chaotiques, laquelle traverse, laquelle caresse les cimetières d’ici-bas, ainsi que nombre de champs de croix en bois incendiées, toutes rongées, calcinées par l’asphyxie des prières refusées par St là-Haut.
Alors oui, je hais dans l’allégresse.
Le jour s’éveille, les trahisons s’émerveillent, la dégénérescence se renouvelle.
Pendant qu’ils exhibent la délicieuse saveur érotico-sensorielle des attrayantes jouvencelles d’éden, dans l’opéra des plaisirs, dans ce jardin d’osmoses endiablées.
Alors que la folie m’étouffe et me ronge par le désir, désir absolu mais désir interdit.
Pendant que j’agonise asphyxié dans un cercueil carcéral depuis des millénaires, sous un ballet infini de siècles fanés, chacun se nécrosant avant même d’avoir pu éclore.
Je regarde les privilégiés du Ciel, un Ciel qui n’a jamais essayé de nous comprendre, un Ciel qui nous a toujours jugés et chassés de son sein.
Déployant mes ailes dans un confinement carnassier, à travers une dépression cannibale, j’observe le don divin, tarifé à la carte ici-bas, où les arrogants analphabètes souillent viscéralement et perversement par leurs vices et par leur sperme « d’élus » toutes les belles déesses de l’éternité.
Toutes celles pour lesquelles j’aurais pu traverser l’horrifique désenchantement des limbes, ainsi que l’étendue des plaines de l’après-vie, pour y cueillir quelques roses afin qu’elles m’offrent un tendre et joli sourire, accompagné d’un doux baiser.
Même si j’en crève et que je brûle d’envie de partager leur couche, pour quelques nuits, telle une étoile filante dans la divine constellation de ces déesses tant attrayantes, juste m’enivrer furtivement de leurs envoûtants parfums si sensuels, d’insuffler avec pudeur une odeur de plaisir, une odeur de désir.
Avec elle & en (H)elles…
Attaché et ligoté jusqu’au sang je me noie dans la dépression, dans la torture et dans la folie.
Je m’agite furieusement, sauvagement dans une marée de flammes et j’exulte à gicler neurasthéniquement la noirceur blasphématoire et pessimiste de mon sortilège damnatoire.
J’exhibe et je m’exorcise à dévoiler la chorale des multiples voix de l’enfer résonnant du fond de mes entrailles. J’affiche le chaos et j’expose la peur.
J’exhibe, je révèle ce qui habite, ce qui hante chacun de mes gestes ainsi que mes pensées.
Je vois ces si belles jouvencelles se faire baiser salacement par ces minables pamphlétaires tous aimés, TOUS sauvés par Dieu, par Père. Je vois d’emblée l’amour de Dieu pour eux, EUX, tous ceux-là, ceux qui me détruisent, ostentatoirement avec insolence, IRRÉVÉRENCE et arrogance. Tous ceux que Dieu aime, ceux que Dieu chérit et chérira jusqu’à la St Glinglin.
Dieu les aiment eux, Dieu les récompense EUX, Dieu les sauve eux, Dieu les entend EUX.
Perdu et sanglé dans ces éternels enfers, Tartare intemporel, je me meurs et je m’asphyxie par la frustration sensuelle, ainsi que la privation sensorielle. À la longue je m’éteins, lentement, au fur et à mesure je fais ce qu’ils souhaitent, ce que Dieu souhaite, je me meurs.
Elles sont si belles, elles sont l’incarnation absolue du désir, de tous les plaisirs, ceux dont je convoite la douce caresse. Elles me plaisent tant, je fantasme énormément, je rêve d’elles et je bande à tort. Pourquoi donc ? Parce que je suis cet affreux contre-exemple, je suis l’erreur.
Je suis l’hérétique ritournelle, celle qu’ils aiment écraser tout le long de l’éternité.
Je suis l’interminable blasphème qui ne devrait jamais être. Je désire, je la désire, mais je les désire à tort. J’aime être en corps à corps avec elles, mais je les aime à tort. Il n’y a jamais de sensualité pour les ailés désargentés, les corpulents ailés, égarés dans ces royaumes de chaos.
Surtout lorsqu’ils sont des ailés déchus, chassés et bannis depuis des éternités de la grâce VIP.
À moins de payer l’offre à la demande. À moins de payer pour l’aimer. Payer pour lui murmurer « je t’aime ». Elle et toutes ces ravissantes tourterelles, jouvencelles du machiavel.
Enchaîné aux soleils levants et totalement fou à lier, je gigote et je me lacère les poignets en essayant de les toucher, mes tendres, mes indolentes, mes attrayantes maquerelles, jonquilles tarifées des excellences, elles si belles provenant de mes rêves les plus savoureux.
Parvenir à sentir et ressentir cette tendre onctuosité parfumée de leurs peaux si douces et si raffinées, leurs épidermes si purs et tellement rédempteurs, leurs peaux soyeuses à elles, elles mes si jolies jouvencelles, Déesses de l’éternité glacée.
Je vois les insolents freluquets, accusateurs écervelés, galvauder ces douces créatures vampiriques, tellement « crocs-quines », j’observe ces connards arrogants contorsionner l’innocence de ces belles dans un poison sordide, révulsant marchandage de marchants d’âges. Je vois les arrogants immerger ces délicates fleurs de lys parfumées dans un récipient ivre de bassesse écœurante. La bêtise est maîtresse lucrative, souveraine de la popularité.
Affligé, je vois qu’elles adorent cela, j’observe qu’elles adorent se faire salir.
Elles adorent être soumises, elles kiffent l’humiliation par le pouvoir aliénant, la domination et le déshonneur. L’ivresse de la notoriété gère la prostitution 2.0, balayant toute pudeur.
Ils sont fiers de m’exhiber qu’ils ont le droit, eux et EUX seuls, qu’ils sont les seuls à pouvoir les toucher. Ils en sont fiers et ils en jouissent davantage de me faire voir et de me le faire savoir à travers ce fer à souder psychosomatique, alors que j’agonise d’un plaisir interdit, affamé d’elles, qu’ils ont l’immunité de ce très-haut Ciel, ils peuvent souiller sordidement ces si belles déesses, créatures si pures de l’amour. Amour tarifé, malheureusement à la carte.
Ils jouissent encore plus de me narguer avec narcissisme sadique qu’ils ne ressentent un quelconque orgasme en inondant de foutre ces si belles et si pures déesses de l’amour.
Alors je m’abandonne, j’épouse le vertige infini de l’abîme, je m’enivre de brûler à souhait dans un brasier fait de torture et dans une folie faite de venimeuses douleurs.
Cramant sous les soleils levants. Épuisé et résilié, genoux à terre.
Enchaîné, je regarde le spectacle et je me scarifie la verge, je me lacère les bras, tel une offrande ‘forcée’, une offrande imposée comme taxation de pauvreté, je lèche mes plaies ouvertes à vif et je badigeonne mes ailes ainsi que mon visage éclatant d’un rire névrotique.
« Gloire à ceux-là au plus haut des Cieux » hurlai-je en malaxant mes glandes et en m’agitant d’avant en arrière sous un rire de démence, comme un fou possédé.
Je masturbe ma verge tailladée et ensanglantée, peinturlurant le sol de mon sang. « Gloire à ceux-là au plus haut des Cieux » répétais-je en cadence frénétique d’un rire névrotique.
Je finis par éjaculer, être l’horrifique, être l’hérétique, être la disgrâce la plus dégueulasse, celle qu’il faut tuer, celle qu’il faut abattre sans relâche afin d’offrir le panel de salopes vénales à tous ces dépravés, tous aimés d’un Ciel paternel.
Des cieux qu’ils ont parfaitement roulés, abusés et dupés. Un ciel qui a choisi d’aimer ses propres braconniers, pillant l’essence et l’innocence son essence.
Un ciel qui ne nous a jamais aimé, un ciel qui ne nous a jamais compris, ni accepté.
Un ciel qui a préféré nous condamner, nous chasser et nous bannir puis nous calomnier.
Je confesse, j’avoue, j’ai osé aimer le temps de l’insouciance, le temps rêvé de l’indolence et de ce blâme. J’ai eu l’insolence de vouloir caresser le visage du Très-Haut pour y ressentir une forme d’amour et de paix. Cependant je confesse, j’avoue, je signe mes aveux crasseux pour avoir osé vouloir l’aimer, aimer la beauté, aimer l’innocence et la pureté charnelle.
Je suis votre contre-exemple, je suis l’éternelle hérésie, je suis l’immortel blasphématoire, je suis un de ces anges déchus que vous avez jetés en pâture parmi d’autres déchus ailés.
L’enfer est mon monastère, le désert immortel pour vous plaire. J’ai osé faire confiance et j’ai osé vous parler comme un de vos semblables, « BLASPHÈMES »…
Vous êtes dans l’éclaircie estivale alors que j’appartiens à l’autopsie hivernale, je suis un déclin d’un solstice qui s’est fait oublier.
Le jour s’éveille, les trahisons s’émerveillent, la dégénérescence se renouvelle.
Dans le néant le temps s’arrête, il s’immobilise, la mort m’embrasse, la mort m’enlise.
Dans le néant le temps est au ralenti, le temps s’éternise dans une froideur rhétorique et les hosties chimiques envahissent mon âme. La pureté est enseignée par les voies de la haine.
Ma chute dans les flammes des enfers n’en est que trop vaine.
La désespérance endeuillée de l’Éden est ma peine.
La souffrance et les tourments de mon âme s’enlacent dans de provocateurs blasphèmes.
Écrire l’enfer avec plusieurs verbes.
Retranscrire la peur comme l’effeuillage d’une fleur.
Écrire la blessure en recomptant nos chrysanthèmes.
Ici-bas dans l’horreur la mort me paraît très humaine. Ici-bas le chaos est une promesse, au plus bas c’est la démence qui nous compresse, par-delà des limbes c’est le blasphème qui est notre ivresse et Dieu que nous y buvons ce nectar avec une immense allégresse !
Nous sommes les enfants de la nuit, nous sommes les émissaires d’une apocalypse renaissante et résonnante. Nous embrassons la honte à chaque aube, à chaque crépuscule et à chaque déclin, immanquablement et irrémédiablement, tous agenouillés et tous résignés devant les parures éblouissantes d’un pur soleil à la lumière marchandée. Sous un champ de croix en bois incendiées, les démons s’envolent à travers la valse folle des brasiers et des cendres.
Les démons survolent l’étendue du champ de croix brûlant au soleil levant dans une danse endiablée, valse symphonique dans un tonnerre de hurlements et un vacarme d’agonies.
La poussière caresse nos ailes et lacère nos visages.
J’ai beau être sanglé, capitonné, je savoure néanmoins avec fatalisme l’onctuosité de mes péchés, tous enlacés avec mes éternels regrets.
Seul, cloîtré et isolé dans une contrée oubliée des rivages maudits d’un Styx d’une triste paresse. Je me suis longtemps égaré dans ce pâle miroir aux mille alouettes mensongères.
Des alouettes brisées, des alouettes hypocrites, des alouettes malsaines.
Mais bien qu’elle ait un visage d’ange pur, elle est la lascive dominatrice diabolique de mes tourments, les plus impulsifs, les plus électriques, mais aussi de mes châtiments les plus incisifs et vindicatifs. J’ai beau avoir le goût du sang, mes ailes vacillent dans la lueur et la fureur des flammes désenchantées, pourtant lorsque ces délicats parfums féminins frôlent et envoûtent mes prières, j’en béni l’illusion et je succombe à une savoureuse jouissance, si idyllique, lorsque je rêve d’être avec elles et en elles, allongé dans des draps de soie lisse.
Et même si je suis fautif de m’assoupir dans mes propres mensonges chimériques, pendant un court instant, pendant que les ombres me chantèrent mille souffrances.
Ici-bas « L’Enfer-Me-Ment ».
Le jour s’éveille, les trahisons s’émerveillent, la dégénérescence se renouvelle.
Recompter nos chrysanthèmes. Décortiquer chaque crise en thèmes.
Recompter encore et encore, lascivement et mélancoliquement nos chers chrysanthèmes, perdus ou disparus, recompter toujours. Chercher le pastel flamboyant en parcourant nos ténèbres, en puisant l’étincelle dans nos divers blasphèmes.
Retranscrire la beauté de nos ailes parce que nous aurions pu, nous aurions dû, faire l’amour avec elles. Éventuellement, clandestinement, passionnellement, avec elles et en elles…
Ainsi le vent s’en est-il allé ?!…
La femme propose, l’enfer dispose…
Jeunes roses, fraîches fleurs parfumées, à l’innocence enivrante. Riez, Riez bien de nous.
Moquez-vous de nous pauvres diables, nous qui sommes quelques cœurs blessés, des cœurs écorchés et des âmes cabossées. Le temps court, le temps s’affole à vive allure.
Un jour prochain votre bouclier, votre armure, votre divinité jouvencélique sera muselée par la vieillesse car l’horloge vous aura trop resserré dans son emprise, enlacé par l’usure.
(BRANLE-CLITO$-MOJITOS…)
Douleur de vivre, fraîcheur de détruire…
Lorsque vous fanerez et que l’ennui asphyxiera vos désirs et vos aspirations, vous serez prêtes à pactiser avec le sceau de l’impardonnable et vous vendrez votre âme contre le plus modeste compliment d’un petit garçon. Vous vous damnerez à l’infinie perdition contre l’éphémère petite promesse d’un sentiment d’amour provenant du moindre homme.
Et ce ne seront pas vos gadgets phalliques en caoutchouc, ni vos godes-ceintures certifiés qui vous offriront un peu de tendresse, celle qui réchauffe le cœur, ni même un brin d’amour.
(BRANLE-CLITO$-MOJITOS…)
Fleurs vénales, jonquilles tentatrices, déesses déloyales, roses parfumées d’excellence.
L’érotisme empoisonné, l’innocence pervertie, vissées sur leurs smartphones dernier cri. Fleurs sans âme, fleurs qui réclament, marchandes dans l’âme, trop préoccupées à zyeuter, à fixer la moindre perfection narcissique « selfies branle-clitos-mojitos ». Miroirs aux fausses alouettes.
(BRANLE-CLITO$-MOJITOS…)
Riez, Riez bien surtout, moquez-vous…
« Le passé est l’empreinte, celle qui imprègne ton présent. Ton présent n’est que l’auteur de ton futur. Le moment présent est celui qui écrit ce qu’il y aura dans ton À-venir ».