ÀQUITATORT (l’Enfer-Me-Ment)
3 août 2021 par vincent
« Écrire en pleine crise, réveiller et dévoiler ses angoisses. Décrire ses faiblesses, exhiber ses frayeurs, succomber à l’horreur et retranscrire le Blasphème. Peindre l’hérésie, dessiner ses cauchemars pour finir par en devenir un. »
Ici-bas le temps est à l’arrêt. J’entends un millier de voix crier, hurler, beugler toutes sortes d’agonies, toutes sortes de supplices infligés à expier, telle une purge ‘fornicatrice’.
Le ballet des âmes est un trafic ahurissant, elles valsent, vacillent, virevoltent à une cadence folle, effrénée, presque elles nous donnent le vertige, alors que nous observons le carambolage depuis notre désert et nos cercles dantesques.
L’inceste n’est pas simplement que dans ta chair, vous êtes tellement imbus « prêtres » que vous apostrophez votre assemblée comme pour sermonner ce qu’ils avaient déjà compris bien avant vous. Vous blâmez le mal alors que vous prêchez la vertu de l’hérétique, sous prétexte d’une auréole, immaculée de circonstance, apparente.
Nous traitons de l’âme ecclésiastique, tant il est vrai que l’église est une institution qui parraine notre donjon. L’église nous fabrique des proies avides d’ambition, avides de popularité, avides d’orgueil. Des prêtres voués à mentir, trahir et engagés à vous vendre un démoniaque venin comme unique élixir de bénitier, sous un angélus rédempteur.
La haine se cueille dans ta verveine, elle se fleurit à travers les plaines de l’Eden.
À QUI ?! T’as tort !…
Je traverse avec mélancolie les couloirs énigmatiques de la mort, dans l’espoir d’y rencontrer la vie. L’immortalité n’est qu’un subterfuge de survivance où il est pénible de trouver oxygène lorsqu’on déambule dans le reflet des excès, de la folie, la colère et les désirs.
Parvenir à toucher la peau raffinée des jouvencelles est un élixir de mille plaisirs, un enivrant parfum d’existence et de source régénératrice d’âme, quand on traverse dépressivement le désert aux milliards de maux-dits. Cependant, à force, je m’y brûle les sens ainsi que la raison.
Le temps s’arrête tout le temps, toujours, inlassablement et le silence est un vacarme ahurissant qui ne cesse de résonner leurs noms à elles, je revois leurs visages angéliques, leurs corps de déesses attrayantes, affolant tous mes sens, tous mes cantiques, toutes mes prières.
Briser la sentence. Brûler la démence. Baiser ce silence.
Ainsi le vent s’en est allé…
Côtoyer les bassesses et l’ivresse, tutoyer les traîtrises et les lignes assassines, mon amertume me renvoie à la purge de mes outrances, libido d’exhiber mes outrages, mes offenses.
Isolé dans les méandres scabreux et fougueux de tous ces excès, pendant que la brise emporte quelques braises dans sa danse désertique, quelques fragments de brasiers pour lacérer nos ailes avec affinité, ressentir ce désenchantement caresser avec froideur notre destinée.
Les souvenirs sont désormais cendres, des fragments oubliés dans le cimetière aux chimères, ces cendres se sont emmitouflées dans la poussière afin de disparaître lentement de nos prières. Loin d’elles, si près d’HELL.
Ainsi le vent s’en est allé…
Depuis un millier de siècles, les ecclésiastes descendent, prêchent, condamnent, jugent et accusent, tout en manipulant nos frayeurs, trafiquant nos terreurs, exhibant nos peurs.
Pendant que les croix s’embrasent un peu partout, les chapelles appellent au chaos de nos verbes, à l’abîme de nos gestes, au trépas de nos soupirs.
Osez, confessez, avouez ce que vous souhaitez, derrière la lucarne le prêtre se frotte les mains de facturer l’addition prestataire, masturbation hypocrite tarifée, à sa victime, celle qui va se noyer dans un bénitier falsifié mais labélisé par l’archevêché mortel.
Le mensonge est à la fête. Le menteur est prêtrise. La Foi est une insalubre porcherie.
Si l’habit n’en fait pas un moine, en revanche c’est la soutane qui possède l’homme. La modestie de l’ecclésiaste se troquera contre un pouvoir paroissial. La Foi est captive par le séminaire, la spiritualité est enclavée par le monastère, elle est l’esclave de la cathédrale, elle est la putain soumise de l’église.
La beauté a de la saveur à travers leurs charnelles fraîcheurs. La laideur est un neuroleptique révélateur chez le paroissial confesseur. Vaginal est mon Ciel. Haine en est parvenue l’Éden.
Briser la sentence. Brûler la démence. Baiser ce silence.
Ainsi le vent s’en est allé…
Une fois la petite ingénue s’est perdue, ici-bas. Crédule et trop sûre de sa vénale beauté, la petite ingénue, férue de flatteries mondaines, de basses révérences, ivresse de testostérones.
L’insolence de sa vertu, monnayable et monnayée, toisa nos âmes déçues. Elle nargua nos gestes décousus, elle exhiba sans retenue l’étendue vénale des fruits défendus.
La sombre ingénue, à la cervelle farfelue, s’égara chez les déchus. Loin d’elles près d’HELL.
À QUI ?! T’as tort !…
Je l’aimais à en faire pâlir la sombre tessiture tentatrice de mes excès. Je l’ai aimée si fort que ma vulnérabilité déstabilisait les fougueux tonnerres de Dieux. Mon cœur saignant la gravure de cet amour au creux de mon âme vulnérable, en proie à toutes les douleurs.
Cracher mille maux-dits d’excès, de rage, de colère. Cracher mille maux-dits de provocation, purger le mal qui dort dans mes veines, exhiber l’exubérance, exorciser l’outrage qui n’a jamais été vengé. Cracher sa haine, telle une infusion de verveine. Infuser sa peine pour mieux diluer sa flamme et savourer sa propre haine. Cracher sa haine telle un flegme.
Toutes mes souffrances, toutes ces complaisances et tous leurs silences appellent à fredonner un air de vengeance. Toiser la sournoise inquisitrice.
Dévoiler la noirceur incendiaire pour parvenir à jouir, ENFIN…
Lorsqu’il était ouvert, mon cœur fit taire les enfers. Lorsqu’il pleurait, mon cœur mit à bas l’intense ballet des flammes, son désenchantement se fit murmure à toutes âmes qui veillent dans le désastre symphonique des cercles chaotiques du royaume des ombres.
Briser la sentence. Brûler la démence. Baiser ce silence.
Ainsi le vent s’en est allé…
Brutale est l’authenticité de l’horizontal ciel. A la longue, à force d’observer le ballet des bassesses, du mensonge et des vices, mes yeux de feux sont un brasier aguerri, la chandelle est morte il y a quelques siècles. J’ai compris que le prêchi-prêcha des ecclésiastes n’a d’emprise qu’à travers la haine, la peur, le communautarisme, le mensonge et la pudeur factice de dissimuler les vices des brebis non égarées mais bien responsables de leurs actes.
L’exorcisme n’est efficace qu’avec l’affirmation de sa propre laideur.
J’ai vu tellement d’Enfers traverser sous mon regard de braise, j’ai lu tant de versets où l’infernal s’est marié aux excès, où le chaos s’est conjugué à la démence festive. J’ai vu mes rêves être emportés loin, depuis les souvenirs de cette enfance martyrisée, massacrée, scarifiée à vif, toute la beauté qui forge l’innocence de l’enfance. J’ai assisté aux ballets entre les ténèbres et les flammes désenchantées de l’enfer, j’ai été témoin de tant de désespérance, spectateur d’une dégénérescence symphonique à l’obsolescence prolifique.
J’ai vu de nombreux ecclésiastes scander « BLASPHÈMES » et « EXCLUSION DES CIEUX » à beaucoup de mes frères aux ailes déchues, que les curetons ont baptisés de « Démons » et de « Diables ». Ces mêmes prêtres qui furent les premiers à revendre puis à démanteler la Croix aux enchères, les mêmes curés à surtaxer nos prières pour les exporter vers les enfers. Ces mêmes curetons qui embrassent suggestivement la flamboyante bijouterie du Diable en signe d’allégeance, tout en chassant les cœurs blessés, tous cheminant vers l’amour de Dieu.
Ainsi le vent s’en est allé…
« Écrire en pleine crise, réveiller et dévoiler ses angoisses. Décrire ses faiblesses, exhiber ses frayeurs, succomber à l’horreur et retranscrire le Blasphème. Peindre l’hérésie, dessiner ses cauchemars pour finir par en devenir un. »
Pour certains, un anulingus us est source de plaisirs, pour d’autres c’est un synonyme de « mange-merde ». Au final tu t’es Sali la langue pour faire couiner de jouissance autrui.
Ce même autrui qui ne sera pas là pour sauver tes miches une fois qu’il est « chat-perché ».
L’enfer regorge de profiteurs ambitieux à la soutane blanchie. Loin d’elles, près d’HELL.
Ainsi le vent s’en est allé…
L’inceste n’est pas que dans ma chair, vous « prêtres » en êtes la corruption.
À QUI ?! T’as tort !…
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« Les centres commerciaux sont devenus les paroisses du monde moderne. Il n’y a plus de prière mais des slogans marketing, il n’y a plus besoin de confesseur juste un achat compulsif pour se dédouaner de toute culpabilité. Plus besoin de chercher l’amour de Dieu, les brebis vendent leurs âmes pour un packaging alléchant et tellement matérialiste. Désormais le blanc troupeau ne traque plus la rédemption, mais il traque la meilleure publicité, deux pour le prix d’un, une cervelle troquée contre une promo soldée. »