END-JOY (l’Enfer-Me-Ment)
2 sept 2021 par vincent
« Vertige des contredanses, vestige des contre-sens. »…
Le temps s’arrête, le temps s’affole. Avec cynique ritournelle l’horlogerie sera folle dans cette triste farandole. Interminable errance carcérale, inépuisable errance infernale, l’horloge deviendra folle. Le vent me crache ses brasiers sur les ailes, il me gerbe ses angoisses en pleine face. Froidement son baiser m’enlace, il me glace. Mon existence effroyable s’y efface.
Le temps s’affole, le sablier s’arrête, l’horloge sera folle, effrénée, cadencée et étriquée dans la fosse où se pousse une danse de décadence. La vie se passe, la vie se lasse, la vie s’efface.
Le temps s’arrête, le temps s’affole et l’horlogerie deviendra folle.
Déchéance de l’innocence, perdition d’une absurde farandole. Le temps s’arrête, le sablier tranche lascivement mes veines. Psychosomatiques sont mes frayeurs, catatoniques en sont mes terreurs. Le temps lacère l’épiderme de ma raison, il inocule, infuse et diffuse son effroyable venin, camouflet létal et titilleur de mes sanguines pulsions mortifères, elles qui vocifèrent l’enfer à travers chaque reflet du miroir brisé de ma conscience.
Le temps s’arrête, le temps s’affole, l’horlogerie deviendra folle. Un sablier fou à lier, un sablier empoisonné où bien des chats perchés se sont désormais tous agenouillés, prêtant serment et fidélité à leurs propres inhumanités. Le temps s’arrête, le temps s’affole, l’horlogerie deviendra folle et le vent souffle son vernissage d’intolérance. Le sablier est fou à lier. Le sablier tranche lascivement mes veines à travers l’insolence de la grande éloquence, fougueux tonnerres ordonnés par l’effroyable Éminence.
La Rosace du Lys est la persévérance de la dégénérescence. L’équilibre de la balance a succombé dans le diktat de la valse à l’obsolescence. La décadence s’immisce à travers la dégénérescence, troublant la danse dépressive de la farandole.
Le temps s’arrête, le temps s’affole. Il affirme son vernissage d’insolence face à l’insouciance.
Je traverse avec mélancolie la somnolence d’une forme d’existence à contre-sens. Je suis noyé par la désespérance, la sacralisation de la dégénérescence et la folle décadence des farfadets bien illuminés. L’enfer est tiède, sa saveur s’est dégradée, elle s’est fanée dans mes attraits.
Je tourne en cercle, je tourne en boucle, avec nonchalance désordonnée je me perds dans ma cage étriquée, cet enclos où j’ai enclavé mes ailes, là où j’ai fait prisonnières mes idées, mes prières ainsi que mes psychotiques pensées, toutes désarçonnées et omnibulées dans un passé possessif, passé compulsif, présent abusif.
Vertigineuse résilience, glaciale somnolence, le silence est d’une folle insolence.
Je déambule en zigzaguant parmi les ombres, les charognards, toutes ces âmes damnées. Le temps est poussière, le vent est sévère, l’enfer est amer. Les nymphes éblouissent mes yeux de feux, telles les floraisons de l’Éden elles enchantent mon désert.
J’y égare mon latin et j’entends la douleur du désenchantement fredonner la colère en moi au tressaillement de mes entrailles, elle, rugissant de tous les « Diables ».
L’effroyable venin épineux de la flamboyante Rose lacère mes prières. Il empoisonne et gangrène ma rage et ma folie. J’ai l’incendie de la passion qui brûle chaque verset de l’espérance, celle-ci est encore endeuillée une fois de plus.
Vertigineuse résilience, glaciale somnolence, le silence est d’une folle insolence.
Les ecclésiastes scandent l’éternelle ritournelle d’un sacro-saint virtuel, pourtant dans leurs définitions du charnel, il n’y a pas d’elles. Tout ce que je respire c’est un poison neurasthénique, un poison psychotique, un enivrant poison parfumé dont l’archevêché a monétisé la pervertissante déviance de l’être.
Le temps s’arrête, le temps s’affole et l’horlogerie deviendra folle. Le temps s’arrête, le vent s’affole, l’horlogerie serait-elle folle et le sablier est-il toujours fou à lier ? Le temps est oppressant, il est omnipotent. Le temps est insolence, il est omniprésent. Le temps s’arrête, le vent s’invite, il y sème quelques blasphèmes dans mes poèmes.
Vertigineuse résilience, glaciale somnolence, le silence est d’une folle insolence.
Prêchi-prêcha, les inquisiteurs définissent la vertu Ici-bas. L’isolement empoisonne l’âme, l’isolation emprisonne l’esprit. Les enfers ont un goût amer alors que la vengeance est une saveur éphémère. Je tourne en cercle et je tourne toujours en boucle, nonchalant, neurasthénique, je m’égare dans ce bal des Trafalgar.
Prêchi-prêcha nous sommes des abonnés aux drames, alors qu’eux sont trop abonnés à ces délicieuses Dames. Le venin carcéral ruisselant dans mes veines, la colère colossale essoufflant ma haine. J’essaie de marcher droit devant dans un univers qui court à l’envers. Si la prison est un poison qui rend cinglé, la violence d’un poison qui lacère le besoin d’évasion devient alors lui-même une féroce prison pour celui-là qui s’y est engouffré.
Le temps s’arrête, le temps s’affole, l’horlogerie est tellement sale.
Le temps est insolence, Ici-bas, dans l’errance, le temps s’arrête, il s’affole et bouscule un peu trop fort les farandoles. L’horloge devient folle. Le vent passe, le vent m’embrasse, il m’enlace et me glace. Le temps est omniscient, le vent est incessant. Assassin, le temps prendra tout son temps, lascivement, le temps me refroidira lentement mais sûrement, prodigieusement et incessamment. Le vent passe, il me trépasse; le sablier est-il fou à lier ?
Taquin, le temps l’est tout le temps. Froidement, celui-ci me traque. Il m’assassine dans les petites lignes. Me dévisageant dans l’arrogance, me toisant par sa condescendance. Le vent souffle également son irrévérencieux baiser glacé, le sablier est bel et bien fou à lier.
Mon désespoir est comme un narcoleptique, mes colères hystériques. Je marche en funambule sur le vertige d’une existence qui n’en est pas une.
Survivant à travers une vie de mort-vivant. Vivre sans vie, survivre, périr, ressurgir et se réinvestir, survivre. Encore et encore plus que coûte, subvenir et survivre.
Vertigineuse résilience, glaciale somnolence, le silence est d’une folle insolence.
Le temps s’arrête, le temps s’affole, il promet mille châtiments. L’horloge deviendrait-elle folle ? Le vent assèche, le vent dessèche, il brise un milliard de cierges. Le temps dévaste nos modestes prières, il bafoue mille misères. Je traverse chaque enfer, je déambule dans la sombre fournaise, j’embrasse plusieurs baisers de braises.
Le temps est désormais l’hymne aux muselières, l’hymne qui fleurit nombre d’oubliettes, là-bas tout au fond du cimetière, là-bas derrière la vétusté des caveaux fait de pierres.
Le temps s’arrête, le temps s’affole, il engraisse tout un tas de chimères bien éphémères. Le temps s’arrête, le vent souffle et affole toute les farandoles, l’horloge est-elle déjà devenue folle ?… La décadence a laissé sa place à la disgrâce, foisonnement réquisitoire d’une déchéance de l’innocence, pervertissant chaque sens de l’existence pour en générer des contre-sens aux parfums de prodigieuses déliquescences.
Vertigineuse résilience, glaciale somnolence, le silence est d’une folle insolence.
La vie passe, elle se tasse, puis doucement s’efface. L’horizon rougit de feux et de sang, le silence rugit d’un vacarme ahurissant, la haine tisse sa verveine au fil de mes veines. Je me lasse, je me trépasse, un milliard de fois la vie s’efface. Maux-dits soient ces gouffres aux lapins blancs. Le temps s’arrête, le temps s’affole, mais le vent souffle avec irrévérence son aquarelle de médisances, venins de l’arrogance, dégénérescences de l’excellence.
Quintessence de la Rosace du Lys, l’horlogerie est belle et bien folle à lier.
Les excès de l’auto-tourmenté n’en sont qu’un modeste résumé. Ses excès, ses pamphlets, trahissant les reflets d’un cœur effacé, les failles d’une âme écorchée. Le temps s’arrête, le temps s’affole à pervertir sa foutue farandole de cabochards débauchés. Le sablier est toujours fou à lier, trop fou furieux dans sa démarche. Le temps est un immortel soldat combattant, il prend tout son temps et me tue inlassablement. La vie se lasse, la vie se tasse, elle s’efface.
Le vent s’agite, le vent me lacère l’épiderme, il y sème encore plus de blasphèmes. Là où « l’Enfer-Me-Ment », là où je me trouve loin d’elles et près d’HELL. Ici-bas…
L’horloge restera-t-elle encore aussi folle ?…
« Vertige des contredanses, vestige des contre-sens. »…
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