le ballet de l’infini !
27 juin 2015 par vincent
La désolation ravage la cathédrale, mes ailes frissonnent face à l’écho glacé de son absence. La fille nargue mes cantiques du Salut à son égard, les Cieux me sembles fade et les Angélus chantés par mes frères à l’Office du Père me paraisse dénués de sens sur la compassion. J’ai beau prié isolé dans ma Foi personnelle, je n’entends que les reflets amers des siècles disgracieux. Les Saints m’ont trahis et mentis par condescendances ainsi qu’effronteries moqueuses. Les clochers retentissent dans le Royaume, les prières traversent le Jardin, le Baptiste scande ma Rédemption dans ma surdité arrogante, il n’en est que confusions.
Désemparé, je déambule dans les plaines de l’enfer où les déchus me font des hordes de promesses attrayantes sous condition de troquer ma Mission. Je me débats avec ma conscience où il subsiste une Foi ardente au Père conjugué avec un mépris pour la Genèse, que choisir ? Pour l’instant je navigue dans les excès par fuite du Destin, je suis pris d’euphories face aux louanges vive du chaos enflammé, cela apaise ma soif de vengeance des mortels coupables de tout capturer dans leurs dogmes hiérarchiques. Là les Psaumes se masquent à travers la colère qui sommeillait depuis l’éveil de chaque siècles, pris de frénésies je jubile devant le ballet des flammes emporté par la dévotion dévastatrice que je crois purificatrice. Les Cieux ont un vestige de résonance en moi mais je me distraie dans la violence de l’agonie prêchée par les tentateurs avides de me compter parmi eux.
Le soleil et la lune s’évertuent dans une danse cadencée pendant que la confusion qui m’étouffe prend de l’ampleur à chaque limite consumée. Je me délecte des excès indécents par défiance, cependant la taverne me permet de méditer. Il y a un partage entre l’amertume face à tant de déliquescences et l’innocence des âmes fragiles. L’image de celle qui brûlait mon récital du désir me fait écho et inonde mes yeux de braises archaïques, la prière devient muette face à ce mélange de beauté et de regret. Je me noie dans ma peine séculaire et je m’écarte de l’existence afin que mon âme ne saigne d’avantage, je sillonne les festivals de métal et écoute avec fascination les cantiques enflammés du prêcheur Gothique.
Les mortels sont les proies de leur idéalisme, ils prostituent leurs âmes envers le requiem le plus blasphémateur. La tendance les ronges au fil des temps, j’observe cette décadence traditionaliste croître à chaque traumatisme générationnel mais les prières se consument à chaque deuil. Que dire des condition de l’existence, l’esprit me constituant je suis ahuri face au sulfureux désir de conserver sa vie lorsque l’on est venu au monde en tant que mortel. Tant de barrières organiques qui sont des enclaves éternelles dont ils ne cessent de chérir les vertus alors qu’ils prônent la doctrine de se surpasser dans tous les domaines, ils prétendent s’aimer tels qu’ils sont alors qu’ils diffament leurs faiblesses. Assis dans les cathédrales, j’entends chacune de leurs prières d’élévations face à la différence pour dominer tout ascendants, les clochers n’appellent guère plus la Communion mais la réclamation du plus fort. Les Cieux sont en pleurs, le Baptiste hurle ses bénédictions dans le silence de l’éternité, nous sommes en duels face aux dictats imposés des tentateurs que les mortels infiltrent dans nos cantiques.
Les regrets rongent mon âme séculaire, hanté par le reflet de son visage à travers le Royaume, elle me traque dans les coins sombres de la décadence où les mortels obéissent à leurs impulsions. J’ai beau m’évertuer dans le récital des Psaumes lors de nos célestes messes, cela demeure vide. L’enfer essaye de séduire mes carences mais je prie néanmoins isolé dans ma confusion, es ce que Dieu pourrait il prêter oreille à mes interrogation, créateur de tout sens ? Elle acclame la symphonie de mes plaies, mes songes la désire au tréfonds de mon cœur, mes ailes ont beau s’étendrent je suis apeuré par sa délicatesse. Alors je sillonne les vallées des Sept Pêchés jusqu’aux enfers où tant d’âmes circulent et déposent chacune des condoléances de leurs proches, essayant d’y voir une signification entre l’Alpha et l’Oméga qui se conjugue sans répit. J’observe cela attristé, cependant lors de célestes Messes du Père, Il prêche avec charisme face à ses messagers la grâce salvatrice du Pardon.
Je médite sous les chants des Angélus et je prends conscience que ma position n’est pas si négligeable car je suis préservé des maux humains et j’entends les clochers cadencés du Royaume, si apaisants en mon être. La Foi n’est pas commune et j’en suis le messager, j’ai la grâce d’être un Témoins de l’éternité pendant que les mortels se battent pour de la popularité précaire à leurs Salut. Je retourne vers le Jardin écouter les Béatitudes de la Résurrection, éclipsant l’agonie dictatoriale de l’existence et j’accompagne les Psaumes du Baptiste éprit dans la cadence des bénédictions. Le cycle chronologique se poursuit sans réponse, les clochers résonnent dans le Royaume, mes yeux de braises immortelles fixe les damnés se cristalliser en rachetés et les Roses d’Eden fleurissent.