La Fille de la Bastille (poème 2014)
22 sept 2019 par vincent
La fille de la bastille
Fille de la Renaissance,
Ma destinée devint sentence.
Déjà dans l’enfance : l’obéissance,
Où l’emblème familial dictait ma captivité.
Libère moi Ô Seigneur Christ,
Car j’aspire à vivre libre.
Hors des heures et des castes,
Délivre-moi Prêcheur Ressuscité,
De ces évangiles machistes.
Prisonnière, mon refuge demeure prières.
Pendant les guerres, je traverse les prés emplis de fleurs.
Nos époux sont des buveurs, des tricheurs,
Des menteurs, mais surtout des pêcheurs.
Au cœur des roses, je pleure sous leur senteur.
Mon âme de Femme s’enflamme.
Libère moi Ô Seigneur Christ,
Car j’aspire à vivre libre.
Hors des heures et des castes,
Délivre-moi Prêcheur Ressuscité,
De ces évangiles machistes.
Les mondanités sont nos obligées.
Nous sommes conviées
D’assister nos époux à se défier.
Quand le monde va-t-il muer ?
Quel sort nous sera réservé ?
Toutes opinions et pensées nous sont refusées.
Toutes réflexions nous sont ôtées.
Toutes actions nous sont blâmées.
Nous, créatures blasphémées, sommes désemparées.
Si nous pouvions nous opposer,
La fatalité nous serait épargnée.
Nous pourrions former une stratégique armée,
Réservées seulement, nous ne devons qu’enfanter.
Libère moi Ô Seigneur Christ,
Car j’aspire à vivre libre.
Hors des heures et des castes,
Délivre-moi Prêcheur Ressuscité,
De ces évangiles machistes.
Les tambours défilent,
Les révoltés ont éveillé la Bastille.
Peuples assoiffés
Viennent tout voler
Avant de brûler.
La liberté Apocalyptique décime
Les vieux dogmes politiques.
Sainte Vierge Marie,
Protège l’innocence effrayée.
Marie mère de Dieu, souviens toi
De nos murmures confinés
Dans les cierges des oubliés.
Ceux de 1789, aux visages déclinés.
Libère moi Ô Seigneur Christ,
Car j’aspire à vivre libre.
Hors des heures et des castes,
Délivre-moi Prêcheur Ressuscité,
De ces évangiles machistes.
« À l’origine, on était de gros menteurs, mais on n’avait nul mentor. Fedayin, je l’ai lu dans la presse féminine. Je devine qu’on rêvait déjà d’ailleurs, qu’il y avait mille senteurs sublimes. L’appétit vient avec la famine »
Extrait de « Tant le ciel était sombre » de Benjamin Biolay.