BLASPHÉMATOIRE ORATOIRE (mort sûr d’amours)
8 fév 2020 par vincent
Les cicatrices sont le sceau d’un apprentissage avisé, elles inscrivent une preuve de maturité sur la chair insolente de l’élève indiscipliné. Bien des univers m’ont toujours regardé de travers, longtemps j’ai aimé jouer à ce jeu de « l’adversaire ». Ils ont beau voir en moi ce « Diable » qui les effraie tant, il n’y a que dans les yeux de cette jouvencelle que mon âme est fragile, prisonnière.
L’horloge tourne, l’horloge danse, l’horloge s’affole. L’horlogerie cadence l’allégeance à nos tâches besogneuses, l’Horlogerie fragmente notre obsolescence. L’horloger est frivole à notre époque d’obéissance à l’obsolescence programmée d’avance et périssable à toutes heures.
Délicieuse insolence, sulfureuses indolences…
Enclavés dans la démocratique démagogie des religions falsifiées. Emmurés par le sceau damnatoire, par la cicatrice de l’orgueil et du vicieux, nous sommes les proies primitives de l’obsolescence. Les factices sourires sur ces masques de plastique sont pris pour les vraies sources d’humanisme. Le fossoyeur des limbes est harassé de son funeste labeur. Le monde est un ministère du mensonge, la fabrique des hypocrites et des traîtres sournois. Quelque part ici-bas il y a une icône illustrant les dagues sacrificielles du Jugement Dernier, facturées par Faust. L’enfer est surpeuplé d’âmes élitistes, d’âmes glacées ou d’âmes farceuses. S’il est aisé pour un chameau de se faufiler par le trou d’une aiguille, il est tout aussi surprenant de s’apercevoir que le paradis sélectionne avec rudesse ses convives alors qu’en Enfer c’est un exil à portes ouvertes. Pour écouter le chant des séraphins du Ciel vous aurez recours au passeport choisi, mais ici-bas l’enfer s’élargit à vue d’œil. Le Bien est intransigeant, il sera intraitable sur qui partagera ses cantiques. Pourtant lorsque vous atterrissez ici-bas, vous êtes accueilli par les coutumes locales directement et automatiquement. Tout le monde connaît l’alphabétisation de l’enfer mais personne n’a jamais pu décrypter les verbes du paradis.
Il y a un parfum de mort lente qui progresse et se parchemine dans le ruissellement de mes pensées. Mes veines ont un goût de souffrance empoisonnée. Le temps est un miroir du miroir du miroir etc.etc.etc. Je nais et je meurs en boucle continue. Sans cesse je fane et je cherche désespérément à vivre. Pourtant je ne suis qu’une ombre recluse au cœur du néant. Loin de moi maintenant il y avait l’écliptique soleil des Ténèbres, celui-ci était totalement séduisant mais à présent il m’a tourné le dos pour mieux cracher sur mes ailes son redoutable venin destructeur. Même si je dois manger l’hostie et communier avec les Saints, je voudrais être l’auteur authentique de mon âme et écrire moi-même les pages de mon histoire d’amour.
Délicieuse insolence, sulfureuses indolences…
Danser avec les fous, trinquer aux génocides, ici-bas l’enfer régalera les ambitieux. Perdre tout espoir est la clé pour ne pas se faire duper par le sempiternel poison qui envoûte & traque inlassablement la victime désignée. Faust a réécrit les petites lignes du contrat, celles qui sont censées être discrètes afin de mieux vous vendre la perdition éternelle de votre âme. Désormais c’est bien l’offense ostentatoire qui aguiche la clientèle. Le Pécher n’est plus la faute mais bel et bien la promesse. La répréhensible expiation est la motivation du client. L’exorciste est le trouble fêtard qui empêche la farandole de tourner en cercle dantesque avec effervescence ou arrogance. L’objectif est caduc, l’oubli de soi est un ministère industrialisé. La souffrance est dans l’impossibilité d’avoir de quoi facturer ses envies. Le pragmatisme devient la banqueroute du marché, un commerce international qui est devenu cette terre. Le néant est bordélique mais le palais est pathétique. L’oratoire prêche l’ostentation des blasphémateurs démocratiques. Les démoniaques sont pasteurisés et les vertueux sont châtiés par l’inquisition populaire. Les Diables s’affrontent dans l’arène pour décrocher un maximum d’âmes en guise d’action boursière, garantie pour la retraite des entreprises.
La Vie a une saveur de réchauffé et le plat se tiédit si facilement et si vite. La mort est un repas dont j’exècre la dégustation. J’ai une violente nausée rien qu’à y repenser. Depuis cette funeste crise d’intoxication alimentaire j’ai une sainte horreur et une sacrée trouille à songer remanger le menuet. La demoiselle refuse de goûter à la Vie mais elle cuisine la mort. La démocratie est faisandée de promesses avariées. Je marche depuis des éternités dans les sombres couloirs d’un Ciel où la seule fenêtre donne sur l’enfer. Parfois quelques lucioles viennent égayer les méandres mélancoliques du film dépressif mais elles sont rapidement tuées par les lois naturelles, des lois galvaudées et corrompues d’une main de Maître. La joie se raréfie comme la véracité des sourires, le froid crucifie l’esprit et la souffrance aiguise la rage.
Délicieuse insolence, sulfureuses indolences…
Visiter la Terre c’est déjà faire une petite balade en Enfer. On encourage la plupart du temps à garder la tête froide, c’est bien connaître la sensation de l’éternelle brûlure qui nous dévore le fond des entrailles à jamais. La pire des douleurs dont on aura du mal à se remettre c’est celle de l’esprit. Le psychisme est notre premier adversaire à nous tous, anges, démons ou encore humains, nous sommes la proie de nous-mêmes. Tout va s’éclaircir ou alors s’assombrir selon les émotions qui traverseront l’âme et c’est par l’âme qu’il est possible de sauver ou de damner un siècle. Rien de plus, rien de moins. En une fraction, voire un petit quart de seconde, le sortilège pourra briser ou unifier la Vie. Souvent nous détruisons la Vie parce qu’elle a bousillé notre cœur et nous apprécions salir ce que Dieu nous bannit de ressentir. Nous avons l’ivresse de la violence, de la négation, de l’autodestruction. Nous sommes ivre des excès, qu’ils soient terre à terre ou immortels, nous aimons nous repaître de nos offenses et des folies engendrées par nos blessures hérétiques. Nous aimons affirmer à Père que nous le fixons droit dans les yeux lorsque nous crachons sur le bûcher de nos crimes pour mieux embraser la flamme de notre accusation. Nous voulons infliger la mort à ceux-là qui peuvent être aimés par Elle. Pour Elle nous voulons assassiner le monde et terrasser la servitude établie par le Sablier de l’Horloger. Pour Elle j’ai le désir d’être le fils maudit, un véritable infréquentable à vomir dès que mon ombre embrasse les pieds des tourtereaux. J’aime quand le vent sonne le glas lorsqu’ils prononcent, tous craintifs, l’alphabet de mon âme. J’aime inspirer des holocaustes spirituels rien qu’à l’énoncé de mes sentiments. Pourtant mon cœur porte le deuil sur ces mêmes sentiments, des émotions amoureuses qui sont un océan de tristesse et dont j’ai travesti la souffrance, ainsi que la profondeur d’un amour blessé, je l’ai transformé par orgueilleuse dépression chronique. Si je l’ai fait c’est à cause de la fragilité de mon cœur qui ne pourra plus subir de nouveau une telle gifle colossale. L’amour m’a tué, le désir m’a assassiné. Si je suis un masque d’horreur et d’apocalypse c’est parce que j’ai trop aimé cette fille et mon cœur pleurera tout cet amour trahi que j’ai longtemps donné & porté. Pour libérer mes ailes et mieux m’envoler j’ai dû alléger l’éthique de conscience qui s’est agglutinée sur mes épaules. Avant on me louait, à présent on me défait, je suis un décrié.
Pour mieux tuer le monstre désigné, il vous suffit de l’aimer et puis vous vous en allez. Vous l’affamez d’envies et de désirs, vous n’avez qu’à laisser mijoter. Une fois que vous avez retiré votre amitié ou votre amour, vous disparaissez et laissez le silence glacé le faisander. Détruit & apeuré, comprenant que vous avez menti et que vous le haïssez. De lui-même, le monstre voudra chercher à se suicider et gratuitement vous l’aurez éliminé. Par manque d’attention et manque d’amour il se sera, de lui-même, éradiqué.
L’horloge tourne, l’horloge danse, l’horloge s’affole. L’horlogerie cadence l’allégeance à nos tâches besogneuses, l’Horlogerie fragmente notre obsolescence. L’horloger est frivole à notre époque d’obéissance à l’obsolescence programmée d’avance et périssable à toutes heures.
Délicieuse insolence, sulfureuses indolences…
Nombre de jouvencelles sont attirées par des Playmobils mauvais genre qui ne savent faire que de les savater. Pourtant dès qu’un gentil garçon va se risquer à les approcher, celles-ci vont se délecter à le bousiller tout ça parce qu’il a le tort de les avoir aimées. Une audace qui restera jugée comme déplacée parce qu’elles ont l’exigence capricieuse des modernités. La sensualité est de nos jours condamnée, diabolisée et blasphématoire dans ce pathétique oratoire.
#MortSûrdAmours #666NuancesDeBraises
Le vent souffle sur elle. Il effleure légèrement cette jeune femme. D’une sensuelle caresse il répond à ses attrayantes promesses. Le soleil éclaire sa peau fine, il enlace avec douceur les traits aguicheurs de son corps et illumine la candeur flamboyante de ses yeux écarlates. Tendrement le vent souffle l’existence sur l’innocence de la jeunesse. Le vent souffle et danse avec innocence dans l’opéra érotique où se conjuguent les soupirs d’extase orgasmique de cette fille avec le vent. Mes ailes s’embrasent avec fureur et joie, elles frémissent et vacillent en cadence symbiotique avec des ébats de plus en plus sulfureux et symphonique avec elle. Le vent souffle, il embrasse langoureusement ses lèvres lorsqu’elle me sourit alors que nous faisons l’amour. Mes gestes sont bienveillance & tendresse, elle obtient ce que recherche inlassablement la gazelle après avoir été conquise, un homme empli de virilité mais qui va fondre comme du beurre. Bien qu’enflammé notre fougue insolente refroidit de plaisir l’orage des excès. À travers la pureté charnelle avec elle je renais à la Vie et je marche sur les clous du droit sentier. Autour de nous la fin des temps peut arriver et intervenir dans la partie. Cela m’est égal parce que mon à moi c’est elle. Tant qu’elle est dans mes bras je suis au paradis. Avec elle et en elle la Vie est douce comme un caramel de grand-mère lorsque Pâques a fait sonner le carillon. Avec elle et en elle…
« Parfois ça paraît plus simple d’exhiber ses excès ou d’accuser le monde entier, alors qu’au fond on essaie seulement de l’atteindre Elle. Mais il est plus aisé, voire plus facile de surenchérir dans l’outrance et dans la défiance, écrit sur ses pages. Lesquelles sont éditées à travers la terre entière, alors que parfois Elle, elle est simplement assise juste à côté de moi. »
« Mr Candian est une personne de talent et d’une gentillesse extrême. Il nous aide et nous écoute et met en lumière nos œuvres grâce à de formidables supports promos, des interviews artistiques, d’une qualité professionnelle HD. J’ai eu le privilège d’être reçu et interviewé sur son média littéraire. Frédéric est quelqu’un de très créatif et très consciencieux vis à vis de l’auteur qu’il écoute & interviewe. Frédéric est également un auteur lui-même. Il a publié plusieurs romans, investi personnellement pour mettre en œuvre la réalisation et la gestion de son média littéraire. Et je trouve paradoxal que Mr Candian nous mette d’avantage nous-autres écrivains de l’ombre vers une lumière médiatique, alors qu’il pourrait éclairer un peu plus ses ouvrages. Frédéric est si investi pour nous, qu’il oublie qu’il est aussi un auteur avec ses propres ailes, mais il a fait ce sacrifice d’être au maximum pour que nos livres soient présentés avec panache & diffusés sur Internet, donc de nous aider à être entendus et lus, sans que lui-même se mette en avant via son média. Il me paraît normal qu’il reçoive également une aide financière et un soutien maximum dans l’élaboration de ses projets. Si le monde comptait beaucoup plus d’humains comme Frédéric, nous vivrions bien mieux et plus sains de corps & d’esprit. »