amitiée gothique pour Julianne Moore
18 fév 2012 par vincent
ARCHANGE CRUCIFIÉ
A la nuit tombée, le cimetière d’Hellgate s’enivre de toute une communauté gothique Londonienne venue m’écouter chanter mes tourmentes. Pendant que le DJ qui m’accompagne se prépare, les goths sifflent et surchauffent l’atmosphère pour me réclamer. Avant l’heure, je prie au calme face à une statue d’ange afin d’être à la hauteur. Le public est surexcité au milieu des tombes et crucifix, quelque part je me dis que je chante aussi en mémoire des défunts. Alors que le DJ ouvre le bal frénétiquement entraînant la foule, je me signe la fixant avec mon regard gothique blanc. Je vérifie la qualité du micro et hurle mon leitmotiv « Hellgate », le public réagit directement en répondant tous ensemble « Repent ». Puis je monte sur scène les fixant stoïquement à travers mes lentilles blanches avant de hurler vigoureusement « in nomine patris et fili et spiritus sancti » « amen » me hurlent ils, je les signe sous leurs acclamations éloquentes et enflâmes le cimetière d’Hellgate par ma prestation mystique. La presse Londonienne évoque perplexe mes prestations. C’est étrange d’être aussi transcendé et énergique sur scène au sein de ce cimetière, alors que lorsque je réponds à un journaliste je reste timide avec l’obsession d’être lucide et brillant dans mes réponses.
Il est vrai que je ne comprends pas la mentalité des gens si complexe. Je me sens étranger comme dans mon enfance où j’étais le souffre douleur des collégiens qui me battaient jusqu’au sang et m’infériorisaient sadiquement. M’étant réfugié dans un univers sombre et mystique, il fut évident que je devienne l’antithèse de toute beauté florale collective. L’échec sentimental unique que j’ai du affronter seul m’a fait éclore en créature nocturne invisible et effrayante, chaque fois quand les gens croisent mon regard gothique et la croix christique en métal autour de mon cou. Je suis le reflet de leurs décadences. Avant cela j’ai essayé de m’intégrer dans différents mouvements distincts. Fasciné par le charisme du Christ, j’ai fréquenté les offices dans les églises en observateur. Les chrétiens me regardaient avec suffisance car mes théories existentielles et mes lentilles blanches qui les inquiétaient, associé à mon crucifix, les mettaient en effroi. Même situation lorsque j’ai infiltré les clubs goths. Le mépris que j’ai lu dans leurs regards m’isola de tout échange constructif. Malgré ça, j’aimais observer le DJ sur ses platines face à l’hystérie collective. Je su à cet instant la nécessité salvatrice d’exprimer mes blessures par l’écriture de chansons pour affirmer mon existence, mes opinions personnelles, mais surtout montrer que je peux représenter un lien entre leurs lacérations sur mon âme et l’impact de la créature que j’incarne chaque secondes de ma vie.
Pendant mes journées je me rendis au cimetière d’Hellgate à Londres afin d’écrire mes textes au calme. L’inspiration me venait souvent en fixant les caveaux et crucifix ainsi que les statues christique à travers mes lentilles blanches. J’ai dansé tellement de fois avec mon trépas, que le silence désertique d’Hellgate ainsi que son architecture archaïque me renvoyais vers le royaume des cieux et à la prière. J’aime énormément ce cimetière par sa beauté mystique. Après avoir écrit mes chansons je fixai à nouveau pensif les lieux et tous ces crucifix avec mon regard ténébreux. Je me suis dis que c’était le meilleur endroit pour moi de hurler mon identité face aux deux communautés qui m’ont rejetés. Mais aussi de montrer au fil des futur concerts enchaîné le reflet chaotique que l’humanité m’a prodigué afin qu’ils se sentent assez coupable pour se repentir. J’ai réussit à convaincre le DJ du club goth de me suivre dans cette aventure, enthousiaste sur l’idée, il s’occupe de combler le cimetière de spectateur.
Après avoir répéter chez mon DJ, arrive le grand soir de mon premier concert. J’ai prié afin de ne pas flancher car je savais qu’on m’attendrait au tournant. Une fois sur scène je déchaîne le public avec vivacité et stoïcisme en les fixant avec mes yeux gothiques, ils levaient les mains en cadence pendant que je les enflamme en hurlant « Hellgate, finish this goddamn prayer motherfuckers : in nomine patris et fili et spirictus sancti ? » « Amen » disaient ils. Avant d’enchaîner je leur hurle « Alléluia London » en les signant, puis je repars transcender dans ma performance ésotérique. Pendant que mon DJ se prépare pour la suite, je scandais inlassablement alors mon leitmotiv avec eux « Hellgate », « Repent » répliquaient-ils. Puis je repartais dans ma performance mystique sous la cadence effrénée de mon DJ. Je finissais par circuler à l’oreille des médias car je défrayais la chronique. Les journalistes rédigeaient des articles et venaient me filmer durant mes prestations ésotériques et frénétiques au cimetière où mon leitmotiv devint une marque de fabrique télévisuelle en ma faveur. Mais chaque soir les intégristes chrétiens venaient protester violemment à l’entrée du cimetière, munis de pancartes sur lesquelles figuraient des menaces agressives. Ce n’était pas pour le Christ qu’ils m’insultaient mais pour le dogme vaticaniste et surtout pour être mis en valeur dans les médias qui jouaient leur jeu en les filmant totalement transcendés dans la violence. On pouvait lire sur les pancartes « cadavre de l’apocalypse, meurt et retourne en enfer », « ta profanation sera ton jugement » ou bien encore « le Christ détruira ton irrespect envers ses enfants défunts au nom de la Sainte Eglise Catholique ». Tous hurlaient en cadence, braqués par les caméras « profanateur, tu vas mourir au nom du Christ ».
J’ai fait fi de cela et suis resté focalisé sur mes prestations mystiques. Parfois, pendant un chant, je les fixais avec mes lentilles blanches et leur brandissait un doigt d’honneur, cela enflammait mon public qui me soutenait, mais cela enrageait un peu plus les fondamentalistes, dont certains me faisaient signe qu’ils me trancheraient la gorge. C’est là qu’en les fixant je répliquais en hurlant « Alléluia, Alléluia motherfuckers ». Furieux, ils restaient impuissants, mais je recevais de nombreuses menaces de mort par courrier à mon domicile. On craignait qu’un extrémiste sorte une arme automatique et ouvre le feu. Mon DJ avait peur et m’a conseillé de laisser les choses se tasser un temps. Pendant cet espace vide, j’allais au cinéma voir un contraste varié entre « Constantine » et « une affaire de cœur ». Ce dernier me fascinait et je passais souvent mes soirées à aller le voir car il m’évadait des menaces évangélistes. Cette actrice, Julianne Moore, me bouleversait. Je la trouvais magnifique et émouvante. Elle réveillait des émotions refoulées depuis bien longtemps, suite à deux blessures profondes. La deuxième fille était une fidèle de l’église que je fréquentais pendant les offices, uniquement pour pouvoir lui serrer la main quand le prêtre lançait « donnez-vous la paix ». C’était le seul moment qui pour moi valait la peine d’être là. Elle s’appelait Louise et lui serrer la main était ma seule douceur et mon seul contact humain dans ma solitude glaciale. Je n’existais pas et me considère absent de la vie ordinaire.
Le regard effrayé et fuyant de Louise, face à mon regard sombre sur lequel manifestement elle se méprenait, quand elle était forcée de me serrer la main me tuait d’un coup de lame dans le cœur ! J’ai alors cessé d’essayer de me socialiser avec mes semblables, notamment dans les clubs où je fixais avec mon regard étrange aux yeux des autres. Les gens pris dans l’euphorie électro, les mains tendues en l’air. A chaque séance de « une affaire de cœur » je fixais rêveur la scène où Julianne Moore et son partenaire étaient complices. Mais encore plus quand ils dorment dans une caravane habillés et que Julianne Moore s’endort près de lui et qu’il la couvre affectueusement avec la couverture. Je rêvais d’être à la place du type pour entourer avec douceur cette femme afin de me sentir aimé, exister et d’être dans son cœur. J’esquissais un sourire ému et terriblement vulnérable. En rentrant chez moi je regardais sur « youtube » ses interviews. J’ai découvert qu’elle écrit, qu’elle est attentive aux enfants en se battant pour eux, qu’elle est maman et donc mariée. Cette dernière option me replanta un couteau en plein cœur. Je savais que mes émotions seraient jugées coupables à ses yeux et envers sa vie privée.
Je décidais de retourner au cimetière d’Hellgate écrire mes douleurs existentielles fixant à nouveau perplexe les crucifix et les statues du Christ, suis-je damné ? J’écrivais chaque jour ma rage pendant les enterrements, les convois funéraires et aussi quand les gens priaient face aux tombes en déposant les fleurs d’hommage. Je regardais cela méditatif et empli d’un profond respect admiratif. Je savais déjà faire la différence entre mes détracteurs et le Christ. Les intégristes détournent son message, s’accaparent son symbole et manipulent la foi pour fabriquer leur dogme accepté et légalisé par l’état et la société. Après chaque texte écrit, avant de quitter le cimetière, mon regard ténébreux fixe la statue du Christ et je me signe par respect. Les médias parlent déjà de mon retour sur scène à Hellgate, les intégristes médisent et m’accablent de blasphèmes apocalyptiques à la télévision. J’en souri par leur ridicule mais je les attends, qu’ils viennent me tirer une balle dans la tête, je serai délivré de ma culpabilité affective envers Julianne Moore. Le soir du concert j’enchaîne mon leitmotiv avec la foule au cimetière pendant que les fondamentalistes protestent avec virulence. Je suis prêt à mourir, j’attends mais rien ne se passe. Alors braqué par les caméras je hurle ma douleur sentimentale fixant les extrémistes à travers mes yeux gothiques « everybody hate me, everybody rape me, everybody fuck me, everybody stab me, so fucking stab, stab ! », je me signe et hurle fixement. « you can kill me cause I’m fucking miscarry, pray my friend, pray, I’ll die, so stab me, I die, stab me I die.” La foule est déchaînée, les intégristes furieux et les journalistes perplexes face à l’exposition de mon tourment.
Epuisé et sorti renforcé, car j’ai survécu, je réponds aux journalistes et évoque mon ressenti douloureux avec cette actrice qui ne me connaît même pas. Ce concert eut un impact médiatique qui traversa les frontières. Les gens regardaient avec intérêt et fascination parfois les reportages sur moi et mes concerts enflammés face aux intégristes dans le cimetière. Les interviews se succédaient après chaque concert. J’étais souvent amené à évoquer la lame plantée par Louise et le non droit d’être dans le cœur de Julianne Moore, ne serait ce qu’en ami. L’info circula jusqu’au jour où venant promouvoir son nouveau film à la télévision londonienne, on lui parla de moi et de mes sentiments à son égard. Elle répondit qu’elle savait, qu’elle m’avait vu à la télévision. Elle me comprenait et me trouvait très courageux de faire face. Moi je poursuivais mes concerts à Hellgate, lorsqu’à la fin je vis qu’elle s’était déplacée pour me voir. Je restais abasourdi pendant qu’elle applaudissait en me souriant. Nous nous sommes enfin parlé avec une certaine émotion. « Je vous offre mon amitié, ne culpabilisez plus, croyez en vous, moi je crois en vous et je tâcherai de conserver le contact avec vous régulièrement », me dit elle gentiment. J’existe dans son cœur et donc je me sens vivant à part entière en cet instant. « Tu es très courageux mon ami, j’admire ta force ». Elle m’invite à partager des instants complices avec ses proches, j’en oublie le passé. Nous avons effectivement gardé le contact et nous rencontrons lorsque nous sommes réunis à Londres. Elle m’a aussi invité à venir la voir aux états unis et m’a proposé de l’accompagner dans ses œuvres de charité. Je me sentais introverti face aux jeunes enfants, alors que j’ai affronté la haine biblique des intégristes. Avec Julianne, je souriais devant les enfants, leur montrant une autre facette de moi, dans laquelle j’ai évolué. A Londres au cimetière, je restais le personnage que j’incarne quand je chante mon répertoire où j’ai développé de nouveaux textes plus humains. Mais toujours dans mon style mystique.
Maintenant les gens ont sur moi un autre regard et critiquent les extrémistes évangélistes, qui finissent par dissiper leur nombre de crainte de… Certains artistes me défendent et me respectent. Même dans la rue les passants me disaient avec respect mon leitmotiv, en fixant mes lentilles blanches. Ils m’ont enfin compris et accepter. Alléluia !
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