THEY SAVE MY SOUL !
1 sept 2012 par vincent
Mais imaginons que tout se remettrait dans l’ordre. Je réussis par je ne sais quel miracle à obtenir un entretien privé avec Marilyn Manson, qui est de passage dans ma ville, afin de donner un concert avant de reprendre la route pour l’Espagne pour sa tournée européenne, chez moi. Il découvre ma chambre et observe chaque recoin, il aperçoit des CD de lui en évidence mais aussi le best of d’Eminem, l’album « Saturnz Return » de Goldie et « vol 3 The subliminal verses » du groupe Slipknot ainsi que « In Utero » de Nirvana, ainsi que bien sur « Read my lips » de Sophie Ellis Bextor. « Tu est très éclectique en goût musicaux, c’est bien » me dit-il en souriant, il regarde mes autres CD sur les meubles. Ensuite il regarde le poste radio CD évasif « c’est ici dans cette pièce que tu as tout écrit ? » je lui répond que oui, « tu mets de la musique quand tu écris ? (Je réponds pareil) ça me rappelle mes débuts quand on écrivait à l’arrache et qu’on bossait à fond en studio pour l’enregistrement de nos premiers albums, on écrivait parfois sans dormir, à bout de force, et on enregistrait le résultat final et ça plaisait, même si ça choquait » me lance-t-il avec un sourire et un regard de recul sur sa vie qui passe et tout ce qu’il a du affronter.
Il reste silencieux deux secondes et me fixe avec compassion. « J’ai lu avec intérêt tous tes textes, poèmes et ton histoire Repent Day. J’ai adoré Section 19, le personnage de Pierre Fairfax incarné par Léonardo Dicaprio est remarquable. ça m’a fasciné que quelqu’un qui a été traumatisé, comme ça a été le cas, puisse avoir la rage d’exprimer toutes ses souffrances avec un regard profond et extrême. Car tu les as vécues » dit il d’un ton réfléchi. Je lui montre mes écrits en français et ensuite en anglais. Comme un enfant curieux Marilyn compare les deux versions pour connaître quelques mots en français. « Je cherche des insultes et les mots similaires pour des interludes à des concerts et pour les interviews promos aux Etats-Unis » confie-t-il en éclatant de rire. Ma grand-mère lui apporte un café, il la remercie chaleureusement. Comme elle souffre de ne pas entendre comme il faut, Marilyn fait un a capella live pour la remercier. Marilyn et moi discutons longuement sur mes projets et son éventuelle implication pendant qu’il boit son café chaud. Il me pose des questions pour mieux comprendre le sens de ce que j’ai écrit par curiosité, il se montre très réceptif et me regarde droit dans les yeux pendant qu’il m’écoute.
Marilyn boit une gorgée de son café, me fixe un moment et me lance « pour moi c’est OK, je te soutient. Tes chansons je les prends et tu viendras me voir en studio pendant l’enregistrement de mon nouvel album. Je vais faire publier tes textes et ton livre, via ma maison d’édition dans le monde, et quand à notre relation amicale elle existe et durera je te le promets ! » D’un ton ému, je le remercie et nous nous faisons une accolade. Après il me demande si je peux lui donner mon texte « lettre à Marilyn Manson » en français et « le confident du christ » en anglais le soir même après le concert où il m’invite à poursuivre la conversation. En attendant je l’invite au restaurant pour déjeuner sans paparazzis en vue. Je le fais rire par des anciennes anecdotes. Le soir après le concert dans sa loge autour d’une pizza, nous discutons encore « je suis OK pour te parrainer dans tes démarches. En plus de l’album, je vais réaliser un film sur ta vie, ton parcours avec Léonardo Dicaprio dans ton rôle, car je sais que c’est là ton rêve absolu, adapté de tes textes et de ce que tu m’as raconté aujourd’hui, mais aussi de ce que je perçois de toi. Tu coacheras Léo pour la pré production et assisteras au tournage en tant que consultant VIP. Tu seras ainsi présent à chaque étape du tournage. Sois bien sûr que je m’engage à faire cela pour toi. Je vais prendre contact avec Léo, qui sera d’accord je présume, quand on lit la qualité descriptive et le style de ce que tu as écrit. Léo cherche la marginalité et je crois que vous vous êtes très bien entendus sur Section 19. Donc je pense qu’il n’y a pas de problème avec ça » dit Marilyn en me souriant avec un regard affectueux. On prend quelques photos ensemble et il me promet de me revoir quand c’est possible.
Les mois passent, Marilyn et moi avons deux activités étalées sur plusieurs semaines. D’abord on travaille sur l’album en studio d’enregistrement. J’observe Marilyn chanter mes chansons derrière son micro, puis entre chaque pause on bavarde productivement des émotions, de la psychologie et de l’intonation pour chaque chansons, en relisant attentivement les textes. Marilyn apporte et rajoute des détails nouveaux de sa vie personnelle dans la réécriture de deux textes, sans effacer mes mots. C’est une volonté de sa part, il me confie qu’il veut s’impliquer d’avantage dans notre collaboration, il me promet que mon nom sera cité comme auteur unique sur « Commercial Prayers » et « Damnation and Redemption » et qu’il y aura nos deux noms sur les deux autres chansons pour les lyrics. On relie, modifie, récapitulons. Ensuite il me les chante A capella « ça a de la gueule, non ou c’est trop ? » Me dit-il après.
A la fin de chaque enregistrement, Marilyn me regarde en souriant « c’est OK pour toi Vincent ? » dit-il avant de le demander à son régisseur satisfait lui aussi. Ensuite Marilyn et moi écoutons seul et ensemble le résultat final. « C’est plutôt réussi je pense, non ? » dit Marilyn. J’acquiesce. Pendant les pauses déjeuner, dans le studio, Marilyn et moi conversons et plaisantons en toute complicité, pendant que les musiciens se préparent et accordent les instruments. Ensuite, je le regarde composer ses chansons avec son acolyte Twiggy Ramirez. Marilyn m’interroge sur ce que je pense de leur travail et je lui indique où vont mes préférences, modestement, devant le spectacle dont je suis le témoin privilégié. Puis, ils enregistrent la bande son musicale, sous l’œil perfectionniste et très attentif de Marilyn, assis à côté de moi derrière la table de mixage. Il reste en permanence sur le qui vive, décortiquant le moindre détail avec l’obsession de la perfection. Ensuite on écoute le résultat final. Marilyn veut rechanter 2 chansons qu’il sous estime dans l’intonation de sa voix, il enregistre à nouveau. Entre temps son ami le rappeur Eminem passe pour saluer Marilyn. Je lui serre la main « il a une sacrée putain de plume ce gosse » lance Marilyn à Eminem sur moi. « Putain déjà la relève, je commence à me faire vieux mec ! » Plaisante Eminem, nous rions salutairement. Avant de retourner derrière son micro, Marilyn demande à Eminem de rester avec nous afin d’avoir un avis critique, il accepte et nous dis qu’il peut passer le reste de la journée avec nous.
Marilyn s’installe derrière le micro, prépare les textes à chanter, « je suis prêt ! » Lance t il et le technicien appuie sur enregistrement. Marilyn se déchaîne et hurle avec vigueur ses trippes sur mes mots. Eminem et moi l’observons on est bluffés « il est vraiment trop fort ce mec, il m’épate de jours en jours, de concerts en promos à la télé ou bien plus encore là quand il fait un disque » me dit Eminem « c’est de toi les paroles » me demande t il, j’affirme ma paternité. « Putain c’est géniale, tu écrit bien, et combien de temps il t’as fallut pour les écrire chacune ? » je lui répond de 4 à 6 heures, il me regarde « sans déconner, c’est vrai ? ! Fucking Christ, tu as du talent » il continu de me regarder et nous nous refocalisons sur Marilyn qui poursuit son enregistrement, il est toujours déchaîné. Après il revient derrière la table de mixage nous rejoindrent et demander conseil à son pote. « Toi, t’es géniale comme d’habitude, tu t’es même surpasser cette fois, le texte de Vincent il déchire grave, mais là on sent que t’as mis t’as griffe. Tu t’es surpassé et c’est formidable. » « Certes mais sans les textes de Vincent, tu coupe la poire en deux » lui réplique Marilyn. « Exact, c’est une combinaisons des deux (il réfléchit deux secondes) si tu veut je peut t’écrire et chanter une longue introduction et une conclusion à ton album, ça te dit ? » Marilyn et moi nous regardons en souriant et lui disons sans attendre notre accord. « OK je vous rédige ça dans une demi-heures et on enregistrent » lance Eminem, il va dans une pièce avec mes textes, il les lis attentivement et rédige ses textes. Ensuite il revient vers nous avec ses textes et le montre à Marilyn, qui le lit assidûment et lance « t’es prêt ? » « Et comment bordel, j’ai jamais été aussi impatient de le chanter pour entendre le résultat » lance Eminem. Il se place ensuite derrière le micro, arrange son texte, « on va faire un essais de son, crie ce que tu veut » Eminem s’exécute et hurle en vrac « fuck, suck, duck ! » tout le monde éclate de rire. Marilyn et son technicien sont ok « c’est bon tu peut y aller, mais rajoute au début de ton intro les trois mots que tu viens de dire en hurlant ok ? » Dit Marilyn à Eminem qui accepte « excellente idée y a aucun soucis pour moi, quand tu veut on y va ! » dit il en souriant. Marilyn se prépare techniquement et lui dit « ok vas y, bonne chance mec. ». Eminem enregistre sa chanson avec de multiples aspect dans sa voix : posé, engagé, très rapide parfois. Il évoque le drame mêlé à l’humour comme il sait si bien le faire dans ses propres disques. A la fin de chaque couplets il hurle comme un leitmotiv, le refrain « hey motherfucking system watch your sin, this is fucking Repent Day fuckers, that’s your fault and your problem so assume, fucking sinners ». Marilyn et moi on est euphorique, Marilyn sourit. Après tous les trois on écoute le résultat final. Eminem nous demande ce qu’on en pense, on lui répond que c’est grandiose « c’est incroyable la force, l’énergie et surtout l’écriture très inventive dont vous faites preuve est super impressionnante » lui dis je. Marilyn et moi le remercions pour tout ce qu’il nous a donné car c’est le soir et il doit s’éclipser.
Nous sommes conviés à la soirée d’Ozzy Osbourne et sa famille. Il y a une foule d’invités. Marilyn me présente à tous comme un ami et il offre mon livre à Ozzy en valorisant l’univers présenté dans l’ouvrage. Il le feuillète et le passe à son épouse l’animatrice Sharon. Ils me félicitent tous les deux et m’invitent à prendre place. « Bienvenue dans la famille mec, tes écrits vont secouer les conservateurs, pourvu qu’il n’y ait pas d’émeutes… » Plaisante Ozzy. Je le vois discuter avec Marilyn de sujets pros, du festival Ozzfest entre autres, au cours duquel Marilyn doit chanter. Je suis étonné et heureux de la sympathie que cet homme me manifeste et je trinque avec eux avec un verre d’eau plate ! En effet, je ne bois jamais rien d’autre que de l’eau. Le lendemain Marilyn m’emmène faire un tour dans la cité des anges, après avoir tout enregistré au studio. Il joue au guide touristique et me montre les cimetières et les lieux Christiques à ma demande. « Comment trouve tu ce crucifix avec ces Cadillac et ces Uzis hyper bling-bling autour de tous ces rappeurs, trop contradictoire non ? » Lance t il en s’esclaffant devant un mur dessiné lorsque nous traversons des rues fréquentées par les homes boys – auteurs de la peinture urbaine – la nuit. Je souris de cette contradiction et lui dit qu’ils ne peuvent s’exprimer dans une galerie de Beverly Hills alors ils se débrouillent pour s’afficher aux yeux de tous, même les enfants sont rêveur de ce culte des banlieues, surtout en France où le mouvement est très populaire et culturel. « On a qu’à créer notre propre graffiti représentatif de nos univers mystiques et sombres sur les murs de Rodéo Drive, les flics sont trop occupé à faire des arrestations et des poursuites en direct sur Fox News avec cops, donc personne ne nous feras chier ! Il ne nous manque plus que les cagoules au cas où !!! » Plaisante t il en souriant pendant que j’ajoute « au milieu de nos crucifix, de la lune, des anges et des cimetières il faudra absolument inclure Dita sur notre peinture. La reine de nos ténèbres ! Histoire de marquer le coup ». Marilyn sourit et surenchérit « les homes boys et autres rappeurs n’ont qu’à bien se tenir, on est toujours là nom de Dieu. On n’est pas bling-bling mais on se distingue et notre reine Dita dépasse à l’infinie Paméla Anderson, bordel ! » Avant d’éclater de rire en me regardant taquin pendant que je me signe.
Les mois passent, à la fin d’un duo avec son ami rockeur du groupe Korn – Jonathan Davis – pour ma chanson « Mystification », le disque de Marilyn est enfin en session de mixage détaillé et précis, avant de paraître plusieurs mois plus tard. Il est sujet d’interrogation aux Etats-Unis. Marilyn et moi faisons la promo face à un journaliste du 20 heures « ce disque est un mariage entre le Gothisme et le Christianisme, il signifie qu’on peut être sombre, accro à la rédemption et emplie de mysticisme combiné à la réalité. Vincent et moi avons des émotions parallèles. Et j’emmerde tous les fondamentalistes évangéliques qui voudront lyncher mes concerts » dit Marilyn, j’ajoute en plaisantant un passage de la chanson « Antichrist superstar » à l’attention des intégristes avec un regard effrayant face caméra « Repent, that’s what i’m talking about, i shed the skin to feed the fake. Repent motherfucking fundamentalists, the moon has now eclipsed the sun, angel has spread his wings » Marilyn éclate de rire « Alleluïa motherfuckers ! » hurle t il en déconnant « une promo télé avec Marilyn Manson c’est comme les concerts de Slipknot, défoncé à l’excès et profond. Eux ils fracassent la gueule de leurs fans allemands, nous on flinguent les interviews » dis je au journaliste en souriant, Marilyn à du mal à contenir son rire « mais on ne va pas pisser sur un coin de votre plateau, alors de grâce ne détruisez pas notre disque en direct pris de rage » rajoute Marilyn en souriant. Le journaliste nous fixent abasourdit, il se pose la question au fond de lui-même si nous ne nous foutons pas de sa gueule, il craint de se faire licencier. Il remonte sa cravate et avale sa salive avant de reprendre le cours de son journal, choqué.
On va promouvoir le disque avec Marilyn en Italie. On s'installe sur un canapé confortable pendant que le présentateur met le disque en évidence et parle dans sa langue natale. Il pose une question à Marilyn, traduite grâce à son oreillette. Marilyn réfléchit quelques instants et répond de manière posée, le traducteur Italien fait son travail jusqu'à ce que son portable sonne. « Bordel ! Qu’est ce qu’elle me veut encore cette conne ? » Lance t’il en s’apercevant que c’est sa femme. Marilyn n’a pas capté, tout comme moi, et poursuit alors que le public souriant et le présentateur gêné profitent de la scène de ménage en direct. « Quoi encore ? Non, je bosse ! Tes gremlins, ils ont une carte de bus que j’ai taxée, bordel ! Et bien tu te démerdes, je n’en ai rien à secouer. Mais bien sur, je suis en train de sauter une autre femme, d’ailleurs tu ne l’entends pas se plaindre que tu me fais chier, oui tu me fais chier bordel de Dieu, et tes connards de parents plus suspicieux que la CIA. Quant aux remarques de ta mère sur mon boulot, mais putain comment tu crois que j’ai payé sa putain de croisière de merde aux Caraïbes, où elle a dû sucer Rico le barman. Ta mère, je l’emmerde et toi aussi pauvre conne, occupes toi de tes morveux et fait à bouffer quand je rentre ». (Marilyn comprend la confusion, il me regarde et nous sourions pendant que le présentateur essaie de se cacher). « Ta gueule putain ! Arrêtes de me faire chier, moi aussi je t’emmerde ! Là je suis en train de niquer avec Marilyn, t’es satisfaite ? C’est ça, va te faire enculer ». Marilyn sourit et lance « Je crois que mon traducteur traverse une grave crise conjugale ». Lequel ne sait pas quoi faire pour s’excuser mais Marilyn lui dit calmement « Il n’y a pas de problème, ça me change des fondamentalistes qui veulent me descendre ! »
Durant le Ozzfest, quelques mois après pendant une nouvelle tournée de Marilyn, il entre sur scène et incendie l’assistance. Ozzy, Dita et moi allons à l’extérieur où les évangélistes protestent sous forme de meeting. Ozzy filme les contestataires face aux fans de mon héros. Je débarque en plein prêche rédempteur, coupant l’élan du mec et attirant l’attention des fans qui sourient de mon intervention. J’attrape le mégaphone de l’évangéliste stupéfait et réplique dans l’appareil « voilà c’était notre pause promo évangéliste sur Ozzfest TV, vous pouvez trouvez ce genre de spécimen chaque jour aux offices de l’apocalypse dans les magnifiques cathédrales de Los Angeles car en France on les a défoncées. Pourquoi ? Parce qu’ils font chier avec leur morale Cosmopolitan à 3 cents, même les clodos leur envoient les clebs afin qu’ils gardent leurs distances ! Mais bon soyons charitables nom de Dieu, adoptez ce connard d’intégriste ! Un acheteur peut-être ? » . Dita et Ozzy sont hilares, l’activiste est furieux et déstabilisé, quant aux fans ils m’applaudissent. Dita me prend dans ses bras et ne peut s’empêcher de rire. Ozzy coupe sa caméra et me serre la main en me complimentant. Puis il montre à toute sa famille l’exploit filmé, ils sont conquis. Dita me regarde et me dit « tu m’as fait bien rire. Tu vois que tu n’es pas ce qu’ils ont essayé de te marteler dans ta jeunesse. Même les fans t’ont applaudi, tu n’es donc plus seul et incompris en ce monde, et ils te regardaient avec respect. Tu n’es donc pas si jetable ! » En me souriant et en me tenant tendrement la main. Marilyn fait un interlude pour me présenter avant d’interpréter mes chansons face à son public qui sait ce qu’il s’est passé à l’extérieur avec l’intégriste, grâce au bouche à oreille. « Voilà, maintenant je vais vous présenter mon prophète qui navigue dans les ténèbres et le mysticisme christique. Vincent Blénet, un jeune écrivain qui a des choses à nous révéler, les prochaines chansons ont été écrites par lui et il a un sacré talent : c’est my best fucking friend ! » Marilyn m’agrippe amicalement dès mon apparition sur scène. La foule est survoltée pendant que je la fixe stoïquement, je me signe et hurle « in nomine patris et fili et spiricti sancti. AMEN MOTHERFUCKERS ! » Elle siffle euphorique dès que j’affiche un doigt d’honneur face à tous nos détracteurs et contestataires. Marilyn entraîne la foule à lever les poings comme une vague rythmique, ce qu’elle fait et il leur lance “la prière n’est pas achevée, répétez après moi : AMEN. » La foule lance « MOTHERFUCKERS ! » Ils scandent de plus en plus fort ce leitmotiv sous la cadence de Marilyn, puis il les arrête et j’enchaîne le regard glacial, sous le regard admiratif de Dita et de mon héros souriants, pour enchérir « message des ténèbres christiques à tous les évangélistes et intégristes : repentez vous enculés, vos pêchés dépassent vos louanges à l’église. On est différents, on vous effraie, on est fiers, on n’a pas peur de votre putain de système, on est ce qu’on est et vous pouvez nous blâmer. Christ connait la valeur et la bonté de nos âmes. Alors cathos des Publix. Nous les damnés que nous sommes vous crucifions et vous disons FUCK ! ». « Alléluia my friend and fuck bling-bling : welcome in our church of christian heavy metal prayers motherfuckers, represent ! » Plaisante furieusement Marilyn en souriant et en me serrant très fort dans ses bras. Dita me sourit et m’applaudit intensément sous l’acclamation des fans, puis elle me prend dans ses bras et me félicite.
Un soir, je suis invité à passer la soirée avec Léo chez lui. Il me pose des tas de questions avec un magnétophone pour me comprendre d’avantage. Il a bossé ses questions d’arrache pied et les a bien préparer à l’avance sur une feuille, il me les pose dans son salon et quand je me lève pour aller à la cuisine chercher un verre d’eau pour étancher ma soif, Léo me suit à la trace avec son magnétophone afin de ne pas occulter un mot de mes réponses pour sa composition du personnage et s’en inspirer sur le tournage. « Tu te rend compte qu’en 2004 j’ai écrit un questionnaire de 9 pages pour t’interviewer et aujourd’hui c’est toi qui m’interview, c’est grandiose non ! » Lui dis je, il sourit, après avoir manger et bavarder copieusement, Léo me propose de faire un tour de L.A. à pied tout en poursuivant son interrogatoire dit il en plaisantant.
Nous marchons dans la rue, soudain un dealer nous aborde « REPENT, démon de l’enfer qui absorbe la santé de tes victimes enfoiré, REPENT car IN HELL WE’RE THE MOTHERFUCING VICTIMS. » c’est ce que je hurle. Léo est scotché il n’en revient pas que la rue et le désespoir m’aient bouffé l’âme au point que je sois impulsif dans la rue. Léo mémorise et note sur un calepin cette réaction. Ensuite on passe devant une prison, là j’explose « REPENT fucking matons, Hey les taulards n’allez pas en HP ne troquez pas un enfer contre un autre, c’est un ancien interné de seize ans qui vous parle, faites une émeute, réagissez, foutez le feu au system et faites valoir vos droits pour votre idéalisme ! ». Léo mémorise et note ma réaction, il me demande pourquoi je réagis impulsivement de cette façon comme si je n’avais rien à perdre « trop de souffrances qui ne cicatrisent plus et puis c’est un exutoire ! » lui dis-je. Léo me fixe, il est fasciné et curieux à ma façon de réagir, puis pour déconner on chante en duo, on hurle même face à la prison la chanson « the nameless » du groupe Slipknot. Léo fait les chant de Corey Taylor et moi ceux de Chris Fehn. Léo et moi on se lance, je le regarde de temps en temps « destroy » « decay » « disappoint » « delay » « you’ve suffered then » « now suffer unto me ». Léo et moi éclatons de rires et poursuivons déchaînés. “anyone” “no” “anything” “yes” “anyway” “fall” “anybody” “mine” “anybody” “tell me” “I want” “you” “I need” “you” “I’ll have” “you” “I won’t” “let anybody have you” « obey » « me » « believe » « me » “just trust” “me” “worship” “me” “live for” “me”. “be grateful” “now” “be honest” “now” “be precious” “now” “be mine” “just love me”. “possession” “feed my only vice” « confession » « i won’t tell you twice » « decide » « either die for me » « or give up » « any chance you had of being free ». Léo et moi éclatons de rire, il me dit avec ironie que Marilyn est peut être en train de s’arracher les cheveux pendant qu’on rigole « do you love your guns, god and government » hurle Léo face à la prison en souriant pour décomprésser, j’éclate de rire et enchaîne d’une voix rock métal « fuckers ! ».
On le refait quelques fois avec euphorie et complicité, puis on s’arrête car une voiture de flics passent gyrophares en action, Léo et moi nous retenons de rire, puis quand les policiers désertent on se laisse aller. « pray again, pray again » « we won’t die » « pray again, pray again » « we won’t die ». Léo me regarde avec admiration et fascination alors que je hurle “be face the death for reach the faith, suicide yourself you will be safe” Léo reste interloqué et impressioné. Il prend des notes sur son carnet et me lance en souriant “tu est paradoxal mec, suggérer le suicide en arborant un crucifix autour du cou. Seigneur ton passé ressemble à Stalingrad » je souris avant de répliquer face à la prison sous l’œil concentré de Léo. « Hey les taulards réclamer la pénitence à vos matons, devenez leurs cauchemars, la révolution est votre absolution. J’ai été crucifié à mort par le passé, maintenant Repent Day est ressuscité. L’heure des excuse à sonné, foutez leurs la muselière pour qu’ils ferment leurs putain de gueule de fonctionnaires de l’état à la con, si vous voulez survivre chaque jours ». Léo note toujours, se met à rire et soudain fixe la prison en hurlant « refusez l’abnégation, l’abolition et accepter sa résurrection. La résurrection de mon super pote Vincent Blénet le Repent Day » Léo éclate de rire et me regarde amicalement. Complice je surenchéris en signant la façade carcérale « amen motherfuckers. So scream if you’re alive man » Léo rit grandement et siffle en brandissant ses bras afin de me soutenir « amen for Christ » hurle t il. « Halléluïa mec » lance un taulard insomniaque depuis les barreaux de sa cellule. Léo, plié en deux de rire réplique vivement « ouais mon pote, le révérend a prêché. La foi est avec nous mec » avant de siffler d’encouragement et de reprendre ses notes concentrées. Il essai de définir ma personnalité afin de construire sa future performance.
Soudain on entend des sifflements et des cries d’encouragements des mecs en taule derrière leurs fenêtres grillagées, Léo et moi nous nous regardons surpris et rions « merci les gars bonne nuit bon courage et ne vous faites pas sodomiser à la douches » lance Léo aux taulards « ne vous faites pas baisé par l’astuce de la savonnette, vous etes pas pédés bordel, Rappelez vous : reach out and touch faith » dis je à voix haute Léo est plié en deux de rire. « putain, il n’empêche que Marilyn, Eminem et Slipknot ils ont du style dans leurs textes et quant à leurs musiques elles sont très inventives. Seigneur, tu me les as tellement fait entendre tes disques que parfois à une avant première ou sur un plateau de télévision pour une promo ou encore sous la douche, il m’arrive d’y penser et en solitaire je les fredonne. A force je les connais par cœur for christ ! » Me dit Léo en riant, suivit de mon rire. Puis on continue notre ballade et Léo reprend ses questions vivement avec son carnet. On passe devant un HP « là tu vas gueuler c’est sur ! » lance-t-il en souriant car au fond cela l’amuse et il y prend goût, comme des pauses. « REPENT motherfucking psychiatrie, puisse les flammes de l’enfer vous consumer espèces d’enculés. Puisse Dieu lui-même envoyer vos gosses dans vos cellules en manque de came ou qu’ils aient une overdose, vous entendez sales enfoiré de psys… Hey les patients tenez le coup car moi je tente de sauver mon âme déchue afin de témoigner pour qu’ils ne brûlent plus les ailes des gosses. » Telle est ma réponse. Léo note et mémorise à nouveau. Il est un peu mal à l’aise vis-à-vis de ce que j’ai enduré, il sait que là j’ai un peu de mal à rester impartial. Léo me pose gentiment sa main sur mon épaule par compassion « ils t’ont trop fait souffrir et ont dépassé les limites avec toi n’est-ce pas ? » J’acquiesce.
Sur le tournage où Léo alias moi dans le film, est invité par la fille que j’aimerais et qui m’as marqué et scarifié a vie par son rejet et son absence brutale. C’est l’actrice Thora Birch qui joue ce personnage. En attendant que Marilyn soit prêt je discute avec eux « c’est une phase assez confuse de ton passé car malgré la douleur indélébile, tu est encore amoureux d’elle » me demande Léo, j’acquiesce et leur explique qu’elle avait un mec à l’époque et que je souffrais de ne pas lui avouer mes sentiments d’abords par respect pour son couple et par peur de la perdre, ce qui est arrivé par la suite. « Ca c’est de l’amour pure » dit Thora avec un regard d’admiration envers moi et en me souriant.
Sur le tournage dans une cellule d’isolement en HP. Marilyn donne ses directives à Léo qui écoute attentivement, ils échangent des idées un moment. Je coache Léo sur ce que je ressentais à l’époque quand j’avais 16 ans isolé et drogué dans ma vrai cellule à l’hôpital psychiatrique « la Colombière » à Montpellier. Puis ils tournent les scènes de la journée. Dans l’une Léo tourne en rond en faisant les cents pas, Marilyn est fixé sur son moniteur vidéo. Dans une autre Léo sanglote massivement et transmet involontairement de la tristesse à toute l’équipe, Marilyn sourit il est fou de joie, il a ce qu’il attendait de Léo et dans une dernière scène Léo regarde le plafond évasif, allongé sur un matelas à même le sol et devant simuler l’abrutissement et la destruction mentale des neuroleptiques, dont j’ai beaucoup souffert dans ma vie quotidienne. Léo vient vers nous derrière le moniteur vidéo, à la fin des prises pour faire son auto critique. On regarde les rushes et Marilyn et Léo discutent encore des prises, ils réfléchissent et réinvente des regards des gestes la psychologie du personnage. « Pour cette prise tu pose ta tête en larmes sur le judas de ta cellule et tu tape inlassablement la porte » dit Marilyn « quoi j’éssais de fracasser la porte dans cette séquence précise ? » « Non juste tu cogne la porte pour alerter l’attention de n’importe qui ! » « Je peux même en larmes regarder de droite à gauche et dans tous les sens, en étant bouffé par les camisoles chimiques, si quelqu’un va se pointer ! » « Excellente idée, fait ça ce sera super » « je frappe comme ça ? » dit Léo en faisant le geste « tout à fait » répond Marilyn en hochant de la tête et en se refixant derrière ses écrans télés, quant à Léo il retourne à sa position.
Les mois passent, le film est finit, monté et prêt à sortir dans un mois à travers la planète, en attendant il est sélectionné pour le festival du film américain de Deauville. L’album est sortit dans le monde Marilyn prépare en privé une nouvelle tournée de concerts. Léo, Thora, moi et lui-même présentons le film aux médias internationaux, on répond face aux caméras des chaînes françaises comme France 2 et Canal +, puis on s’arrêtent on fait risette à gauche à droite face à la première salve des flashs des paparazzis. C’est démentiel, tous nos mouvements sont filmés et mitraillés par cette armée de journalistes, caméramans et paparazzis qui cherche à faire leurs beurres. Les flashs crépitent au rythme d’un tech 9 semi automatique, rien n’arrête cette vague frénétique, les mecs nous hurlent dessus pour nous shooter comme les petits porteurs à Wall Street lorsque la courbe économique chute vertigineusement. On se croirait à Rungis ou alors à une enchère d’un Picasso rarissime – dont on l’a retrouver au fond d’une cave poussiéreuse et à qui il va falloir raquer sévère car on l’a restauré – chez Christie’s. Nous sommes pour les médias de la barbak de luxe et soumise.
De plus les télés européennes nous réclament une nouvelle tournée de junkets que nous acceptons bien évidement. Après on a la conférence de presse collective filmée elles aussi avec un traducteur à nos côtés. « Ce film relate parfaitement comment comment on peut détruire une vie innocente par des vices et que nos comportements sociaux sont à revoirs » répond Léo à un journaliste Anglais. « Fuck the conventions, le système m’as crucifié depuis mes 16 ans en HP et la société doit prendre ses responsabilité, arrêtez de me culpabiliser for christ. Quand j’écris que je suis mort en 99 c’est qu’on a tué froidement le peu de confiance en moi-même et d’optimisme que vous avez détruit avec le temps à l’usure comme un jeu » dis je lucidement à un journaliste Américain qui, mouché, remonte sa cravate. « le but de ma prochaine tournée est de m’exposer et m’exulter de toute mes force sur les lyrics de Vincent à travers ses sentiments et non les miens. Quand au message que représentera cette tournée c’est remettez vous en questions. Croyez vous que parce que vous allez chaque dimanche à la messe le matin à 9h30, que vous confessez vos pêchers à voix haute afin d’être absous et que quand vous sortez vos réflexes quotidiens reprennent le dessus donc vous repêchez et vous revenez à 9h30 le dimanche matin à l’église pour l’absolution, cela se nomme un cycle, le pardon se mérite il n’est pas acquis de droit ! » Dit Marilyn à un journaliste français. « Repent Day est une combinaison du mot mystique repent qu’on entend dans la chanson Antéchrist Superstar de Marilyn et day vient de l’appélation Bastille Day,c’est comme ça que les Américains nomment la révolution française en 1789. La combinaison des deux est un cri face au système afin qu’il se regarde en face et qu’il réponde de ses crimes capitalistes et sociaux. Par contre pour la chanson cela symbolise le fait que j’ai grandis avec mes cicatrices et donc je ne suis plus votre objet pervers » dis je à un journaliste allemand.
Face à la popularité croissante de mon livre Chroniques des ténèbres, j’enchaîne les interviews où les journalistes ont du mal à me cerner. Les télévisions s’intéressent à mon cas et multiplient les reportages. Ils me suivent partout à travers la pénombre de mon existence. J’évoque les douleurs existentielles et les blessures romantiques de celles qui m’ont crucifié avec nostalgie et amertume. Les journalistes me questionnent sur les poèmes, qui m’ont servis à développer mes nouvelles figurant dans ce livre, dont Marilyn Manson s’est approprié à son répertoire pour son nouvel album. Ils me questionnent sur lui, son amitié à mon égard, ainsi que celle de Dita Von Teese. Fier comme un pape je relate notre amitié indélébile et l’importance que mes écritures et moi-même représentons pour Marilyn et Dita. Lorsque mon livre paraît outre atlantique, les médias recommencent le défilé promotionnel. Cela me fait bizarre que l’ont cherchent à me cerner alors qu’avant mon silence était de rigueur stricte. Je fais de longues séances de dédicaces à travers les Etats-Unis. Je savoure le spectacle de ces vagues massives d’inconnus qui trouve un intérêt à mon écriture. Durant ces évasions médiatiques et populaires où je suis passé comme un innocent effrayé dans l’arène des talk-shows. Pendant mon marathon, je reçois un appel des studios Warner Bros. Ils m’expliquent qu’ils sont intéressés par mon ouvrage et me proposent un rendez vous pour adapter mes écrits au cinéma. Je montre au producteur un condensé amélioré de mes nouvelles sur les anges. Le producteur accepte et lance le nom de Léonardo Dicaprio pour incarner l’archange Gabriel gothique et suicidaire « il coûte extrêmement cher, de plus je crois qu’il va refuser étant donné qu’il n’a pas voulu accepter mon précédent livre publié en anglais » dis je amèrement. « Tout sera réglé, votre texte sera respecté scrupuleusement, quant à Dicaprio je m’en charge » me réplique le responsable et il ajoute que j’effectuerai la promo du film avec Dicaprio et qu’il va m’accompagner dans mes errances pour capter le personnage de l’archange Gabriel ainsi que mon univers. Le producteur me demande quelle actrice je souhaite voir jouer le personnage d’Aline. Je lui lance le nom de Julianne Moore. Le producteur est OK et planifie le même programme préparatoire avec elle.
J’attéris à New York où Julianne m’accueuille ravie. Elle me félicite pour mon livre qu’elle a dévoré « ton adaptation cinématographique m’as époustouflée, je suis certaine qu’on va faire un tabac. Si il y a des salles mixtes remplis de chrétiens et de gothique on auras fait un exploit ésothérique. Espèrons qu’à la sortie du film les évangélistes ne lyncheront pas nos spectateurs de blasphèmes apocalyptiques, pendant qu’ils s’achètent du Coca Light » avant de me faire visiter la ville. Nous marchons dans les rues, Julianne me raconte certains détails historiques et d’autres plus communs ou culturels de New York. On visite quelques boutiques et regardons discrètement dans les librairies mon livre qui continue de se vendre, Julianne regarde autour du rayon avec malice et prend quelques exemplaires de mon livre et les place à droite et à gauche afin que le regard des lecteurs soit attiré et les incite à investir dans mon ouvrage « quand j’ai le temps, je m’occupe du marketing de ton livre en terroriste et ça a l’air de fonctionner. Pour les libraires tu n’es pas une apocalypse économique, mais plutôt un Tsunami commercial. Ça change de Montpellier où personne ne t’a compris ne faisons pas de vieux os, sinon on va générer une émeute. Les journalistes vont débarquer de partout telle une sainte inquisition » me suggère t elle avant que nous filions en douce.
Nous allons voir plusieurs cathédrales. Julianne observe chaque recoin archaïque et les peintures christiques. Elle me pose des questions sur le monde derrière le monde et la barrière destructrice mais invisible qui lie cet ange à la mortelle qu’elle incarne, mais aussi la raison suicidaire de cet être mystique et millénaire au point de provoquer Dieu avec insouciance alors qu’il sait qu’il est un immortel à son service. Julianne m’écoute attentivement et me questionne sur ma vision de la croyance chrétienne et des règles célestes auxquelles Dicaprio est confronté. « As-tu fais des recherches particulières pour raconter tout cela dans ton livre, comment as-tu fais ? » Me demande t elle. Je lui dis que non, je me suis basé sur mes émotions, mon passé, mon interprétation de certains mythes. J’ai improvisé avec le contexte actuel et mes douleurs. « Mon personnage est inspiré d’une personne existante ? » Me demande Julianne. J’acquiesce et lui dit que j’ai combiné le désir suicidaire de Gabriel avec la douleur de mes absences sentimentales. Julianne est impressionnée « tu parles au nom des anges, ce n’est pas commun de nos jours où la culture se dégrade » dit elle en souriant. On regarde ensemble les peintures, les vitraux Christiques et elle me demande comment je me sens maintenant, en m’affichant un sourire amical. Je lui fais part de l’heureux contraste entre cette journée et la semaine précédente à Montpellier où les jeunes pissaient sur les panneaux publicitaires sans se cacher pendant que des personnes attendait le tramway. Mais aussi des gens qui se masturbaient à la vue de tous et d’autres qui hurlaient leurs violences impulsives, complètement torchées. « Seigneur, dire que le dixième de ce que tu vois chez toi, si on faisait cela chez nous, il y aurait polémique dans les médias. Heureusement que tu m’informe, comme ça j’éviterai ce spectacle apocalyptique à ma fille lorsqu’elle voudra voyager plus tard ou pour mes vacances familiales. Si au cours d’une balade paisible j’ai un mec obscène, exhibitionniste qui se dévoile et agite ses arguments salaces, ma balade touristique est foutue. Bonjour le malaise ! Mais je comprends ton amertume avec ta solitude, enchaîné dans une ville où chaque recoin te remémore tes multiples blessures douloureuses » me dit Julianne en me passant amicalement le bras sur l’épaule. Nous poursuivons la visite de la cathédrale en commentant nos ressentis face à ces œuvres mystiques centenaires. Nous regardons les crucifix et le Christ qui dominent les lieux, tous les deux méditatifs.
Sur le tournage dans les scènes où l’archange Gabriel défi Dieu au sommet d’une cathédrale, les techniciens préparent les caméras et vérifient la résonnance des cloches pendant que le réalisateur donne ses directives à Dicaprio qui élabore ses idées d’interprétation, avant de se positionner sur le décor de la cathédrale « putain, provoquer Dieu : Just do it » plaisante t il, puis il se concentre et tourne la scène avec l’affairement des cloches et des caméras. Dicaprio vit son personnage à fond et se surpasse. A la fin tous l’applaudissent, il vient vers moi et me dit « ces cloches m’ont défoncés les tympans, avec le son THX même les malentendants vont pouvoir suivre cette colère religieuse sans problème. Les publicitaires pourront utiliser ces scènes du clocher afin de valoriser les télés high-tech en vente aux supermarchés Américains pour des consommateurs excèssifs ». Il va ensuite regarder la séquence sur un moniteur vidéo, il sourit du résultat « ça pourrait être aussi une bonne campagne anti-tabac : Mettez des patches sinon voyez le résultat » ironise t il. Dans une autre scène où il joue avec Julianne dans une église, ils répètent la scène où Gabriel entoure Aline et élaborent avec le réalisateur. « Avec mon allure ténébreuse et Julianne, on est un couple modèle » plaisante Dicaprio « amenez les paparazzis, on assument complètement. Vanity Fair, nous voici » ajoute Julianne. Ils éclatent de rire et se concentrent sur leur préstation.
Le film la désolation de l’éternité, est sortis en salle. A l’avant première Dicaprio, Julianne et moi nous nous faisons mitraillés par les multiples photographes de presse et nous enchaînons les interviews télés. « Ce rôle est très complexe et en contradiction avec les mythes du Catholicisme dogmatique. Mon personnage est très tourmenté sentimentalement et par sa solitude dans son environnement. Il n’est pas un emblème pour la consommation de Prozac. Ce film est plutôt un réunificateur des communautés distancés et underground » répond Dicaprio face aux caméras de ABC. « La situation dramatique de cette romance proscrite reflète le manque d’écouter les gens qui nous entoure dans un système déformé par l’idéalisme populaire et dogmatique imposé. Il ne s’agit pas de blâmer les communautés représentés dans ce film, mais de s’accèpter sans soupçons » répond Julianne face aux caméras de NBC. « Amen ma sœur, on attend de faire une projection privé au Vatican ! Cher Benoit XIV nous sommes impatients de déconner et de nous ennivrez à la Kronenbourg ou à la 1664. On les attends les invitations nom de Dieu ! » Plaisante Dicaprio, sous les éclats de rires de Julianne pendant que je me signe. Le lendemain soir je retrouve Dicaprio et Julianne pour entamer la promotion dans une émission de télévision, nous nous installons et répondons du mieux possible à des questions infantiles et inutiles. Je fais figure et essaie de ne pas être trop intimidé afin de rester focalisé sur l’impact de mes réponses, Dicaprio et Julianne eux sont rodés. Le présentateur essaie d’en savoir plus sur l’univers mystique ainsi que sur la foi où j’ai marié les ténèbres avec le Christianisme. J’évoque mon parcours, puis il nous demande comment nous allons gérer les confusions conservatrices, « avec Scorsese je dois tourner un film où durant les retransmissions de la messe dominicale, je dois me lever et brandir un écriteau assez visible sur lequel les intégristes pourront lire : Marilyn Manson est un fils de Dieu, torchez vos chiards avec vos menaces de mort apocalyptiques et Repentez vous tas d’enfoirés ! Marty va appeler ce film Alléluia motherfuckers » lance Dicaprio en souriant, je réplique en me signant « in nomine patris et fili et spirictus sancti. Amen ! » Dis je en fixant la caméra avec un regard effrayant. Malaise en direct. Nous enchaînons les junkets à travers les Etats-Unis. Lorsqu’un journaliste doit valser avec un autre, je hurle vivement « où il est le suivant, on crève la dalle bordel, il nous reste du chianti en rab » Dicaprio et Julianne rient.
Pendant la tournée promo européenne, sur le plateau d’une télé Allemande Dicaprio, Julianne et moi-même sous installons. Le présentateur fait la promo du film et pose des questions à Léo et à Julianne. Ils répondent en concertation posée. Là les deux traducteurs en oublient leur fonction et font profiter l’assistance de leurs ébats amoureux, en direct via les hauts parleurs de la régie. Dicaprio sourit surpris, Julianne tente de contrôler un éclat de rire, à chaque détail des performances physiques en allemand d’un ton vif. « Si les traducteurs chez nous avaient autant de liberté d’expression, vous auriez des cavaleries d’associations de parents qui vous hurleraient au blasphème de la corruption de la jeunesse traditionaliste. Si ils sont virés ils peuvent se reconvertir dans les films pornos, on les classifiera dans la liste À des acteurs de cette catégorie. » Plaisante Dicaprio pendant le déroulement des ébats qui s’accélèrent. Le présentateur se cache discrètement, « je me demande comment les parents vont trouver une explication théorique et rationnelle face à ce qu’on entend ! On est en direct en plus à l’heure du quatre heures, au moins je pense que l’histoire de comment on fait des enfants va se matérialiser » lance avec ironie Julianne, face au présentateur qui essuie son front terrifié à l’idée d’un chômage imminent, en souriant. « Mein salope ! » Lance vivement le traducteur à sa partenaire. Dicaprio rit « là c’est assez explicite, je crois ! Amis de la poésie bonsoir ! Vous allez pulvériser des records d’audience encore mieux que les journaux télévisés monotones qui sont en perte d’audimat. Quand ils sont en panne de sujets sur les festivals de bières où les personnes interrogés bouffent leurs mots et parlent en onomatopées parce qu’ils sont complètement torchés. Les rédacteurs en chefs bénissent le Christ le dimanche à l’église, car ils ont reçus les traditionnelles vidéos amateur d’Al Quaïda productions où Ben Laden affirme depuis Mathusalem qu’il va bombarder les Etats-Unis ou bien crasher un avion Américan airlines sur l’immeuble de Goldman Sachs. De plus c’est la crise même chez les terroristes alors ils licencient pas mal d’activistes, par des attentats suicides ou encore des arrestations dans les avions à l’atterrissage, après les applaudissements des passagers se croyant en sécurité totale jusqu’à ce que les flics gazent l’appareil. Ils arrêtent le suspect et apprennent que ce dernier avait des explosifs au napalm planqué dans son slip Calvin Klein. Même pour le djihad un terroriste est branché moderne fashion » plaisante t il. Lorsqu’on entend l’arrêt des ébats car les deux traducteurs lisent des textos sur leur portable venant de leurs conjoints respectifs qui veulent divorcer, chaque insulte envers les techniciens de la régie est retransmise en direct. Julianne éclate de rire « pourvu que vous évitiez des procès conjugaux, là ça va être la crise chez votre rédacteur en chef, toutes les crises sont à l’horizon ! » Plaisante t elle en regardant le présentateur suer et engloutir de la Vodka à haute dose.
De retour en France, à Nice dans le couvent de Jean Marie, que je retrouve avec Dicaprio. Il nous emmène dans l’église. On s’assoit, mes deux amis parlent entre eux de sujets divers et notamment de l’adaptation de mes écritures religieuses en film la désolation de l’éternité, avec Dicaprio et Julianne « avec toi je vais avoir une image ecclésiastique dans la presse hollywoodienne. Je pourrai baptiser mes fans hystériques, donner la bénédiction à chaque conférence de presse, réciter des psaumes dans des interviews et exorciser ces foutus paparazzis » me dit il en plaisantant. Jean Maire lui annonce qu’il doit célébrer une messe au cours de laquelle il fera un prêche en son honneur à l’association de sœur Rachel. « L’archange suicidaire des ténèbres christiques va être baptisé et absout, remplaçons la chorale par un CD de Marilyn Manson, cela donnera le ton ! » « On n’en est pas encore à ce niveau, c’est que la conversion doit être labellisée, et j’ai encore du chemin ! » Ironise Jean marie en me regardant avec des yeux malicieux. Dans sa chambre, Jean Marie a prêté son ordinateur personnel à Dicaprio car il voulait consulter ses mails.
« J’ai beaucoup reçu des demandes innombrables d’interviews pour le film de Vincent, ainsi que Julianne, avant même qu’on aient tourné la désolation de l’éternité ! Donald Tyson disait vrai : l’apocalypse ne peut venir que de la race humaine, me dit il ». Nous arrivons plus tard à l’association où sœur Rachel nous accueille. Je vois mon ami Dicaprio bavarder gentiment avec sœur Rachel et s’intéresser à ce qu’il voit. Jean Marie nous demande de l’aider pour la mise en place de sa messe et nous le faisons bien volontiers tous les deux. Jean Marie, au cours de son prêche, nous parle avec beaucoup d’intelligence et de sensibilité de la tolérance, l’acceptation de l’autre quand il n’est pas semblable à nous. Il y a aussi toujours une note d’humour dans les sermons de mon ami qui parviens souvent à faire réfléchir son auditoire. Le portable de Dicaprio se met à vibrer et il prend connaissance d’un message qui vient d’arriver. « Putain, les enfoirés » lance t il impulsivement tout fort, furieux. Cela génère un silence dans l’assistance et Jean Marie – après une courte pause – poursuit son sermon. « Aimez et vous serez aimés en retour comme Mathieu le collecteur d’impôts qui fraternisa avec Pierre, le disciple le plus fervent du Christ. C’est dans cet esprit de fraternité que nous souhaitons la bienvenue à Léonardo au sein de notre communauté. » Jean marie lui offre un crucifix qu’il arbore autour du cou, il remercie tout le monde émue et serre la main de jean marie.
Les mois passent au fil du temps, Marilyn sort son nouvel opus – un nouveau best of – dont les singles promotionnels sont les chansons que j’ai écrite personnellement et dont il a mis du cœur à l’ouvrage dans sa performance vocale ésotérique et métal. Ce nouveau disque s’est vendu comme des petits pains. « Commercial Prayers » est un tube éxplosif, « Damnation and Redemption », « Believe or Die », « Mystification » en duo avec Jonathan Davis et “close your eyes”, mais aussi “her skin on mine” sont salué par la critique et font couler beaucoup d’encre. Je retrouve Marilyn dans sa loge à un prestigieux festival Londonnien où je suis invité à chanter mes chansons en duo avec lui. Dans ce festival bourré de fans diverses et hystériques, se produisent Slipknot, Eminem, Goldie, Daft Punk et Sophie Ellis Bextor pour la touche féminine à qui d’ailleurs j’ai fait une déclaration dans « her skin on mine » elle vient nous voir car elle l’as écoutée et adoré « c’est violent à la fin mais le début m’as flatté. Ta plume est forte et touchante à la fois, j’ai lut ton livre et j’ai adoré. Tu est un être magnifique dans ton âme » me dit elle en souriant Marilyn fait de même à mon égard. Ensuite je chante à Sophie « her skin on mine » a capella, elle m’observe tendrement avec attention et en souriant. A la fin de ma prestation, elle rit, applaudit et me prend affectueusement dans ses bras avec douceur avant de me fixer avec un magnifique sourire complice. Son regard face à moi est tendre et amicale. « C’est super, merci beaucoup » me dit elle avant de me resserrer dans ses bras. « Vincent aime beaucoup votre premier disque read my lips et il me l’a fait écouter, il m’a même chanté quelques passages quand on été en studio pour le disque. Accepteriez-vous qu’il chante un peu avec vous sur scène avant notre performance ? » Demande Marilyn à Sophie « bien sur avec plaisir » dit elle en souriant et me propose de m’entraîner avec elle. Durant nos répétitions on essaye de s’apprivoiser tout en partageant des rires complices. Sur scène Sophie s’adresse au public en brandissant mon livre « regardez ce livre il a été écrit par un jeune homme de 26 ans il y a mis toute son âme. Quand son livre est sorti, aucune librairie ne l’a accepté sauf une qui lui a torpillé ses ventes en le plaçant par terre au fond cacher par d’autres livres dans le rayon terrorisme. S’il vous plaît lisez le, en attendant cet écrivain qui chantera avec Marilyn Manson ce soir, va chanter avec moi maintenant. Veuillez l’accueillir comme il se doit, Vincent Blénet ! » J’arrive et lance « God bless you the audience ». Sophie rigole puis nous chantons lover, elle me lance quelques sourires complices, je finis la chanson en hurlant le refrain final. Sophie me regarde avec admiration « in nomine patris et filli et spirictus sancti Amen » dis je en signant le public, Sophie éclate de rire et me prend dans ses bras avant de me regarder avec intensité affective, une amitié tant espérée est née.
Puis le soir venue sur scène Marilyn et moi mettons le feu avec « campaign of fear » – un vieux de mes textes – où les fans sont euphoriques les bras en l’air comme une vague de hola qui s’active frénétiquement. « You destruct my humanism, so i embrace the nihilism. You put me in a motherfucking cell, without a crucifix i will pray in my motherfucking hell » hurle Marilyn en gesticulant dans tous les sens, suivit de quelques caméras, tout en brandissant un doight d’honneur furibard face au public. Marilyn crache en l’air et utilise son regard effrayant devant une camera “but fucking Jesus Christ you will have to pay and pray because it’s motherfucking Repent Day” hurlons nous côte à côte face camera. Marilyn sourit, il fait quelques gestes obscènes, ensuite il sautille un peu partout recrache dans le vide et brandit encore un doigt d’honneur face caméra cette fois. J’enchaîne habité « since 99 i’m fucking died by the motherfucking suicide for save your fucking life consider so slide” les fans chantent un passage de la chanson, Marilyn m’agrippe amicalement en souriant et nous hurlons braqué par les cameras “Resurrection”. A la fin de la chanson le public est survolté. « Levez les bras pour l’auteur de cette putain de chanson : Vincent Blénet »dit Marilyn, applaudissements générale, ensuite je hurle « Riot » dans mon micro les cris des fans et connaîsseurs retentissent de plus en plus fort. Marilyn prend le relaie et entraîne la foule « motherfucking riot comes, motherfucking riot comes… » la foule répète seule quelques instants, « riot is fucking coming » lance vivement Marilyn et nous enchaînons avec « result of politics ».
Les jours passent, pendant la tournée promo du disque et du film, en France sur le plateau télé de l’émission « le Grand Journal » de la chaîne Canal +. Michel Denisot, le présentateur et ses chroniqueurs : Ariane Massenet, Frédéric Beighbeder et Laurent Baffie sont en place avant d’attaquer l’émission
LE REALISATEUR (en voix off)
On risque d’avoir les intermittents ou les blacks furax contre Fogiel qui peuvent débarquer en direct, on a appelé des gars de la sécurité en plus pour leur faire barrage. C’est pour vous prévenir au cas où.
L’émission commence.
DENISOT
Bonsoir à toutes et à tous. Ce soir dans le grand journal. Evènement spécial, puisque nous avons sur ce plateau Léonardo Dicaprio qui va évoquer avec nous son nouveau film « behind Charismatic Propaganda » réalisé par Marilyn Manson sur la vie réelle et douloureuse d’un jeune écrivain en quête de reconnaissance.
ARIANE
Il s’appelle Vincent Blénet, il est français et vit dans le sud, à Montpellier.
DENISOT
Nous recevrons Marilyn Manson également pour le film et pour son nouvel opus pour son « contre best of », comme le nomme Vincent Blénet, qui s’intitule « I’m died in 99 » avec 5 chansons originales écrites justement par Vincent Blénet. Une introduction du rappeur Eminem et d’autres chansons déjà parus de Marilyn Manson dans ses albums précédents.
LAURENT (déconnant à plein tube)
Et ce soir il ne sera pas là puisqu’il les vend au black à un concert de Céline Dion à Las Vegas. Pendant qu’elle se produit sur scène en live, et aussi pendant que les fachos des associations Chrétiennes manifestent pour que les gens brûlent les CD. Bonne chance Céline, face à toi Marilyn et ses disques et dans ton fion les associations chrétiennes qui veulent cramer des CD
DENISOT
Accueillons sans tarder nos deux invités Marilyn Manson et Léonardo Dicaprio !
Marilyn et Léo arrivent sur le plateau, le public applaudit. Ils s’installent.
DENISOT
Bonsoir à vous deux. Vous connaîssiez vos œuvres respectives avant le film, ou pas ?
LEO
Sur le tournage de « Section 19 », Vincent me faisait écouter les disques de Marilyn, Eminem, Sophie Ellis Bextor et de Slipknot en fond pendant les pauses, il m’en parlait avec passion et pendant la préparation de « Section 19 » encore dans nos pauses perso il m’a fait voir Marilyn en concert sur le DVD « Guns, God and Government world tour » et franchement en toute honnêteté, j’adore le talent créatif de Marilyn.
DENISOT
Et vous, Marilyn ?
MARILYN
Pendant que Léo tournait « Section 19 » ses proches m’ont contacté pour rencontrer Vincent qui rêvait de faire ce contre best of, en incluant les chansons qu’il a écrite afin que je les intègre dans mon répertoire musical, ce que j’ai accepté bien sûr.
ARIANE
Vous pouvez préciser ce que vous entendez par « contre best off » ?
MARILYN
Vincent adore des chansons qui n’ont pas été en promo dans mes albums, comme « 1996 », « antéchrist superstar », « vodevil », « Arma-goddamn-motherfucking-geddon » « they said that hell’s not hot », « littlehorn », « god eat god » et surtout « Redeemer », qu’il adore par-dessus tout. Il rêvait tant que je chante ses propres chansons et que je puisse les inclure dans cet album que j’ai accepté de le faire car je pense qu’elles en valent la peine. Etant donné les chiffres de ventes, je ne crois pas avoir fait un mauvais choix.
DENISOT
Comment avez-vous convaincu Eminem d’écrire une longue introduction, une conclusion et de l’enregistrer dans votre album et aussi pour les chansons de Vincent, comment était ce de chanter les mots de quelqu’un d’autre que vous, à la première personne ?
MARILYN
Vous savez, il suffit de savoir écouter Vincent, de l’écouter et d’être vraiment réceptif, pour capter sa révolte. Après, tout est simple. Mais honnêtement, Vincent est un être à part. Quand à Eminem il s’est pointé au studio pendant qu’on enregistrait le disque, il a tellement aimé ce que Vincent avait écrit qu’il nous a proposé de lui-même d’écrire des textes qu’il a faits en une demi heures et elles sont excellentes. Il s’est surpassé dans ses chansons quand à Vincent il était aux anges.
LEO
Je confirme. Vincent est un être très attachant à qui la vie n’a pas fait de cadeaux, j’ai accepter de faire « Section 19 » et « behind charismatic propaganda » parce qu’il a trop souffert comme ça, il a droit à du bonheur tout de même. De plus ses écrits sont forts et c’est exactement le type de personnage que je cherche à jouer. Pendant la pré-production Vincent et moi avons passé des heures à discuter. De lui, de ses repères, ses blessures, sa colère envers le système. Je me souviens être allé le voir dans sa ville natale et des balades nocturnes que nous avons faites ensemble à L.A. et qui m’ont permis de le cerner davantage. Mais il est vrai qu’il est dur à capter ! Quand il décrit son environnement comme l’enfer, il y a du vrai. Il a fait ce choix, pour rester stable, d’être impulsif car c’est sa façon à lui de ne pas déraper. Un de ces soirs où nous nous promenions dans les rues de la ville, nous sommes passés près du Palais de Justice et de l’ancienne prison (il sourit), et là Vincent se met à hurler (essayant de l’imiter) « Eh ! Les taulards, faites une émeute pour faire valoir vos droits, foutez le feu à cette putain d’institution ».
Marilyn éclate de rire.
MARILYN
Vincent a vécu les événement douloureux de sa vie à doses massive, comment a-t-il fait pour ne pas basculer dan la folie je me pose souvent la question ?!
LEO
C’est grâce à nous. Mais ce qui m’as frappé chez Vincent c’est qu’il a énormément souffert de la part des fille qu’il a aimées et qui l’ont jeter comme de la merde et que malgré tout il cherche un réconfort féminin, il m’as dit que pour lui l’éxtrèmitée de ce qu’il raconte c’est d’abord pour nous impressionner, ensuite Hollywood et les journalistes qui lui ont cracher dessus tout comme les psys et les gosses qui le persécutait, mais aussi pour épater les fille.
MARILYN
Comme à Sophie Ellis Bextor notamment avec la chanson « her skin on mine », qu’il le lui a dit et la lui a même chanté a capella face à face. Ils sont devenus de très bons amis et conservent un dialogue régulier.
DENISOT (à Léo)
Léo vous arrive t il de conserver des réflexes de certains de vos personnages ?
LEO
Je gère, mais c’est parfois très difficile d’en sortir !
ARIANE
Et pour Vincent ?
LEO
C’est vrai qu’il est assez marquant, j’ai d’ailleurs conservé quelques réflexes de ce personnage dont j’ai du mal à me défaire. Mais Vincent est quelqu’un d’attachant et, d’ailleurs, nous sommes devenus de très bons amis inséparables.
DENISOT
Et vous Marilyn ?
MARILYN
Léo dit vrai. Et puis je me suis éclaté, tout comme lui d’ailleurs, à faire cet album. J’ai appris à le connaître et découvert que j’étais pour lui un héros, alors qu’il y a des milliers d’associations de tous poils qui veulent ma tête.
FREDERIC
Justement, Vincent a connu des extrémistes religieux, le saviez vous ?
MARILYN
Oui, je sais, il m’en a parlé. C’est une page qu’il a tournée maintenant. Moi je respecte son parcours et l’honnêteté qu’il a eu de m’en parler spontanément.
LEO (à Marilyn)
On l’a filmé ça d’ailleurs, ce passage est une expérience unique que Vincent raconte avec humour et lucidité.
ARIANE
Comment percevez vous ses écrits ?
MARILYN
Ce qu’il a écrit je trouve que c’est assez innovant et surtout très dense, très vivant. Qu’en dis tu Léo ?
LEO
Il faut remettre dans le contexte, que Vincent a fait tout ce travail sans jamais avoir rien appris autrement que tout seul. Il n’a pas eu la possibilité de passer le moindre diplôme, du fait de sa maladie, et c’est donc seul qu’il s’est documenté et qu’il fait son cheminement dans l’écriture pour en arriver là où il en est à présent. Il a toujours, chevillée au corps, l’angoisse de plus jamais pouvoir écrire, ce qui – à mon sens – est le propre des grands écrivains. Si il n’avait bluffé l’assistance et que nous n’avions pas accepté de lire son histoire, je pense sincèrement qu’il aurait commis un acte irréparable.
MARILYN
C’est vrai ! Il me l’a avoué un soir où nous parlions dans le studio.
Un ange passe….
DENISOT
On va enchaîner avec le Petit Journal…. (Soudain les intermittents du spectacle font irruption sur le plateau et demandes à s’exprimer en direct. Marilyn et Léo sont pris de court, Denisot engueule les intermittents qui protestent. Arrivent ensuite les noirs furieux contre Fogiel, munis de leurs t-shirt où on peut lire en grosses lettres : Fogiel, Démission ! Engueulade générale afin de savoir qui parlera en premier, ou si Denisot pourra poursuivre son émission. Marilyn et Léo sont pliés de rire)…Envoyez le Petit Journal People, bordel !
LE RÉALISATEUR
Désolé, je ne savais pas qu’ils avaient pu passer la sécurité.
UN INTERMITTENT
Toi, ta gueule, c’est à nous de causer maintenant.
DENISOT (au réalisateur)
On se demande à quoi tu sers !
Marilyn et Léo continuent de rire. Le réalisateur envoie la rubrique pendant que sur le plateau démarre une bagarre générale entre les noirs, les intermittents et tout le staff. Marilyn et Léo observent abasourdis la scène, inimaginable chez eux…ça les rend franchement euphoriques tout ce bordel ambiant.
MARILYN
Quand Vincent verra ça il va hurler de rire….
LEO
J’allais précisément te dire la même chose !
Quand l’image revient, c’est vraiment une confusion générale, ils sont tous en train de battre et Denisot hurle « Coupez bon Dieu ! » ! L’écran devient alors vierge de toute image.
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