VERTUEUX VERTIGINEUX (messe-kermesse)
26 fév 2023 par vincent
Vivre le péché, le sentir et le ressentir, sans en savourer les moindres plaisirs qu’ils offrent.
Goûter aux outrages, goûter aux blasphèmes, goûter à l’hérésie. Accepter de régler la note, accepter le refus de Dieu. Enjoué à s’essuyer la face inondée par les crachats de l’inquisiteur et de tous ces prêtres accusateurs. Zigzaguer entre la sentence et la démence, conjuguer sa propre violence avec sa virulence. Toiser l’abîme ainsi que le vertigineux vide, si vertueux.
Avaler la camisole chimique, hostie réformatrice, pitance de l’exilé, pénitence du refusé. Une lugubre drogue où la torture ne s’efface pas, une addiction où l’âme ne s’évade pas.
Enclave mortifère, acouphène masquant les horreurs d’un aryen sanctuaire.
« Poussières, vous ne valez aucune poussière ».
Ainsi résonne les maux d’un bon aryen, perché, tyrannisant ses ouailles.
Devant ce fou génocide-ère, devant ces folles cachent-ère. Je suis un péché, j’inhale l’insolence, j’inhale le blasphème. Cependant, jamais je n’ai pu goûter aux délices de l’apocalypse. Jamais je n’ai su savourer les délices de l’offensive.
Fantassins des catacombes, la colombe ne s’est jamais abaissée à délivrer quelques ombres enclavées dans l’agonie des tombes. Comme un gothique phénix, mes cendres dansent lascivement afin de ressurgir au sein d’infernales abysses. Neurasthénie ou pure folie ?…
De sombres limbes où les cris sont sourds, et oui, la colombe n’en a jamais rien à faire des enfers. La misère ne plaît guère à leurs monastères. Les croix de fer jouissent à nous infliger mille guerres. Des batailles où l’ennemi désigné, damné d’emblée parce qu’il est tombé, parce que la haine s’écrit déjà, tatouée dans nos veines.
Lorsque l’on nait dans les brasiers, lorsque l’on est accouché sur l’aride désert, lorsqu’on apprend d’abord à être amer avant de savoir évoquer nos premiers alphabets, là où l’abîme égosille le Styx, là où la démence est un ébat fougueux des deux sexes.
Là où le désespoir se récite par cœur dans l’oratoire. Comme un gothique phénix, la violence, la vengeance, l’excès sont mon fixe. Adrénaline ou héroïne ?… À vous de me le dire.
Prisonnier des abîmes, j’observe l’amertume. Celle qui enlace les ombres muettes, les ombres discrètes. Des ombres dansant pudiquement lorsqu’elles doivent traverser les abysses.
Les flammes régissent, les flammes vocifèrent ici-bas. Parfois c’est la faucheuse qui vient s’approcher, parfois trop près de moi. Elle vient frôler mes angoisses, me rappelant ainsi aux ordres. La mort essaie de caresser mon visage. Elle sait que j’ai peur et que j’en ai très peur.
Elle est au parfum qu’elle empeste, elle sait combien sa présence près de mon âme me terrorise. Elle rôde tout autour de mes ailes, on dirait une parade nuptiale.
La faucheuse sait très bien qu’elle m’intimide, d’ailleurs elle joue de sa terrible « emprise » et elle cherche à faire sentir toute l’ampleur de sa froideur au sein de l’église. La mort paralyse mes prières et elle canonise mes colères. Elle est la tétraplégie à chacun de mes hivers.
L’incendie, que dis-je, le violent brasier qui m’anime, il se nourrit à travers la famine qui m’étripe. Le feu me consume, il brûle mon énergie de vie. Survivre est à double tranchant.
D’une manière je carbure et d’une autre je me fane. Cela devient une roulette russe, subtile mortifère. Une roulette suicidaire qui me dévore lentement mais sûrement.
L’imprévisible est davantage plus roublard que l’habituel prévisible.
J’embrasse des blasphèmes, j’embrase des extrêmes.
La folie en devient un sordide et pervers requiem. Je grave un million de blâmes sur l’emblème de ma triste âme. Je m’égare et je cherche l’évasion à travers un labyrinthe fait de mille horreurs, je m’enjaille à incarner le sacro-saint déshonneur. Je m’en entaille de plaisir.
L’errance est un miroir brisé, des fragments falsifiés, puis des fragments facturés.
Errer isolé, tourmenté, effrayé, démuni par mille reflets dont chacun est l’incarnation de vos plus grandes frayeurs. L’errance sanitaire au cœur de cet affreux désert.
Entre le Styx où des crânes défénestrés reviennent à la surface pour vous hurler, vous pétrifier. Entre le gouffre carnassier où de déloyaux bagnards charognards bouchers vous appellent à vous prostituer, où il nous faudrait succomber au « pouvoir d’achattes ».
Pour nous facturer tous les derniers supplices en promotion, suivre les codes tendances.
Pour nous facturer le panel des nouvelles tortures à la mode, en solde. Allons-y à la messe.
Le chandelier de cierges hérétiques éclaire la douce promise qui s’est assise au fond de mon église. Elle s’enlise, soumise à de vilaines promesses, celles des queutards trimards.
Ils sont incapables de bien articuler chacune de leurs dérives à travers ces cantiques déglingués de la messe-kermesse.
Ma belle pécheresse, somptueuse paresse, caresse féline apaisant la contrebasse effroyable de mes violences. Douce et tendre ‘promise’ puis-je tenir tes mains lorsque j’irai à confesse ?
Elle qui est maîtresse de la nuit, elle qui est prêtresse des plaisirs, elle qui officie la quintessence de mes désirs, je réclame abondamment l’amour au sein de ses douces caresses.
Elle est la promise des ténèbres. C’est pourtant elle qui est l’Éden guérisseur, celle qui m’exorcise toute la cohorte de vociférations internes, l’émeute d’une meute de voix démoniaques internes rugissant et bondissant à l’intérieur de ma caboche.
Pourtant, l’éther se réitère, l’éther ressasse ses hivers, il fredonne toujours son ère.
« Poussières, vous n’êtes que mortifères poussières » prêchent-ils à la messe-kermesse.
Le Graal vaginal des belles se détériore, tel un buisson ardent la décadence consume l’innocence. L’intime des douces jonquilles vieillit trop vite. Dans la pureté des journées au cœur des Cieux, le moderne prêche assèche la floraison fraîche et le harem digital doit remplacer les arrivages d’écervelées à un rythme dictatorial. Cependant, malgré le sortilège noctambule qui m’accable, l’accès à sa prière à elle, elle m’est indispensable.
J’aimerais que mes mains parcheminent ses jolies courbes féminines. J’aimerais que mes ailes dessinent ses fesses et que mes lèvres comblent langoureusement ses seins de plaisirs.
J’aimerais que ma langue danse avec la musique de sa langue. Je rêverais que ma bouche lui rende grâce en priant le saint des saints au sein de sa chapelle intime.
Elle qui est cette sublime endorphine, attrayante morphine apaisante, balayant le temps d’une pause la cruelle famine, celle qui déchire la folle prose de mes troublantes psychoses.
Le danger est un fougueux baiser. Il éclipse, il me hérisse, mais il m’est régulièrement nécessaire pour mieux renaître. Tel un onctueux baptême rédempteur, lorsque l’évangéliste a fini de noyer mon visage dans les rivages d’un Styx Mississippien, pendant que des hordes de goules attendent leur tour, trépignant tous d’impatience en file indienne, alors que les braises giflent insolemment leurs jugulaires, névrosant férocement leur attente.
Mon visage est plongé, en apnée durant vingt secondes, chaque seconde me semble être mille apocalypses où chaque éternité fleurissent, se fanent et ressurgissent à la chaîne.
Comme un défilé inexorable, une routine industrielle. L’infinité se mute et me transmute.
Les vingt secondes de baptême me traversent au ralenti sur l’instant de noyade cléricale. Si le feu est une énergie de vie, il est également un virulent cannibale autophage.
La nuit porterait conseil mais souvent elle est l’instigatrice de nos terrifiants supplices.
Encore cette ère, toujours ces prédicateurs à assimiler les méandres avec les cendres.
« Éther, nous ne sommes qu’un cathéter à éther » ressasseront-ils à la messe-kermesse.
La vie des mortels est un chapitre éphémère.
Néanmoins sa courte et fragile instance rend la vie encore plus précieuse, encore plus savoureuse. Elle sera comme ce fruit intensif, qu’il soit jouissif ou dépressif.
L’existence n’est pas qu’une simple résidence, résilience où un bail se paye à la régulière.
Mais en revanche ‘survivre’, se subvenir sans trahir ni se trahir. survivre au creux des enfers est une toute autre affaire ! L’acharnement, en bas, c’est de résister à une survivance d’immortel en perpétuelle querelle avec les divers ‘caprices’ ordonnés par l’Eternel.
La nuit enflamme les conseils, elle embrase nos éternelles querelles, joutes de divergences déconcertantes, assourdissant nos consuls.
Alors que la routine s’achemine dans nos déprimes jusqu’à ce que la neurasthénie devienne sanguine. Alors que la brutalité cacophonique de voix, horrifiques et cinglées, toutes si torturées par d’orfèvres pastoraux officiant dans le scaphandre du gouffre effroyable.
Alors que plusieurs envolées d’anges déçus succombent à enlacer la folie psychosomative.
Certains sont si envoûtés qu’ils se laissent charmer puis cramer, happés par la lumière du soleil pénétrant, dupés par l’attraction sensorielle d’Instagram succubes.
Je contemple ces nuées d’anges volants, tournoyants comme une tornade touristique, paradant tel le paon agitant sa queue dans l’objectif de plaire à sa fausse Jézabel, belle maquerelle.
Éther, maudit poison mortifère, encore et toujours ton ère.
« Courtisanes infâmes, trafiquantes d’âmes. Fleurs vénales, jonquilles déloyales ».
Je vois ce twister progressivement se désépaissir car les anges tombent l’un après l’autre dans la sentence de leurs désirs. La tornade volante nourrit une cheminée cannibale, un four plus affamé de prétendants à la chatte des belles. Le vide regorge de victimes plumées, cramant toutes plus intensément, croyant recevoir l’amour de Père.
Éther, maux-dits raisons sanitaires, encore et encore ton ère.
J’ai pu constater par mes propres braises oculaires combien de mes frères qui se sont aventurés près de ces maudites frontières interdites, je les ai regardé s’émerveiller, je les ai vu prier le désir incommensurable de leurs plaisirs aux mille femmes de charme, jusqu’à être carbonisés par les ‘vertueux’ rayons du soleil d’Éden.
Le jour brûlera ses indésirables, la nuit nourrira ceux-là même qu’il accable.
« Courtisanes infâmes, trafiquantes d’âmes. Fleurs vénales, jonquilles déloyales ».
Près des rivières du Styx, je me remémore ce mortel, un humain doté de magie.
Il passait régulièrement en bas, probablement trop. Je l’appelais « McGyver de l’ésotérisme ».
Cette âme m’avait confié que l’eau est un passe-muraille entre les royaumes, si on a reçu la clé, c’est à dire la magie. Pendant que j’entends les hurlements cauchemardesques d’âmes torturées, écartelées, depuis les entrailles viscérales du néant purgatoire avec quelques giclées de sang voltigeant au-dessus du gouffre. Pendant que de l’autre côté je regarde ma fratrie défiler vers les charmes affolants des succubes Instagram pour s’y faire calciner, oxyder comme des volailles par la sainte lumière d’Éden. L’enflammante morsure des frontières interdites du Ciel, castrant définitivement ces damnés « amants ».
Régulièrement je me prélasse dans ma crasse, ma noirceur d’âme. Je suis un amant dément.
Le beffroi éclate, il vocifère et fait retentir l’effroi à travers l’immensité des enfers.
Ses clochers chancelants, étincelants, retransmettent l’écho de la peur aux quatre extrêmes de notre satanique désert. Des ecclésiastes aux yeux rougeâtres tels des serpents nous somment de rappliquer dare dare à la messe. La terreur m’envahit, je préfère obéir et aller prier pour notre perte que d’émettre un gentil refus. J’obéis à ces yeux rouges serpent monastiques.
J’ai peur, j’ai tellement peur ! Je suis fou ? Je dois vite communier et avaler de l’éther.
Je crains l’épouvantable amende si jamais j’émettais un moindre verbe d’agacement.
Je préfère me taire, je choisi d’aller chanter allègrement les cantiques déglingués dans l’église.
Ma somptueuse promise assise à l’hérétique érotisme, un hymne hypnotique qui électrise une folle assemblée de volailles toutes bien torchées, lessivées par des succubes, mandatées comme enfants de cœur, besogneuses calomnieuses, rabatteuses religieuses.
On défile, qu’est-ce que nous défilons tous biens obéissants, bouches ouvertes et ailes en berne ! Les ecclésiastes sanitaires nous vocifèrent combien « poussières, nous ne valons rien, nous valons bien moins que poussière ». Ensemble nous ânonnons comme du bétail, consentant à aller se faire étriper à l’abattoir, chantant joyeusement notre allégeance.
Nous avançons résignés, presque fascinés d’aller nous faire suicider par eux, eux ces maudits prêcheurs dégénérés. A force, nous y voyons une grâce, nous faire exécuter par eux.
Durant l’atrocité des offices, il y a les ‘baptêmes’ et il y a les ‘bénédictions’ tout le long de la messe-kermesse. Il y a d’abord ceux qui recadrent les ailés réfractaires en les sanglant à plusieurs prêtres, lesquels sont des squelettes vêtus d’immaculés suaires.
Les curetons crâneux attrapent la tête d’un ange déçu, lui-même ligoté, ils l’immergent dans un grand bénitier de flammes effroyables. Alors qu’il se débat et qu’il hurle l’agonie, les crâneux paroissiaux lancinent le devoir d’obédience et d’obéissance soumise faute de recevoir la punition divine des mains providentielles de l’Eternel, « la peur est un honneur, une saveur de votre Seigneur. La peur est votre sauveur, craigniez votre Seigneur, craigniez votre sauveur. Car ici-bas nulle âme n’entendra vos drames. Avalez votre éther mortifère. Acceptez le cathéter suicidaire comme rédemption salutaire ». Le karma ne sourit qu’à la vilénie.
Nous écoutâmes l’infamie et la perfidie enseignée à la messe-kermesse.
Une fois résigné à se débattre, les curés crâneux sortent la tête de l’ange châtié hors du bénitier de flammes, ils exhibent son visage figé de terreur, ce dernier devient très obéissant.
« BLASPHÈMES, VOUS ÊTES BLASPHÈMES. Reconnaissez la peur comme votre sauveur, acceptez votre sentence. Un objet n’a pas d’envie, un objet n’a aucun désir. Un objet reste immobile et docile ». L’ange se mit à hurler acceptant l’horreur du pessimisme. Le prêtre resserre ses doigts squelettiques sur sa tête, le prédicateur éclate d’un rire jouissif et malsain.
J’ai peur, qu’est-ce que j’ai peur ! Je suis fou. Il me faut obéir et avaler de l’éther.
Ensuite la seconde attraction c’est la sanctification par la scarification, un des prêcheurs crâneux sort un glaive gigantesque du four au charbon, tout brûlant, et il nous lacère la chair en priant « par la souffrance, par la sentence et l’injustice, recevrez la sainte Renaissance ».
Les hordes d’ombres, de goules, de charognards et d’anges reclus hurlent de joie et applaudissent. Parfois il s’en faut de peu pour que la manifestation de joie se poursuive dans un marécage de sang. Mais pas d’affolement, on est immortels.
On est juste piégés, condamnés à subir une survie d’horreur, sans honneur ni pudeur.
Nous sommes ces ‘maux-dits’ glaires crachées par Dieu. Notre jadis bien-aimé père.
Au lieu du magnifique « geste de fraternité », qui lui ne s’applique qu’aux offices des riches prospérant dans les Cieux, dans l’amour éternel de Dieu.
Nous sommes appelés, pas conviés, non, on est sommés de se ruer comme de la tauromachie dans un festival techno illicite vers l’autel maudit. Les curetons crâneux nous jettent les psychotropes, chacun se bouscule pour gober l’hostie funeste. Certains vont s’aplatir à terre pour mieux rattraper les cachets qui tombent et les engloutir comme des zombies affamés.
J’ai peur mais je cours comme un fou pour avaler et me sentir moins fou. J’avale l’éther, j’inhale encore d’autres éthers. J’avale chaque fois de plus en plus d’éther. Je suis toujours aussi fou, je massacre mon scaphandre corporel, mais j’obéis et j’ai bien pris l’éther.
Quelques fois, au lieu d’écouter les élucubrations patentées du cureton crâneux, je regarde furtivement ma promise. Oui celle-là même qui est mariée aux ténèbres.
Puis je ferme un instant mes yeux, calmant mes brasiers oculaires momentanément.
J’imagine caresser ses courbes, dessiner sa douce peau fragile. J’imagine mes ailes frôler ses fesses puis enlacer ses hanches pendant que mes lèvres épousent ses lèvres à elle.
Ma langue valse la ‘Viennoise’ avec sa langue à elle. Ses cheveux à elle enlacent mon visage et caressent ma nuque. J’imagine un instant de paix, j’imagine stopper l’incompressible horloge. J’imagine briser mon sortilège, j’imagine fuir les enfers avec elle, rien qu’un moment éphémère. Je rêve d’exil. Le silence est une paisible danse, avec elle entre mes ailes.
Malheureusement il me faut avaler de l’éther, hélas jamais ne cesse cette ère.
Alors que je rêve furtivement, illicitement, de charn’elles près d’elle, ma belle promise. J’entends les grondements de la faucheuse qui elle, se masturbe sordidement au seuil de l’église en fantasmant me kidnapper. Je l’entends jouir, ça me réveille, exit l’exil.
La mort veut me faire savoir que je n’ai pas à ressentir de désir, que c’est moi qui est le plaisir de la faucheuse et que la douce jouvencelle appartient aux prêtres.
Je ne suis qu’un vulgaire joujou, un sex-toy grégaire chargé d’éther. Mais j’avale, j’inhale, j’avale bien et j’inhale correctement le poison mortifère. Bien obéissant j’ingurgite l’éther de peur qu’avoir une conscience me fasse devenir fou. J’ai peur, peur d’être un peu moi.
Nous sommes des âmes égarées. Nous sommes des drames apeurés.
Nous traversons l’éternité frustrés, à balle drogués d’hostie funestes.
Le confesseur a trop bien cuisiné la popote chimique. En effet plus votre assemblée est défoncée, engourdie à n’en plus savoir où il faut payer pour la prière, où il faut miser pour la misère, où il faut louer le monastère, où il faut obéir à toutes nos frayeurs.
Plus tyrannique est l’amuseur, plus coriace est la camisole ecclésiastique, plus le despotisme de la peur saura prendre et étendre toute sa terrifiante emprise par-delà les quatre extrêmes de l’église. Plus c’est le paroissial neuroleptique neurasthénique qui aidera ma tendre et douce promise, sensuelle parenthèse monnayée, jetée en pâture au cœur des enchères d’un vulgaire tripot, messe-kermesse à mille fadaises faciles.
Plus il aidera ma belle pécheresse, ma jolie paresseuse à tarifer chacun de nos pleurs.
Les succubes ondulent derrière les mots terrifiants des ecclésias-triques, elles sont mandatées par le prieuré pour nous faire bouillir et fructifier les enchères à la pelle.
En effet, lors des baptêmes, les damnés doivent parier combien de seconde le malheureux ailé torturé tiendra immergé dans le bénitier de flammes. Plus nous montrons « pattes blanches » en exhibant une haine féroce, une haine gratuite envers notre frère, sous la louange divine de l’archevêché en marche, davantage ils nous autoriseront à fantasmer aux plaisirs interdits des attrayantes succubes. Les prêcheurs consentiront, si l’on paye la facture extrême, ils laisseront les succubes nous montrer leurs intimes beautés, dessinées de lingeries affolantes.
C’est d’ailleurs l’instant favori de ces démones, elles adorent, elles raffolent de voir combien nous sommes prêts à cracher et à casquer en pariant contre nous-mêmes pour pouvoir les contempler, regarder intensément ce qu’on désire tellement avec elles, ce que les Cieux nous interdiront à jamais. Vivre d’ailes enlacées en elles. Ça excite ces furies, elles en jouissent.
Les enchères s’envolent, elles s’enflamment, elles embrasent de la haine dans la cathédrale.
Traverser le désert immortel, oublier les échos hérétiques, vociférations bipolaires.
Chemin de croix, sentiers de foi. Chemin de foi, sentiers de croix. Crucifixion de soi.
J’avance, j’essaie de narguer les garde-fous, duo des extrêmes, je vois apparaître l’effrayant visage réformateur dans le crayonné des nuages rouges sang.
Il affiche son sourire démoniaque, je l’entends murmurer son plaisir, il inspire et expire sans modération sa future jouissance à faire son inquisiteur.
Il se plaît lui-même, à travers son orgueil narcissique, à juger, à blâmer et aller crucifier, sans l’avoir même condamné avant, un dérisoire laid’heure.
Le nuage prend la forme de chacun des visages de femelles dont j’ai rêvé, que j’ai aimées et qui hantent mes fantasmes ainsi que mes désirs charn’elles les plus sulfureux.
Chaque visage aboie avec virulence, successivement. « BLASPHÈMES, TU ES BLASPHÈMES » cela constamment, inlassablement tout le long de l’errance.
Mon inquisiteur insiste, il fait défiler tour à tour les tourterelles de mon cœur. Je l’entends m’interpeller, il rugit, il me pétrifie, il me hait mais ça en revanche je le savais déjà.
Le visage prend plusieurs facettes, au fur et à mesure que j’avance, le vicieux nuage reprend son principal visage avec son sourire sadique. Le visage ensanglante le ciel rougeâtre.
Le visage hurle de plus en plus fort. Il vient raser mes ailes alors que j’essaie d’avancer.
Le visage rit et il me fixe, terrorisé par sa présence, il reformule son apparence avec le visage de celle que je kiffe à l’église, celle qui est l’éminence dans mes prières.
Le visage a compris, il me dit à travers la frimousse et la délicate voix de ma délicieuse promise de l’église « POUSSIÈRE, MISÉRABLE POUSSIÈRE, elle n’en a que faire de tes pathétiques prières. POUSSIÈRE, MINABLE POUSSIÈRE, Père et Mère haïssent ta vie. POUSSIÈRE, DÉGUEULASSE POUSSIÈRE, tu n’es rien d’autre qu’un cadavre sale, tu n’es qu’un obéissant meuble, un cathéter qui me sert à gicler de l’éther. POUSSIÈRE, INSIGNIFIANTE POUSSIÈRE, elle ne t’aime pas et jamais elle ne te verra ».
L’errance, l’errance, encore une errance sanitaire qui m’amène et me ramène constamment à l’office des cinglés, carnaval désabusé de la messe-kermesse, où l’on achète nos faiblesses afin qu’elles nous blessent. Truffé d’hosties chimiques, j’avance vers le saint abattoir.
Éther, machiavel stratège mortifère, toujours fier à m’imposer ton ère.
Il n’y a plus de Ciel, il n’y a plus d’enfer. Je ne suis qu’une vulgaire ouaille fade et fanée.
Il n’y a plus qu’un mal en mes entrailles, je ne suis rien qu’une volaille déchue, crachée par père en ce pieu désert. Un visage de mal, pitoyable mâle en impitoyable rut d’elles.
Il n y a pas de bien, il n y a pas de mal, ni paradis, il n y a que de l’éther. De l’éther à vendre et revendre aux enfers. Les prêcheurs sanitaires forniquent avec les prédicateurs mortifères.
Je suis la déception de mère, un échec éphémère, la trahison de vos pairs. Mère comme tu as une saveur amère lorsqu’on t’évoque mes versets, de toute façon je n’ai jamais su te plaire.
Éther, encore toi salopiot, éther, toujours là à distiller ton ère.
Ce qui va bien distinguer la croix de bois avec la croix de fer, c’est très simple. La croix en bois est Inflammable, elle sera sacrifiée à cramer pour égayer des Gogols suprématistes.
Quant à la croix de fer, même si les révolutionnaires la brûlent, la croix de fer continuera d’être une icône facho. Et même enflammée, la croix de fer sera déifiée comme immortalité des aryanisés. La perversion se revend bien aux enchères, il leur faut conclure l’affaire.
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Des TDS prétentieuses, des TDS capricieuses. Des TDS rabatteuses, des TDS calomnieuses.
Des âmes vénales qui s’enjaillent planquées derrière cet écran virtuel. Des âmes qui blâment d’autres cœurs cabossés, bousillés sans une once d’un regret.
Elles aiment l’orgasme lorsqu’il assassine ces garçons-là qui subissent une cruelle famine, celle qui élimine les désargentés, peu importe si le tourmenté est apeuré, ces furies nazillonnes n’en ont rien à secouer du moment que tu gicle la monnaie, sensualité facturée.
Les TDS n’obéissent qu’à l’art-gent, les TDS jouissent si elles ont aiguisé le poignard pour la gratuité d’un crime, cachées derrière le déloyal smartphone virtuel.
Tues de l’hétérosexuel et fait ta belle.
Des écervelées qui prétendent exercer un « métier » alors qu’elles ne font qu’accumuler de l’abonné à balle frustré, lui-même déjà prêt à se flinguer, prêt pour se fumer, se sentant oublié et méprisé il est prêt à se suicider bien discret. Garçonnet damné, garçonnet abstrait.
Courtisanes flemmardes, artisanes trimardes, la haine gravée dans vos veines.
Jouvencelles virtuelles, amazone Ikea déloyales, cyprinez sur nos bûchers, cyprinez bien car vous qui vous revendiquez « TDS », vous, vous êtes les ouvrières de nos T.S.
(Ha$htag CON-F€$$€$).
« Oyé Oyé trimards et gentes pouffes trimardes. Nous sommes vos Jacquouilles et non des fripouilles. En revanche vous qui pensez à tort être des Godefroy parce que vous tyrannisez les Montmirail, vous qui pensez être à la même échelle des « Berney&Berney », parce que vous buvez des tisanes tarifées dans leurs backrooms VIP, abonnements à l’année. Vous n’êtes rien de plus que des Jacquards. Vous êtes un trait d’union entre le minable et le misérable. La traîtrise est votre prêtrise ».
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