Après la pluie vient le désert.
Ici-bas, on survit reclus, rebuts exclus. Ici-bas on nous offre la misère. Là tout en bas, on nous promet des poussières mais on nous fait casquer la moindre prière.
L’enfer est pavé de crèves la dalle prolétaires.
Nous croupissons, dans la décrépitude nous survivrons, nous absorbons nos propres cendres à répétition. On nous a élevés dans la négation, on nous a éduqués à baisser l’auréole et courber les ailes dans une folle acceptation. Nous crèverons dans la résilience.
Avaler de l’hostie funeste à foison, « Bad-trippes » lors de la communion réglementaire.
Payer pour se soulager l’âme à confesse, payer ces gangrènes ecclésiastiques pour qu’ils nous garantissent l’absolution provenant et prodiguée par des pairs fossoyeurs.
Surenchérir la farce, narguer la faiblesse en lui riant comme il faut à la face.
Effets mers éphémères, enseignements en saignant, plaire aux totalitaires.
L’enfer reste gavé de crevards prolifères, profiteurs forfaitaires, morbides, malsains.
L’injection est ce poison, le remède est cette infection, la bénédiction machiavélique.
Figé par l’à venir, paralysé dans la paranoïaque terreur de s’avancer vers ces lueurs, bravant un tas de frontières, traquant le seuil des portes de l’horreur. L’envie d’avancer malgré tout.
En enfer on souhaite traverser un peu de cet onctueux sommeil, paisible et paisiblement.
Dès que l’emmerdeur inquisiteur cessera de dénaturer chacun de nos éveils.
La camisole psychotrope ne m’évade pas, je ne plane pas, au contraire je me fane, au grand plaisir des tarif-heures à courtisanes. Le remède est un violent poison.
L’inexorable défilé d’anges torturés à la messe-kermesse ne cessera pas d’exister tant le traitement dit curatif est davantage la manne des artificiers du désordre.
Tous ces prêcheurs crâneux arborant l’orgueil, celui-là même qui noircit, voire travestit leurs soutanes blanchâtres. Dès qu’ils pénètrent l’antre de l’église des enfers, dès que le cliquetis de leurs bijouteries médailles-grades sifflote et retentit à travers les voûtes de la cathédrale, nous sommes aussi muets que les tombes dans lesquelles on se planque lorsqu’on rêve à de l’attrayante jouvencelle, belle féminine qui peuple nos désirs, là où se faire auto jouissance hétérosexuelle se passe dans les tranchées clandestines de caveaux.
Là où, pour rêver de la vie, il faut qu’on aille dans des lieux de mort.
Les curés crâneux déambulent fièrement devant nous. Chacun de nous, effrayés, nous plions genoux et baissons les ailes, nos auréoles tempèrent la flamme déchue, la peur au ventre.
Entre ombres, par-delà les danses de la pénombre, on se remarque et, courtoisement, au sein de ce chaos stratosphérique, on se salue discrètement par une inclinaison de nuque.
Seul un éclaircicement d’auréole déchue ainsi qu’une étincelle dans les braises oculaires nous suffit. Le frétillement des ailes trahit notre bluff, une rigueur hélas nécessaire en bas.
Aux enfers les nonnes du diable se caressent langoureusement la chatte. Cependant, elles la masque par une bible réécrite, elles en effeuillent sensuellement chaque page.
Les vieux évangiles sont trop has-been, pas assez glamour puisqu’ils reflètent un rêve sénile, une trêve de vieille guenille. Si je désire toucher la magnificence de l’intime, ce tendre et doux Graal, un nectar composé de fleurs vaginales, vertigineux parfum confectionné aux belles jonquilles si exquises. Je dois la payer. Je dois casquer et suer pour respirer ma prière, je dois endetter ma misère réfractaire si je ne veux plus jamais me masturber.
Seul, isolé, frigorifié, piégé par le laminant cimetière.
Le plaisir, celui qui se partage dans une vie sensuelle, sexuelle et sensorielle, animant les amants des deux sexes est un gourmet facturé.
En revanche pour toucher le sordide corps inanimé et sans vie, lui est accessible à tous puisque la mort est gratuite, elle est en libre-service.
Le jour accable les âmes abîmées par la nuit. Nos larmes sont l’éloge d’une procession arbitraire, nos larmes sont les artisanes qui font se déliter nos âmes, nourrissant quelques drames par-ci et par-là, donnant crédit à leurs prêchi-prêcha infâmes.
Frères et sœurs, pécheurs et prêcheurs, messe-kermesse aux mille menteurs, paresse de l’inquisiteur, offices des horreurs et orifices décorés à l’honneur.
Mes blessures sont reçues par les irrévérents-cieux comme la lettre d’insultes à la nature, la signature d’une mise à mort radicale sur le bûcher des stigmatisés.
L’enfer est noyé de torturés tous refusés, le Tartare est inondé de crèves la dalle aliénés.
Ah cher Tartare, toi qui m’as enseigné à devenir un barbare, toi qui m’as appris les ficelles des charognards. Lorsque les anges du ciel sont venus en trombe afin de m’arracher celle qui veillait sur l’excessif tempérament de mes ailes. Celle qui avait la patience d’écouter, celle qui écoutait mes brûlantes confidences, pas toujours assez reluisantes.
Pourtant elle, elle m’écoutait, mais il fallait que l’Éden me l’enlève. Il fallait que le paradis me l’arrache, que je sois loin d’elle. Qu’il la confine dans le jardin des freluquets dédaigneux, là où elle ne se sent guère à l’aise, pourtant la Père-version en a toujours décidé autrement.
Je n’ai pas assez su pleurer pour elle, son absence, la perdre m’est encore trop amer.
Être vénère est plus facile à être, c’était plus facile de trouver l’échappatoire de la colère car je ne peux jamais fuir mes douleurs et mes peines.
L’enfer est tenace, il lacère et s’accélère dans ma chair, à chaque seconde, à chaque instant, il est trop empreint de sa pressante présence. Chaque moment devient son amant libertin.
Au lieu de parvenir à avancer et faire mon deuil, j’ai vécu et je survis encore dans ces marécages de l’excès. J’ai su sortir mon épingle du jeu en flirtant avec la violence, la mienne.
Je suis parvenu à marcher droit, droit devant, à travers la colère et les provocations.
Ça m’a nourri et ça m’a permis d’avoir une raison d’être, face à une assemblée de chimpanzés si vertueux, trop hallucinés par l’exubérance délirante des inquisiteurs.
Me frotter à l’arène des désaxées pour oublier cette démence solitaire, me confesser avec la folie pour ne pas devenir fou. Essayer d’être aussi aliéné que l’aliéné en chef.
Messe-kermesse des déshonneurs, frères et sœurs, monnayeurs et prédicateurs, pécheurs et prêcheurs, pisseurs et acheteurs.
L’enfer est toujours pavé de crèves la dalle prolétaires, là où rime l’amer avec la misère.
Puisque le pardon n’est plus une solution, pas même l’équation envisageable.
Puisque le remède c’est le poison, me nécrosant au fond de la prison.
Puisque faner et mourir au sein des catacombes est à l’honneur.
Puisque l’hécatombe marque le seau bénit de la renaissance.
Puisque la sainte colombe ne viendra pas nous délivrer mais plutôt déféquer sur nos tombes.
Puisque l’enfer se vit par la traversée d’éther aux crocs dans nos veines, dans la haine.
Puisque les phœnix ressurgissent avec une noblesse mortifère, puisqu’ils dansent la traditionnaliste bavaroise dans une envolée de cendres. Pas la leur en plus, la nôtre, nos cendres. Celles de nos dépouilles épuisées, éreintées, trop asphyxiées par le rythme effréné d’un artiste arbitraire, en roue libre, propulsé dans une représentation quasi universelle.
Régulièrement un gradé de l’archevêché punitif, mandaté par l’Eden pour nous faire bien savoir en bonne et due forme, dans de théâtrales grandeurs, leur supériorité, flamboyante folie de la supercherie de ces décideurs bien calfeutrés là-haut.
Lorsqu’il vint, l’archevêché funèbre, pointer son index accusateur sur nous tous ici-bas. Particulièrement sur moi-même et ma fratrie d’ailés cabossés.
Créatures déchues, proies des charognards bagnards et bien vantards.
Lorsque le gradé missionné vient pour nous châtier avant même de nous avoir déjà prêché sa morale à penser. Lorsque le cliquetis de ses légions d’horreurs résonne et que son habit traîne en caressant sordidement les stigmates du Styx, faisant frissonner les crânes calcinés par la désespérance, engloutis dans le fleuve Styxien. Faisant trembler les damnés en file indienne, attendant d’être infecté par les pollutions nocturnes des irrévérents-cieux, eux bien planqués et tous festifs dans la garden-party bénie.
Alors qu’il nous pointe virulemment son index inquisiteur punisseur, nous sommes déjà pétrifiés à l’idée qu’il va s’abattre sans motif ni raison valable la foudre de Dieu sur nous.
Nous sommes les anges déchus, créatures de la nuit. Nous pleurons sur la beauté volée de cette belle voie lactée, poésie de la nuit. Notre tristesse et nos regrets sont la genèse matrice de nos fureurs et de nos calembours excessifs, une marque d’exorcisme purificateur, purge expiatoire pour tenir le cap et ne pas flancher pour être convié à nous enterrer au fond des limbes purgatoires. Un donjon terrible, pire que ce Tartare infernal dans lequel nous purgeons notre crime, celui ultime, celui d’être né, celui d’exister, malgré Dieu, malgré la vie, malgré.
Dès le chant damnatoire des clochers, dès que le paroissial beffroi paralyse les quatre coins des enfers. Lorsque l’intransigeant verdict, au nom de Dieu, retentit son baiser de glace.
Cependant, Père ne sait presque rien de ces exactions commises en son nom sur nos matricules. Mais un verdict sans procès, une condamnation sans preuve, pourtant le chef d’accusations est long, voire très détaillé. La doléance des élitistes à notre encontre est anoblie par l’état de rois forniquant allègrement dans la déchéance dégénérée, tout en haut, bien au chaud, douillettement, avec de ravissantes courtisanes, vénales et bien écervelées.
Nous savons que c’est l’heure où la lumière du ciel fait son entrée. Son apparition sonne l’heure de l’exécution. La lumière ne nous tuera point, elle ne nous détruira pas indéfiniment les yeux, non. N’oubliez pas qu’on est des immortels.
Ça ne serait plus du jeu si nous pouvions esquiver l’horrifique sentence.
La violence implacable de la lumière d’en haut traverse au fur et à mesure, telle une vague dévastatrice l’immensité des enfers. La gifle est la griffe, une morsure de rottweiler.
La brûlure est… Impeccable. Nous hurlons. Nous gesticulons dans l’agonie et dans la torture, tourmentés par nos peurs et par l’absence de vaillance. Nous trahissons notre rigueur, notre stoïcisme. Nous laissons transparaître notre faiblesse, ouverte à tous les inquisiteurs.
La lumière nous ravage, elle s’abat dans notre chair et dans nos veines comme un carnage.
Le désert est l’écho de nos hurlements, un océan de vociférations, un cosmos d’apeurés.
La lumière est le marteau méthodique du Ciel, elle est ce ‘gavel’ effroyable qui démontre, qui commande, qui décide et qui vivra verra. Nous sommes allongés par terre, les ailes tremblantes, les auréoles folles, là la candeur hérétique de nos auréoles sont silencieuse, discrète et disciplinée. Elles savent qui sont malheureusement les patrons.
Une fois muet au complet, un fois le désert muselé, tranquillisé, non en camisoles mais en menaces et en soumissions. Lorsque la prêtresse aryenne, la « maîtresse domina », imposa sa loi de la résilience et du silence, devant la force et face à la peur, la lumière se retira.
Nous pouvons relever la tête et étirer nos ailes. L’archevêque gronda sa doctrine et il diffusa par un souffle de brasiers tous les cauchemars qui s’abattront à notre encontre si nous songions à négliger l’aval d’hosties destructrices à l’église, idem si nous tentions une quelconque rébellion. La peur est une reine incontestable, maîtresse incontestée.
Les corbeaux croissent, les vautours froissent. Ici-bas il en est ainsi et il ne saurait en être différemment. Les croix de bois brûlent, les croix de fer exultent.
Errer sans cesse dans les cercles labyrinthiques des enfers nous apprend à se dévêtir progressivement des sentiments d’opérettes. Au fur et à mesure, voire à l’usure des trahisons et des abandons, on se déleste d’un fardeau, celui de croire, celui de rêver, celui d’espérer.
L’éternité est jonchée de questions, chaque interrogation s’approche en opposition, pas une seule n’a de la bienveillance ni même un quelconque réconfort à la bouche.
Le labyrinthe dans le Tartare donne naissance à une multitude de voix horrifiques et cacophoniques. Chacune d’entre elles égosille les voix abusées de l’enfance.
J’avance, je traverse mon chemin timidement vers le prochain châtiment.
Chaque cercle va me promettre une stabilité affective, aussi je me laisse apprivoiser et j’aime les secondes traversées avec mes compagnons de cellules, mes frères d’infortunes.
Tous piégés en collectivités dans les couloirs abattoirs du Tartare.
La solidarité se renforce avant que le désespoir ne l’écorce.
Plus je résiste, plus je me justifie, plus mon âme est d’un tel paradoxe que l’inquisition ecclésias-trique a plus qu’une seule emprise à me soumettre.
En bas je me divertis à scarifier ma pudeur, en bas je m’enjaille à encrasser mon innocence.
Ici-bas nous sommes le prime-time ‘Pay-Per-View’ des enfers. Ici-bas les saints payent cher pour déchoir leurs évangiles séniles et se tripoter l’entrejambe tout en matant avec perversion la misère mortifère qui règne dans notre prolétaire monastère.
Les nonnes du diable, ânonnent un chant vertigineux et sensuel, tout en se caressant le minou mais en prenant bien soin de masquer la fleur interdite d’entre leurs lisses cuisses intimes par les pages de la Bible nouvelle génération. Elles appellent les anges déchus à s’abandonner encore plus dans la damnation et à prolonger la condamnation « prends donc l’éther, sans me toucher c’est plus marrant, tu verras bien… » Suggèrent-elles en s’effleurant plus langoureusement l’entre cuisse, soigneusement caché par cette satanée Bible.
Dans ce chaos, dans la souffrance et dans toute la violence qui rôde autour de nous, alors que la folie et l’impulsion murmure à nos auréoles de s’embraser afin de tout cramer.
Il est vrai que céder à l’invitation est plus que tentant. C’est vital, peut-être déloyal, même si cela s’avère fatal. C’est bien connu ici, les fous ne savent pas danser. Père-version.
La cohésion s’avère être un casse-tête venimeux, un poison sans concession.
Lorsque la morsure nous agrippe la chair, le venin de la socialisation inflige une longue maladie où l’âme bataille avec l’esprit, la conscience se télescope avec la violence. Prendre du galon avec les serpents dans la fosse aux parieurs, tenir tête à ses voix intérieures.
Balayer la lumière par ses ténèbres inférieures.
Ce petit crucifix que j’ai autour de ma nuque, je n’arrête pas de le triturer sans cesse chaque fois que je passe devant les crucifiés exhibés au grand ‘jour’. Cette petite croix m’accompagne depuis plusieurs solstices, allez comprendre pourquoi j’ai encore envie d’y croire ?!
Peut-être parce que le fils avait une attrayante philosophie de vie, peut-être qu’il était dans une justesse de justice, allez savoir pourquoi. Peut-être aussi parce que cette petite croix est la dernière offrande que j’ai reçue de celle qui m’a été violemment arrachée par l’éden, à jamais.
J’arpente les affres de l’enfer depuis tellement de nuits. De long en large et à travers.
Chaque fois que j’observe les crucifiés exhibés, je contemple également la danse mortuaire de ces levés de soleil, ces derniers exécutent un ballet fougueux mais trop instinctif pour mûrir efficacement, aussi je les vois s’illuminer brillamment, trop même puisqu’ils se meurent aussi promptement qu’ils n’aient pu avoir l’occasion de scintiller, dignement, dans ce désert.
J’arpente longuement les couloirs de la nuit, je vois la décadence courtiser la déchéance.
Les malheureux cloués au grand ‘jour’ n’arrêtent jamais de s’égosiller, en vain. L’enfer est une fête pour ceux qui le traverse furtivement, ceux qui l’inondent de déjections VIP avant d’aller regagner la douce couche des belles jonquilles dans le jardin privatisé des Cieux.
Fête foraine et carnaval qui embrase la verveine de notre haine.
J’arpente la nuit, encore et encore… J’arpente l’étendue de toutes les violences…
Le ballet des soleils désenchantés ne cesse d’accélérer leurs déclins avec une grâce onirique.
Cela en devient presque indécent tant le spectacle, autrefois opéra baroque, est devenu un œilleton pervers où le voyeurisme s’achète à la carte, à l’offre et à la demande. ‘Bad-tripes’.
Autrefois la nuit effrayait, elle était un symbole de la peur, elle inquiétait nombre de bien-pensants. Autrefois oui, mais ça c’était auparavant.
Désormais c’est la lumière qui est une bannière royale de l’horreur, elle est l’icône ‘glamour’ d’un bal aux cruautés sans limites. La lumière est la prêtresse qui inflige et souligne l’acidité éthique, balafrant nos scarifications avec son petit grain de sel idéologique.
La prêtresse des pécheresses s’en va-t’en guerre contre la rédemption sensuelle hétérosexuelle. La prêtresse, accompagnée de son diacre déconstruite, vient infuser sa haine en perfusion malsaine au sein même des quelques psaumes défendus.
La prêtresse invoque la brûlure incendiaire de la lumière sur nous, anges damnés, créatures de la nuit. Face à la peur, la blessure et le châtiment cautionné par les instances de Dieu nous annihilent. Nous plions les rotules, courbant nos ailes pétrifiées, hurlant atrocement de douleur. L’envie bouleversante d’un onctueux désir de plaisirs féminins nous est proscris.
Devant notre agonie, notre mâle-être, la prêtresse exulte, elle en mouille carrément sa culotte et introduit son index châtieur dans la fente vaginale de son diacre déconstruite, rugissante de jouissance névrosée et haineuse. Le soleil de Dieu est une menace plus féroce que la nuit.
Aujourd’hui c’est la lumière qui est la petite perverse. Elle s’est transmutée en inquisitrice, maîtresse sordide, sadique, d’une effroyable efficacité. La lumière nous brûle, elle aime cela.
J’arpente les ténèbres, je déambule à travers divers reflets obscurs, je me fais peur à moi-même. Le règlement en bas c’est de stagner dans la catatonie d’un meuble fou, bien obéissant.
Peu importe si le compte est bon, trop bon même. Peu leur importe. Du moment qu’on absorbe, tous, suffisamment de poisons aux labels ecclésiastiques. Père-version.
Vivre… ? Paraît-il que c’est beaucoup trop superflu pour nous, nous tous créatures maudites des ténèbres, égarées dans une longue et interminable nuit. Nous, les anges déchus, les ailes déçues par une éternité avérée bien trop roublarde et bien trop complexe à nos connaissances.
L’enfer m’a appris l’amertume, l’horreur m’a enseigné le cynisme à toute épreuve, l’éther lui m’a conforté dans mon entêtement, il m’a confiné dans l’enragement à contre-courant.
Tout ce mal effroyable, toutes ces peurs déloyales, tant de psychoses abyssales.
Autant d’invitations qui suggèrent que l’immortalité n’est qu’un vaste champ de fleurs fanées, de jonquilles abusées, un vaste jardin de larmes portant le deuil de rosiers sans âme.
Alors oui c’est vrai que l’errance se dessine dans la violence, il est exact que la profession de foi s’exécute à travers les excès. La nuit guérit, la folie détruit, le péché aguerrit, l’enfer nous mûri. L’éther est l’artisan de notre nuisance, la matrice régnant sur nos impuissances.
La vie est un océan de flammes, la fête est une rivière de larmes.
L’immortalité est un océan de drames, l’éternité est un continent d’armes. Prêcheurs et pécheurs, désirs et plaisirs. Dealer pour mieux prier, mentir pour mieux trahir, survivre pour mieux subir. Le miroir est un vase foutoir, ses reflets brisés sont une foire carnavalesque.
« L’humain est l’architecte de l’enfer, l’éther est sa première déclaration de guerre ».
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