LE SERMENT D’HYPOCRITES
18 mai 2023 par vincent
Le changement s’est inscrit depuis un sacré moment, Satan a racheté ses parts, désormais le diable, ainsi que ses anges personnels, ont pris possession du ciel.
Les enfants de la nuit sont les témoins d’une dégénérescente sauvagerie, un bordélique tintamarre qui narre la trame d’une genèse trafiquée, modèle de perversion à l’absolutisme.
Les enchères trahissent la nature des passions, elles dénaturent nos propres intentions.
Bienvenue sans filtrage au sein d’aliénés cantiques, psaumes dépravés, la genèse reformatée, la vertu de ces tordus. Courir, en meute, auprès des ténèbres nous donne l’envie de caresser un brin de ce rayon du soleil, crépusculaire certes, mais c’est quand même un peu de cette intimité qui appartient au jour dont on nous a cruellement écartés. La nuit se doit d’obéir à la folie d’un arbitraire rosaire, un rosaire pour ces effroyables pervers.
Le mal est une action en bourse très cotée. Les freluquets fous à lier ont revendu l’acte notarié d’Éden à un nouveau Satan, élu royalement grâce à une folle peur panique d’une soi-disant crise épileptique énoncée par des croquemitaines de pacotille.
Dieu nous oppose-t-il ? Lorsque le silence se fait, Lorsque la violence nous envahit, lorsque la lumière nous carbonise, lorsque nous avalons l’éther sacralisé de l’église ?
Dieu est-il le tortionnaire ou bien le mercenaire ?… Qui est-il ?…
Qui es-tu Dieu vraiment ? Quel est ce père qui s’est caché tout là-haut ?
Lorsque le solstice annonce les prémices, lorsque s’immisce de douloureuses apocalypses ?
Lorsque l’éclipse est l’inquisitrice annonciatrice, lorsque l’église est l’éloge de nos éclipses ?
Fuir n’est pas à l’ordre du ‘jour’. Il ne sert à rien de chercher à m’extraire, l’horloge est inexorable. Elle compresse tout, joie, mélancolie, ennui, prières et déceptions. Elle avance.
Il ne sert à rien de courir avant l’heure, au final nous y arriverons tous, chacun à point.
Ici-bas le mal nous taille beaucoup trop de pipes. L’éternité se ressasse, elle nous lasse.
Les prêtres sont bonimenteurs, ils ont la bible trop bien pendue. Ils sont les prédateurs prédicateurs de blasphèmes, annexés aux saintes horreurs.
La soutane cache bien l’érection d’un âne analphabète possédé par l’analogique, trop hypocrite pour avouer qu’il est encore plus perverti, et même bien pire encore. Corrompu et corruptible, aussi pécheur que toute l’assemblée assoiffée de ses nombreux mensonges.
Le prêcheur est un artisan habile pour dénaturer la nature, il travestit les volontés du ciel pour gargariser ses vices personnels. Pécheurs inquisiteurs, prêcheurs bonimenteurs.
La ‘Führer’ d’un pet foireux dans une lueur majeure.
Traversant les affres de l’immortel désert, je vagabonde dans une atmosphère d’effroi et de violence où les catacombes jouent des castagnettes tant les oubliés sont pétrifiés.
Nous n’avons pas la trouille que le ciel nous tombe sur la tronche, en revanche ses anges punisseurs, eux, ils peuvent débarquer en trombe pour nous fustiger de malédictions, encore.
Je dévisage par fragments de secondes les nuages rouge sang et parfois j’interpelle.
Oh Dieu, j’aurais tant aimé m’y aventurer, pénétrer « l’elles ».
Parcourir ses émois de mille baisers, là où la passion est l’unique religion. Parcourir de mes mains ta peau et dessiner de mes ailes tes jolies lignes jusqu’à la déraison pure.
« M’as-tu vu ? Est-ce qu’on m’a vu ? Est-ce que je vais pouvoir exister ? ». « Si tu ne m’as pas vu, est-ce que je peux exister ? ». « M’as-tu vu ? Est-ce que j’existe pour de vrai ? ».
« Blanc bonnet et benêt blanc, interné dans l’internet. Blanc benêt et bonnet blanc, interné dans l’Ethernet ».
L’écho des puceaux attardés vocifère dans l’enclos de « JOUVENCE’HELL », chaque nonne vampirique sait faisander sa victime, appâter sa proie pleine de ‘mâle-être’, lentement, sensuellement, elles gargarisent leurs jeunesses immortelles, elles savent mimer entre les poses suggestives et la marchandise langoureuse qu’est leur propre chatte.
Exquise, onctueuse, étourdissante douceur de la perdition. Avec elles et en elles.
Sans aucune retenue, sans aucune pudeur, sans aucune estime vis-à-vis d’elles-mêmes, tout est bon pour rentabiliser et rendre l’envie, le désir, l’amour, le plus lucratif possible.
Assis près de la croix élimée au-dessus de la chapelle de ce cimetière oublié, là où je me secoue l’imaginaire relique de ce qui me reste en matière de verge, fût-elle follement désireuse d’y goûter à ces langoureuses « pucelles d’aimer ». Je suis tellement envieux de sentir et ressentir ce délicieux et délicat parfum de féminine cerise.
« Où es-tu ma chère promise ? » murmure mon âme alors que je ferme mes yeux de flammes afin de mieux parvenir à jouir en rêvant d’elle, inspiré par les cabrioles suggestives et les facéties salaces des nonnes vampiriques qui effleurent leurs chattes derrière les pages abîmées de nouvelles bibles 2.0, je rêve d’amour ‘sensuelles’ dans un opéra de chaos et de violences.
Je regarde paisiblement ce carnaval-teknival, infernal bal désabusé des alouettes, celles qui croient pouvoir faire sensation sans leur miroir de poche.
Vous savez, le reflet des vanités, le miroir des mondanités.
Paradoxalement, mes chandelles oculaires suivent l’exode des ombres et des oubliés que l’immortalité a usé jusqu’à la moelle. Tous les manutentionnaires négligés, finis, lessivés par un labeur acharné à œuvrer dans les cercles aux enfers infinis. Tous ceux qui ont contribué à faire ce que l’enfer est depuis des milliers d’éternités. Tous ceux-là, épuisés, laminés.
Ceux-ci doivent renoncer à l’éveil et suivre le défilé des exportés.
Tous en ligne ils défilent en exode vers les limbes, dans le quartier des sommeils approfondis.
Désormais qu’ils n’ont plus d’utilité, faute de vaillance, de fraîcheur, donc aucun intérêt.
Ces derniers doivent se faire effacer de la surface des enfers pour renforcer l’image infernale et terrorisante d’un désert digne du désenchantement divin, digne de sa disgrâce éternelle.
Un grand inquisiteur crâneux, pasteur calomnieux aux yeux serpents rouges sang, missionné pour s’assurer que le cortège suive bien la ligne des condamnés.
Il s’est dressé au-dessus d’un rocher, toisant les abîmes, il brandit un glaive enflammé en forme d’une croix de fer, l’ecclésiaste au crâne ivres d’insectes mortuaires récite un laïus pessimiste comme un mantra suicidaire et neurasthénique, poussant plus aisément son cortège à accepter d’aller se faire confiner et ronger au fond du quartier des sommeils approfondis.
L’exode est saisissant, toutes ces âmes sont conscientes et résilientes, toutes concèdent qu’après s’être usées, sacrifiées, défenestrées en vain, pour rien, rien d’autre qu’un labeur de vide et vide de sens, vide de notion valable. Juste un périlleux leurre, une illusion d’excuse pour prouver qu’ils faisaient partie d’un carrousel à sacrilège tout aussi machiavélique.
Des manutentionnaires, pénitentiaires bousillés, qu’on jette machinalement dans la froideur des oubliettes. Des êtres justes bons à nourrir l’abattoir de bouchers charognards, ceux-ci ayant les babines pleines de salive jouissive dès qu’un morceau de chair vive arrive au menu.
Les charognards sont privés depuis le Mathusalem « alea jacta est » de tous les plaisirs charnelles aux mille sens sensoriels hétérosexuels.
Ils n’ont jamais revu de douces jouvencelles après la mise en place des royaumes.
Ils furent élevés et conditionnés à se délecter de tortures médiévales, cannibales d’âmes éternelles, pendant que ces dernières sont plongées dans un profond sommeil.
On ne peut pas vous tuer alors on vous enterre au fond du puits pour zapper que nous étions de purs enfoirés, des enflures de première. On vous a manipulés et extorqués jusqu’à l’os.
On vous a déshumanisés et exploités jusqu’à plus soif pour au final vous enterrer au fond de la cuvette des limbes, sans excuse ni culpabilité envisageable.
Aucun remord, aucun tort.
Vous qui êtes en sommeil, confinés dans un cercueil « ehpadien », oublié et dévoré dans une éternité en boucle répétitive sans que vous ne puissiez comprendre que vous vous êtes fait enfumer. Les hauts d’en haut s’en sont déjà lavé les mains, ils se gonflent le goitre, ils bombent le torse et ils multiplient les sourires hypocrites au lieu de notre pain quotidien.
Pris entre la dualité des deux spectacles, chacun tout aussi terrifiants et tout aussi glaçants l’un que l’autre, je vois une vieille âme s’écartant légèrement, brièvement, de son cortège.
Cette dernière s’immobilise un instant pour zieuter un peu du baroufle pornographique émis par les attrayantes donzelles vampiriques, toutes usant soigneusement de leurs charmes, hypnotisant à souhait pour faire raquer du péquenot analphabète, lui-même n’étant qu’un reflet du reflet de l’écho d’un écho du reflet au miroir de la faux-semblance.
Les nonnes vampiriques susurrent délicatement les mots d’amour tant espérés pour quiconque survit et sévit ici-bas.
« Laisses-toi aller, confesses-toi à moi, con-fesses-toi vers moi » émanent-elle en s’effleurant sensuellement la chatte, caressant doucement les pages de la bible déconstruite.
L’écervelé se délaisse et abandonne son âme aux canines de la nonne. Celle-ci absorbe la vie de ses veines dans une danse érotique et suggestive, aussi torride qu’inespérée.
Malgré cette vision d’épouvante, cet aperçu de cynisme, de nihilisme, un être en « mâle-être » prêt à sacrifier son énergie, son mantra, ses passions et scellant toutes condamnations, direction les oubliettes du Tartare une fois son utilité en enfer terminée, rien que pour acquérir et ressentir le baiser passionné d’une belle tourterelle aux ténèbres infinies.
Dans la nuit aucun chat n’est gris. La vieille âme hésite une fraction de seconde avant de rentrer dans le rang. Elle regarde les autres nonnes langoureuses de « JOUVENCE’HELL ».
La vielle âme brûle de désirs, elle se carbonise de l’intérieur parce qu’elle rêve d’aller sentir les cerises vampiriques, elle rêve d’entendre l’amour de ces « pucelles d’aimer » pour elle.
Le visage cataclysmique d’en haut survient dans les nuages rougeâtres, il descend et se colle à l’oreille de la vielle âme. Le visage lui murmure que tout est fini, il n’y a rien pour lui. Il doit partir, il doit s’en aller sommeiller au fond des limbes.
L’âme doit suivre l’exode et traverser de l’autre côté des rivages du Styx. L’âme doit s’exiler dans l’oubli. Résigner ses passions, ses pulsions, la moindre essence d’existence. S’en aller.
Le visage s’arrête et s’éclipse, la vielle âme verse ses pleurs en regardant une dernière fois la magnificence des tourterelles de ténèbres. Regarder une dernière fois la beauté magnifique d’un voluptueux décolleté, des jambes satinées, des cuisses lissées en bas résille. Regarder une ultime fois ses doigts féminins qui caressent sa chatte avec sensorielle indolence.
Regarder une dernière fois, sans jamais avoir pu la connaitre, sans jamais avoir su l’effet que fait l’amour charn’elles avec elles. Oui, regarder une dernière fois, regarder pour la dernière des dernière fois la somptueuse tourterelle, puis s’en aller, s’éclipser pour mieux s’éliminer.
Le miaulement minaudé par les aguicheuses de la nuit émane de « JOUVENCE’HELL ».
L’irradiante vue sur cette fleur vampirique, attirante none pécheresse des ténèbres.
L’inquisitrice de mes désirs, l’inquisitrice de mes plaisirs, elle m’enlise, férocement.
J’en oublie cet affreux réveil qu’est l’incendiaire soleil à chaque matin, cette terrifiante lumière, celle qui nous lacère la chair à l’aube. Brûlure à vif, soudures de la torture pour chacune des créatures damnées, toutes lâchées dans ce jardin desséché, désert de la nuit.
Observer chaque caresse que la prêtresse pécheresse effectue lentement sur le bout de ses seins, jouant de ses arts de charme, parcheminant ses courbes généreuses.
« Con-fesses-toi à la tendresse de mes fesses, paye, paye, délaisses-toi de ton âme ».
Elle me le susurre méthodiquement avant d’y extirper un souffle délicat, mais un soupir stratégique d’une jouissance mélomane, identique à la musique des dieux. Cet onctueux et léger couinement que chante la rose des ténèbres lorsqu’elle prend son pied le plus sensoriel.
Les secondes s’accumulent et la lumière s’avance de plus en plus promptement sur les frontières de notre jungle desséchée. Le besoin de la sentir, de la ressentir, ressentir ses plaisirs d’elles, avec elle, au plus profond d’elles, sans concession et sans interdit.
Les secondes s’accumulent davantage, le terrible soleil s’allonge progressivement de sa couche de feu, il nous crame l’épiderme. La lumière brûle ma peau écharnée, les entailles des scarifications imposent l’effroi face à la none vampire, vis-à-vis d’elle je suis la proie facile et elle, elle est le traqueur aisé. Elle en rugit d’une ivresse de plaisir avec une folle insolence.
Elle en murmure un soufflement d’une jouissance à haute voix, dans une arrogante insolence.
Je la regarde droit dans les yeux, de mes yeux de flammes en folle démence, en folle fureur, incendiaire, enragé, une envie de vengeance m’enivre, elle désintoxique l’ivresse d’ailes.
Je la regarde, fixe et stoïque, pendant que ma chair immortelle se compose, se décompose et se cicatrise à la ritournelle. La souffrance est une amante.
La douleur est une information préceptrice, elle est un délicieux plaisir coupable.
Je me gargarise par la brûlure de l’éternité, la soudure remplace le plaisir de sa chair.
L’enfer est plus attractif, les enfers sont plus distrayants que l’obligation d’avaler de l’éther niqué à la communion dans cette diabolique messe-kermesse à l’église des enfoirés aliénés.
Je brûle, je suis dans la combustion, les ailes vaillantes et fières de ma colère, celle qui envahit mes prières trépassées à la vue de ce théâtral machiavel, distancier, par ma sensuelle et si belle tourterelle, la jonquille dont mon cœur en était, jusque-là, l’inconditionnel.
Alors que l’on se damne à flamber, à se faire oxyder, parce qu’on est des rêveurs, mater cette douce et pure beauté, celle de leurs charmes incandescents. La gaudriole embrase les auréoles.
L’envie d’être en vie, d’être en elle, d’être avec elle, ça se monnaye, ça se vend.
Nous nous ruâmes vers chaque coin d’ombre, chaque pénombre disponible, là où la caresse attendrie des ténèbres va soigner nos plaies, ouvertes à vif.
La caresse nocturne guérit le ballet épuisé de nos cicatrices.
La nuit est notre seule amante, confidente, la nuit est l’unique curatrice qui sera à l’écoute. La nuit est celle qui pourra exorciser notre colère, à défaut de ne pouvoir y exaucer nos prières.
Ici-bas, le mal est l’addiction, les maux sont la diction qu’il nous faut apprendre par cœur.
« M’as-tu vu ? Est-ce qu’on m’a vu ? Est-ce que je vais pouvoir exister ? ». « Si tu ne m’as pas vu, est-ce que je peux exister ? ». « M’as-tu vu ? Est-ce que j’existe pour de vrai ? ».
« Blanc bonnet et benêt blanc, interné dans l’internet. Blanc benêt et bonnet blanc, interné dans l’Ethernet ».
L’aigreur, la laideur, l’horreur, toutes ces peurs dans toute leur splendeur.
Cette marche infernale me hante. Il m’est indispensable et d’une nécessité absolue de les regarder droit dans leurs yeux pour mieux trépasser afin de mieux avancer.
La laideur est un choc thermique, assez efficace pour révéler les coulisses des hypocrisies.
L’aigreur est le piment efficace pour motiver notre truffe dans la quête de vérité. L’horreur quant à elle, elle est à la fois la sentence et la délivrance de ce qui sommeille en nous-mêmes.
Alors que les enfers sont assiégés, la fleur du lys inscrit le seau des sévices, elle dérègle le sens des aiguilles de l’apocalypse, pervertissant la danse des solstices, infligeant une caresse mortuaire aux éclipses.
Alors que je me chatouille ce qui me reste encore de verge, fantasmant à la couche charnelle d’une belle et jolie jouvencelle, alors que la masturbation sous psychotropes ressemble à une boucherie insalubre, j’entends le chant des anges qui succombent à la folie, à l’agonie pure.
Je regarde ces escadrons ailés tournoyer en symphonie dans les nuages de sang.
Je vois ce ballet désenchanté d’anges perdus, abandonnés, autrefois la fine fleur des Cieux, celle qui resplendissait, celle qui nous émerveillait.
Désormais je les regarde brûler lascivement, en vol chorégraphique, ces nuées d’anges oubliés, délaissés, tombant dans les flammes d’une simple envolée.
Les anges brûlent, la valse du chaos retentit, les hurlements pétrifiants d’enfants horrifiés, meurtris et figés par cette méchante carbonisation.
Pourquoi ? À cause de leurs désirs, l’envie irrésistible d’amours « charn’elles ».
J’entends en même temps plusieurs prieurés de moines réitérer, inlassablement en boucle, tout un tas de prêchi-prêcha infâmes, préenregistrés depuis la messe-kermesse. J’entends les clochers éclater, pétrifiant les quatre coins des enfers. La consonance mélomane de l’éternelle punition refroidit l’ensemble des cercles dantesques.
Ici-bas, le glas nous a tous mis au pas. Le glas nous fige et nous figera jusqu’à trépas.
Alors que je dois déclarer forfait, résigner mes tentatives de chatouillements coquins, résilience oblige, absence récurrente de jouvencelles immortelles.
J’ai droit, à la place, à un opéra stratosphérique d’une chorégraphie d’anges fous à lier, chacun s’égosillant à tort et travers jusqu’à la mort, tout en brûlant massivement dans leur envol. Des nuées d’ailés consumés par les flammes, des milliers de cris déchirants, d’anges déçus qui s’en vont chuter dans la profondeur des néants. J’ai droit à un récital de moines chartreux, conditionnés dans l’enclos d’un couvent hermétique.
Des abbayes fondées sur l’idéologie qu’une cervelle se doit d’être religieusement lessivée. Ils rabâchent tous, ânonnant fortement combien la « génocides-ères » c’est d’enfer. Père-version.
J’ai droit à un assourdissant vacarme de carillons, punition expéditive me rappelant que je suis seul, coincé aux enfers pour l’éternité. « Abandonnez toute espérance » nous disaient-ils.
Que le bonheur appartient aux irrévérents-cieux de Dieu. Que l’immortalité c’est de survivre sans rien, avoir faim sans fin, en étant camé d’éther niqué.
Pendant que la braise déblaye un tas de cendres, pendant que l’ardeur du vent lacère la peau écharnée des malheureux exhibés en publics, crucifiés sur d’immenses croix.
Exposés aux yeux de n’importe quel damné, lequel sera sollicité à s’acheter des pierres tranchantes pour mieux lapider les crucifiés affichés, avant que le bourreau ne les brûle vif, sous des louanges pastorales bon enfant.
Le désespoir m’enivre, il m’entraîne à danser follement dans une fureur blasphématrice avec quelques flammes de l’enfer.
Je danse, je m’agite tel un irlandais fou, la tête à l’ouest, dans une danse d’autodestruction.
Je m’immunise contre une mort, mais j’exulte à jouir de souffrir le martyr, dans la calcination j’exulte à jouir de me haïr, là je ne peux pas mentir, ni me mentir.
La démence machiavélique des carmélites déconstruites pousse un nombre d’anges-heureux à chuter volontairement dans l’incendie des châtiments, la purification du chat qui ment.
Je me revois à l’église lorsque le curé crâneux m’enfonce l’hostie chimique dans la bouche « avales ça, le poison c’est bon pour ta raison » me susurre-t-il avec un sourire diabolique.
Je revois le grand bénitier de flammes jaillir pour valider l’acceptation de la sentence funèbre.
Je revois les couloirs de ma conscience, ils s’égarent dans le déséquilibre, ils se perdent entre inconscience et rationalité. Je danse de plus belle dans un feu destructeur et j’exulte de jouir à m’autodétruire, j’en éclate de rire. Je ris si violemment que les limbes elles-mêmes se taisent pour mieux paramétrer l’efficacité de la douleur à infliger à toutes ces âmes abandonnées.
Les carmélites déconstruites chantent de plus en plus férocement la doctrine du génocide généalogique. Elles provoquent la famine à sévir de plus en plus brutalement.
La brutalité c’est le dada du diacre déconstruit, la prêtresse infâme en frétille son clitoris desséché. Dans ses verbes résonnent l’angélus des quatre cavaliers de toutes fins des temps.
Je revois l’essence de la vie, la nature de la nuit. J’apprends à assimiler que pour mieux guérir c’est de bien mourir, lentement mais sûrement, bien apprendre à se laisser dépérir.
Si je souhaite éviter d’être sanglé, si j’espère y réchapper, éviter l’internement de force au cœur de ce barbare et néanmoins cruel Tartare. Là où la lumière du soleil nous brûle les ailes à chaque réveil. Là où la brûlure s’y étend jusque dans le sein de nos veines.
J’en ai passé des siècles confiné dans ce maux-dit Tartare. J’ai embrassé plusieurs embrasées de soleils levants, sanglé de force dans le quartier des cercueils sanitaires. La lumière m’a rendu fou, totalement barjo, à tel point que l’irrationnel m’aveugla un bon quart de siècle.
Les carmélites provoquent un éloquent scandale, un violent baroufle de mille diables, au point de réveiller de nombreux défunts.
Ces morts-là, eux, ils n’avaient plus pris part au cadastre depuis la première éclipse.
Ils se mirent à frapper, canarder de coups de poings leurs tombes, déchirant leurs vieux cercueils. Les cimetières devinrent de gigantesques rassemblements ostentatoires.
La contestation vint nuire à la doctrine du pasteur crâneux, nous commencèrent à rallumer nos auréoles de flammes, toutes vives d’une espérance, autrefois résignée à se laisser éteindre, fanant de deuils en deuils, dans un cycle d’inexistence.
Mais cela ne plaît guère au serment d’hypocrites. Non. Eux désirent qu’il n’y ait qu’un seul son de cloche, le leur. Sinon il ne doit y avoir que du silence. Un silence de défunt.
Silence de résilience, silence d’obéissance. Du silence ou bien c’est la sentence offensive.
Si je veux éviter l’internement et l’orfèvrerie des soleils levant, je me dois d’avaler correctement le poison létale à chaque communion réglementaire, chaque prière doit servir la cause des prêcheurs mortifères.
J’avale, J’avale, J’avale. J’avale, encore et toujours.
J’ingurgite la petite mort à feux doux « killing me softly ».
Entre temps éphémères, je m’en vais danser fou à lier dans la brûlure des flammes canoniques des enfers, gloire sacro-sainte à l’éther niqué. Père-version l’exige.
L’immortalité se définit dans la mise à mort de son propre chef, dans le reniement de ses prières, de ses désirs catatoniques. Les enfers amènent à l’éther et l’éther fait vivre les enfers.
Auparavant on avait quelques baby-boomers, désormais on est gavés de boomer-sanitaires.
Danser la dissidence avec les sensuelles tourterelles, ces roses attrayantes de la nuit.
Esquiver l’esquisse du temps imparfait, m’allonger à confesse et prier la candeur de son corps, encore et encore, en corps contre son corps. Cesser de fuir, parvenir à s’affranchir.
« M’as-tu vu ? Est-ce qu’on m’a vu ? Est-ce que je vais pouvoir exister ? ». « Si tu ne m’as pas vu, est-ce que je peux exister ? ». « M’as-tu vu ? Est-ce que j’existe pour de vrai ? ».
« Blanc bonnet et benêt blanc, interné dans l’internet. Blanc benêt et bonnet blanc, interné dans l’Ethernet ».
Les corneilles s’envolent et volent en cercles avec les vautours. Les deux clans volatiles se pinaillent la moindre part de cadavres avariés à becter.
L’odeur prolétaire enivre l’éphémère branlouillette, planqué dans ce cimetière.
Alors que je m’épuise à trouver suffisamment d’inspiration érotique pour embellir la triste, sordide masturbation chaotique, rêvant de caresser la chair parfumée et satinée de ces délicieuses jouvencelles, ravissantes roses de la nuit.
Elles qui hantent mes prières, mes désirs et mes plaisirs.
L’enfer et l’éther me ralentissent, mes soupirs trahissent un épouvantable couinement de zombie, toxicomane et anorexique en stade « 66.6″ sous les ‘sunshines’ horrifiques des enfers.
Soudain j’entends le chant délicieux de courtisanes, futures nonnes de la Père-version.
La voix de ces ravissantes créatures aux mille désirs oniriques me trouble, je suis contraint de me soumettre à m’autodétruire pour de ne pas succomber à l’envie irrésistible, pulsion envoûtante de m’approcher d’elles, ça coûte trop cher et mon auréole n’est pas à vendre.
Pourtant je suis fauché, non pas par la mort mais par la misère, je ne suis qu’un sale vandale puisque je ne suis qu’un ailé désargenté. Je ne suis qu’un ange déçu.
La fortune est l’anoblissement des vendus, ceux qui ont signé pour le serment d’hypocrites.
Ceux-là même qui nous refourguent, par forcing, le surdosage intensif de camisoles chimiques pourrissant toute l’hostie ecclésiastique sous prétexte qu’il nous faut être reconnaissants de cette « renaissance, en marche » dont nous n’avons jamais voulu et que l’artiste arbitraire nous fait bouffer à longueur d’éternité, viscéralement.
Ce fou monarque aime nous narguer, lorsque le visage cauchemardesque nous hurle « BLASPHÈMES, VOUS ÊTES BLASPHÈMES », le fou nous toise, il nous rit au nez avec insolence arrogante, « turlututu chapeau pointu » nous clame-t-il, la gueule enfarinée.
Entre l’agonie et les vociférations bipolaires, entre la boucherie sauvageonne du Tartare et les scarifications d’âmes toutes devenues folles, là ici-bas, tout en bas, dans le tréfonds des limbes, la froideur est une religieuse rigueur, elle y écrase toute forme de stupeur.
Quelques crânes défénestrés ressurgissent, s’égosillant de leurs âmes, leurs pleurs émanant à la surface d’un Styx inondé de déjections VIP et de détritus festifs tous périmés.
Même l’odeur qui transpire est une senteur insoutenable pour n’importe quelle créature de l’immortalité. Nous ici, on est coutumiers de cette « délicate » habitude, hélas, hélas…
Espiègle, je dirais même que je m’y autorise, je pourrais « tricher » honnêtement et grimper sur le sommet de la petite chapelle qui domine le cimetière. Là où je pourrais me secouer à l’aise et sans avoir à payer, ce qui me reste en verge ‘comestible’ pour rester poli.
Au-dessus des tombes, entre les nuages rouges de sang et les volatiles croassant cet abyssal désespoir, j’ai réussi à gratter du ‘Pay-Per-View’ sensuel, sensoriel de ces belles charn’elles.
Elles dansent, langoureusement elles effleurent leurs seins de douces caresses.
Elles parcheminent leurs élégantes fesses, elles dessinent leurs jolies silhouettes.
Elles caressent leur ventre, elles déploient leurs cheveux fins. Elles caressent leurs cuisses jusqu’à se faire jouir délicatement la chatte. Uniquement pour ceux-là mêmes qui jetteront un maximum d’argent dans la fontaine d’art-gent de ce « JOUVENCE’HELL ».
Les belles ondulent, elles rusent dans ce strip-tease monnayé mais tellement bien interprété.
Elles font mine de dévoiler leurs jolies intimités, jouant de leurs caprices, mais elles se ravivent en cachant soigneusement leur graal vaginal par l’emblème de l’oiseau bleu.
Lentement, sensuellement, leurs caprices distanciés mais facturables à la carte, l’offre à la demande l’exige, parfois elles nous y oblige. Leurs langoureux caprices incarnent le calice sublime et sublimé de nos plaisirs et surtout de nos désirs.
Perché sur le sommet de ma chapelle, je suis écartelé mentalement entre l’envie impulsive de ruisseler le liquide interdit, symbole de ma jouissance fantasmée auprès d’elles, dans le cajolement de leurs miaulements minaudés.
Mais en même temps je brûle, je crame, ma passion est un vacarme de drames, j’entends l’énoncé infernal me lanciner « délaisse-la, délaisse cette âme si tu désires caresser sa flamme, à elle, en elle, rebelle renégate des odalisques ». L’enfer vocifère, l’éther me musèle.
L’acharnement est un internement incessant.
J’en suis l’amant damné, épris par l’emprise d’un instant trop pressant.
Épris de ses charmes, elle et elle, encore et toujours elle également. L’oiseau bleu me rend cinglé, il paralyse ma raison et enflamme mes frustrations. La famine brûle mon discernement, elle dérègle le stoïcisme qui impose une raison gardée en déraison incontrôlée.
Épris d’elles, sans le packaging cliquetis futile bien entendu mais malheureusement indispensable pour allécher la femelle vénale mais tellement désirable et dont l’attraction sensorielle, sensuelle et déraisonnable empoisonne la résilience que je dois adopter puisque je n’ai pas signé le forfait traîtrise et jamais je ne serai membre du serment d’hypocrites.
Épris de ses charmes, prisonnier de mon psychosomatique drame. Le désir orgiaque m’enivre mais la chute vertigineuse de l’innocence est une injection létale implacable. Celle-ci me ramène à la réalité des vandales miséreux, ceux qui n’achètent pas, et rien de superficiel.
Parfois – alors que je me chatouille le bout de verge entaillé de cicatrices sanguines et imbibé d’éther ecclésiastique – je la regarde se caresser l’entre-jambes en faisant danser sa langue délicate, sensuellement autour de ses lèvres exquises, j’ai capté qu’elle m’a grillé et qu’elle sait que je squatte le panorama ‘Pay-Per-View’ en visionnement illégal car je suis désargenté.
Elle est encore plus excitée de me savoir à l’agonie d’un rêve qui m’est prohibé, mais plutôt cette horrible misère, celle qui est mienne, celle qui est l’irritation d’un abcès cruel réservé aux enfants de la nuit, ainsi qu’à toutes créatures de l’abîme.
Faute de ne point éjaculer de plaisir, je décide de me lacérer la chair.
Je trouve un jouissif plaisir dans la scarification nihiliste.
Plus je m’entaille l’épiderme, plus je me sens maître de mon propre supplice. Je ne tremble pas lorsque j’exécute cette traversée de funambulisme au-dessus de ce vide sidéral où mes plus grandes peurs d’habitude me dominent. Je deviens le modérateur de ma douleur.
J’esquisse un rictus de défiance vis-à-vis de cette backroom, celle des vendus à la nef des serments d’hypocrites. Ensanglanté à souhait, j’éclate d’un rire effrayant, je fixe la femelle qui m’excite le plus, celle-là même appuyant sur la détente d’un subtil et invisible flingue, accélérant le compteur de blasphèmes hérétiques sur l’ardoise de mes erreurs criminelles.
Toutes ces dettes, lesquelles sont le sceau des motifs ‘justifiables’ pour m’interdire l’extase des joies parfumées à la douce galipette sensorielle en compagnie de belles et d’attrayantes minettes, jonquilles sensuelles hantant l’antre de « JOUVENCE’HELL ».
Le « signale-ment », cette petite délation si facile, gratuite et non fortuite.
La petite délation fatale, l’énoncé empoisonné déversé par de la greluche vénale, besogneuse bourgeoise, hargneuse planquée dans sa tour d’ivoire, elle qui cherche à brailler sa haine du masculin. Elle prône l’émasculation, l’emblème d’un empire dénaturé, déconstruit de toute réalité où il n’existe que des zombies castrés, abonnés à tous ces miroirs d’alouettes.
La calomnieuse n’a jamais assez faim d’abonnements, elle aguiche d’autres âmes frustrées.
Je peaufine les lacérations sur mon épiderme puis je m’en vais peinturlurer les tombes du petit cimetière, ma garçonnière, ma planque à branlette. Je fais des inclusions avec de la poussière sur les pierres tombales en faisant d’insolents graffitis revanchards avec ma propre sanguine.
Les yeux enflammés, l’auréole embrasée, ivre de m’autodétruire et d’enragement, je tague à mort le venin de ma colère, en intraveineuse énergétique, sur la décrépitude des tombeaux.
Je regarde quelques crucifix oubliés dans le cimetière, je peins et je rigole de plus belle car je n’ai pas le droit de goûter à la grâce d’une jouvencéllique chatte de « JOUVENCE’HELL ».
Dansant jovialement dans le cimetière « garçonnière », balançant mon sang dans tous les sens, mes plaies ouvertes vives. Je hurle toute ma colère contre les deux bataillons de voix infernales qui se télescopent vers moi,
« Délaisse la, oublie ton âme si tu la désires, caresse donc sa flamme vaginale »
Me propose l’une d’elles.
« Non !! Embrasse plutôt des phallus. Le phallus est l’unique sensualité exigée et autorisée pour les désargentés. Le phallus est l’onirisme nécessaire à l’ordre renaissant. Phallus dans ta bouche, phallus dans tes orifices, du phallus… J’EXIGE LE PHALLUS ».
Me vocifère la seconde voix télescopée.
Je danse avec insolence dans la rage et l’invective agressive, j’enflamme de mille feux mes yeux, j’embrase mes ailes ainsi que mon auréole.
Je suis l’amant de la fin des temps, j’ai faim de temps.
Je regarde les nuages inondés de ce sang écarlate, je regarde le visage de ce ciel, je dévisage la prêtresse des folles furieuses, j’enchaine et je déchaîne ce virulent alphabet ostentatoire, quasi blasphématoire, celui qui stagne dans mes entrailles, celui qui est la muse de mon éther muselière. Un monstrueux paraphrasé d’horrifiques qui n’ira pas dans leur sens.
Les deux salves de voix se surenchérissent, de plus en plus fortes elles ne me laissent guère tranquille et ne cessent la surenchère.
« Enlace ce phallus, embrasse le, AVALE LE ».
« Délaisse ton âme pour embrasser ses charmes ».
Le tonnerre gronde, les soldats de Dieu descendent dans une parade militaire chorégraphique, ils me sanglent. J’entends l’émoi émoustillé de la sombre prêtresse tout là-haut.
« Non, caresse ces phallus… Avale… AVALE, JE L’EXIGE ».
« Délaisse la, soulage toi, savoure la, con-fesses-toi et con-fesses-la ».
Le diacre déconstruit baragouine son argot LGBT, les clochers éclatent, ils résonnent furieusement, annonçant une messe-kermesse express.
L’allocution obligatoire pour la promotion suppositoire de la déconstruction.
La prêtresse des folles furieuses, accompagnée de son diacre déconstruit, baragouine un jargon hétérophobique haineux et vindicatif. Le tonnerre d’éden retentit, la colère des hypocrites gronde, elle rugit d’un châtiment inquisitoire. J’ai regardé les délices de la chatte sans avoir casqué, je suis à blâmer. Ici on ne fait pas de crédit, même l’aumône est prohibée.
Les clochards sont les premières victimes des charognards, la proie idéale sans justificatif.
Ligoté par des goules de chœurs, les ailes enchaînées, un foulard couvrant mon auréole. Les curés crâneux noient mon visage dans le bénitier de flammes. Le diacre déconstruit bénéficie de mon supplice pour y baragouiner un prêche d’inversement à la loi de la nature originelle.
La vigueur haineuse des crâneurs ecclésiastes-triques se ressent à la pression de leurs mains étranglant ma nuque noyée dans les flammes du gigantesque bénitier.
« Hérétique, calomnieux est celui qui désire la fleur interdite des tourterelles ».
« Payez ou mourrez ». Invective le diacre déconstruit, la ‘führer’ aux yeux.
Ma tête fait des cabrioles d’aller-retour entre la surface limite du bénitier et l’intérieur inondé de flammes de ce géant bénitier. J’entraperçois le crâne hargneux aux orbites rouge serpent éclatants, rire de fierté suprématiste avec les onomatopées de la bouche LGBT du diacre.
Je scrute partiellement la mimine éteinte de mes compagnons ailés dans l’église, tous bouffés par l’éther canonique avalé durant l’eucharistie obligatoire. Le reste de l’assemblée fait office de figurant pour donner l’impression d’un « ensaignement » biblique d’une pseudo grandeur.
Déterminé, j’expose, j’impose à mon tour toute l’aversion hostile envers l’assemblée.
« OUI ! PÉCHEUR, je le suis. Effectivement BLASPHÉMATEUR, je le suis ! J’AIME LA CHATTE, JE REVENDIQUE, HAUT ET FORT, LE GRAAL VAGINAL EST L’EXTASE ! ».
« La seule chose déconstruite, celle dont vous pouvez avoir la fierté de m’avoir fait faire déconstruire, c’est de croire, ou d’avoir pu croire en l’innocence de la femelle, de toutes les femelles. Chacune sera désormais coupable, à mes yeux ».
« Désormais je n’aurai plus d’égard, je les désirerai comme la chair bien tendre qu’elles aiment exhiber contre de l’argent comptant. Vous n’avez fait que déconstruire la Foi que je portais en mes entrailles, point ma haine. Je suis un laid’heure, je suis votre laid’heure ».
« J’AIME LA CHATTE. Et si je suis l’hérétique, votre hérétique, qu’il en soit ainsi »,
Mes mots transcrivent la traduction de mes maux.
J’essuie quelques gouttes de ce brûlant bénitier qui traversent mon visage, j’en essuie certaines avec ma langue tel un affront rude. J’y ajoute même « humm, se haïr est d’un pur délice. Bien meilleur que boire votre insignifiant calice. Ne trouvez-vous pas ? ».
Sur ordre de la prêtresse en chef, son diacre déconstruit lève un irradiant glaive géant en forme de crucifix, elle le braque vers moi, la lumière qui en jaillit transperce mon subconscient et y grave la malédiction de toutes les femelles. Mais elle me grave également le sceau des parias, le sceau des louffias, le signe des ingrats dont même les rats déshonorent le fumet une fois qu’on sera crevés, enterrés jusqu’à la moelle.
Certains nous disaient que l’apocalypse ça voulait dire les ‘révélations’. Raison ou religion ?
Je n’oublierai jamais cette nuit-là. Je n’oublierai jamais lorsque cette lumière imposa son fléau et qu’elle me téléchargea l’intégralité de ses vérités trafiquées dans mon esprit.
À travers l’irradiation de ce glaive, dans mon subconscient, il s’entremêle et se télescope un tourbillon de psychoses, chacune tournoyant avec des frayeurs paranoïaques.
Chacune d’elles figent le mouvement de mes ailes, chacune paralyse la motricité de mon âme.
Dans l’effroi je vois un million de chaos, un milliard de désirs et de rêves avortés au forceps.
Dans l’effrayante stupeur j’y entraperçois l’extase, extase exquise de la violence répondant à mille sentences, défénestré par les illusions, obsédé par la désillusion.
Ma virulence n’est-elle que l’excellence, ou est-ce l’excellence qui forge ma violence ?!…
« M’as-tu vu ? Est-ce qu’on m’a vu ? Est-ce que je vais pouvoir exister ? ». « Si tu ne m’as pas vu, est-ce que je peux exister ? ». « M’as-tu vu ? Est-ce que j’existe pour de vrai ? ».
« Blanc bonnet et benêt blanc, interné dans l’internet. Blanc benêt et bonnet blanc, interné dans l’Ethernet ».
La nuit exhorte les oubliés dans les draps satinés des excès, l’apocalypse exporte la détresse à s’abonner aux bras des enfers. L’ivresse les invite à ce qu’ils se divertissent à l’envers. La déchéance surpasse la maîtresse déloyale qu’on nomme madame ‘décadence’.
À chaque millénaire traversé, telle une horlogerie suisse, une immense vague de flammes s’abat sur l’immensité de notre désert.
Elle passe à travers nos êtres ainsi qu’à travers tous les cercles aux enfers infinis, ces derniers tremblent dès qu’ils perçoivent la vague s’approcher afin qu’elle les transperce.
En effet, la vague est sauvage, la vague caniculaire est un peu soupe au lait puisqu’elle a la poigne dure et sévère d’un vieux grand-père totalement intransigeant.
Un grand-père qui n’a aucune estime pour sa descendance parce qu’elle est handicapée.
Cette vague colossale est un mariage de souffre, de brasiers et de feu carbonisant.
Lorsque la vague nous traverse, lorsqu’elle nous transperce, nous courbons les ailes et inclinons l’auréole.
Nous dissimulons nos chandelles oculaires et nous nous soumettons au degré des vents. Ainsi en est l’immortalité d’un cycle climatique, en tout cas celui-là qui sévi dans l’éternel désert.
La danse du feu entre souffre et brasiers argumente l’apprentissage de la souffrance, l’émancipation des doutes, la nécessité de rester à terre, par terre, à notre place.
La valse des brasiers, la valse du souffre et celle du feu, elle gifle avec ardeur mes joues, chaque lacération qui se cicatrise laisse place à d’autres, on croirait assister à un défilé inexorable et paramilitaire de scarifications instantanées, comme un ballet mélomane de blessures parcourant l’étendue de mon visage. Mes yeux de l’éternité finissent par s’enflammer, mais j’ai la rigueur de me terrer dans un profond silence de résilience.
Le vent inflammable me chahute, il bouscule avec ardeur mes ailes.
J’entends les anges déchus, ces orfèvres ‘maux-dits’ des cercles aux enfers infinis, hurler tous à l’agonie. Pourtant quelques-uns sont dans une extase, presque limite orgiaque.
Alors que les flammes dévastent la vaillance, que l’assourdissement brutalise la quiétude des torturés, je contemple avec nonchalance la violence des éléments qui sévissent.
Le souffle virulent de ce feu climatique me rappelle mon existence, mon immortalité.
Une vie de défénestration intemporelle, une ritournelle spirituelle, comme un chemin de croix ou un chemin de foi sur ce dur et périlleux sentier de Compostelle damné.
Alors que j’observe l’indécent désordre ravageant les enfers, comme à chaque millénaire qui trépasse, alors que la danse des gifles et des cicatrices valse à tout va sur mon visage, alors que les crucifiés exhibés, pourrissants sur les bas-côtés, fredonnent des hurlements de désenchantement. Alors que les pendus vocifèrent des opinions LGBT, pendouillant au vent.
Damnation et perdition sont les chants envoûtants qu’entonnent les nones ‘crocs-quines’ vampiriques, celles-ci retranchées et calfeutrées à l’abri dans « JOUVENCE’HELL », aguichant sensuellement les créatures de la nuit qui se meurent au sein de la chapelle des ténèbres. Nous sommes brisés dans un effroyable étau, l’enclume étant la vague infernale qui lacère notre raison, appuyant sur la sécheresse de nos désirs et de nos prières.
Le marteau, quant à lui, est la voix délicate de ces succubes ‘crocs-quinettes’ vampiriques caressant langoureusement et très suggestivement leurs entre-jambes si féminins.
Bien évidemment la bible 2.0 de l’oiseau bleu masque le sein des saints graal. Graal vaginal.
Les clochers rythment la cadence et l’omniprésente désespérance qui règne ici-bas.
Les abords du Styx regorgent de prédicateurs prédateurs, tous enchaînant des baptêmes de malédictions sanitaires. Les crâneux ecclésias-triques s’enjaillent dès qu’ils ajustent chaque muselière sur chaque ouaille, lesquelles se sont abandonnées à se convertir aux père-versions.
Quelques squelettes nécrosés vifs par l’éther massivement injecté flottent à la surface du Styx, ils gémissent d’une voix rauque sur l’aliénation joyeuse d’un ‘ensaignement’ « vaxxx-inhale ». La colère est une amère alternative face à mes prières de jadis, la colère semble être l’adrénaline expressive, la morphine curative que m’offre l’amertume des enfers.
La danse lascive des soleils, ceux qui nous brûlent l’épiderme, est un sombre requiem.
Je regarde, je fixe, la tête inclinée avec mes chandelles oculaires, la panique envahir les créatures dans la nuit, courant tous azimuts dans les moindres parcelles du désert. Je regarde les portes au loin vaciller car dans la trouille paranoïaque certains anges déchus prennent peur et cherchent à s’enfuir par-delà les frontières interdites. Croyant que la survie sera là où la lumière de l’éden nous carbonise. Si il y a l’effet placebo dans la doctrine curative, il y a également la propagande de la mort « vaxxx-inhale » et celle-ci est un marketing placebo.
« La mort vient pour vous prendre… Si vous désirez vivre, venez enfreindre les lois de votre nature, ouvrez donc les portes de l’enfer. Il est meilleur d’y brûler vif, ça vaut bien la peine, plutôt que de recevoir quelques gifles tous les mille ans ».
La colère est l’alternative la plus expressive face à toutes nos défuntes prières.
La voix envoûtante émise par les nonnes vampiriques, douce musique sensorielle, onctueuse jouissance mélomane, addictive mélancolie frustrative d’une précarité sexuelle féroce.
Alors qu’elles minaudent de l’érotisme à la carte, en désirs PayPal, alors qu’il faut exécuter un nouveau saut de l’ange, celui-ci dans un autre tourbillon d’âmes aussi infernales.
Parce que les mots d’amour d’elles s’écoutent en ‘Pay-Per-View’, parce qu’ici-bas nous n’avons d’accès qu’à des maux d’amour d’HELL. Je n’en épouse qu’une folle démence tout en galochant fougueusement la gifle qu’offre les vagues à chaque mille ans écoulés.
Pour embrasser la belle, pour l’enlacer, effleurer avec tendresse la jonquille de la sensuelle tourterelle, il faut casquer le sceau de son être si l’on désire s’allonger avec elle à confesse et mieux lui murmurer « con-fesses-toi chère et tendre, douce et attirante maîtresse des ténèbres, rose parfumée de la nuit, caresse féline de mes désirs charn’elles ».
Pendant que je dévisage les giclées de souffre et de brasiers, pendant que je savoure les lacérations sur ma chair, mes yeux de feux embrasent du regard « JOUVENCE’HELL ».
Le temps a cessé de « battre son cœur », la violence booste ma virulence, l’aigreur efface la timidité, elle devient le porte-parole syndiqué de mes peurs.
J’entends les prêcheurs arnaqueurs singer de façon grotesque l’emblème magnifique qu’inspirait l’aura de St Jean le Baptiste afin d’accumuler davantage d’abonnés à un décervelage groupé, des ombres momifiées en rangs bien ordonnés, en rangs bien disciplinés.
Une file indienne aux abords du Styx attendant d’être maudits de nouveau, des « Damned Again », immergés dans la putréfaction de l’eau mortuaire où quelques squelettes nécrosés flottent à la surface, ils tentent de faire la conversation avec les proies « Damned Again ».
La fournaise de la vague enlace la géométrie des cercles aux enfers infinis, la danse des gifles cadence l’envolée de souffre et de brasiers, telle une intensive nuée de criquets, qui s’abattent sur les orfèvreries des neufs cercles de la douleur, perturbant la chaîne inexorable de tortures, un quota qu’il faut effectuer.
Les cendres dansent avec les flammes ondulées, le clocher des prieurés vocifère.
Le Styx regorge de squelettes nécrosés, flottant presque tous à la surface, tous réclamant « justice » en des thermes calomnieux, sous le nez des prêcheurs crâneux, lesquels ne cessent de plonger leurs proies, zombies d’éther niqués, dans le fleuve, obsédés et fanatisés par leur mission dite sanitaire, évangélisation à l’extrême délirante.
Enchaîner les baptêmes à tout va, coûte que coûte quoi qu’il en coûte, du moment que l’enfer reste sanitaire et que ses créatures en soient gavées d’éther, mais d’éther niqué, assermenté.
J’entends les succubes ‘freud-donner’ un gospel de « malédictis » marketing, téléchargeable à la carte, promettant un illusoire désir, prestation : plaisirs des délices, derrière le fameux miroir aux alouettes si, bien évidemment, les « Damned Again » se sont convertis à être maudits de nouveau. La gaudriole carbonise les auréoles. Le désert resserre ses griffes, son goût semble amer lorsque le temps se conjugue avec de l’éther. Avec de l’éther niqué, assermenté.
Mes brasiers oculaires s’enivrent d’excès, la folie et la violence expressive sont une musique plus qu’addictive. L’appel de la nuit et ce délicieux chant des poétiques ténèbres qui résonne au cœur de mon âme caresse l’assurance d’être.
La colère est l’alternative aux défuntes prières.
Le désespoir est l’alternative à l’espoir, lorsque l’enfance s’est vue asséchée par la tyrannie de l’inquisitrice lumière d’Éden, lorsque la brûlure grava l’hérésie sur ce front de l’enfant détruit.
Alors il est naturel que j’aime la nuit, j’aime l’ombre, j’aime ma différence parce qu’elle éblouit, elle irradie la désinvolture qu’est votre pamphlet, argumentaire d’irrévérents-cieux.
J’aime l’éloquence de ma nuit, j’aime l’élégance de mes ténèbres poétiques, je ne suis pas un langoureux de l’obscurité. Le carnaval du soleil de l’Éden attise les aboiements calomnieux dans le prêchi-prêcha Tweeté des crâneux ecclésiastes.
L’odeur fumante de nos brûlures associée à nos hurlements de douleur rend jovial l’aliénation collective des pédérastes ecclésias-triques, tous excités, perchés dans leurs beffrois. Prieuré et clochers retentissants.
Danser la dissidence avec les sensuelles tourterelles, roses attrayantes dans la nuit. Balayer l’esquisse du temps, en corps contre son corps, à elle. Cesser de fuir pour s’y affranchir.
Le mal est l’addiction des ivresses, les maux sont l’addiction des excès.
« M’as-tu vu ? Est-ce qu’on m’a vu ? Est-ce que je vais pouvoir exister ? ». « Si tu ne m’as pas vu, est-ce que je peux exister ? ». « M’as-tu vu ? Est-ce que j’existe pour de vrai ? ».
« Blanc bonnet et benêt blanc, interné dans l’internet. Blanc benêt et bonnet blanc, interné dans l’Ethernet ».
L’horreur et l’horloge se disputent la balle de match. Je me noie dans un calice vétuste où prônent les caprices, où profanent à leur guise les maîtresses vampiriques.
Mes yeux de chandelles en brûlent encore de mille révoltes. Aucune n’y trouvera de réponse.
Durant trop de solstices, pendant tellement d’éclipses, j’ai eu la fâcheuse perception de ne toujours blâmer que Dieu. À mon jugement c’était plus facile et c’était surtout plus pratique.
Puisque le Seigneur est notre créateur, tout-puissant est-il, il est évident à mes yeux qu’il soit l’instigateur d’une horde de cauchemars, stratosphériques et atmosphériques. ‘Père-version’.
Pour moi, Dieu était davantage l’incarnation suprême de celui qui se délectait à chacune de mes cicatrices, celui qui ressentait l’onctueuse jouissance lorsque je saignais de mes sévices.
J’ai laissé en mon âme et conscience les ténèbres baigner et berner mon regard, j’ai aimé embrasser certains plaisirs de la nuit.
Elle m’a permis de me trouver, d’avoir une identité à moi, une identité propre, opposé à ceux-là mêmes qui sont les bourreaux dans mon parcours.
J’en ai dévisagé des nuits, j’ai scruté et observé un milliards de nuits, tous les chats ne sont pas gris, au contraire. Ils sont conscients et partisans de leurs appartenances au noir ou au blanc. La nuit est un ballet poétique, une prose de romantisme.
Ce sont ces maudits freluquets de la journée qui l’ont dénaturée, c’est eux qui ont perverti cette douceur de nuit.
« Le passé est l’empreinte, celle qui imprègne ton présent. Ton présent n’est que l’auteur de ton futur. Le moment présent est celui qui écrit ce qu’il y aura dans ton À-venir ».
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