LA LISTE SCHINDLER
1 mar 2007 par vincent
LA LISTE SCHINDLER
De Steven Spielberg
C'est un film sur une résistance ouvrière isolée, dans l'ombre, et la rédemption d'un membre du parti nazi sur fond d'holocauste.
Le film raconte l'histoire vraie d'Oskar Schindler, directeur d'usine appartenant au mouvement nazi, qui se fit des relations auprès des officiers SS. Il recruta des juifs pour les faire travailler dans son usine au profit du troisième reich.
Après qu'il eut vu le massacre du ghetto juif et pris connaissance d'injustices et de révélations horribles sur le sort réservé à cette population, il décida avec l'aide de son assistant juif de faire une liste de 1100 personnes juives – la liste Schindler – pour les racheter et leur éviter ainsi une mort certaine.
Spielberg s'est attelé là à un film sombre et intense, qui lui tenait particulièrement à coeur. Certaines scènes violentes mais réalistes sont montrées sans pudeur. Les nazis ont la détente facile : femmes, enfants, tout y passe !
Il y a deux scènes fortes. Celle où un juif – dans le massacre du ghetto – pour sauver sa vie fait semblant de faire allégeance aux officiers de la Weirmart qui arrivent. Et il y parvient !
Et celle où, derrière l'usine de Schindler, les nazis veulent excécuter un ouvrier juif. Mais l'arme a des ratés . A chaque fois qu'ils pressent la détente, on peut voir la terreur de ce pauvre homme qui ne se demande plus si il va mourir mais quand.
Ce film nous montre de manière poignante et sans filtre, toute la palette des sentiments humains – y compris les plus vils – développés par l'homme en cas de danger, pour se sauver, au mépris des autres.
On ressent profondément le patriotisme juif que Spielberg veut nous transmettre.
Point négatif, le surjeu de Liam Neeson lorsqu'il regrette de ne pas avoir pu sauver davantage de juifs. Son jeu est là, à mon avis, un peu caricatural.
Le personnage de Liam Neeson représente un homme dans le noir, dont l'âme est éclairée.
Celui de Ralph Fiennes est un assoiffé de sang et un tireur incontrôlable, qui tue pour "faire son quota".
Le personnage de Ben Kingsley symbolise le courage de la résistance opprimée.
Ce film est très bien réalisé, les reconstitutions historiques, aussi dramatiques qu'elles soient, sont grandioses ( le massacre du ghetto, les camps…). Il y a un nombre impressionnant de figurants et les décors sont de grande qualité.
Cet angle de vue peu abordé de la guerre est très explicite. Il fait partie des films à montrer aux jeunes pour qu'ils puissent mieux comprendre cette abomination et ne pas se laisser entrainer par les gangs néo-nazis qui font honte à l'humanité.
Ce film a reçu une montagne de récompenses, on comprend pourquoi.
Vincent Blénet