MATRIX REVOLUTION
1 mar 2007 par vincent
Un film sur une guerre de tranchée futuriste, avec en parallèle une connotation biblique.
Châpitre final : l'esprit de Neo se retrouve prisonnier dans la matrice. Morphéus et Trinity se connectent pour le chercher avec l'aide d'un programme allié. Une fois revenus ils se préparent pour l'affrontement final avec les machines. Entre temps, le virus Smith gagne du terrain. Néo sera sur 2 fronts : libérer la race humaine de l'oppression des machines et combattre Smith qui ne cherche qu'à l'éliminer et accéder au pouvoir.
Le côté chrétien est intéressant dans ce film et il est très explicite. On ressent bien que Néo représente un Messie qui a une mission identique à celle du Christ, dans un contexte différent.
La guerre montrée dans cet opus est inspirée des bases scénaristiques des autres films de guerre – "Il faut sauver le soldat Ryan" entre autres – avec ses combattants anonymes de légende. Par contre, la vision des gens et du monde dans la matrice est glauque, ce qui reflète la sombre réalité qui nous entoure et que nous préférons nous cacher.
Le jeu des acteurs est outrancier, tout comme les dialogues. Le titre est évocateur mais ne correspond pas à l'histoire, en ce sens que la révolution signifie la rébellion du peuple, alors que là le peuple se défend contre l'oppresseur.
Ce titre fait davantage penser à une accroche publicitaire.
La qualité scénaristique est encore faible bien que ce troisième volet soit plus captif que le précédent "Reloaded", tout est misé sur le travail visuel dont les réalisateurs semblent s'ennivrer.
A mon sens l'appellation "artistique" pour ce type de réalisation me paraît inadaptée. Il s'agit davantage ici d'effets spéciaux très élaborés que les auteurs défendent avec des arguments dits psychologiques. Idem pour beaucoup de court-métrages et certains films contemporains.
Il est vrai qu'à l'heure actuelle, le talent est davantage une question de financement et de moyens investis dans une oeuvre. L'art semble en voie d'extinction.
Cette critique est dédiée à la mémoire de Gloria Foster qui interprête l'Oracle dans les 2 précédents volets, disparue avant d'entamer l'opus final.
vincent Blenet