PHONE GAME
1 mar 2007 par vincent
De Joël SCHUMACHER
Un film sur une action terroriste chrétienne. Sur la rédemption et une prise d'otage individuelle avec, en fond, une actualité médiatique.
L'histoire est celle de Stu, un attaché de presse à l'allure branchée pour qui le mensonge est un art de vivre. Il entre dans une cabine téléphonique pour appeler sa maîtresse. Dès qu'il raccroche le téléphone se met à sonner et, cédant à sa curiosité, il décroche.
Une voix lui indique "si tu raccroches je te tue".
Pris au piège, Stu n'a d'autre choix que d'obtempérer.
Le scénario est excellent et assez nerveux, doublé de dialogues bien ficelés. Les situations s'enchainent admirablement et sont d'une originalité surprenante.
Le déroulement scénaristique nous montre agréablement que chaque action en implique une autre. Cela a pour effet de renforcer nos interrogations.
Le personnage de Stu est intéressant car son mensonge est une arme redoutable dans son milieu professionnel. Il ment pour arriver à ses fins et pour séduire son entourage. Il ment aussi pour se sortir des problèmes, une arme qui ne lui sera, dans cette situation, d'aucun secours.
Le preneur d'otage, quant à lui, est impressionnant par sa perspicacité, son intelligence et sa réflexion. C'est un terroriste nouvelle génération.
On remarquera que le début du film se différencie de l'histoire principale. Il nous montre deux choses : la personnalité de Stu et la complexité de la fourmilière qu'est la société actuelle.
La réalisation est efficace, elle est très visuelle et très technique, reflétant l'urbanisme new-yorkais très dense.
Elle s'adapte bien au style du film et elle est largement inspirée de la série "24 heures chrono".
On remarquera que Phone Game a une très belle photographie.
Le making off est très documenté avec une scène de tournage en live.
Phone Game est un huis-clos extérieur, haletant et intense.
C'est un scénario précis qui n'oublie aucun détail, doublé d'une réalisation efficace et très constructive.
Larry Cohen et Joël Schumacher s'en sortent brillamment.
Vincent Blénet