Faith Métal attitude !
25 juin 2015 par vincent
CANTIQUES FAITH METAL
Depuis l’aube des siècles je traverse le temps empli fade, que dire de l’Evolution si ce n’est qu’elle reflète la stricte désolation. Le silence est de rigueur, aussi je m’abstiens de partager ma pitoyable opinion sur la décadence des Âges. Tel un vagabond damné je sillonne les plaines de l’enfer avec défiance envers mon immortalité fataliste où les deuils sont une douloureuse compagne, j’invective les troubadours avec véhémences contre les lois de la majorité. Dieu que l’existence est une abomination culturelle… Certes l’apaisante valse de la taverne cajole mes ailes et en ces lieux je puis me plonger dans la prière. Il se peut néanmoins que les soldats de la perdition sonne la marche conformiste avec prestance et frénésie, les Saints ont beau bénir le cantique des damnés, les déchus se moquant de la genèse chargent en masse.
J’écoute les cantiques enflammés avec méditation, isolé au sein de l’éternité. Le silence est une torture car je peine à réentendre l’écho de ses songes, cette Doyenne tant aimé qui par l’éclipse solaire a instauré une brèche pour les excès dévastateurs. Les démons ont pu manipuler les veines de cet Archange Faith métal qui sans le savoir s’est laissé consumé par la frénésie de la destruction. Les célestes clochers résonnent dans le silence au cœur du Royaume, ma Foi en est infligée car rien ne me renvoie la douce musique de ses attentions envers ma condamnation séculaire où l’excès s’est infiltré avec ténacité. J’ai goûté l’alphabet aguicheur des démons et je n’y ais aperçu que désastres négationnistes abyssaux qui m’ont mariés à la démence expressionniste chronologique de l’enfer.
Chaque deuil est infini, il traverse l’horloge existentielle et plonge les proches dans une douleur d’absence proche de l’éternité. Ceux qui ont traversé le Styx éprouvent la paix et laissent les regrets, les remords et un vide sans réponses. Que dire lorsqu’on n’a pas été en mesure de dire au revoir à ces personnes qu’on réclame, rien car l’écho ne reflète que le néant angoissé et même la prière devient plus forte que l’accoutumance aux produits consommés et propagés par les prophètes de la dictature patriotique. J’observe la cadence des chaises musicales tourbillonnés dans une frénésie infernale, les mortels ne sont jamais rassasiés dans leurs excès et ils ne sont jamais satisfaits au sein de leurs églises rénovées par l’indécence moderne. J’ai vu de mes yeux de braises immortelles le Baptiste s’essouffler dans ses prédications pour sauver la descendance de la Genèse et l’homme y répondre par la moquerie blasphématrice avec arrogances et orgasmes. L’éveil de chaque siècle appelle à louer la débauche de fil en aiguille vers la totale négation de la Résurrection.
Le Père orchestre les prières aux Cieux, nous chantons les Psaumes et le Pardon envers la Création qui nous rejette, avec véhémences certes mais la grâce de l’éternité du Royaume a une saveur que nous tutoyons au fil des Âges et que nous essayons de transmettre aux damnés malgré le scepticisme omniprésent prêché par les prophètes des églises décadentes. Néanmoins il subsiste quelques moments de grâce dans cette immortalité consternante, celle où je suis avec délectation la musique Faith métal. Violons et guitares se conjugue ainsi que chorale et performances vives reflétant l’interrogation permanente de l’Artiste en proie au déclin du monde où la différence est traquée et exécuté sur un bûcher inquisitoire. Que de beauté lorsque tous ces jeunes mortels sont épris de frénésie collective avec les Artistes qui déchaînent les limites linéaires de la vie.
C’est en ces instants que je me remémore l’absence de cette fille à la peau douce, au regard intense et à la beauté ravageuse. Je succombe moi-même au désenchantement de la communion face à cette distance expérientielle entre elle et ma mission, mes émotion me dévorent et je me consume au sein de mes prières lorsque je brûle d’effleurer sa douce peau telle un Lys parfumé. Le soleil est une épitaphe face à son doux visage, il se reflète au cœur des siècles et je me le remémore inlassablement, mes cantiques Faith métal m’aide à extérioriser ma peine ainsi que son absence abyssale. Face à cette fille, mes ailes déployées et mon regard ésotérique illuminé, je prie pour caresser son âme avec délicatesse. Cette fille est semblable à la fragilité d’une fleur, il ne faut guère la cueillir mais la frôler avec tendresse car elle demeure fragilité. La mélodie de sa voix transperce la divine Lumière et atteint mon cœur à travers les règles célestes de la distance. Cette fille rayonne plus intensément en ma conscience et me fais verser des larmes archaïques au travers le silence du Jardin. Dieu que cette mortelle me manque, elle marque le sceau du désir dans les prophéties. Elle embrase les Cieux dans mes célestes yeux, les cathédrales ne sont que Résurrection déclinée et mon immortalité n’est que prison lancinante où il n’y a guère issues sans apercevoir son divin sourire.
La chronologie de l’Alpha se perpétue et nous essayons de transmettre la Volonté du Père à nos détriments bien que nous avons de la ténacité depuis des millénaires, même après avoir vaincu l’Adversaire au seuil de l’enfer où nous avons instaurer des limites que l’Adversaire nargue et charme avec défiance aux mortels qui succombent à l’attrait de l’interdit. Le Royaume décline dans l’alphabet évolutif et je témoigne de cette disgrâce. Je m’isole sous la consonance cadencée des clochers Gothiques ancestraux et médite dans les églises ou festivals pour écouter avec confiance mes cantiques Faith métal hanté par mes deuils ainsi que l’écho du visage de cette fille à la peau de Lys qui brise mes dogmes. Ainsi doit il en être !