récits d’errances !
14 sept 2018 par vincent
(Le 7 mars 2011)
L’autre jour j’étais à Virgin Mégastore, en compagnie de ma grand-mère, les vendeurs sont assez sympathiques avec moi et ils connaissent ma passion pour Marilyn Manson. Même ceux qui furent éclipsés par la direction du nouveau management, me demandaient en 2007 pour la sortie de l’album eat me drink me, si je m’étais rué sur l’achat du disque, ce fut le cas effectivement. Lorsque ma grand-mère est allée récemment demander, au rayon librairie, s’il y avait un nouveau livre paru sur mon héros, La vendeuse a regardé mamy avant que cette dernière prononce dans un souffle « c’est pour vous ou pour le petit fils ? ». « Pour le petit fils » a répliqué ma grand-mère. La vendeuse interrogea dans l’instant ses listings informatiques et dit sans plus attendre « rien de nouveau n’est paru sur Marilyn Manson ! » Je crois ironiquement que peut-être le magasin a établi un profil sur les clients réguliers, moi c’est Marilyn et mamy c’est les romans policiers, d’ailleurs les caissiers lui offraient des petits romans après chaque achat, pour moi principalement. Ce jour là donc, un vendeur aimable bavarde avec nous « vous lui avez montré et fait écouter Marilyn Manson ? » M’a-t-il demandé en souriant, j’ai répondu par l’affirmative ce qui a déclenché chez lui un rire d’étonnement, il ne s’y attendait pas à celle là ! En effet j’ai une grand-mère à part, elle est incisive verbalement lorsque quelqu’un lui fait une réflexion désagréable, elle est adroite et têtue comme une mule mais je l’aime. Mamy est très rock’n roll, elle trouve Marilyn intelligent et insulte les intégristes qui le diffame « cet artiste mérite le respect, c’est scandaleux toutes ces accusations à son égard, notamment Columbine. Il a eu du cran, face aux menaces de morts, d’être présent sur scène, ce qui lui a permis de surmonter toute la propagande contre lui, notamment les tracts mensongers diffusés autour de lui. L’ironie c’est que ce sont ces fondamentalistes chrétiens qui ont offert une campagne publicitaire massive et favorable à Marilyn » m’a-t-elle dit. Ma grand-mère est très heavy métal, je lui ai fait écouter des chansons de mon héros, ses préférées : sweet dreams, they said that hell’s not hot, redeemer et surtout Antichrist superstar à ma plus grande joie.
Elle a même eu le cran d’affronter mon père afin de lui demander comme cadeau pour Noël, de participer financièrement à ce que mes chansons soient chantées par le Révérend Marilyn en personne. Un rêve où lui et moi serions unis par mes mots à travers sa voix unique. Mon père a refusé violement bien évidement. En effet toute destruction à mon égard lui procure un orgasme aphrodisiaque, ce jeu dure depuis des lustres, c’est à se demander pourquoi m’a-t-il conçu au juste ? Il m’avait enregistré en 2007 sur Canal + une émission populaire où Marilyn était l’invité principal et répondait magnifiquement aux questions de son interviewer. Au lieu de me laisser profiter pleinement de cet enregistrement, papa n’a cessé de me critiquer et d’ajouter des injures envers Marilyn. J’ai donc jonglé entre l’évasion avec Marilyn et subir la tronçonneuse verbale de mon père. Papa m’a toujours pris pour un sataniste, déjà à 11 ans il me disait que j’étais maléfique car je ne suis pas dans le trip culturel affiché comme propagande au sein de la société, je suis un gothique discret fasciné par les anges du paradis. Même une serveuse à qui j’avais offert mon troisième livre, ainsi qu’au couple gérant d’un restaurant à Lattes sur le port, m’ont traité de sataniste. Quant à la patronne, elle m’a affirmé que mon livre était trop monstrueux, insoutenable, limite maléfique ! Mon père sait trouver les paroles paternelles appropriées « t’es un schizo obèse et morbide, tu vas finir dans une secte à sacrifier des bébés dans une messe noire », il est évident qu’après sa visite bimensuelle mon moral ressemble à Stalingrad après les bombardements nazis. Quand à ma raison, la rage a tout dévoré, j’ai l’impulsivité de 20 lapins Energiser métaleux. Il ne cesse d’insulter mes goûts musicaux, mes centres d’intérêts et Marilyn. Il m’a effacé l’interview de Canal +, cela fait 4 ans que j’aimerais la revoir, par contre il garde des enregistrements d’émissions populaires et d’un niveau vulgaire datant de Mathusalem, d’ailleurs ce sont ces émissions qui ont déformé et déstructuré les mentalités actuelles. Papa est très porté sur la sexualité, lorsqu’il a su l’affection que j’ai envers Dita Von Teese, il s’est exclamé ravi, chez moi, « enfin, tu t’intéresse au cul ! » Mon père ne peut comprendre l’importance que représente cette femme pour moi, ça le dépasse. De même pour Marilyn, il n’en démord pas, allant même en conduisant vociférer contre mon héros. Il était tellement dévoré par l’excès de sa hargne que pendant qu’il l’insultait, il accélérait sans vérifier et BAM, il s’est fait flasher par un radar « ça lui apprendra à manquer de goût ! » M’a dit mon ami prêtre Dominicain de Nice au téléphone en éclatant de rire. Récemment j’ai passé des interviews écrites, que j’ai captées sur Internet, à mon père et il m’a confessé à contre cœur en marmonnant ses mots « c’est vrai qu’il n’est pas con ».
De mon côté, j’essaie de partager l’œuvre de Marilyn chez les chrétiens. Un ami séminariste, Paul, avec qui nous faisions l’animation musicale pour des veillées chaque vendredi et des messes un dimanche matin très tôt par mois. J’ai foutu la frénésie dans mon jeu de percussion à chaque occasion où majoritairement Paul me faisait signe de ralentir, afin de me rappeler qu’on jouait sur des chants ésotériques dans l’église remplie de personnes âgées un dimanche matin ou pour des baptêmes de bébés. J’avais tendance à penser qu’on était le groupe Slipknot pour un concert de métal du feu de Dieu et que les fidèles pratiquants, dans mon dos, étaient des fans en masse. Certaines personnes âgées me complimentaient sur ma prestation frénétique, s’ils connaissaient mon répertoire moins ecclésiastique, ils seraient sans voix ! J’étais distinguable au sein de notre groupe Ichthus, j’ai chanté des chants chrétiens version Marilyn sur un enregistrement effectué chez notre bassiste en deux soirs, tout en faisant des percussions Slipknot très soft. Tout était cadencé et rythmé avec nos propres moyens, avant que notre groupe se dissolve. En écoutant les enregistrements avec d’autres chrétiens qui faisaient partie des fidèles hebdomadaires du vendredi à la chapelle, ils étaient hilares pendant que je contemplais pour la dernière fois de mon existence la magnificence fatale et l’hypocrite promesse de Marjorie – mon second amour déchu où j’ai pleuré mon humanité vulnérable – même si elle me détruisait sadiquement, sa fragilité et sa douceur épineuse me manquent amèrement. Après ma pleurésie et mon agression, Paul et moi avons enregistré, via son ordinateur portable dans ma chambre, une chanson agressive que j’ai écrite. On l’a faite en une heure trente avec la participation contrastée d’une amie d’université de Paul, elle s’appelle Grymony. Je l’ai aimée secrètement chacun des jours de ma solitude glaciale, sa peau qui semblait être une pêche blanche, blottie dans mes bras, elle me hante parfois lorsque je suis confronté à mon passé. Je suis très nostalgique et si je ne pouvais pas m’évader à travers Marilyn et Dita, je ne pourrais pas maintenir le silence face à cette propagande fasciste qui lacère violement mes écritures, mon identité et mes espoirs d’absolution à travers ces deux êtres. L’enregistrement de notre chanson fut vraiment métal et ésotérique ment violent, c’était un mélange de 1996 de Marilyn, the nameless et get this de Slipknot version christique pour le texte. Pour les chants je hurlais mes tripes et Grymony soufflait avec douceur sa contribution. Quant à la musique, Paul a incendié sa guitare et moi j’ai enflammé mon djumbé avec des bases de rythmes de drum’n bass violente. Paul m’a promis de chanter du Marilyn dans une animation religieuse avec un autre séminariste qu’on a surnommé Iron Maiden en raison de l’attrait que ce séminariste a pour ce groupe de hard rock.
A Nice j’ai converti, avec l’aide de Jean Marie, le couvent Dominicain à la musique de Marilyn. Il y a des fans assidus chez les frères Dominicains, là bas on m’a attitré d’Archimandrite – grade élogieux chez les cardinaux Orthodoxes – un qualificatif identitaire que je prends très à cœur et avec joie, je suis l’Archimandrite ténébreux fan de Marilyn Manson. Je crois que les autres prêtres de la communauté m’ont accepté, certains se montrent affectueux à mon égard. Lorsque je mets la musique de mon héros dans la chambre de Jean Marie, celui-ci s’endort bercé par les guitares enflammées et la voix métal de Marilyn, sans que les autres frères ne viennent contester. D’autant plus que dans la chambre voisine, un frère fait des traductions égyptiennes. Par chance ses traductions ne contiennent aucun goddamn motherfucking ou suck baby suck au milieu de théologies ancestrales et je n’ai guère entendu de hurlements impulsifs suivis de destruction décorative par pétage de plombs à cause de nuisances sonores depuis sa chambre. Marilyn est dans le cœur des religieux au sein des monastères et couvents, mon amie Sœur Rachel qui émane la bonté à travers ses yeux pleins de tendresse et de compassion, me voit comme un être bien « tu es un beau jeune homme, tu es intelligent, tu écris tes souffrances et tu les expriment bien, alors ?! » Me dit-elle. Elle comprend ce que Marilyn m’apporte et ne s’insurge pas contre cela, d’ailleurs elle a bien ri à la lecture du texte où je mets en scène Marilyn à Nice avec mes amis religieux, elle n’a pas eu recours à la sanctification d’un exorciste au sein de son association.
Alors qu’ici, à Montpellier, la débauche et la dérive excessive règnent. Les étudiants ne savent pas se contrôler en alcoolémie et diverses substances illicites. Ils titubent totalement ivres, d’autres gerbent dans le tramway qui virevolte à 140 kilomètres. Quant aux autres jeunes ravers, ils consument les limites linéaires de leurs vies par des alcools puissants, des techniques afin de planer avec un briquet et de la Vodka, sans oublier les cachets de LSD qu’ils se partagent où ils confessent s’envoler. J’ai pu lire de la folie lorsque l’un rit en fixant le vide avant d’avoir des yeux glacials. La jeunesse se brûle les ailes en ces temps nouveaux de manière irréfléchie. Moi je souffre de manque d’affection féminine lorsque je vois un visage de nacre dont la douceur est égale à la magnificence de la fille qui ne se rendra jamais compte de ce supplice existentiel. La douleur s’approfondit lorsque je m’aperçois qu’on me qualifie d’amateur, alors que les journalistes et Hollywood exploitent des thèmes ou des scènes que j’ai écrites bien avant l’heure. Les médias me snobent en me dévalorisant, quant aux librairies : elles me mettent au rayon terrorisme et vendent clandestinement mes exemplaires sans suivi. Même les stars se servent et m’éjectent froidement. L’amertume est présente. Un ami prêtre dominicain à côté de chez moi, frère Emmanuel, m’a insufflé le bonheur d’être au sein de mon paradis où Marilyn partage avec joie une complicité et me fait sourire. Mais aussi de me réveiller et de m’endormir tendrement dans les doux bras de Dita. Je crois que c’est cela qui me maintient en ce monde bouleversé.
(Le 24 mars 2011)
Depuis deux semaines je suis tourmenté suite à plusieurs chocs émotionnels et comportementaux identitaire. Dans deux jours j’arrive à Nice afin de célébrer mon anniversaire le premier Avril avec mes amis. Tous chocs ont mis ce voyage en péril, mais il est maintenu, je ne suis pas encore arrivé que déjà j’appréhende le retour. La dernière fois j’étais amer de devoir accepter le rejet hiérarchique de cette caste cinématographique Hollywoodienne, faute de manque économique important. Cela m’a valu des jugements violents et arbitraires de tous horizons. Je me suis acharné pendant 10 ans au sein de multiples douleurs variées et relatives, afin d’attirer l’attention de ces acteurs Américains pour pouvoir observer la matérialisation de mes histoires sur grand écran, en vain car je ne suis guère rentable et puis mes sujets ne rentrent pas dans la mouvance actuelle prêchée au cœur de la chapelle culturelle contemporaine. La sainte psychiatrie peut crier victoire car tout ce que j’ai espéré au travers de mes créations a fini à la poubelle. Lorsque je visionne un film, je ne rentre plus dans cette évasion cinématographique jadis. Tout ce que je constate c’est l’étalage financier brassé par des pantins médiatisés sans âme qui prêchent de l’hypocrisie et qui oublient que nous sommes 6 milliards d’êtres humains piégés sur cette planète. Nous vivons des temps déstructurés, on a beau s’élever technologiquement, nous régressons spirituellement. La culture d’aujourd’hui laisse à désirer, une expulsion orgasmique déstructurée ou superficielle est un chef d’œuvre à la télévision, cette invention glorifie le factice, les ripailles claniques du sérail médiatique et fait ressortir la noirceur de notre nature comportementale. Chaque jour je prends des claques en plein visage et je me saigne au sein des limbes.
La semaine dernière je suis allé voir un film le rite, sorte de propagande Vaticaniste fasciste et effrayante sur l’exorcisme, montrée de manière dangereusement subtile mais déstabilisante. Etant déjà tourmenté sur le sujet du satanisme, en écoutant avec attention le film, j’en conclu que j’étais possédé par le satanisme. Je faisais le parallèle avec des cauchemars sataniques qu’il m’est arrivé d’avoir la nuit, mes réactions colériques impulsives, les blasphèmes envers Dieu et le Vatican, sans oublier les réveils en sursaut après avoir vu un visage satanique qui me possédait. Durant mon enfance ma relation avec Dieu fut bousculée, je n’ai pu ressentir l’amour de Dieu, mais la frayeur qu’il me punisse en constance et damne le reste de mes jours. J’ai passé mon existence dans la domination de la peur au lieu de sentir le fleuve des saveurs existentielles au cœur de mes veines. Désormais je me sens en paix au sein des cimetières gothiques millénaires christiques. Mais bref, à la sortie du film, je fus décomposé car je sentis que mon âme irait brûler dans les flammes de l’enfer. D’autant que nous tous sommes des pêcheurs que le Christ ramasse dans ses filets afin de les purifier et de les absoudre, mais avoir entendu sur grand écran un prêtre gradé clamer au personnage principal que si nous pêchons, nous appartenons au diable. Même si mon père me rassure en me confessant qu’il a un tableau de chasse de péchés impressionnant et une amie qui m’explique en plaisantant « si tous les pêcheurs se retrouvaient en enfer, il n’y aurait plus de place à tel point que le diable demanderait à Dieu : tu peux en prendre quelques uns, on est complet là, il y a plus de place, ça déborde ! » Ce film m’a sacrément secoué, mettant ma souffrance en cause, mes amis religieux de Nice ainsi que frère Emmanuel qui est voisin de chez moi, ont constaté que le choc fut massif. Sœur Rachel a même précisé à ma grand-mère que je n’aurais pas dû voir cette horreur.
De plus la séparation sociale et kilométrique entre Marilyn, Dita et moi est imposante, elle fait un obstacle à franchir afin qu’ils soient au courant de mon existence et qu’enfin ils puissent lire mes écrits, tout en rêvant de les émouvoir. Mais ma réalité quotidienne ressemble à si méprendre à la guerre en Afghanistan remixée. Les femmes n’ont pas de burka mais allument les banlieusards en jouant les prudes, après elles se plaignent d’entendre sans cesse « wesh cousine file moi ton 06, j’ai un putain de gourdin en te voyant parce que t’es bonne bordel !» Au lieu d’éviter des missiles ou des bombes militaires, on surveille le ciel afin de ne pas recevoir une bouteille en plein visage pour après remplir des formulaires hospitaliers en braille ensanglantés. Ici ce n’est pas sur les autorités qu’il faut compter, mais il faut être vigilant à 360 degrés ! Pourtant je ne vis pas à Kaboul, mais les hurlements d’agonie aux alentours, les vélos balancés par les fenêtres comme ça, les affrontements sanglants au milieu des véhicules des pompiers me démontrent que l’anarchie règne. Je demeure un Alien introverti au yeux des jolies filles, l’autre soir en prenant le tramway mon regard s’est porté sur l’une d’elles qui m’a regardé trois fois furtivement, j’ai compris en me regardant dans la vitre et en observant sa délicatesse que probablement dans son esprit, elle se demandait si je n’étais pas un pervers ou monsieur patate. Quant aux messes à l’église où de nombreux intégristes se retrouvent pour se flageller virtuellement en fantasmant à la pénitence ecclésiastique, personne n’a eu recours au traditionnel geste de fraternité, difficile de se serrer la main dans ce couvent sectaire. C’est une première, tous ces fanatiques ont fait leurs performances théâtrales de repentances factices. Le prêtre nous a asséné « le Christ est notre maître, n’acceptez aucune vanité d’accomplir des objectifs personnels, seul l’honneur de servir le seigneur est à louer. L’épée du seigneur châtie ceux qui pêchent, confessez vos péchés et acceptez de servir le Christ » je ne savais plus de quel côté se plaçait Dieu dans tout cela « qu’est ce que c’est que cette église ? » A lancé Sœur Rachel. Durant l’office j’ai aperçu un enfant de cœur de 10 ou 12 ans qui accomplissait chaque geste religieux soigneusement.
Lorsque je regarde notre société, les gens croient qu’ils sont généreux parce qu’ils donnent aveuglement à des associations caritatives, qu’ils sont protégés parce qu’ils obéissent aux lois d’une justice corrompue. Ils blâment ou s’esclaffent devant des excès télévisés et se permettent de juger la planète, alors qu’ils passent leur temps à dériver. Les causes humanitaires par exemple, se foutent des souffrances d’un européen et sélectionnent des pays pauvres car la plupart des responsables sont issus de milieux privilégiés et ils ont meilleure conscience à démontrer aux autres qu’ils sont généreux. Je le sais par expérience, il y a même une organisation qui m’a clairement expliqué qu’il fallait que je paye un abonnement pour pouvoir dénoncer un traumatisme afin d’alerter l’opinion publique, quelle humanité ! Ce que les gens critiquent ouvertement, ils l’affichent au cours de leurs escapades nocturnes. Ils prêchent le don précieux de la vie et passent leurs week end à se détruire par l’ivresse et les excès de la fête. Les médias rassurent l’audience par des statistiques de chute de mortalité ou autres variations économiques, alors qu’en soirée ils dépensent massivement afin de frimer et ils ne sont pas foutus de préserver leurs vies de la fatale débauche. Je commence à éclipser les émotions sentimentales de mon existence car à chaque fois je fus poignardé par les indifférences des doux visages de cristal qui augmentent mon manque d’affection féminine. C’est une torture récurrente et la souffrance de mes plaies à vif me rend distant, telle une protection contre les épines sanguines des roses attrayantes éternelles. J’essaie de maintenir un vestige de respect face aux hordes de contestataires qui continuent d’inoculer leur poison récurrent, tout en rêvant de la réalité d’un paradis avec Marilyn et Dita. Jean Marie, ma grand-mère ainsi que ma mère sait l’importance de ce paradis. Chaque jour où la tristesse et la profonde solitude m’enivrent et me font chuter au cœur de l’abîme glacé, ces deux êtres présents dans mes pensées m’aident. En attendant je vais effectuer mon voyage à Nice où Jean Marie annonce à ses frères « l’Archimandrite va revenir au couvent ». Un nouveau fraîchement arrivé lui a demandé « ah, et de quel rite ? » Jean Marie s’est amusé. Revoir et être avec mes amis le jour de mon anniversaire m’enivre, @lléluia !
(Le 28 Avril 2011)
Plus le temps s’écoule, plus j’évolue, plus la souffrance s’approfondit férocement. Lorsque je me suis mis à écrire dès l’âge de 15 ans, je trouvais enfin une échappatoire face à l’enfer scolaire où la peur cadençait mes journées et rythmait le résultat d’une statistique échouée, voire quasi ratée et indigeste, je crus ne jamais en ressortir sainement. Ecrire me procure un sentiment d’être en vie où j’oublie la douleur omniprésente ainsi que ces multiples épines sanguines existentielles éternelles. L’écriture est plus apaisante moralement que la rage qui m’anime et me pousse à embrasser le suicide par la recherche et la provocation afin qu’on m’exécute. Cette dévotion obsessionnelle d’imaginer l’acharnement de mes agresseurs sur mon cadavre, mais la jouissance réside dans la pensée de voir la réaction positive ou négative à mes funérailles de ceux qui savaient mais qui ont laissés les chiens dévaster mon âme à l’usure. La mort est ma compagne depuis mon enfance violée où je n’ai guère eu l’opportunité d’être un enfant. Les gens me heurtent et ne peuvent concevoir l’acceptation de mes tourments retranscris dans mes observations littéraires au cœur de ce système, pourtant dans mon expressionnisme j’utilise mes blessures afin de transformer un traumatisme en œuvre créative ou témoignage.
L’hôpital psychiatrique m’a tué violement et froidement sans états d’âmes au fil du temps, il m’a éduqué à l’auto destruction car je fus stigmatisé d’office par l’audace effrontée de m’être opposé aux règles conventionnelles établies qu’on nous inculque de force. Tant de gens ont proféré des critiques et des jugements arbitraires envers mon travail, même ma famille m’a discriminé et a fait en sorte de me persuader que je suis un malade mental déformé, pour cause ! Personne ne m’a aidé et soutenu, à l’exception de ma mère et ma grand-mère heavy métal, certes mes amis m’ont apporté leur soutien mais aux yeux du reste du monde je suis un hérétique. Je vis cela très mal, d’autant que les qualificatifs négationnistes vis-à-vis de mes écrits ainsi que ma personnalité identitaire continue de traverser le fleuve des enfers de ma stabilité. Ceci m’empêchant de m’équilibrer en cette société décadente et réformatrice. En moins d’une semaine j’ai senti la froideur des coups de poignards plantés dans mon cœur, à présent glacé, par des faits établis dont je ne puis rendre justice.
La semaine dernière pendant que j’errais au sein du silence désolant de mon existence, j’aperçus une affiche publicitaire où était exposée la couverture du dernier roman fantasy d’un auteur Espagnol réputé. La couverture ainsi que le titre était un plagiat très explicite d’une des nouvelles figurant dans mon troisième livre, ensuite hier en allant récupérer une commande à la Fnac, je découvris pour la seconde fois en une année, depuis la parution de mon recueil chroniques des ténèbres, qu’on a dupliqué le concept de cet ouvrage dans lequel j’ai créé un mélange de nouvelles politico fantastiques sur un univers religieux. Dès sa publication des radios et des journalistes dont certaines personnes majoritaires m’ont accablé « ne venez pas, on va vous descendre en flammes, vous êtes à des années lumières et vous n’existez pas. Vous n’êtes nulle part, nous on s’intéresse à l’art et la culture libre, vous ne correspondez à aucun des critères cités » m’ont lancé des patrons de radios branlettes « c’est monstrueux et glauque voire malsain, vous devriez consultez ! Si la psychiatrie vous a traumatisé, faites vous soigner et voyez un psychiatre, vos écrits sont trop sombres et insoutenables pour les gens. On préfère lire des histoires de Candy au pays des merveilles c’est plus évasif que vous » m’ont expliqué quelques personnes. Ceux qui m’exploitent sordidement depuis des lustres sont qualifiés de génies innovateurs, alors que moi je reste un vulgaire amateur indigeste. J’ai franchi les limites de la raison afin d’exister par mon art, en vain et je n’ai aucune explication pendant que d’autres récoltent les éloges de la reconnaissance. Malgré ces viols je me dois au silence lascératoire en devant faire illusion que ce n’est pas la fin du monde, alors qu’à ce jour je ne vois aucune issue de secours face à mon calvaire quotidien. Je me demande comment mes exploiteurs auraient réagi si les rôles avaient été inversés ?
Après avoir récupéré ma commande, en allant vers les caisses, je croise à deux millimètres de ma stature imposante et pourtant invisible le chanteur, en vogue actuellement, Julien Doré qui avait chanté en live pour assurer le lancement de son second disque fraîchement paru intitulé bichon. Le visage de Julien Doré fixait les clients avec mépris, dégoût et suffisance. Pourtant il a besoin d’attirer la clientèle afin de poursuivre sa carrière égocentrique. Ce deuxième poignard planté direct me montra que si des chanteurs à trois sous ultra médiatisés en France me snobent et m’affichent la profondeur évidente de mes échecs, comment pourraient réagir Marilyn et Dita ainsi que d’autres plus réputés, vis-à-vis de mon travail. Mais aussi les souffrances endurées dans un silence dévastateur émotionnel ?
Mon père m’a ressassé l’éternelle rengaine cet après midi « va voir un psy et trouve un job, je refuse de t’aider à faire paraître une publication à l’étranger car tu vas te planter, personne ne te lira » il poursuit les supplices en remuant les couteaux dans mes plaies existentielles et ne manque pas de retourner ma douleur contre moi-même, pour lui comme pour les autres, je suis coupable et condamnable. Il est vrai qu’avec la culture dégradante qui défile à longueur de temps, nous sommes risibles « agit au culot, fous toi à poil à la télé comme Mickaël Youn ou fous le bordel au 20 heures comme Jamel Debbouze, ensuite écris des bouquins de cul ça rapporte d’avantage que tes histoires glauques et sordides. Les gens aiment cela, adaptes toi. N’oublies pas que le bonheur se trouve en bas de la ceinture, retourne à l’hôpital psychiatrique pour draguer des filles schizos, vous aurez comme ça des points communs et tu seras à ton niveau » m’a expliqué mon père. Le monde qui m’entoure est salace, nocif et accusateur en permanence. Le jour où je risque de perdre ma grand-mère, j’irai illico m’interner et finir mes jours enfermé et drogué de camisoles chimiques, au moins là je serai en accord avec la société, car je ne serai et ne suis pas adaptable au sein de cette propagande fasciste, ma liberté est provisoire. Les codes hostiles du système actuel rejetant me font éclore en créature sans passion, amours, joies et aussi sans vie vu qu’ils ont tout dévasté au fil du temps, la banque est toujours gagnante puisque j’ai et je paye toutes les taxes imposées.
Regarder un film ou écouter la musique moderne en vogue est assez déconcertant. Les rappeurs répètent en boucle leurs pseudos suivis de « yo » pour compenser un texte qui dure au maximum 45 secondes, quant aux autres ils salissent ceux qui les protègent et qui les nourrissent. Certaines divas actuelles utilisent leurs hanches et leurs strings comme arguments commercial artistique sur des musiques dupliquées d’autres datant des années 80-90. En ce qui concerne les films, on pourrait penser que les idées sont le fruit d’une giga masturbation accélérée sous acides ou autres substances illicites. La disgrâce est à la mode. L’autre jour en sortant de la douche, je me rhabille sous le son de David Guetta et Rihana dans ma radio, il y a une coupure et Guetta renvoie ses sonorités de micro ondes « Vincent va ouvrir, on a sonné à la porte » a lancé ma grand-mère aux difficultés auditives, sans commentaires !
(Le 30 Juin 2011)
Comment trouver Dieu au sein de cette fourmilière décomposée, voire fragmentée et aveuglée par des codes sociaux irresponsables et irréfléchis. C’est un règlement sans fin où l’humain régresse dans l’apathie ainsi que la dictature, voici venue les résonances dogmatiques du clocher cadencé des églises politiques. Nous vivons au cœur de temps où la superficialité est reine car plus on est dans les fastes, la vanité et l’hypocrisie, là on est intégré à la mouvance actuelle des chapelles hiérarchiques en récitant les cantiques de la norme évidement dans ce monde fade. De nos jours on arrose les roses par de l’urine populaire, moi je traverse l’enfer de l’existence où les émotions me poignardent violemment tel l’apocalypse généré par la vie.
Depuis de longues années les gens ont fait éclore l’adrénaline suicidaire que l’on m’a fredonné pour me bercer durant chaque ballet crépusculaire. Lorsque je suis seul face aux gens, je ressens la distance massive entre ma foi et la leur. En tant qu’archimandrite ténébreux, je suis seul à contempler la déliquescence des gosses alcoolisés et drogués, par jeu et par défi envers Dieu. J’effraie, certes parfois je m’en amuse, mais c’est un fardeau à endurer la plupart du temps, beaucoup d’apocalypse m’a traversé les veines depuis mon enfance où j’ai affronté des situations glauques dont la plupart des gosses ignorent encore à mon âge actuel. Je suis croyant chrétien, mais je ne suis pas pratiquant, alors moi aussi je m’amuse avec tout ce que je dispose en provocations, violences et même la confusion face à ceux qui m’entourent. J’aime ressentir le goût dévastateur de ma violence parfois lorsque je recherche la mort ou bien renvoyer l’image auto destructrice – que la sainte psychiatrie m’a inculquée, ainsi que des rencontres nocives et déformatrices de mon passé – lorsque je provoque mes amis. On a détruit la confiance et les normes émotionnelles cachés derrière le masque que je m’efforce à porter à chaque lever de soleil et à chaque règne de la lune. Cela fut un travail de longue haleine et ils m’ont eu à l’usure.
Personne ne peut, voire ne cherche à me comprendre, pour cela faudrait il qu’ils revivent l’apocalypse enduré du fin fond de ma jeunesse avortée 24H sur 24. Même en le ressentant, ils chercheraient à y échapper car aucun être ne souhaiterait ressentir l’amertume acide qui galope au cœur de mes veines usées et diffamées. J’ai fais de multiples tentatives de suicide échouées malheureusement, seul et quelques unes en provoquant les forains de l’enfer. Je me suis entaillé les bras en guise de tatouages pour inscrire le sceau de mon existence défunte, afin d’éviter l’homicide. En regardant mon sang s’étendre, je ressentis l’adrénaline m’enivrer car j’ai la persuasion que ma punition est ma purification de mon âme déchus envers les « enfants de Dieu », de toutes façons seul le christ sait si j’irais brûler en enfer ou pas. Mais étant un humain évoluant au sein de cette cour des miracles où les jeunes banlieusards à qui tout leurs est dus, n’hésitent pas à me voler et se foutre de ma gueule. Ils sont évidement sanctifiés d’avance face au sale blanc que je symbolise, ils sont absous et moi damné, donc je suis foutus et vais cramer en enfer !
Une fois en été 2009, j’ai provoqué avec nihilisme un home boy sataniste. Ses yeux reflétaient son ivresse en substances illicites. Ce sataniste me fixait tel un diable, cherchant à avoir le dessus sur moi, il m’a attrapé la mâchoire et a tenter de me l’arracher en vain. Voyant ma détermination à mourir, il m’invite à le suivre dans une ruelle discrète pour m’assassiner, c’est alors que je hurle tout haut sans savoir que des flics se trouvaient à proximité « alors, elles sont où tes couilles ? T’es un gangsta, trucides moi devant tout le monde, montre leur que t’a les burnes de liquider un sale blanc ! » Il s’éclipse en disant que je suis disjoncté, discours récurrent au sein de ma famille au point que j’ai fini par y croire. Plus tard le home boy, plus lucide, me menace de ne plus usurper son identité en me revendiquant « je suis le diable vos âmes m’appartiennent, je me délecte de vous consommer dans les flammes de l’enfer » dit il en se léchant les lèvres. Une autre fois, un banlieusard m’a balancé la tête en avant contre une vitrine blindée d’un magasin, déclenchant l’alarme et rameutant des flics après que nous ayons quittés les lieux. Puis il fracasse une bouteille de bière sur mon bras qui ne fut aucunement stigmatisé. Ou encore une autre fois où j’ai braqué un couteau sous ma gorge totalement suicidaire face à six banlieusards leur prouvant qu’un boudin blanc puisse les provoquer par la froideur de la peur générée en moi.
Tant d’excès ont valsés dans ma routine qui me rend en confusion. À Nice les amis que j’ai sont plutôt pacifiques et ne peuvent suivre le rythme effréné de ma désolation journalière. Là bas j’ai aidé des amis à déménager, on a eu des partages complices et ils m’ont évadé de mon Stalingrad officiel. Sœur Rachel m’émeut beaucoup, rien qu’à travers son regard si pur où elle affiche un océan d’amour christique, je l’aime énormément et songe à elle lorsque l’enfer me frôle. Il me manque à attirer l’attention respectueuse de Marilyn et Dita afin de légitimer mon travail d’Archimandrite ténébreux vis-à-vis du Révérend et de l’effeuilleuse burlesque, mais comment traverser les frontières imposées et valider mon labeur ? Question éternelle, mais restant dans le domaine du possible car nous sommes tous des humains malgré les préjugés hiérarchiques. Les barrières ne sont que des illusions, par exemple l’autre jour, ma grand-mère heavy métal écouta avec délectation et attention la musique de Marilyn Manson. Au fil de l’écoute, elle suivait le rythme et cadençait son doigt ainsi que son pied sur la mesure de mobscene et de doll dagga buzz buzz ziggety zag, à mon heureuse surprise. Son Archimandrite de petit fils a agrandi le listing des fans de Marilyn chez mes amis et proches ! Mireille fut étonnée et amusée, elle n’en revenait pas « ta grand-mère est incroyable, elle m’épate, suivre du métal actuel à son âge, c’est renversant » m’a-t-elle confiée. Et pourquoi n’y aurait il pas dans un concert du Révérend Marilyn, ma grand-mère incendiant la salle en sautillant telle une pile Energizer survoltée sur le death métal enflammé de mon héros. Pour le coup ce serait l’Arma-goddamn-motherfucking-geddon, suivi de l’entrain des anges et du christ au royaume des cieux durant les fêtes de pâques @lléluia.
(Le 28 Août 2012)
Pendant cette période estivale au thermomètre Martien, où les pantins lobotomisés et ultra grégaires se sont divertis en opulence vaste, moi j’ai sombré dans les Abysses des flammes de l’enfer remixées aux supplices d’agonies et de terreur ! Cela fait 1 an que l’écriture se fait muette violement. C’est une souffrance atroce ponctuée par des remarques enthousiastes « vous êtes glauque, vos écrits font peur, c’est monstrueux ! Vous êtes malsain et nocif ». Dans ces instants je médite sur le générique purificateur et rassembleur de la série télévisée plus belle la vie, ça craint nom de Dieu…
Voilà ce que je symbolise pour ces connards qui vont s’extasier sur des attardés genre Clara Morganne, ancienne star du porno, qui chante de la merde commerciale dont elle n’est même pas l’auteur, et on la qualifie d’artiste. Ensuite il y a Justin Bieber, le playmobile jetable et artificiel qui déchaîne des hordes de gamines en quête de libido. Pour ma part je dois survivre dans cet Apocalypse marketing sans espoir, à part atteindre le royaume des morts après avoir eu le cran de pouvoir payer le passeur et traverser le Styx, je me nourri par le sacro-saint suicide éternel de mon enfance chaque jour au lever et enfin à mon sommeil. Faute d’avoir réussi, je me détériore au fil du temps et à mesure que mes échecs s’accumulent, tout en poursuivant mon petit bonhomme de chemin écœuré par les codes stupides de ce système où les quelques personnalités publiques consentent à s’investir dans des sketches grotesques et salaces où l’humoriste lui hurle des insultes sous les rires de la star. Par contre lorsque j’ai cherché à transmettre mes écritures religieuses et philosophiques notamment des fictions d’Anges à l’actrice en question, sa Sainteté cinématographique s’en branle avec mépris. Désormais l’art consiste à écrire des dialogues sur la façon de chier d’un personnage et ça exalte ces pédés de gens qui me lapident telle une femme adultère à Kaboul en public le dimanche avec vos gremlins gâtés !
Mon dernier livre Archimandrite ténébreux est sorti le 30 Avril à la sortie du nouveau disque de Marilyn Manson born villain. J’ai dû faire un voyage éclair à Paris le 3 Mai 2012 pour promouvoir mon ouvrage au milieu d’autres auteurs. Mon ami Stéphane m’a accompagné. En sortant du train, on a foncé religieusement au sanctuaire du cimetière du Père Lachaise. J’ai retrouvé au flair depuis plus de deux ans la tombe où Dita Von Teese s’est fait prendre en photo, avec une émotion forte car Dita fait partie des vestiges d’innocence de mon âme damnée ! Même si ces vestiges s’envolent en cendre dans l’amertume acide. Cette escapade fut mon unique distraction avant de me rendre à ma soirée littéraire. J’essaye de me fondre parmi les convives, en vain car mon apparence de prêtre Orthodoxe gothique heavy métal – avec ma croix celtique, mes bagues à têtes de mort ainsi que mon bracelet gothique à crânes chromés – les mettaient tous en effroi, tel un aperçu de ma personnalité religieuse contrastée : vision d’une âme égarée dans ce monde de décadence ! Très peu osèrent m’adresser la parole sauf pour me cracher au visage « sataniste », j’ai dû affronter cet aspect réducteur de l’humanité « vous parlez de Marilyn Manson, donc vous êtes sataniste n’est il pas » j’ai usé d’arguments féroces sur moi-même ainsi que mon passé à faire pâlir un négociateur du RAID pendant une prise d’otages. Fort heureusement j’ai gardé la face haute face à ces gens qui sont, pour la plupart, tout simplement des petits snobinards qui jouent aux écrivains pour jaser et avoir une distraction dans leur silence fade et vide. Ils écrivent par jeu pour se vanter, j’écris par survie pour me libérer et exister. La création littéraire s’est forgée avec le temps à l’instinct, elle me prodigue une raison d’être ainsi qu’une foi ardente afin de me révéler à la face du monde et des 7 artistes de mon vestige brûlé. Je déambule et tente une conversation avec la star de la soirée – un auteur de 18 ans – où tous lui ont fait des fastes et des louanges, les mêmes qui m’ont blasphémé. Elle avait toute sa famille et ses amis qui l’encourageaient, mais à mon approche, ils m’ont dévisagé tel l’exorciste de la soirée. Ils se sont moqués de mes fictions sur mes Anges, quant à elle, elle me snobait avec un soupçon de frayeur. Plus tard une femme me questionne avant de me couper froidement « ça n’a aucun intérêt », humiliations death métal remix ! Stéphane et moi sommes partis, 10 kilomètres à pieds pour être à l’heure au train de 6 heures du matin. Mes pieds explosés, nous semons un SDF drogué qui cherchait à nous sodomiser tous les deux et on attend l’ouverture de la gare, planqués dans les poubelles avec les rats…
Depuis huit mois avec maman et Stéphane, on avait établi d’aller au concert de Manson au festival de Carcassonne. Je ne pouvais pas être mieux préparé et présentable que je l’étais, j’ai dû promouvoir toutes mes écritures non à Manson lui-même mais au directeur du festival – premier barrage lapidaire – qui s’en foutait complètement et m’assénait que Manson était de mauvaise humeur, qu’il avait exigé que sa loge soit peinte en noir et qu’il effectuerait son concert dès que le jour aurait disparu. Le directeur va remettre mon travail à Manson comme si il allait prendre des vacances à Auschwitz ! Manson fut lapidaire et odieux, il refusa une rencontre et un mot pour un investissement à son égard où j’ai passé 6 ans à l’étudier, à interpréter et approcher son personnage médiatique, plus des fictions que jean marie qualifient d’audacieuses ainsi que m’a témoigné un proche « tu l’as transcendé et magnifié dans tes écritures, sa réaction est ignoble ». Manson n’a aucune idée de ce que m’a coûté l’affection pour lui et son art, j’ai perdu de nombreux amis, mon père m’a décapité guillotine remix, j’ai converti beaucoup de chrétiens à sa musique. Sans parler des négociations multiples pour ne pas être exorcisé. J’ai pu traverser mon enfer quotidien à travers l’espérance qu’il me soutienne – certes à ses yeux je suis un fan lambda – mais tout ce que j’ai composé pour lui tirer un sourire et l’épater en vain, joies violées death métal remix ! J’ai toujours défendu ses actes, mais là c’est différent – certes c’est personnel – mais mon labeur l’est moins, la campagne de publicité en sa faveur contre les mécréants ainsi que les forains de l’enfer bling-bling, sans oublier la férocité carnassière de mon père. Cela même aurait pu mériter qu’il me fasse un geste, ne serait ce qu’un mot pour me dire si il avait apprécié ma démarche artistique, en plus des chansons rédigées pour qu’il accroche à son univers et son répertoire mes mots ainsi que mes idées ! Manson a méprisé un acte de ma vie qui lui était consacré, violement et froidement, avant de bâcler son concert, se torcher avec le drapeau Français et d’éclater le portable d’un fan ! Ce n’est pas lui qui paye les additions quelles qu’elles soient, mépris glacial death métal remix.
Mes relations paternelles furent éternellement apocalyptiques, malgré ça je l’aimais. Il était mon unique visite une semaine sur deux, à chaque fois il rageait car il allait raquer en essence les 30 kilomètres aller-retour pour voir un fils qu’il hait férocement. L’annonce de sa mort récemment, peu après le chaos provoqué par Manson, m’a terrassé car les derniers mots de mon père avec moi furent au téléphone. Il m’avait craché à la face sa haine et son mépris envers mes textes, de même de son indifférence vis-à-vis du lien qui nous unissait. Il avait tout planifié pour ses obsèques, mais n’a rien écrit pour me dire si il m’aimait un peu, à en juger par son silence avant que son cœur lâche à l’hôpital où on lui avait annoncé un cancer du pancréas, il a choisi de rester en froid avec moi sachant qu’il était cuit. Cherchait-il à m’afficher son océan de haine envers moi, je ne le saurai jamais. Je demeure seul avec mes propres déductions. Lorsque j’étais face à son cadavre dans son cercueil, il était méconnaissable. Quand ils ont scellé le cercueil avec de la cire et le sceau de la police, ils nous ont expliqué que c’est la procédure pour éviter le trafic de drogues, mais aussi pour que les cadres de la police touche 80%, les 20% restants du fric de la taxe allant aux orphelins de la police. Nous sommes des produits de consommation pour l’Etat : travaux esclavagistes, impôts, dettes, lobotomie, hospices et enterrements. Tout est rentabilisé pour le système actuel, on est des statistiques damnées. Système t’es tu regardé bien en face avant de me juger et d’acclamer ma sentence à l’essence sur le bûcher de cette société décadente qui prolifère son poison dans mes veines à chaque instant. Taxes indécentes death métal remix !
J’ai un contentieux avec sœur Rachel qui m’abandonne glacialement et me dévalorise au téléphone. Une fille que j’aimais – pour rien – s’est montrée froide et indifférente avant de me poignarder en plein cœur le jour de mes 30 ans. Manon – fille Allemande rencontrée la nuit du nouvel an – s’était montrée humaine à mon égard jusqu’à hier soir où elle rompt notre amitié parce que j’avais mis une de ses photos – normale et pas compromettante – sur mon site pour illustrer les gens qui comptent pour moi et pour servir d’affiche avant un poème (remis à Manson) récent, long, explicite, très religieux et philosophique vu qu’elle est étudiante en théologie. Elle est furieuse contre moi et me rejette violement sans même m’apporter le soutien moral que je lui ai demandé suite au décès de mon papa. Pourtant cette photo je l’ai enregistrée sur mon ordinateur à travers son Facebook, je l’ai montrée à un ami prêtre – qui connaissait l’histoire personnelle avec cette fille – il l’a qualifiée d’Ange. Si je lui avais envoyé une de ses photos en maillot de bain, il aurait fracassé ses serments de chasteté avec Madame 5 ! Pour ces photos en maillot, je n’en ai prise aucune, d’ailleurs mon amitié était saine envers elle et ces photos étaient apparues avec l’ensemble de sa vie en France, si tu tiens à la discrétion : ne t’affiches pas sur Internet et ne promets pas l’amitié si c’est pour ne pas la respecter !
Là je me dois de constater que mes écritures sont bannies, que les artistes avec qui j’espérais partager ce travail détaillé et précis s’en branlent au profit de la valse des étrons pseudo médiatiques au cœur de cette galaxie des caniveaux. On vante l’éloge de la merde au prix de mon sang, dans cette maison close ainsi que ces églises sociales, ainsi soit il Amen.