Extrait d’Automne « De Feux et d’Encres » & un Poème amical de Régine Fournon…
23 sept 2018 par vincent
EQUINOXIA (De Feux et d’Encres)
La Nuit n’embras(s)era pas le Jour, le Jour soumettra la Nuit. Lacrymosa.
Parcourir de long en large les Quatre coins des Royaumes ésotériques, entendre tant de hurlements agonisants, observer autant d’âmes être torturées par les Charognards de l’enfer. La souffrance ne se résume plus dans les trajets linéaires de mes veines, mais elle se manifeste à travers mes yeux de braises. Être aux aguets pendant les bals opulents de Dieu, où les âmes élitistes d’Éden dansent avec arrogance, méprisant toutes ce triste sort réservé aux oubliés et à ces Maudits du Marionnettiste Évangélique, le punisseur des Refusés d’Éden. Ceux dont l’étreinte exquise de Cana ont craché, très loin d’un Ciel qui ne veut personne. Dieu aime se vanter lors des flatulences égocentriques masquées des dagues empoisonnées de l’hypocrite Bassesse Irrévérencieuse de ces âmes bourgeoises, âmes qui dansent au milieu de la Cour Céleste du Royaume d’argent, uniquement afin de prouver aux Prédicateurs de l’éternité qu’il est Juste et Bon de Scarifier les Innocents et les Anges dans les méandres égoïstes des Clochers du Ciel, oubliés dans l’absurde Genèse Dogmatique. Les Séraphins orchestrent la valse des « Sauvés » et Dieu traverse « sa » monarchique et théâtrale « Assemblée » d’assassins aux verbes sournois et cycliques. Les Séraphins sonnent trompettes et lèvent en arc de cercle des plumes chorégraphique ment pour étoffer l’entrée du Père dans la cour. J’entends parfaitement les supplications apeurées de mes frères qui meurent aux Portes d’Éden, Déchus de l’existence pour préserver les caprices bipolaires et infantiles d’une misérable Pathétique assemblée de courtisans des Vices et des excès. La Nuit embrase le Jour, Lacrymosa.
Miséricordieux des Odalisques d’Éden, Lacrymosa des Refusés…
Lorsque les Ailés doivent escorter les Damnés et autres Refusés des Jardins élitistes d’Eden. Certaines âmes tentent de m’interpeller, à force j’ai fini d’y être attentif car mon esprit est déjà gavé par les machiavélismes du Sadique Patriarche. Aussi curieux qu’exaspéré des complaintes lancinantes, je décidais de me rendre sur le Mont Olympe afin de consulter la Sagesse d’Oracle, elle seule est en mesure de permettre une expérience Astrale où les Anges, Démons et autres créatures négligées de l’éternité peuvent entrapercevoir les soit disant privilèges des Mortels. Asphyxié par l’étouffante puanteur carcérale qui compose les Règlements dogmatiques du Patriarche, au fil des secondes, orchestrées dans un méthodisme sadique par Chronos, le ballet lancinant des nuages qui traversent les Royaumes, se nuance de pourpre, de bleu, mais également il s’embrase de rouge feu, voire sanguin. Le Néant spirituel envahit peu à peu ma conscience. Je me laisse progressivement séduire par un chaos dévastateur. J’en arrive à partir dans les vagues infernales du brasier satanique des plaines en Enfer, où je m’évertue à danser à mon tour cycliquement dans les flammes purgatoriales et de jouir frénétiquement dans la démence. Les Charognards, Démons, Anges Déchus et autres âmes Damnées en restent de guingois de stupéfaction. Le spectacle surpris les Bourreaux inquisiteurs et prêtres de l’occulte, les châtiments de l’éternel n’avaient plus de sens face à ma dégénérescence. La punition de Dieu était obscurcie par l’allégeance et la soumission de la pureté Divine. Eden devint moins iconique et désirable dans l’alphabet agonisant des pécheurs étouffés par l’expiation de leurs fautes. Nombres de clochers enflammés retentirent mélodiquement afin de souligner mes hurlements de folie, scandés à l’encontre du Créateur. Pendant que les flammes léchaient mes ailes et mon visages, les braises colériques de mes yeux effrayaient les tourmentés du Royaume Occulte de la Perdition. Les Damnés prirent peur en voyant mon sourire extatique qui manifeste la démence de ravir Dieu. Mes ailes se déployaient et je léchais langoureusement le Feu Satanique qui forniquait avec ma souffrance immortelle puis j’éclatais de rire, quelques nuées d’Anges maudits s’envolèrent et firent un cercle aérien au dessus de ma valse hérétique. Je dansais, ivre de folie vengeresse dans le feu, pendant que l’escadrille démonologique suit le rythme effréné. Eux et moi dansions chorégraphique ment accompagnés par la résonance cadencée des clochers enflammés des chapelles maudites en Enfer. L’hérésie prit le pas militaire d’un hymne vengeur envers Notre Père qui souille nos Cieux. L’immortalité se transmute en Blâme, la Nuit embrase le Jour, Lacrymosa.
Miséricordieux des Odalisques d’Éden, Lacrymosa des Refusés…
Le Blasphème est le Baptême des Anges Déchus, le bénitier des Refusés d’Éden. Saint Pierre pavoise lorsqu’il triture les clefs du Royaume d’argent. Une envolée de Démons survole les Plaines de Cana, jusqu’à ce que le Baptiste égosille son alphabétique de passionné autiste du Salut Rédempteur éternel. Un vent de fraîcheur et de paranoïa traverse les Ailés. Dieu s’esclaffe sur son Trône, les « Ailes du Vent » envoient des flèches enflammées de part et autres autour du Royaume. Méditative ment les prédilections de l’Oracle prirent un sens. Nombre de Diables et de Dieux hurlèrent Révocation au Père de l’éternité. Seul au dessus de la monarchique valse d’âmes « sélectionnées » pour divertir les gouaille d’arrogance du Marionnettiste Évangélique fou, j’observe tristement le tableau schizophrénique entre ceux qui dansent avec insolente désinvolture, et ceux qui prient en pleurs à Dieu d’accorder la miséricorde d’un « droit d’asile » à la cité d’argent. Les soleils s’obscurcissent chorégraphique ment, l’Armée des Ombres galopent furieusement ‘en marche’ vers le seuil d’Eden, effrayant lentement les soupirs jadis stoïques du Gardien des Portes d’Eden, Saint Pierre. Avec mon bataillon, nous scrutons ces pâturages frontaliers d’entre les Royaumes se revêtir de noir et de rouge progressivement. Saint Pierre commence à trembler pendant que le Baptiste hurla avec fureur les Psaumes expiatoires, tel un ‘possédé’ scandant la Résurrection Messianique, depuis les entrailles abyssales des Enfers, d’un Holocauste inévitable. La Nuit embrase le Jour, Lacrymosa.
Les clochers célestes retentissent avec frénésie l’annonce d’une attaque intrusive dans la Cité d’Argent. C’est alors que la monarchique cour aseptisée d’âmes « choisies » par Dieu, s’arrêta de danser pour s’inquiéter de leurs privilèges en éventuels danger. Pas un murmure de larmes pour nous, Anges, Archanges, Séraphins, protecteurs des ‘Vies’ et des bassesses Dogmatiques du Ciel. Cependant, ces misérables ajustent les dagues de la trahison et affinent leurs mensonges idéologiques, voire politologue, histoire de se placer du cadran « Victorieux » de celui qui rétablira la prochaine propagande conformiste du territoire envahit. Dieu se régale les babines sensorielles, bien qu’il soit écoeuré de comprendre qu’une Genèse fabriquée d’un Dieu, n’est qu’une expérience défaillante. Entouré de ses « Ailes du Vent », et bien qu’il soit fasciné par la panique cacophonique de sa fourmilière ‘d’âmes choisies’, déplore en avalant difficilement sa salive bloquée dans sa glotte, la dégénérescence décadente de la création des Humains. Nul ne pourra créer la Perfection, au final. La Vie n’est qu’une expérience interdite aux résultats foireux, voire ratés. Nombre de Saints pleurent en cachette d’avoir prié pour rien. Les cavaleries Démoniaques progressent, moi et mes Frères de l’éternité veillent stratégiquement à ce que les tranchées jugées ‘ennemies’ préservent leurs distances loin des Portes d’Eden. Calmement, je contemple la démence dévorer les parcelles qui jonchent les abords du Ciel, mes yeux de braises immortelles fixent les Démons enragés par la folie l’éventuelle victoire. La peur n’est désormais plus une crainte, mais une alerte contre l’inhabituelle stratégie des ‘adversaires’. La Nuit embrase le Jour, Lacrymosa.
Miséricordieux des Odalisques d’Éden, Lacrymosa des Refusés…
Certains soirs, pendant que les âmes précaires dansent misérablement la valse des traîtres et que je dois veiller au bien être confortable des convives du bal céleste, les « Ailes du Vent » – Missionnés par Dieu – me kidnappent et m’entraînent loin des Yeux partiellement « Omniscients » de mes autres Frères et me frappent violemment. Ils me battent si fort que les minutes et les secondes paraissent être un océan de souffrances dissimulées dans un Opéra de flammes inquisitrices, caché au fond des entrailles Abyssales et chaotiques d’un concerto dans le Néant Purgatoire des Châtiments Sacralisés de Dieu. Pendant que la garde Rapprochée du Père me tabasse de manière jouissive et agressive, je les entends me hurler de la négation destructive à l’égard de ma conscience, déjà foutue. Je ressens la violence et la haine envers moi même m’envahir férocement. Je souris car j’estime également mériter d’être battu par le bras droit armé et juste de Dieu, j’essaie d’intensifier les flammes opulentes de mon Auréole Damnée afin d’approuver la punition de Dieu pour Faute grave d’exister. Plus les coups pleuvent sur moi, plus j’exulte de dépression négationniste à mon égard. Oh Dieu, La Nuit embrase le Jour, Lacrymosa.
Oui Père, Seigneur Dieu, le Blasphème est le Baptême, mon nom de domaine dans la caricature qu’est la Genèse de l’éternité. C’est alors que le rituel de tabassage entame la manoeuvre numéro deux, à savoir, être uriné totalement et gratuitement par l’ensemble des « Ailes du Vent ». Tour à tour, les Séraphins Gradés se positionnent en cercle et déversent leurs vessies sur mon entité. Les Violons Célestes jouent la beauté, réservée aux membres sélectionnés pour aiguiser les dagues de la trahison envers les faibles. Moi je m’enivre de mon sang délectable dans ma bouche et de l’urinoir qui entoure mes Ailes de Feu. La folie fait un bref passage au dessus de ma tête et je souris d’espérer me faire détruire, pendant que les « Ailes du Vent » m’ensevelissent de leurs pisses nauséabondes. Avant le final du récital des Rachetés d’Éden qui précède une immense orgie malsaine dans le Jardin Céleste, Jardin privatif, les « Ailes du Vent » sont rappelés par le Marionnettiste Évangélique, l’un d’eux me chuchote « tu as l’odeur de ton âme et l’odeur que Dieu souhaite. N’oublie jamais que tu n’es rien d’autre qu’un esclave aux yeux des Cieux » et un autre me lance en me frappant dans la tête « Dieu te HAIT toi et ceux qui servent Éden, Jamais vous ne pourrez sentir le délicieux Parfum envoûtant des fleurs d’Éden. Vous êtes les esclaves Refusés d’Éden ». Après m’être relevé tant bien que mal, je retournais à mon poste de surveillance près des Portes de Saint Pierre et j’observe les nuages qui dansent avec Indolence, tout en écoutant les chants glacés de la Démence des fous depuis le Royaume Occulte des Enfers Sataniques. Les Cercles chaotiques de l’enfer s’animent avec complaisance en accord avec la Fatalité Dogmatique imposée par Dieu. Le désespoir est Roi, le Blasphème est le Baptême des Anges Déchus, mon nom de Baptême pour l’éternité toute entière. La Nuit embrase le Jour, Lacrymosa.
Miséricordieux des Odalisques d’Éden, Lacrymosa des Refusés…
Alors que les existences trépassèrent successivement, lassé de subir, je retournais face à Dieu et scandais mon arrêt pour Hérésies. J’alpaguais le Créateur de toutes sources de vie par le col de sa toge nacrée, j’illumine Furieusement mes flammes expiatoires vengeresses envers lui et j’hurle l’addition de mes modestes Blasphèmes. Pris de panique, les « Ailes du Vent » se ruèrent sur moi et se mirent à me frapper férocement afin que je lâche Dieu de mes mains, pendant que mes Ailes de Feu lui braquaient la gorge, cisaillant presque sa légendaire barbe blanche. Plus les coups pleuvaient sur moi, plus je pris d’assurance dans la haine. Je déchaîne mes flammes afin qu’elles frôlent lentement le visage du Marionnettiste Évangélique pour lui transfuser tout le chaos morbide qu’il a infusé progressivement en mon subconscient effrayé. C’est comme si je Révélais à Dieu, Notre Père qui terrifie dans le Ciel, l’aperçu de l’Apocalyptique cirque malsain qu’Il a Créé. Dieu entrevit ce qu’il m’inflige inlassablement tout le long de l’éternité, il avait l’oeil tremblotant en observant la douleur et la mort qui traque et traverse mon âme à l’infini, ainsi que toutes les larmes qui poignardent mes Soupirs hantés de cauchemars, des soupirs désespérés qui suffoquent atrocement pour garantir la Bénédiction de misérables Bipèdes Stupides qui défèquent sur nos espérances maudites et résiliées. Curieusement, mon état de siège retentit jusqu’en enfer et des envolées d’anges Déchus se mettent à tourner en rond aux quatre coins des plaines sataniques enflammées, tous les Clochers des Royaumes s’habillèrent de flammes révocatrices et résonnèrent frénétiquement. Dieu fut contraint d’écouter les maux de ceux qu’il a délaissés, livrés en pâture à l’oubli esclavagiste pour le Néant. La Nuit embrase le Jour, Lacrymosa.
Un des « Ailes du Vent » essaya de me faire lâcher Dieu par le biais d’une dague enflammée provenant des armuriers du Passeur d’âmes, le Séraphin de la Mort. Cette dague ne peut pas me tuer mais elle peut shoker mon Esprit. Je suis tellement absorbé entre la jouissance et la douleur qu’il faut plusieurs fois à l’archange des « Ailes du Vent » pour me faire déconnecter le Mantra Spirituel psychique avec Dieu. Puis il s’ensuit d’être maîtrisé et battu par la garde Rapprochée du Père. Dieu totalement fou furieux, ordonna que je sois perverti davantage par la chute des laves de la Démence Abyssale Négationniste du Chaos Satanique, la légende dit que c’est depuis cette coulée de lave que certains Séraphins, tous devenus aliénés, auraient perverti les voix des hommes sages en leurs prodiguant l’énergie du « Diable Sheitannien ». Ces prophètes auraient ensuite déterré les cadavres de Saints pour effectuer des profanations ecclésiastiques sous forme de révérence à la créature du « Diable Sheitannien » des Abysses du Purgatoire. Pris en sandwich, la lave se pétrifie sur moi afin de me tourmenter juste assez pour me dissuader de revenir agresser Dieu sur son Trône, entouré de ses « Ailes du Vent ». Pendant que je savourais le goût du Châtiment pornographique des punitions du Père Immortel de toutes les existences des Royaumes universels et millénaires. J’entendais parfaitement les murmures négationnistes prononcés par les « Ailes du Vent » mais grâce à la douleur de la lave, je me suis mis à rire et à traiter mes « geôliers » de véritables « parasitaires du Royaume de Dieu » ainsi que de « larbins pitoyables » auxquels le festin de Cana les étouffera d’avarice. Pris de suffocations, les « Ailes du Vent » murmurèrent doucement mais avec un ton disciplinaire « tu n’es rien, tu es le rejet morbide et raté de Dieu, cela inlassablement pour l’éternité ». Vers le seuil crépusculaire des festivités célestes, je retournais à mon poste de vaillance près des Portes de Saint Pierre. Seul avec mon bataillon, quelque part entre les hurlements psychotiques du Baptiste, possédé par la peur, et les voix agonisantes des âmes damnées, elles mêmes violées par le sadisme pornographique des Charognards de l’Enfer. Malgré ça, je contemple les levés de Soleil innocents sur l’horizon des Royaumes, ainsi que les danses enjouées des flammes sataniques du Royaume Occulte des Enfers. Et les nuages nacrés dansent avec indolences. Conjuguée avec l’horreur, la beauté couche avec la laideur. Le Bien flirte avec le Mal, le rêve épouse l’Hérésie, l’enfer séduit le Paradis et le Soleil dévergonde la Lune. La Nuit embrase le Jour, Lacrymosa.
Miséricordieux des Odalisques d’Éden, Lacrymosa des Refusés…
Chaque fois que le soleil tire sa révérence, que les Festivités des Cieux s’affairent, et que les « Ailes du Vent » m’ont battue sauvagement. Alors je me rends éphémèrement en enfer afin de me conjuguer dans les flammes agonisantes de l’Inferno, et pendant que les convives de Dieu esquissèrent des Verbes enjoués de Plaisirs élitistes. Déployant mes Ailes, illuminant mes yeux de chandelles immortelles, en symbiose avec les flammes, je déchaîne Furieusement ma rage dépressive avec la folie qui enclave ma raison. Emmuré par le Feu des Châtiments Infernaux, seul dans l’enfer démonologique, mes hurlements de « possédé », ainsi que mon visage d’enragé, dévoré par les flammes, résonnent à travers tous les Cercles chaotiques de l’enfer. Moi Archange Saint Michel, soldat damné du Ciel, j’ai réussi à effrayer les neuf Royaumes Obscurs des Enfers Occultes. Chaque Prince des Péchés Capitaux levèrent les yeux et acclamèrent mes pulsations de Révolte vengeresse. Les clochers enflammés de la Perdition changèrent mon Éloge, des nuées d’anges Déchus volèrent en cercle au dessus de moi. La symphonique lyrique de hargne qui ronge mes entrailles, pris un certain sens Chorégraphique. Par mes hurlements de démence, j’accuse le Ciel de blessures meurtrières, mais J’ACCUSE les « Ailes du Vent » des séances de tabassage, sadiques et gratuites, qu’ils m’infligent farouchement. J’assassine Dieu dans un prodigieux Blasphème, d’un ostentatoire inspiré par les nombreux coups de violences routinières, reçues sur ma tête par les « Ailes du Vent ». Le ballet des nuages danse, les âmes châtiées s’égosillent dans les Punitions de Dieu, les Guerres frontalières des Royaumes Célestes tuent les enfants Ailés du Père. Et seul dans ma souffrance, je hurle encore contre Dieu et son Ciel, emmuré dans la valse des flammes sataniques, tel un monstre de cirque des Abysses du Néant Purgatoire, les Anges Déchus de la Perdition volent en rond aux quatre coins des plaines sataniques enflammées, les Clochers de l’enfer retentissent brutalement. Nous sommes les intermittents bafoués d’Éden et nous le revendiquons haut et fort. La Nuit embrase le Jour, Lacrymosa.
Perdu dans les tourments infinis des siècles. Alors que je virevolte furieusement à travers les flammes carcérales de la folie. Je succombe littéralement à embrasser langoureusement la triste fatalité offerte par Notre Père qui torture dans les Cieux. Prier et ne rien entendre parler que quelques résonances de clochers inaccessibles, là où nul n’est censé percevoir mes pleurs. Elles et elles seules entendent la froide et mélomane amertume de ces larmes qui égayent les charognards sadomasochistes des plaines démonologiques aux Neufs Royaumes Occultes. Perdu à travers la danse de consonances des chapelles d’Éden, Lacrymosa.
Miséricordieux des Odalisques d’Éden, Lacrymosa des Refusés…
Un instant est une poussière. Elle traverse progressivement à l’invisible le seuil des existences, Mortelles et Immortelles. Insaisissable et joueuse, imperceptible et capricieuse. La poussière est dans l’éphémère. Elle s’échappe des funérailles d’un siècle désabusé devant l’émergence urinaire des Ages Monarchiques où « l’effet mer » a démantelé la chronique des opulent Verbes baroques aux cierges poétiques des philosophes vertueux de la créative réflexion posée par le Néant des enfants abandonnés par le Marionnettiste Évangélique Éternel. Je suis poussière et resterai poussière, je suis poussière et demeurerai poussière, tel est le Mantra de l’échelle cyclique Dantesque pour chaque Témoin Ailé de l’éternité, mais également un cirque Darwinien pour les Mortels. Les cantiques d’église résonnent à travers les Cieux, nous écoutons méditative ment les chorales spirituelles être abusées par la Dogmatique prédication. Du Paradis à l’enfer, il n’y a qu’un pas à franchir. Et le Père est satisfait de sa Genèse.
La Nuit n’embras(s)era pas le Jour, mais c’est le Jour qui soumettra la Nuit. Miséricorde des Hérétiques, Lacrymosa des Damnés éternels… In Exelcis Heresia…
Poème d’amitié écrit par Régine Fournon (De Feux et d’Encres)
C’est un petit enfant que la vie a blessé.
En lui, il y a la haine et beaucoup de sanglots
Un garçon différent que l’on a agressé
En collant sur son front le plus triste des mots.
Alors pour dépasser la mort et la violence
Il a caché son cœur dans son grand corps meurtri
Sa douleur il l’exprime en romans fantastiques
En pierres de cristal couchées dans ses écrits
En phrases étincelantes aux nuances magiques
Son sourire un peu triste sous son crâne rasé
Interroge le ciel en termes poétiques
Montrant à tous ses doigts en emblèmes gravés
Les bagues argentées que portent les gothiques.
Il voudrait être aimé, un jour trouver sa belle
Qui le regarderait sans angoisse et sans crainte
La femme dont le baiser le rendrait immortel
Qui sous l’habit trop noir découvrirait le prince.
L’enfant aux yeux brisés a fui vers le soleil
Et de ses différences il a fait une force
Dans une autre dimension, un monde irrationnel
Un pays magicien au-delà du cosmos.
Par Régine Fournon