DIGITALI$A-SIONI$ME (l’Enfer-Me-Ment)
22 août 2021 par vincent
Déchéance de l’innocence, la décadence s’immisce à travers chacun de nos sens. Digitalisation en effervescence, la sacralisation de toutes déviances s’érige dans la sordide et dépressive quintessence. Ivresse de la dégénérescence, Perversion de nos innocences. Le chant des blasphémateurs est désormais l’hymne à tous leurs vices.
Croix de bois, croix de fer, croix en bois et croix en guerre, je suis obnubilé par les travers de mon monastère. Croix de bois, croix de fer, croix en bois et croix en pierre, je crois à l’enfer, focalisé sur mes psychosomatiques prières. J’en oublie que le vent souffle également ailleurs, loin derrière mes délimitées « barrières ». Le vent passe et s’y trépasse, il caresse les champs de crucifix en flammes. Il embrasse lascivement mes ailes et lacère l’épiderme de ma face avec les braises qui traînent par-ci par-là.
« Ne clame pas l’amour de la patrie, alors que tu as l’ivresse de celui que tu imposes ».
Il faudra bien faire avec…
A l’aube du solstice, lorsque les flammes s’allongent dans la discrétion, lorsque le désenchantement n’est plus un déclin mais une émergence, émergence esclave d’une obsolescence. A la tombée de la nuit, lorsque le soleil enlace sa révérence.
Lorsque les flammes se cachent dans la pudeur des ecclésiastes et que des nuées d’anges déchus, anges déçus, anges perdus, frères assoiffés d’espérances, lorsqu’ils volent en escadrilles et tournoient en cercle au-dessus des paroisses perverties. L’archevêché salive en se frottant les babines, il va encore infuser le venin, poison des confusions, dans sa diatribe de haine. Il salive à l’idée que sa verveine sème la division et excite les « érudits » VIP, tous planqués dans les plaines crasseuses de leur Eden vicelard. Ils surtaxent les enchères éjaculatoires dans un peep-show sordide où l’orgueil et le narcissisme frisent le nazisme.
Il faudra bien faire avec…
Dans la poussière et les cendres de la vallée des oubliés, j’arpente longuement, lourdement, tous les reflets énigmatiques du miroir brisé, fragmenté et désordonné de mon âme. Souvent, lors de mon interminable errance, j’ai croisé la présence de la mort. Elle m’a régulièrement glissé son frigorifique baiser et elle m’a ponctuellement parfumé de sa cauchemardesque instance. Dans l’égarement de mes divergences j’ai contemplé la danse des ombres. Elles étaient en symphonique effervescence avec la dégénérescence des pisseurs « Érudits » d’Éden.
Alors que la misère est reine ici-bas, l’archevêque prêche sa verveine de haine. Il ruse et sur abuse de son poison confesseur, de son poison diviseur. Les petits « érudits » VIP commencent à s’exciter davantage en surtaxant les enchères. Plus la famine désespérée rythme la cadence de l’ecclésiaste, plus les « érudits » VIP giclent sauvagement, après avoir payé la stimulation de ce machiavélique et sordide show-case.
Il faudra bien faire avec…
La vie passe, elle se lasse et nous enlace. L’éternité se traque et elle se troque, l’immortalité se marchande. L’existence devient fade et lissée. L’existence nous trépasse, parfois elle nous lasse et ce sont nos blessures qui nous effacent dans un profond sommeil de résilience.
Les champs de croix en bois s’enflamment sans un murmure, sans une violence, effacés par l’insolence du grand silence de la Rosace du Lys. Le vent souffle ses braises dans mes ailes, le vent embrasse suggestivement, telle une purge, telle une gifle effrénée, effroyable camouflet d’un rappel des classes. Bien des ombres, âmes oubliées des perversités d’un Ciel, sortent de leurs cachettes, caveaux vétustes et canalisations vétustes de vieilles tombes si négligées par la décrépitude des siècles traversés. Le vent passe, le vent me glace. L’éternité me traque, l’immortalité me troque à plein d’excès.
Il faudra bien faire avec…
Dans la noirceur et la froideur assombrie des enfers, dans la tourmente et la violence foisonnante des ténèbres, par-delà diverses poussières ruisselantes au milieu des cendres, jadis existantes, j’aperçois les ombres se battre et valser dans la décadence de l’ecclésiaste. L’objectif étant de ramper vers sa soutane et d’y picorer un petit bout de l’hostie psychotrope, camisoles chimiques avariées qu’il diffuse avec avarice sous l’éloquence de la reine misère.
Les « Érudits » de l’Éden, les pisseurs VIP du jardin privatisé surenchérissent encore et encore plus. Les ombres bataillent et se chamaillent à coups de lames, affamées, conditionnées et toutes pressées d’attraper et d’avaler l’hostie chimique, tel un bonbon, une friandise, un shoot d’héroïne, une muselière, une laisse. Le show-case sordide cadence les branlettes et les gicleurs qui y mettent l’extrême rémunération, sous un quitus monastique suivi de l’amnistie du Ciel des de ses pisseurs VIP. La trouille paranoïaque fait vendre, elle cadence et balance avec abondance les excès et les dérives ainsi que bon nombre de déviances. Seul le scandale et l’outrage restent un acte de Foi, ils se vendent parfaitement.
Il faudra bien faire avec…
Bien que je prenne conscience que j’ai enchaîné mes pensées dans une ritournelle cyclique et cynique. Bien que je perçoive que j’ai enclavé mes idées à travers un labyrinthique enclos, toujours trop restrictif, je commence à percevoir que derrière mon effroyable et si terrible désert de sèche, par-delà les fantaisies fanatiques de l’ecclésiaste fou furieux, perché dans l’axe de sa Rosace, à travers l’alignement cauchemardesque du Lys.
Par-delà sa sectaire prédilection et ses punitions unificatrices, derrière mes délimitées « frontières », derrière mes psychosomatiques « barrières », le vent souffle également. Ailleurs, le vent embrasse passionnément le soleil. Ailleurs le vent enlace la lumière. Ailleurs le vent fait taire les enfers. Il efface les caprices, refroidit les supplices infligés par cette dégénérescence, cette damnée obsolescence prolifique, il balaie de sa terrasse l’arrogante condescendance qu’est la Rosace du Lys. Par-delà la poussière et les cendres, par-delà les flammes désenchantées et les femmes dénaturées.
Le vent passe, le vent embrasse, le vent trépasse et le silence arrête le temps. Les secondes deviennent plusieurs heures et les cendres deviennent plusieurs siècles partis en décomposition. Décrépitude des âges, déchéance de l’innocence, décadence des fous travestis dans le sacro-saint silence, marketing de la Rosace du Lys. L’éternité se traque, l’éternité se troque, l’immortalité se brade. Le temps est insolence, Ici-bas.
Il faudra bien faire avec…
Croix de bois, croix de fer. Croix en bois, croix en l’air. Croix de bois, croix de fer, croix en bois, croix en glaires. L’ecclésiaste rugit comme un aliéné, comme un possédé, l’ecclésiaste vocifère de travers tous ses travers, les gerbant en l’air sur notre misère pour satisfaire son ministère et polisser son clanique monastère. Les « érudits » giclent par-delà nos barrières.
Le vent souffle également ailleurs que dans les méandres scabreux, dépressifs de mes carcéraux enfers. Le vent passe, le vent me glace. Le vent me chasse, le vent me trépasse. Le vent souffle un baiser assombri tel un vernissage de fastes, élixirs aux mille maux-dits, châtiment des charognards, tous assoiffés par la désespérance. Le temps s’arrête, les siècles sont insolence, l’éternité se lasse, se prélasse et se tasse. L’immortalité m’efface. Mais elles ne cessent de hanter, de traquer chaque parcelle de ma conscience. Loin d’elles, près d’HELL.
« Ne clame pas l’amour de la patrie, alors que tu as l’ivresse de celui que tu imposes ».
Il faudra bien faire avec…
#LaCompagnieLittéraire #lEnferMeMent
« La police ainsi que la prêtrise ne sont que des pions manipulés et manipulables asservis aux services dégénérés de fous illuminés, tous retranchés, chats perchés, au sommet d’une tour d’Ivoire monnayée. Payable aux enchères et aux plus coûtants. La police et la prêtrise sont désormais le cantique de la traîtrise au cœur de la Rosace du Lys. Peu m’importe si vos uniformes bleutés ou vos soutanes blanchâtres impressionnent leurs regards de trimards. Si l’habit n’en fait pas le monastère, il ne trahira pas l’ambition et la corruption qui reste la gangrène éternelle gravée dans les entrailles de vos âmes tellement sales. Vos regards de haine mariés à votre aryenne condescendance ne dupent plus mes yeux de feux. Traquer et blâmer les différences, traquer et chasser des sans-abri. Et après vous allez oser penser que nous croirons que vous êtes là pour nous préserver, nous sauver ou bien nous confesser ?!… Non, vous m’excuserez mais désormais il n’existe plus de duperie en perspective. »
« L’industrie sociétale infecte toute humanité, les vendeuses sublimes, attrayantes, voire très sexy sont les objets marketing des PDG avides de fructifier le bénéfice du chiffre pour que les nantis suivent sans réfléchir son chibre en érection massive, plein d’orgueil et de testostérones arrogantes, mais tellement naïf et dupé par le système capitaliste de consommation. Direction la facture, envoûté dans sa virtuelle « conquête Tinder » afin de casquer un produit sans intérêt et surtout inutile pour sa vie fade, lissée, de mouton de Panurge lambda. Comme la vendeuse était si canon et comme elle lui a si bien souri, il en a dégommé sa descendance dans son slibard Calvin Klein, donc il ne va pas vouloir faire de la peine à la jolie jeune femme qui fait son travail. Il ne lui reste qu’à banquer la CB avec ce joli et envoûtant fantasme de se la faire dans son salon design, prison matérialiste et attrape couillon publicitaire. Quant à la jolie vendeuse, elle participe inconsciemment à ce rouage déshumanisant dans lequel les machos friqués revendent la poésie, la fragilité charnelle et l’âme humaine des femmes, jeunes femmes, dans un système d’argent, de pouvoir, de consommation et de corruption. La vendeuse est un soldat du commerce, elle se prostitue elle-même avec jovialité pour le pouvoir d’achat. Elle cautionne l’argumentation qui fait d’elle un objet à vendre et à consommer, à posséder, si toutefois le client y met le prix. »
« Le désir sexuel, l’ivresse sensuelle et sensorielle de coucher avec la délicieuse et sulfureuse jouvencelle. L’envie sexuelle de caresser passionnément sa peau et dévêtir langoureusement sa lingerie. Elles sont les ‘attrape-couillons’, le piège empoisonné de la mort et de l’excès. Elles nous attirent dans l’église chaotique des « vivants », lesquels sont éblouis par les cantiques détournés, monnayés, packagés de la violence et de la mort dévastatrice. Elles, jouvencelles de l’excellence, vertigineuses princesses de la magnificence, Déesses de l’Éden artificiel, jardin virtuel, bac à sable grégaire de l’ambition et de la perdition. Elles sont la clé de ma pureté, mais elles préfèrent jouer avec les diables. Elles sont aujourd’hui les pions marketing du néant blasphématoire. Elles sont les complices de l’abîme hérétique. Elles sont les promesses illusoires et publicitaires aux abysses désabusés de Faust et de ses pactes de sang notariés et signés. Elles si belles et si responsables de notre démence, de notre destinée défenestrée. L’Enfer-Me-Ment loin d’elles, près d’HELL. »
« Les centres commerciaux sont devenus les paroisses du monde moderne. Il n’y a plus de prière mais des slogans marketing, il n’y a plus besoin de confesseur juste un achat compulsif pour se dédouaner de toute culpabilité. Plus besoin de chercher l’amour de Dieu, les brebis vendent leurs âmes pour un packaging alléchant et tellement matérialiste. Désormais le blanc troupeau ne traque plus la rédemption, mais il traque la meilleure publicité, deux pour le prix d’un, une cervelle troquée contre une promo soldée. »
« Le puritanisme n’a de noblesse que pour celui qui le transgresse. Souvenons-nous que celle qui fût jugée de pécheresse, appelée la prêtresse de mille charmes aux mille flammes. C’est pourtant cette « diablesse » qui nous apprendra l’immense sagesse en lavant de ses larmes les pieds du Fils. »
« Dévisager l’horreur hérétique et lui cracher mille maux-dits pour « blasphèmes » ou pour « sorcellerie ». Si les ténèbres sont un sanctuaire d’ombres, soi-disant, peu recommandables, l’éclaircie est souvent, bien trop souvent même, souillée, obscurcie et dépérie par ces mêmes « Diables » ecclésiastes, ceux-là même qui prêchent pluie et beau temps. Ceux-là même qui grondent la plaidoirie inquisitrice à foisonnement réquisitoire au cœur de mes enfers. Carcéral est mon bocal, amère est ma colère, dépressif en est le carnaval, pire que la cage de l’animal. Mélancolique serait-elle ma conséquence ? Celle d’un « programmé » désastre, égayant leurs paroisses. Tragique serait-elle ma trame ?… À faire pâlir des milliers de Diables. »
« Les victimes deviennent des bourreaux, Les bourreaux sont devenus des victimes. Ce sont vos exemples qui ont fabriqué vos contre-exemples, s’inspirants de votre culture pour façonner une contre-culture, dans l’establishment d’un « Gouverne-Ment ». Le paradis n’est plus qu’un vaste Enfer totalitaire où nos prières sont un tombeau ouvert. Vivre n’est plus que survivre. Survivre se résume à l’étincelle d’une allumette suicidaire. Le Ciel n’est plus qu’un vaste cimetière totalitaire où le violoncelle s’y joue à l’envers au cœur d’un Enfer sombre à Ciel ouvert. »
« Regarder le mal absolu dans l’objectif de sonder chaque abysse labyrinthique de mon âme. Traquer chaque faille, chaque entaille, chaque entraille. Faire face à ses propres peurs, faire pâlir ses propres frayeurs. Déambuler à travers chaque reflet du miroir, fixer l’abrupt visage du mal à l’état pur. Se retrouver face à soi-même, se faire peur à soi-même. Faire face à ses angoisses, faire face à soi-même, faire pâlir soi-même. Dévisager la peur, dévisager l’horreur, dévisager la sueur, défigurer la froideur, démystifier l’obscure noirceur. Faire face à ses propres terreurs, faire vaciller ses intimes stupeurs et faire pâlir ses démons internes. »
« La religion a sacralisé la politique. La politique a gouverné la religion. La monarchie a galvaudé l’hérésie. Les blasphèmes ont monarchisés le marché. La prière est un Tweet, les votes sont des Likes. Les sentiments sont des actions boursières. La PEUR est un beurre, la Démocratie un leurre. Le déclin est lucratif, l’apocalypse est accrocheur, vendeur. L’enfer est un paradis V.I.P »
« Je suis une ombre dans la nuit, je rôde, je me faufile et je me cache dans la pénombre des « vivants ». Jadis pudique, timide, effacé, effrayé, je m’engouffrais dans la souche de la vie, je me planquais de l’éclaircie festive et collective, gangréné de honte. Il m’a fallu traverser l’enfer, la foire aux normaux, le carnaval des blasphèmes, la kermesse aux hérétiques. Subir la blessure du deuil à trois reprises pour assagir mon trop-plein de pulsions autodestructrices, mon zèle de folie colérique afin de m’aventurer sur le sentier des « vivants ». Hélas, malgré quelques instants de progression vers une lueur, les hérétiques « normaux » ont pris plaisir à me détruire et à me punir d’être comme je suis. C’est à travers mon cœur sacrifié et scarifié que j’ai retrouvé mon chemin Transylvanien de Compostelle et que je suis redevenu l’ombre dans la pénombre de la nuit obscure. Méfiant et désabusé de l’existence virtuelle des trimards, j’ai acquis des préceptes de rester en vie et de faire attention à moi-même. J’ai avancé, j’ai cramé sur leurs bûchers, j’ai régressé mais une part de mon âme a un peu évolué. Cependant j’ai des difficultés à faire confiance, plus lourdement qu’auparavant. J’ai du mal à croire à l’amour et à l’humain. Je vis sans être vivant, je survis dans la nuit des oubliés. »
« Bien d’ecclésiastes de cette « lumière » m’ont toujours jugé, ils m’ont toujours accusé, ils m’ont stigmatisé et m’ont, d’emblée, condamné. Les ecclésiastes m’ont chassé puis ils m’ont cramé sur leurs bûchers avant de lascivement s’y masturber pendant que leurs évangéliques flammes « purificatrices » immolaient l’enfant scarifié, l’enfant effacé que j’étais. »
« L’écrivain est un observateur de nos époques. Fougueux, pudique, scandaleux schizophrénique, scabreux, l’écrivain a du mal à danser dans la farandole mais il retranscrit la folie de la vie afin que le reste du monde puisse mieux entrapercevoir la fine entaille de ce que la société moderne nomme « la différence ». Contestataire de l’obsolescence ainsi que de la dégénérescence à l’insolente décadence, déchéance des Temps. L’écrivain est un être, parfois même, une âme en souffrance au cœur cabossé par l’existence, mais l’écrivain est un témoin dans le temps, un œil discret sur l’Histoire de l’humanité. C’est après la disgrâce des empires, la chute vertigineuse des siècles, bien après avoir balayé les cendres que les retranscrits de l’écrivain vont avoir un sens et même un écho qui pourrait percuter, basculer nos idées et nos préjugés. Qui sait, peut-être que nos péchés, nos orgueilleux clichés seront effacés pour mieux comprendre et accepter les personnes « refusées », tous les « oubliés ». Qui sait ?… »
#lEnferMeMent #LaCompagnieLittéraire #VincentBlénet