ÊTRE ET REPAÎTRE (l’Enfer-Me-Ment)
13 sept 2021 par vincent
Traquer les excès, toucher la plaie et la faire saigner encore plus fort. La nuit, dame Lune et ses outrages, mère des ténèbres avec ses cicatrices charismatiques. Errance et nonchalance.
L’errance, seul avec ses peurs, seul avec ses angoisses, L’errance est forgeronne, elle dévaste, elle secoue, mais l’errance est un apprentissage. L’éternité s’amuse avec nos cendres.
« Être ou Paraître ? Être ou Comparaître ? Être ou Disparaître ? Être ou Réapparaître ?… »
L’enfer est un addictif parfum amer, l’enfer est un écho du presbytère.
« Prédateurs, nous l’avions crû. Proies, nous le sommes devenus. Manipulables pions en seront les exclus. Turlututu et chapeaux pointus. »
L’immortalité cheminant de brasiers et d’insolents baisers, parfois tellement sales et si empoisonnés ! Durant les premières éternités, j’ai longuement dansé avec la mort, lascivement, abusivement. Je l’ai trop enlacée, à m’y piquer l’épiderme… « Être ou Paraître ?… »
J’ai embrassé l’hérésie pour devenir le pire. J’ai joué avec mes peurs, trop agacé, trop affolé, tellement terrifié par tous mes chrysanthèmes. J’ai excellé dans les poèmes du blasphème.
J’ai dessiné les affres de l’assombrissement des âmes et de la haine. Cracher mon verbe sur l’effroyable Rosace du Lys, bien qu’elle n’écoute pas mes vacarmes ni mes hantises, bien que je sache que je suis isolé dans mon cauchemardesque sortilège, j’ai plaisir à expulser toute l’horreur hérétique qui sommeille dans mes tripes… « Être ou disparaître ?!… »
Telle une possession aphrodisiaque, un enivrant poison orgasmique, une féroce addiction, je jouis de purger mes voix de l’enfer appelant à sortir de mon âme et faire enfin la fête.
Durant l’errance j’ai insulté le temps avec virulence, le vent, le sablier, le soleil, le ciel, les Diables et les Dieux. J’ai bataillé comme un possédé contre l’impossible, j’ai craché envers l’irrationnel. Plus ma traversée était jonchée de cendres plus je récitais à foisonnement des péchés. Défigurer le vent, défigurer la froideur de l’existence, défigurer l’espace et le silence, je n’ai pas cessé de vouloir danser avec l’impossible, de traquer et blâmer l’irrationnel. Inextricable nonchalance désordonnée de la démence lorsqu’on lui accorde une importance.
La solitude est une camisole où la folie invite les pulsions mortifères de chaque colère à réagir sur le vif, n’importe quelle blessure ouverte est une allumette prête à s’embraser pour satisfaire un féroce appétit de vengeance et de souffrance. La violence de la dégénérescence, la sacralisation de la décadence ne sont pas la danse qui attrait mes prières.
Loin à l’horizon de flammes, au solstice de l’Éden, j’entends les cabochards débauchés festoyer dans l’irrévérence. J’entends les clochers hurler l’arrogance des archevêques, je les entends tous pisser en chorale métabolique sur la noblesse des tous petits, victimes de la Rosace, proies de la fatalité. J’entends l’horrifique symphonie d’injustices et je regarde toutes ces croix en bois cramer dans le vide et dans l’oubli… « Être ou apparaître ?!… »
Les ecclésiastes scandent la conjugaison des condamnations et des sanctions. Les ecclésiastes se cachent derrière la rhétorique de leur bible, dissimulés derrière leur Bescherelle dogmatique, planqués sous la soutane pseudo blanchâtre, immaculée de tous péchés, travestissant le pardon de l’Éternel avec la punition du Ciel. Alors que la froideur lacère les charognards, âmes abandonnées qui ont appris à devenir les bourreaux intemporels.
Alors que les ombres se cachent afin de ne pas mourir du sceau des immortels. Alors que Le visage démoniaque laisse éclater sa joie dans un rire effréné de terreurs, comme un violent tonnerre des Dieux. Alors que les crucifix s’enflamment sans contrefaçon et à foison.
L’enfer est l’écho du presbytère. L’enfer est cet effroi caressant le beffroi aux désarrois.
« Prédateurs, nous l’avions crû. Proies, nous le sommes devenus. Manipulables pions en seront les exclus. Turlututu et chapeaux pointus. »
Dans la tourmente, dans l’agonie, quelques hurlements s’invitent, ils résonnent à travers l’immensité de ce silence infernal ici-bas. La braise balaie la poussière et les cendres. Des cris de souffrance se télescopent à foison dans divers sens. Le carnaval du bizarre s’élargit, le grotesque étend sa folie déloyale aux quatre coins de mes étranges pensées, idées toutes faites, convergentes, divergentes, désordonnées tous azimut… « Être ou apparaître ?!… »
Un ballet de fous à lier qui finit par s’incarcérer au sein de ma mentalité. Banalisation d’une pseudo sacrosainte ‘normalité’. Banalisation d’une déraison encadrée. Ici-bas.
Les prêcheur enchaînent les ‘baptêmes’ tout le long des rivages du Styx, mais les ‘baptisés’ ressemblent davantage à des forçats trainés, le boulet aux pieds, dans l’objectif de recevoir un élixir mortifère, enclavement sanitaire. Le Styx étant le rivage des morts, il s’est gorgé de crachats, de glaires, de morves, de pisses, de spermes et d’excréments des débauchés d’Eden.
Le ciel a déversé sa merde dans nos plaines, les ecclésiastes amènent leurs esclaves à se faire bourrer de déjections liquide-séminales dans leurs entrailles sans aucun choix, sinon ce sera l’exécution obligatoire. Et alors que nos flammes si farouches intimidaient la candeur d’Eden, alors que les pisseurs du ciel tremblaient parfois devant elles.
Là en une fraction d’instant, une fraction de temps, l’archevêché fit un effet miroir pour que les flammes baissent leur prestance et s’agenouillent devant l’ordre sanitaire imposé par les cinglés phobiques du presbytère. Les flammes s’inclinèrent devant le macabre visage qui se dessina dans les nuages rougeâtres de nos enfers. Le visage écarta les nuages et laissa éclater la fureur incendiaire de son regard sanguin… « Être ou disparaître ?… »
Toutes âmes perdues ici-bas tremblèrent et s’inclinèrent, d’autre prirent la fuite et se cachèrent devant l’effroyable sourire sadique de ce visage chaotique. Sa voix gronda « BLASPHEMES, vous êtes BLASPHEMES ». Une envolée d’anges déçus tournoya en cercle, déments et irraisonnables, certains jouèrent avec les braises, d’autres se scarifièrent avec, lacérant leur chair pour signifier le seau de la défiance, symbolique rébellion, révolte pour la forme. Le visage les observa un moment, ses yeux devinrent fureur et folle lueur. Sa voix hurla avec froideur « ASSEZ !!!… BLASPHEMES, vous resterez BLASPHEMES ».
Entassé dans ma douleur, écrasé par la chaleur. Ivresse de l’excès, je toise le visage en spectateur. Alors que des ombres se castagnent avec des charognards. Alors que Le vent caresse les clochers, la sentence des « Érudits » résonne à travers les enfers. La horde d’anges déçus danse en effervescence, habités par la colère. Le long de ce fleuve mortuaire quelques crânes apparaissent en surface, murmurant cruellement que la dogmatique sanitaire n’est qu’une farce de l’excentrique ecclésiaste. Lassé par la nuisance bordélique des « émeutiers ailés », un trop zélé, le sombre visage éclata à l’outrance sa violente colère. « ASSEZ !!!… IL SUFFIT !!!… BLASPHÈMES VOUS ÊTES BLASPHÈMES !!! » Hurla-t-il avec rage égo maniaque.
C’est alors qu’en représailles le visage envoie un torrent de feu « purificateur » pour y juger et y brûler à foison toutes ces petites croix en bois, entassées dans les champs égarés d’ici-bas.
Les ecclésiastes scandent la vie éternelle contre la promesse de votre dégénérescence volontaire. Pour justifier leurs caprices zélés de damnations sanitaires les prédicateurs servent la « soupe populaire » à travers notre fleuve mortuaire. Une cuillerée de Styx, une becquée de rivière mortifère. Résilience, démence, l’errance soumise il faut accepter de se faire « suicider » si nous sommes désireux d’accéder à notre liberté, la main forcée, les ailes ligotées.
Je touche l’abîme. J’entends les voix de l’enfer hurler l’arrogance et l’agonie.
J’entends sonner les clochers, ils me chantent la volonté de succomber à toutes leurs folies. De plus en plus de crânes apparaissent, tous émergeant depuis les profondeurs labyrinthiques du Styx, ils lancinent, ils ressassent, ils rabâchent « L’histoire se répète encore et encore, lascivement le serpent se mordra toujours la queue. » Fredonnent-ils comme une chorale hostile, comme une accusation perpétuelle, une mise en garde contre nous-mêmes.
Elle résonne le glas terrifiant de nos consciences, lesquelles ne survivent qu’en boucle, tourmentées par nos propres reflets, tétanisées dans nos mêmes frayeurs, figées par nos calembours pataud. Perspective alternative dans une réalité si bien abîmée dont les divergences et la nonchalance convergent dans un grand décalage des âges.
Les nuages sont rouges sang. Croix de misère, croix de guerre, l’enfer n’est pas vraiment sous terre. Les changements ont l’odeur du sang de milliers d’innocents. « Être ou comparaître ? »
L’enfer n’est qu’une vaste saveur douce-amère, sa rythmique est un narcoleptique.
« Prédateurs, nous l’avions crû. Proies, nous le sommes devenus. Manipulables pions en seront les exclus. Turlututu et chapeaux pointus. »
Traversée de silence, cheminement de la résilience, l’errance est un parchemin de cicatrices. Honteuses ou glorieuses, ces stigmates ont baptisé chaque évolution.
Nous prenons plaisir à dénaturer chaque forme de beauté. La perversion ruisselant dans nos veines, se révélant dans nos verbes. Si je pleure pour toutes ces croix en bois calcinées, je suis conscient que je me suis agenouillé devant toutes ces croix de fer… « Être ou Paraître ?… »
Croix de bois et croix de fer, je n’en ai que faire car j’ai l’obsession de ma muselière. Croix de bois, croix guerrière, Ici-bas personne n’écoutera mes prières… « Être ou disparaître ?!… »
L’enfer est tiède, l’enfer à une saveur éphémère, le monastère devient une geôle de glaires.
L’errance, toujours cette errance. L’errance m’épuise, elle me dévore bien davantage qu’elle ne m’enseigne. Le cheminement de l’éternité est truffé de brasiers, rares sont les indolents baisers d’elles. Ici-bas tout n’est qu’HELL. Ici-bas encore et toujours.
À bout de souffle, je caresse encore un millier de supplices, prodigués à travers leurs sadiques caprices. Asphyxié, je hurle envers ce maux-dits Ciel. Moi aussi j’ai envie de vivre. Je veux jouir et rêver avec la magnificence charnelle d’elles… « Être ou comparaître ?… »
Est-ce que j’existe ? Est-ce que j’ai existé ? Loin d’elles, près d’HELL. Ici-bas.
Moi aussi je souhaite respirer l’onctuosité parfumée de la beauté sexuelle d’elles. « JE VEUX ÉJACULER DANS LA DOUCEUR D’ELLES, JE VEUX JOUIR AVEC ELLES ET EN ELLES DANS LA DOUCEUR D’ÊTRE. » Ai-je vociféré devant la furieuse rougeur sanguine du ciel, toisant l’effrayant visage dans les nuages de sang et lui explosant mes doléances à travers l’incompressible douleur ? Laquelle submerge mes souffrances, laquelle égare ma raison ainsi que mon jugement. Est-ce que je résiste ? Est-ce que je réfute chacune de mes chutes ?
Est-ce que j’existe ?… Effectivement, est-ce que j’existe, ai-je existé ?!!…
Longtemps je n’ai perçu que la saveur des blessures, j’ai aimé ne voir que l’envergure de ce qui me satisfait, que de souligner ce qui attestait mes psychosomatiques excuses, je ne regardais que d’un œil, je n’ai vu la vie qu’en tant que borgne, un cyclope toujours trop rhétorique n’écoutant qu’un seul son des clochers… « Être ou Paraître ?… »
L’enfer est tiède, il se veut amer. L’enfer résonne, il foisonne tout le presbytère.
« Prédateurs, nous l’avions crû. Proies, nous le sommes devenus. Manipulables pions en seront les exclus. Turlututu et chapeaux pointus. »
Nous sommes ces enfants de la nuit, nous sommes les prémices de l’excès, nous sommes des préludes à l’abstrait. Nous sommes le reflet de tous nos péchés. Nous sommes les frayeurs de nos pères, les plus affreux rosaires du presbytère, les pires blasphèmes de vos prieurs.
« Être ou Paraître ? Être ou Comparaître ? Être ou Disparaître ? Être ou Réapparaître ?… »
L’errance est forgeronne, l’éternité se jonche de tombeaux et de regrets. L’immortalité se marchande et se brade, l’immortalité se répète, elle est l’esclave de ses péchés.
L’enfer se lasse, l’enfer se tasse. L’enfer trépasse, il se prélasse. L’enfer me transperce.
L’errance… L’errance… L’errance est longue, l’errance reste interminable. L’errance est douloureuse et infatigable… L’errance imprègne nos pas… « Être ou bien réapparaître ?!… »
#lEnferMeMent #LaCompagnieLittéraire #VincentBlénet
« Bourgeois PDG, tu vas baiser la délicieuse fille dévergondée pendant que tu es déterminé à écraser l’âme affamée qui n’a d’autre choix que d’aller se faire défénestrer. Bourgeois PDG, tu aimes souiller l’intime fraîcheur envoûtante de l’exquise jouvencelle maladroitement dépucelée. Pourtant Bourgeois PDG, tu n’es jamais assez rassasié si tu n’as pas bousillé et pointé de ton index boudiné l’ombre affamée, planquée. Bourgeois PDG, tu n’es jamais assez rassasié si tu n’as pas réussi à condamner, à juger et à stigmatiser celui-là que tu as qualifié de « refusé »… Être ou Paraître ?… Être ou Disparaître ? »
« Fraîche rose envoûtante, ta beauté ainsi que l’innocence apparente enivre chacun de mes sens jusqu’à frôler l’indécence. Fraîche rose parfumée, ta vertu de circonstance est un vacarme dans la quintessence aux mille plaisirs oniriques. Ta vertueuse innocence de circonstance ferait pâlir un milliard de désirs, embrasant tous mes cierges d’élixirs. Et voilà que tes cavaliers sont des stratagèmes de barbaries pornographiques, ces rustres analphabètes arrogants n’auront qu’un seul objectif, celui de butiner sauvagement ta douce intimité. Ta pudeur nargue avec insolence mon malheur. Je rêvais tant de respirer l’onctuosité parfumée, la douceur de ta petite « fleur ». Serait-il possible qu’à la place de nous tutoyer, pourrions-nous se vulvoyer ?… Juste elles et moi ?… Vulvoyons-nous chères jouvencelles de l’excellence. »